Artificialisation de la montagne et VTT

Dis moi Pasinvite, si un jour ton fils a envie de faire du VTT de descente, serais tu content d’apprendre qu’il s’est fracassé contre un arbre non protégé ?
Non, je pense, que tu ferai fi de tes idées politiques et que tu attaquerais la station de ski responsable de ton malheur …
Faites ce que je dit mais ne faites pas ce que je fait, c’est ça la politique !

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A ce propos, il existe une association Paysages de France qui lutte contre l’envahissement des paysages par les panneaux publicitaires et autres objets de goût plus ou moins douteux, surtout le long des routes mais aussi dans le paysage en général, et qui obtient certains succès.

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Il y a un cadre légal, intégrant l’ensemble des lois et textes règlementaires. Ca m’étonnerait beaucoup que ces matelas et panneaux soient en dehors du cadre légal. En conséquence, si cela ne te plait pas, il ne te reste pour seule solution que d’aller ailleurs. Ni plus, ni moins.

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Oui, c’est bien dans l’air du temps. J’ai eu un accident, qui est responsable ? Tout le monde mais pas moi.

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C’était en 1992.

Trois personnes, dont le directeur de la station de ski de Superbagnères (Haute-Garonne), ont été condamnées jeudi par la cour d’appel de Toulouse à des peines de prison avec sursis, pour homicide involontaire, à la suite de la mort accidentelle d’un skieur en décembre 1992. La cour d’appel de Toulouse a suivi le jugement du tribunal correctionnel de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) d’août 1994, qui avait retenu la responsabilité du directeur de la station, du président du Syndicat intercommunal de gestion et d’aménagement de Superbagnères et du président de la commission de sécurité municipale. Les deux premiers ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et 10.000 francs d’amende et le troisième, à un mois d’emprisonnement avec sursis et 5.000 francs d’amende. Seul Christian Mathias, le pisteur qui avait été mis en examen, a été relaxé. Le 12 décembre 1992, jour de l’ouverture de la station de ski, Gérard Antunes, un étudiant de 20 ans, avait trouvé la mort sur une des pistes de Superbagnères, classée bleue, après avoir heurté un rocher et fait une chute de 37 mètres dans un ravin. La station avait été ouverte une semaine avant la date prévue, à la suite d’abondantes chutes de neige et les pisteurs de Superbagnères n’avaient pas eu le temps de baliser tout le domaine. Le virage où a eu lieu l’accident, considéré par tous les professionnels de la station comme dangereux, ne comportait alors aucun filet de protection ni de signalisation.
Les responsables d'une station condamnés pour la mort d'un skieur – Libération

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Quand bien même le directeur de la station aurait expliqué qu’il n’avait pas mis de filets et de panneaux pour préserver le paysage en invoquant le code de l’environnement, il aurait été étonnant que le tribunal suive l’argument.

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J’attends de voir ta réaction si un de tes proche se tuait dans les cdts ci-dessus. Ou si ton proche survit mais finit tétraplégique.

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On en reparlera à ce moment-là. Pour l’instant je me borne à une constatation. Il fut un temps, quand on était dans la m… ou qu’on avait un accident, on ne s’en prenait qu’à soit. Ça n’est plus le cas actuellement.

L’exemple que j’indique date de 1992 !
3 décennies tout de même et une condamnation pour homicide involontaire.

Pour ma part, ça ne me choque pas outre mesure que le juge considère que des défauts de signalisation et de protection ne doivent normalement pas conduire à la mort sur une piste bleu de ski.
AMA, ce n’est pas très diffèrent pour une piste de VTT. La station doit donc faire exactement ce qui est reproché dans ce post :

Si les grands aventuriers, amoureux de la montagne sauvage qui tue, refusent ces aménagements quasi obligatoires, il suffit d’aller marcher sur les milliers de km de sentiers sans matelas.

François, il te faut comprendre que ton fils ou ta fille à le droit de faire du ski hors piste, du Free Ride en VTT ou carrément du VTT de descente, de fumer des pétards, de vouloir prendre la succession de Ueli Steck, tout ça ne te regardes plus à partir du moment ou il est majeur …
Et dans toutes ces activités il y a des risques et l’assistanat à ses limites !
Il est pas facile de baliser tous les petits cailloux dans une piste de ski sinon Mickael Shumacher ne serait pas dans le coma !

Il y avait beaucoup plus de chances d’avoir des conséquences graves d’un accident. Un peu de prévention, c’est bien aussi.

Le problème c’est de définir où est la limite et ça n’est pas simple, surtout quand c’est un juge ne connaissant pas forcément l’activité et étant parfois mal conseillé qui est chargé de le faire…

J’ai témoigné en faveur de l’organisateur d’un raid VTT montagne qui a été mis au tribunal par un participant gravement blessé. Il ( lui ou son assurance je ne sais pas) lui reprochait de n’avoir pas signalé un passage dangereux alors que le parcours faisait 110 km dont une bonne partie est exposé…
Pour moi si il s’est vautré c’était sans le moindre doute 100% de sa faute ( et je pense qu’il s’est fait finalement débouter) mais c’est la mode de faire un procès dès lors que l’enjeu est un peu important.

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Je pense que tu parles de la Transvézubienne que j’ai fait plusieurs fois, il y a un ébouli à traverser ou il y a déjà eu un accident mortel …
Mais ce type de rando en VTT, c’est comme du ski de rando niveau 4.3 ou 5.1, faut pas croiser les skis au démarrage …
J’ai eu la chance de faire les 2 et je vois pas à quel moment, j’aurais fait un procès si je m’étais vautré ?

Un peu plus court que 110 la transV. Y’a des courses VTT assez exposées effectivement. Vu ces histoires de procès, ça doit pas être facile d’être organisateur.

Même une vauban c’est chaud sur quelques passages
Et on ne va même pas parler des comp d’enduro

La Vauban inclue la descente du col de Furfande, des parties raides mais jamais expo …
Par contre, un peu après la partie qui suit le canal sur plusieurs kilomètres, avec la fatigue accumulée, faut pas se vautrer dans le canal !

Et pourtant, dès 1956, suite à l’avalanche ayant blessé un skieur à Val d’Isère, des juges avaient été chargés de procéder à l’évaluation des responsabilités (entre victime, maire, service des pistes) (en l’occurrence, pas de faute de la victime, pas même partagée). Idem pour divers accidents de remonte-pente, ce dès la fin des années 40 - où la faute de la victime avait parfois pu être mise en évidence.
Comme quoi déjà à l’époque, quand on se faisait bobo en montagne sur des secteurs plus ou moins bien aménagés, « on ne s’en prenait pas qu’à soi » sans déranger la justice. :woman_judge:

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oui, beaucoup plus que la TransV d’ailleurs.
Mais plutôt sécurisé (passages à pieds obligés)

Bon avec n’importe quelle sortie en haute montagne, c’est encore bien plus expo, mais effectivement t’es pas en compétition.

tu peux même remonter beaucoup plus loin, Whymper au Cervin en 1865, et son guide Taugwalder, ont été accusés, jugés puis acquités après le drame.

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Tiens, personne n’a encore parlé de croix sommitale.

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Là on sort quand même pas mal du cadre de l’accident lié au sport de masse en zone naturelle aménagée du point de vue du droit de la Ve République. :sweat_smile:

(L’alpinisme, qui s’exerce de fait en milieu naturel peu ou pas aménagé, reste relativement épargné par ces épineux procès - d’autant plus que le Code de l’Environnement est venu limiter encore plus les possibilités d’aménagement :grimacing:)

Bonne remarque, il faudrait les entourer de matelas orange. Quand on arrive au sommet, on est fatigué et le risque de se les prendre dans la tête n’est pas négligeable.

Sans compter les traversées de torrents où on risque de se mouiller les pieds.