Bonjour,
C’est très courant dans la vie de tous les jours, ou presque tous les jours, du moins pour un élu municipal comme moi : chacun est différent, chacun vit avec ses propres habitudes et croyances, et la science n’est qu’un moyen de préciser les réalités de nos existences. Certains ont compris que c’est « avantageux » (dans certains sens, mais pas forcément dans tous) de faire confiance à la science, que ça permet de mieux comprendre ce qui se passe et ce qui va se passer. D’autres préfèrent ne pas savoir, vivre au jour le jour, avoir la surprise de ce qui leur arrive, que ce soit en bien ou en mal. C’est leur choix, leur mode de vie, éventuellement influencé par la religion ou par les racontars sur Internet ou ailleurs, mais pourquoi la science devrait-elle leur être imposée comme une valeur supérieure ?
Le « tu » est désormais la forme la plus utilisée sur les forums Internet. On peut le regretter, ou pas, mais il semble difficile de s’y opposer.
C’est la vie, que ce soit sur les forums ou ailleurs. Par mon rôle d’élu, j’essaie d’organiser la société à mon échelle, en particulier dans mon domaine pour trouver un équilibre entre les besoins de mobilité et les nuisances de la mobilité. Mais je suis confronté en permanence avec des extrémistes d’un bord et de l’autre, d’un côté ceux qui veulent supprimer immédiatement et totalement les déplacements motorisés car nuisibles pour notre avenir, et de l’autres ceux qui ne veulent pas modifier quoi que ce soit à leurs habitudes et leur confort pour continuer à utiliser leur voitures ou même quads ou motos tous terrains. Il faut bien faire avec, ils sont tous des humains, d’un côté comme de l’autre, et ni d’un côté ni de l’autre ils ne sont prêts à écouter des arguments autres que ceux dont ils ont l’habitude.
Tu ne peux faire changer que ceux qui en ont envie, qui viennent dans cette démarche. Face aux bornés, tu ne peux qu’avoir de la patience, de la compréhension, et tu es obligé de sortir des arguments purement scientifiques qu’ils ne peuvent pas ou ne veulent pas comprendre. Soit tu les ignores s’ils te perturbent, soit tu t’adaptes à eux.
Bernard