Arthrodèse cheville : témoignage

bonjour a tous
je suis a la recherche concernanant les suites d une artrhodese,c est a dire est ce que quelqu un touche une rente suite a une arthrodese?

Bonjour,
Suite à une fracture tri-malléolaire en 1995,j’ai à ce jour une arthrose tibio-tarsienne terminale.
J’ai fait de nombreuses infiltrations d’acide hyaluronique et de corticoides et je
porte des semelles orthopédiques. Mais, cela ne suffit plus et je vais devoir me
décider pour une intervention chirurgicale.
J’ai 57 ans, un peu en surpoids, les orthopédistes consultés m’ont informé des
avantages et des inconvénients de la prothèse et de l’arthrodèse.
J’aimerais avoir des témoignages de personnes avec prothèse ou arthrodèse et
des coordonnées de chirurgiens orthopédistes (en Mp) qualifiés.
J’habite la région parisienne.
Je vous remercie.

Bonjour Jane,
Est-ce que l’articulation tibio-tarsienne est la seule à être touchée par l’arthrose ?
Si oui et vu votre âge et votre condition physique (semblables aux miens), la prothèse semble être une option intéressante. Elle a surtout pour avantage de préserver les articulations adjacentes. Bien sûr, sa durée de vie est de 10-15 ans. A un moment donné, une révision sera indispensable. Mais avec une révision, cela nous amène dans 20-30 ans. A ce moment-là, si une arthrodèse est nécessaire, Elle n’aura pas le temps de trop impacter les articulations adjacentes.
Attention, cet avis ne vaut que si l’arthrose ne touche qu’une seule articulation, ce qui n’était pas mon cas. J’ai eu une double arthrodèse de l’arrière-pied avant la pose de la prothèse. Cette arthrodèse me pose des problèmes maintenant. Mais la prothèse n’est pas en cause.
Je vous conseille de vous informer sur internet au sujet des 3-4 prothèses autorisées en France. Elles ne sont pas de performance égale. Il existe un registre des PTC. Je vous conseille également de voir plusieurs chirurgiens avant de vous décider. C’est très important. Il faut savoir quel type de prothèse il pose et surtout combien il en pose. En-dessous de 15 par année, allez plutôt voir ailleurs. Vous trouverez facilement sur le net les spécialistes à Paris et dans les environs.
A disposition si besoin mais je ne me trouve pas dans votre région.

Bonsoir Akitis,

Merci pour votre réponse.

D’après mon arthroscanner: Arthrose talo-tibial sous forme d’ulcération cartilagineuse au dôme talien médial,lésion de la surface tibiale avec microgéode. Fissuration cartilagineuse avec microgéode à la partie postérieure moyenne de la surface articulaire tibiale Ostéophytes latérales et antérieures du tibia.Déminéralisation osseuse talo-tibio-calcanéenne.

J’ai consulté 2 orthopédistes.Le premier me propose une arthrolyse sous arthroscopie que j’avais déjà faite ,il y a 23 ans sans résultat. Le deuxième hésite entre l’arthrodèse et la prothèse et souhaite retarder le plus possible l’intervention par des infiltrations qui ne me soulagent plus.

Je ne suis pas rassurée pour l’intervention, je crains des séquelles encore plus invalidantes.
Sur quel site internet puis-je me renseigner au sujet des différentes prothèses?

Je vous remercie de m’avoir donné votre avis et j’espère que l’état de votre cheville va s’améliorer.

Bonjour Jane,
Voilà pour les prothèses: Registre des Prothèses de Cheville – AFCP – Association Française de Chirurgie du Pied
L’arthrodèse et la prothèse ont toutes deux des avantages et des inconvénients. Le gold standard reste quand même l’arthrodèse dont le résultat est davantage prévisible. Peut-être que si je n’avais pas eu d’arthrose dans d’autres articulations, j’aurais opté pour l’arthrodèse. Je connais deux personnes qui en ont une depuis plus de vingt ans et s’en portent très bien (avec un peu d’arthrose dans les articulations adjacentes mais sans trop de manifestations douloureuses). Par contre il faut que la position lors de la fixation soit optimale.
En résumé, la prothèse permet de conserver une certaine mobilité mais c’est une solution qui n’est pas définitive. A terme, il sera nécessaire de la remplacer ou de la transformer en arthrodèse. Les complications semblent aussi un peu plus nombreuses avec la prothèse.
Je lis que vous souffrez de déminéralisation. Peut-être serait-il judicieux de reminéraliser au maximum avant toute intervention.
Dernière chose: choisissez le meilleur chirurgien possible, quelle que soit l’option retenue. N’hésitez pas à en voir encore plusieurs. Si les douleurs sont supportables et les autres articulations préservées, ne vous précipitez pas. L’enjeu est trop important.
Pour alimenter encore votre réflexion:
Arthrose de cheville aujourd’hui: prothèse ou arthrodèse?
Cordialement.

Bonjour Jane,
Je me rends bien compte que mes deux messages peuvent apparaître contradictoires. L’option retenue va dépendre de l’âge, de la demande fonctionnelle et surtout de l’état des autres articulations.
Reste que si on peut convertir une prothèse en arthrodèse, le contraire est beaucoup plus difficile. Mais je connais un cas.
Je vous mets encore cet article qui comprend un tableau avec les critères pour prothèse et arthrodèse.
https://www.revmed.ch/RMS/2004/RMS-2508/24221
Bon week-end!

Bonjour Akitis,
Je vous remercie pour votre attention.
Comment puis-je agir sur la déminéralisation?
Les douleurs sont supportables avec peu d’activité ,mais cela me limite beaucoup dans mes déplacements. Je me déplace plus facilement en vélo.
Lorsque je marche au-delà de mes limites,je suis bloquée par des douleurs insupportables les jours suivants.
Je vous remercie de vos conseils.
Bon week-end

Bonjour Jane,
Calcium, vitamine D, bambou tabashir…
Bonne alimentation, renforcement musculaire, marche (là ça va être compliqué). Ne pas fumer, boire peu d’alcool.
Le mieux serait d’évoquer cette déminéralisation lors d’un prochain rendez-vous médical.
Si vous penchez pour l’arthrodèse, l’immobilisation sera longue et la déminéralisation risque de s’accentuer. C’est la marche, ensuite, qui permettra de reminéraliser.
L’immobilisation est en principe moins longue pour une prothèse.
Quoi qu’il en soit, essayez d’obtenir de la kiné rapidement pour traiter (prudemment) l’oedème et les tissus mous. Là je parle d’après l’opération. Rien à voir avec la question de la déminéralisation mais c’est très important.
Bonne réflexion. Revenez nous donner des nouvelles (ou en mp)
Cordialement.

Bonjour, je viens d’arriver sur ce site par hasard. Je cherche des réponses à ma question . J’ai subis un accident de voiture il y maintenant presque 13 ans, multiple fracture surtout astragale cheville gauche . J ai déjà eu 3 vis pour maintenir l’os. En 2018 j’ai subi une arthrodèse tibio-astragale ça allait super bien après . Ça va faire un an que mes douleurs sont revenues encore plus sans aucun effet par les anti douleurs . Mon chir doit me réopérer en septembre pour une arthrodèse complète (depuis le talon) , apparemment j aurai une greffe d’os. Ma question est : après le temps de consolidation comment se pratique la descente et la monté de l’escalier ( sachant qu’à la maison j’en ai 2 ) merci pour votre réponse

@servoz,

Nous souhaitons te remercier pour ton témoignage d’optimisme qui a été déterminant suite à l’accident de ma femme quand le médecin lui a proposé une arthrodese après une fracture pilon tibial mal réparée.

Accident de parapente mi septembre 2017, 1ere opération, rééducation, nouvelle opération fin mars 2018 avec arthrodese, rééducation. Reprise de la rando montagne mi juillet 2018, vol en parapente mi août, ski de piste début décembre 2018, ski de rando février 2019, alpi août 2019, … il n’y a que le trail et la course à pied abandonnées pour douleur sur l’avant pied.

Merci merci merci ! Ce ne pas facile quand le médecin annoncé qu’,il faut bloquer l’articulation pour ne plus boiter !

Merci merci merci

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Bonjour,

24/04/2018 - 03/09/2020:

  • 2019 :

    • Saison de ski (je suis encadrant dans un club de ski): les douleurs au pied gauche ont continué à être présentes mais sans réellement limiter ma pratique qui est redevenue quasiment aussi intensive qu’avant mon accident. A la fin de la saison ou après une pratique soutenue de plusieurs jours (par exemple lors d’un stage d’une semaine) les douleurs sont effectivement bien présentes mais disparaissent après quelques jours.

    • Reste du temps : Vie parfaitement normale sans limitation dans les activités physiques. Comme pour le ski, après avoir forcé il existe des douleurs (supportables) qui disparaissent au repos.

  • 2020 :

    • Saison de ski : les douleurs au pied gauche sont maintenant bien présentes. Pour la première fois elles m’obligent à arrêter une journée de ski lors d’un stage d’une semaine. Après cette journée de repos j’ai pu reprendre le stage mais c’est clairement un signe de dégradation. Étant donné la fin précoce de la saison de ski pour cause de COVID-19, je ne sais pas si normalement j’aurais pu finir cette saison (l’arrêt de toutes les activités par les autorités est intervenu assez rapidement après le stage ou j’ai dû faire une pose d’une journée).

    • Reste du temps : Je recommence à boiter légèrement, assez souvent. Le matin j’ai de nouveau une phase de dérouillage avec un pied raide (je ne parle plus de la cheville qui n’existe plus suite à l’arthrodèse ! Je n’ai d’ailleurs plus aucune douleur dans la cheville !). Je peux encore faire des balades à pied, mais maintenant la douleur recommence à être assez pénible dans ce cas. Je ressens également des douleurs, mais tout à fait supportables (plutôt une sorte de grosse gêne) dans le genou et la hanche coté arthrodèse. En résumé, une certaine invalidité recommence à s’installer doucement. Pour l’instant je ne suis pas extrêmement limité, mais pour être déjà passé par là lors de la dégradation au fil du temps de ma cheville gauche, je crois savoir que ça se dégrade !

Lors de la dernière consultation de mon chirurgien (juin 2020), il a clairement noté sur les clichés RX un pincement quasi-complet de la sous-talienne. Il me propose une nouvelle arthrodèse pour celle-ci comme suite logique pour résoudre ces nouvelles douleurs et l’invalidité qui s’ensuit. Après toutes les opérations que j’ai déjà subies je ne suis pas très motivé pour de nouveau me faire opérer pour l’instant. On a convenu d’un nouveau RdV en Octobre-Novembre pour réaliser des infiltrations afin de tenter de passer la nouvelle saison de ski à venir (enfin si la COVID-19 le permet). Je vais essayer de reculer au maximum la prochaine intervention, mais je commence à me la mettre en tête …

Je ne regrette pas du tout cette arthrodèse, car avant l’intervention j’étais de toute façon dans une situation d’invalidité importante. Grace à elle j’ai pu revivre plus de 5 ans quasiment comme avant mon accident ! Sans elle je n’aurais pas eu ce bonheur ! Il va juste falloir s’adapter de nouveau et trouver de nouvelles solutions pour continuer d’avancer !

Je reviendrai donner des nouvelles plus tard, surtout sur le résultat des infiltrations et la possibilité de continuer de skier lors de la saison à venir !

Il semble que l’arthrodèse provoque une usure des articulations en tache d’huile, autour de celle-ci. En revanche c’est une technique bien maitrisée. La prothèse permet de protéger les articulations autour de celle-ci. En revanche c’est une technique un peu moins maitrisée (bien que de mieux en mieux avec le temps) et la prothèse est à changer au bout d’un laps de temps. Selon moi il vaut donc mieux privilégier, lorsque cela est possible, la prothèse afin de protéger les articulations en périphérie de celle-ci, quitte à terminer par l’arthrodèse si besoin. Pas de chance dans mon cas, la prothèse n’était pas possible !

Haut les cœurs la garde meurt mais ne se rend pas !

Bon courage a tous !

Bonjour, je suis âgé de 26 ans. J’ai subi une arthrodese sous astragalienne le 15/06. Ensuite d’ une immobilisation avec plâtre retirer le 31/07. Suivi d’une botte d’appui enlevé le 15/08. J’ai de suite commencé la rééducation jusqu’à présent. Tout c’est bien passé sauf le seul bémol. Je n’ai que 20% de la flexion dorsale ( faire monter le pied vers le genou ).
Je doute que la tête de la vis situé entre le Tibia et la cheville ne bloque pas l’articulation ?
Est-ce normale du blocage de l’articulation ?

Bonjour,
Que dit le kiné ? Sent-il une butée en flexion dorsale ou pas ?
Avez-vous revu le chirurgien?

Bonjour, le kiné malgré qu’il force sa ne va pas plus loin, et me demande si l’arthrodese fait partie de cette articulation bloqué ?
Vu qu’il a pas beaucoup de sujet sur l’arthrodese sous astragalienne sur le internet je n’ai pas plus d’info.
Je n’ai pas encore revu le chirurgien avec le covid 19 se n’est pas si simple.

A ma connaissance cette arthrodèse ne devrait pas limiter à ce point la flexion dorsale. La longue immobilisation peut avoir enraidi l’articulation mais si le kiné sent réellement une butée, il pourra difficilement récupérer l’amplitude. A votre place (ou à la sienne), j’informerais le chirurgien.

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Bonjour,

Bien d’accord avec Akitis, l’arthrodèse sous-astragalienne ne devrait pas limiter la flexion dorsale.

En revanche il n’est pas impossible qu’une vis vienne limiter cette flexion. Ce ne devrait pas être le cas (le chirurgien doit normalement faire attention à cela, mais il y a peut être une raison qui vous est propre). Si tel est le cas la bonne nouvelle est que la flexion reviendra après ablation du matériel !

Je partage également l’idée d’en informer votre chirurgien; qui devrait pouvoir vous répondre à ce sujet.

Bon courage,

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Bonjour, j’ai donc vu le chirurgien. Il dit que la vis ne gène en aucun cas, car elle est bien incrustée dans l’os. Et qu’il a pas touché à cette flexion là. Il dit que sa vient s’en doute du gonflement de la cheville. Donc il m’a souscrit du voltarène pendant 3 semaines.

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Bonjour,
Merci pour les nouvelles. Tenez-nous au courant de l’évolution de votre situation. Bonne rééducation.

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en gel le Voltarene ?
Renseigne toi, cet anti-inflammatoire n’est pas si anodin, d’autres ont moins d’effets secondaires
ici ou

Ey bonjour.

Je suis ce poste depuis mon opération, mais n’osais pas trop m’inscrire et poster avant. Merci pour vos témoignages, certains dires m’ont aidée à passer le cap des premières semaines, notamment !

J’ai 35 ans et je suis dans un métier qui bouge et trépigne énormément. Il y a un peu plus de deux ans de cela, j’ai subi une énième entorse de la cheville droite, due sans doute en partie à la synostose que je me traine depuis la naissance ou presque.

Après du kiné et du repos, j’ai ensuite eu un mini souci au genou de l’autre jambe. Rebelote, kiné et repos. J’ai pu reprendre le travail… Sauf que non, en fait. Peu de jours plus tard, en enlevant mes chaussures de sécurité, la douleur à la cheville est revenue, forte, d’un coup et ne m’a plus quittée.

Retour chez le médecin, nouvel arrêt, nouveaux examens, nouveaux anti douleurs de plus en plus forts… Le temps est passé et avec lui, j’ai usé mes béquilles à fond. Tellement que j’ai dû leur racheter des embouts.

Après tous les examens possibles ou presque (irm, scanner, scinti, puis plus tard radio), beaucoup de choses inutiles (infiltration super douloureuse, semelles chères et talonnettes), des suspicions notamment d’algodystrophie, bien des médocs (anti inflammatoires and co), bien des visites chez plein de docteurs et autres soignants (rhumatologues, chirurgien spécialiste, kiné, généraliste, etc), la rencontre avec un médecin mpr génial a débloqué la situation. Il m’a en effet envoyée voir un second spécialiste de la cheville, un docteur formidable. Je ne le savais pas à l’époque, et comme le premier chirurgien (que j’étais allée consulter sans avis de confrères suite à la demande de mon généraliste), m’avait laissée avec un sac de questions, une ordonnance que trois pharmacies n’avaient pas réussi à comprendre et un moral en dessous de 0, j’ai pris alors ce nouveau rendez-vous à reculons.

Le nom du nouveau chirurgien étant connu de mon kiné et de mon généraliste, ils m’ont tous deux vanté ses mérites et ont bien précisé qu’il n’opérait que si c’était nécessaire, ce qui m’a motivée à ne pas abandonner ma quête de retrouver une jambe valide. Confinement numéro 1 oblige, le rendez-vous a bien entendu été décalé. Tant mieux d’un côté : cela m’a laissé plus de temps pour bien m’ancrer dans la tête qu’il était nécessaire. À l’époque, j’en avais terriblement marre d’être baladée partout et de n’avoir aucune réponse, pardonnez donc je vous prie mon humeur d’alors.

Bref, ce super docteur est le premier à avoir mis des mots sur mon problème. Je ne regrette pas du tout de l’avoir rencontré. Ma synostose complète talo calcanéenne s’était inflammée (je crois que c’est ainsi qu’on dit, mais je me trompe peut-être) chose rare, donc à laquelle les médecins ne pensent pas obligatoirement.

On a dialogué longuement et comme je n’en pouvais plus de ma douleur, que cela ne changerait presque rien en terme de mobilité puisque j’en avais déjà une naturelle, on est partis pour une arthrodèse avec arthroscopie, sous anesthésie loco régionale quinze jours plus tard. En gros, si je ne m’abuse, ils m’ont fait presque l’équivalent d’une péridurale + une piqure dans le pied avant de m’enlever ma synostose, cureté un peu ici et là, puis assemblé les os. :wink:

L’opération m’a plu, j’ai cru être sur un tapis volant tout du long à cause des mouvements infligés à mon corps par les manipulations du docteur et de ses internes. Autant dire que je n’ai strictement rien senti et que j’ai dû faire beaucoup rire l’infirmière en lui demandant à un moment si l’opération avait vraiment commencé. J’ai juste eu beaucoup de mal à placer mes bras dans une position agréable (j’étais couchée sur le ventre), mais fort heureusement j’avais là encore une infirmière aux petits soins (vraiment).

Aucun problème non plus une fois en salle de réveil. De même dans ma chambre, même si j’ai fait un peu peur aux infirmières en voulant poser le pied non opéré au sol parce que je ressentais le besoin incompréhensible de sentir le sol.

Quelques heures plus tard, mon mari est venu me chercher. On m’a renvoyée à la maison avec une ordonnance pour du tramadol + doli + un peu d’assimilé morphine que j’avais demandé en expliquant que j’étais déjà sous tramadol+ doli avant l’opération. Ils n’ont fait aucun souci pour me fournir cela.

Ma jolie botte en résine bleue avec scratchs au pied, me voilà donc de retour chez moi. Bon, première nuit, premier problème, j’ai un ou deux points qui sautent ou s’entrouvent. La botte en résine se voit donc recouverte de sang sur la moitié de sa surface et ça dégouline dans le lit. J’appelle le service qui m’a opérée, ils me conseillent de patienter deux heures, de vérifier si ça coule toujours, puis de venir aux urgences si oui. Retour aux urgences à bord d’air fauteuil roulant que mon adorable généraliste m’a prescrit. Je crois que je le vénère un peu pour ça et le siège de bain auquel je n’aurais jamais pensé sans lui. ;))))

Bref, on me recoud et on me renvoie à la maison. Tout va bien. La douleur arrive le lendemain et je suis très, très contente d’avoir de la morphine quand elle apparaît les premières fois tellement j’ai mal. La semaine suivante, le tramadol devient généralement largement suffisant, puis ensuite un simple doliprane la plupart du temps. Je suis heureuse. Enfin si on oublie mes cuisses et mon bedou pleins de bleus parce que les piqûres d’anticoagulants ne m’épargnent pas. ;))

Pendant près de deux mois, j’ai des visites quotidiennes de l’infirmière et trois fois par semaine de kinés qui me massent gentiment. Peu à peu, je récupère mon gros orteil qui ne voulait plus se mouvoir tout seul. Ensuite vient le premier rendez-vous de contrôle. J’ai le go pour enlever la botte et commencer la reprise d’appui ; le chirurgien est super satisfait des progrès, ils note juste que ma flexion dorsale n’est pas vraiment bonne.

La première douche sans protection est assez euphorisante. On commence sinon les séances de kiné dans le cabinet. Les semaines où je n’ai pas mal, je n’ai strictement aucune douleur. Aucune, enfin du moins tant que je ne force pas trop.

Je me sens presque prête à danser un tango, surtout quand je parviens du jour au lendemain à marcher avec une unique béquille sur de très courtes distances, puis sans béquilles du tout. Bon dieu, le chirurgien m’avait bien dit que ça avancerait par pallier, mais là, c’est presque miraculeux à mes yeux. C’est vraiment du jour au lendemain pour ma pomme. Le premier bain me donne aussi envie d’y rester toute la vie. J’arrive à me relever sans appeler à l’aide !

Dans mon meilleur jour, je suis d’ailleurs seulement à - 4 cm de flexion dorsale par rapport au pied gauche. C’est génial !

Hélas mon chirurgien m’avait aussi prévenue que j’aurai des bas. Bon, mes premiers bas durent une petite semaine en moyenne, rien de très grave. Une gentille kiné me re-prescrit un fauteuil pour un mois quand on se rend compte que, durant le premier bas, j’ai la jambe droite qui tremble tellement que j’ai du mal à tenir debout. Ce n’est pas tant une question de douleur que du fait que je n’arrive plus alors à marcher. La douleur reste en dessous de ce que j’avais avant l’opération, même si j’ai de nouvelles sensations bizarres et peu agréables, notamment d’électricité. Je n’ai, durant ce mois, utilisé le fauteuil que deux fois, mais c’étaient deux fois nécessaires.

Les bas suivants ont été beaucoup, beaucoup, plus faciles à supporter. Jusque l’actuel.

Aujourd’hui, cela fait, à 4 jours près, six mois que j’ai été opérée. Et bordel qu’est-ce que je douille. Je vois mon chirurgien ce matin, il a accepté de me prendre en urgence parce que je ne vais vraiment pas bien. Il y a grosso modo 21 jours, un bas s’est enclenché et malheureusement ne m’a pas quittée.

Si, à la dernière visite de contrôle fin octobre, mon super chirurgien avait noté une petite tendinite, mon kiné m’a fait faire des exercices pour le tendon touché. Hélas, ni mon kiné, ni mon généraliste revu mardi, ne pensent que mon actuel «bas» et sa dégradation sont liés à cette tendinite. Dieu sait qu’ils ont tripatouillé le pauvre petit peton pour le vérifier.

Hier, j’avais séance de kiné que nous avons dû annuler, parce que depuis samedi, sans raison apparente, la douleur est devenue beaucoup plus violente. J’ai mal sur tout le pied, sans exception. Même le contact d’une chaussette finit par me faire pleurer. Je prie tous les dieux que je connais pour que la cure d’anti inflammatoire prescrite par le généraliste fasse tôt ou tard effet. Je ne parviens en effet plus à reposer le pied dès que je fais plus de dix pas d’affilée sans avoir vraiment très mal. Au repos, la douleur varie entre 5 et 6 sur dix sur mon échelle, je vous laisse donc imaginer à l’appui… Et il faut une éternité pour la faire baisser dès lors que j’ai marché.

J’ai un point de douleur qui part de la malléole externe et irradie autour, un autre sur le tendon d’Achille, un sur le dessus du pied, là où il y a la jambe commence et qui avance vers les orteils, un plus léger sous le talon qui remonte vers la malléole intérieure, un autre assez fort dans le haut du creux du pied et qui remonte aussi vers mes doigts de pieds. Bref, mes six packs de glace sont beaucoup, beaucoup utilisés. Et j’ai dû me remettre au tramadol + doli, mais hélas, ça n’enlève pas tout, juste une toute petite partie. Sinon j’ai reperdu beaucoup de flexion dorsale. La faute à la douleur sans doute.

Bref. Je ne pourrai pas rebosser de sitôt. Dans mon milieu, les béquilles ne sont autorisées que si le médecin du travail ordonne un poste adapté, question d’hygiène, et je fais partie de ces gens en intérim, donc qui galèrent parfois pour pouvoir en voir un (Pole emploi m’a notamment envoyée balader).

J’ai mal. Mais, malgré ces deux points, je ne regrette pas mon opération : j’ai cette fois l’espoir de pouvoir reprendre mon job (ou plutôt ma multitude de jobs puisque je suis en intérim) tôt ou tard. Ça me manque terriblement. J’en rêve la nuit quand je parviens à dormir, ce qui n’est pas trop le cas ces dernières nuitées.

Enfin. Pour résumer, au moins, là, tout de suite, j’ai plus de réponses que je n’en avais il y a sept mois et j’ai retrouvé l’espoir d’un lendemain sans douleur. Rien que pour ça, vraiment, je le referais si nécessaire. J’aurais d’ailleurs aimé l’avoir plus tôt. Ainsi je n’aurais pas perdu un an et demi de ma vie à simplement trainer ma carcasse.

Voilà pour mon début de témoignage, j’espère que le prochain sera plus joyeux. :wink: