Anticipation fermeture station de ski

C’est un peu gonflé de faire passer les aménageurs de station de ski pour des montagnards: ils ne font que saccager les montagnes. Il suffit se se ballader en montagne l’été pour le constater.

Il n’ont fait qu’importer les tronçonneuses, les bulldozers, le béton et la spéculation. Ils ont ravagé les sols de montagne, quelques cm qui mettent des dizaines de miliers d’année à être constitués par la forêt et les pâtures d’alpage. En attaquant les sous-sols pour terrasser et pour enterrer les conduites d’eau des canons à neige, ils accèlèrent l’érosion. Par l’utilisation de neige artificielle ils déversent de l’eau sur-minéralisée sur les surfaces végétales et empoisonnent les sols. Maintenant, au delà de toute raison, ils gaspillent une énergie bien plus précieuse ailleurs. Les ravages des stations de ski dureront aussi longtemps que les pires déchets nucléaires.

A cause de la spéculation immobilière causée par la présence des stations, les vrais montagnards ne peuvent plus accéder à un logement décent en montagne.

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n’exagérons rien quand même (a part les lapiaz défoncés au buldozer).

C’est clair. Mais y’a pas qu’en station de ski. C’est le même problème en bretagne, au pays basque, …

C’est bien le même problème pour le bétonnage de bord de mer: le saccage de ces zones remarquables et fragiles exclue à terme les locaux et ceux qui aiment vraiment la mer.

Une des solution pour faire reculer le gaspillage énergétique:

  • réformer l’IFI*, le faire démarrer au premier euro pour les résidences innocupées ou secondaires et multiplier son montant par 5
  • permettre aux propriétaires de déduire de cet IFI l’isolation des logements dans les 5 ans qui viennent
  • ne permettre aux stations que les nouveaux aménagements compensés par une remise en état et le démontage complet d’anciens aménagements.

*l’IFI n’est payé que par 150000 contribuables et a rapporté 1,5 milliard d’€ en 2020

Le mépris et le ravage de fragiles terres agricoles:

Piste terrassée au mépris du terrain montagnard:

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T’inquiètes que les « vrais montagnards » de la génération où ça s’est construit et où le virus du ski-sex & sun a sévi, les « montagnards » locaux se sont bien gavés avec l’immobilier local.
Sur 1 grosse génération.

Dans 20 ans ça vaudra plus rien: plus de problème de logement « trop cher » pour tes « vrais montagnards »

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Ne pas voir cette réalité semble encore prédominer, avec des prix immobiliers au sommet et dans de nombreux cas à la hausse.

L’article indiqué par @Robbie est très intéressant en ce qu’il permet de supposer que, si les stations ouvrent cet hiver (s’il y a des problèmes d’approvisionnement énergétique), ce sera sans doute sans canons à neige, histoire de ne pas pousser trop loin la gabegie énergétique. Et des pistes sans canons en fonctionnement, ça risque de faire bizarre aux clients…

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L’avantage ( très relatif ) de l’âge m’a fait connaître et apprécier dans ma jeunesse les stations de cette époque, échelle humaine, foule raisonnable, prix abordable, urbanisme encore maîtrisé, environnement largement préservé, neige peu travaillée etc
C’est quoi les canons à neige ? et pourtant on faisait du très beau ski, mieux que maintenant a mon goût.
Les grands montets où on prenait la benne au vol :rage: et de la neige bien peu damée, combien de descentes par jour !!
Quand je compare à aujourd’hui, c’est effrayant

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Dis plutôt que tu regrettes le temps de ta jeunesse flamboyante !

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Certainement pas que

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L’avenir du ski, ça va être la peau de phoque …
Mais comme bientôt, y’aura plus de phoques, on est foutus :rofl:

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:point_right:Voici la copie d’une lettre ouverte du Maire de Lans en Vercors, qui me paraît remettre les choses à leur juste place.

Ils s’appellent Monique, Dominique, Philippe, Manu, Pauline, Isabelle, Michaël, Astrid, Jonathan, Yann, Damien, Pierre, PB, Eric, Nadège…
Qui sont-ils?
Des saisonniers de la station, ou des partenaires mais avant tout des habitants du village ou du Vercors.
Ils ont un autre métier en été, parce que lorsque l’on habite en montagne certains métiers ne s’exercent pas en hiver, ils sont aussi agriculteurs, s’occupent de leur bêtes toute l’année et même avant de commencer leur service en hiver, mais pour eux tous, la Saison leur permet de vivre décemment.
Le Vercors a une histoire d’accueil, de maison d’enfant au début du 20e siècle aux colonies, classes de neige, classe verte… en difficulté ces dernières années mais nécessaire à l’ouverture de nos enfants où la station a encore un rôle.

Pourquoi ces exemples? parce que depuis quelques temps, quelque soit le sujet, on entend des voix s’élever pour demander la fin des stations de ski alpin, la crise climatique, la crise économique, la crise énergétique. Au delà, des propos que je trouve choquant: militer pour que certain perdent leur travail dans un contexte aussi difficile m’interpelle.

Beaucoup de stations de ski, ont un rôle social, un rôle de cohésion, on oublie parfois ce qu’était la montagne et ses conditions de vie avant leur avènement.
La majorité des non skieurs, imaginent des hordes d’anglo saxons ivres dépensant des milliers d’euros enrichissant des patrons destructeurs de montagne. Mais une station de ski c’est tout autre chose. Le panier moyen de la station de Lans est de 9€/jour par exemple loin du fantasme général du ski inabordable, quand le prix d’une place de cinéma est de 8€…

Alors oui, l’augmentation du coût de l’électricité pour une station comme Lans ne concerne pas que les remontées mécaniques mais menace un château de carte à l’équilibre fragile, dont les acteurs vivent et travaillent sur le territoire. Ils ne travaillent pas pour des entreprises de l’agglomération mais travaillent pour les gens qui descendent chaque jour y travailler, taillant leur pelouses, leurs arbres, construisant leurs maison l’été, ou leur apportant de bon produits en circuits courts.

quelques chiffres pour finir:
charges de la station 1 200 000€ dont 100 000€ d’électricité
chiffre d’affaire 1 400 000€
avec les nouveaux contrats c’est 1 000 000€ d’électricité donc des charges prévisionnelles de 2 100 000 pour 1 400 000 de chiffre d’affaire. Nous n’avons pas attendu 2022 pour faire des économies, depuis longtemps notre domaine n’ouvrent pas toutes ses remontées en semaine par exemple…

Malgré cette équation impossible sans aide à équilibrer, nous ne pouvons nous résoudre à garder une station fermée, car une station comme Lans ce n’est pas que des skieurs riches en SUV (il y en a), ce sont aussi des familles modestes qui viennent passer un bon moment et ce sont surtout des familles qui en vivent.

Aujourd’hui, je ne peux supporter le discours de certains politiques et certains français qui veulent utiliser la crise pour tordre le modèle actuel à leur convenance, tout en se qualifiant de bienveillant, en battant à mort un animal déjà blessé, en voulant en faire un symbole. La première marche de l’écologie, c’est de pouvoir travailler à côté de son lieu de vie et de pouvoir vivre de son travail, en consommant local.

En cherchant un peu le gaspillage énergétique, je les appelle à ouvrir les yeux sur le « metavers » et de laisser la montagne tranquille, parce qu’en terme de consommation inutile d’énergie on atteint ici des sommets, et qui ne sont pas enneigés ceux-ci.

À Lans on ne cherche pas les profits, on veut juste permettre d’offrir un travail ou à certains de vivre décemment.

Michael Kraemer

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Oui parfois des pages doivent être tournées.

Sauf qu’il n’est pas question de ça, mais de militer pour que la société dans son ensemble puisse se chauffer et s’éclairer cet hiver
et militer pour que demain tous les habitants de la planète n’aient pas trop de mal à survivre et s’adapter dans des terres devenues inhospitalières

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Il y aurait 13% des Français qui font du ski en hiver, 2% qui vont dans les pays chaud et 85 % qui sont obligés de rester à la maison et à découvert à partir du 10 du mois …
La vie est faite de choix et ça va être de plus en plus vrai …
Je pense que toute cette discussion ne concerne que les 13% de Français qui peuvent financièrement partir faire du ski en hiver et 100% des membres de ce forum :rofl:

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85 % à découvert ben voyons on n’est pas dans le raccourci foireux
Je précise …je ne skie plus depuis 1993

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Je suis sceptique sur les chiffres annoncés par cet Elu ; il existe apparemment une mesure (restant à négocier) en faveur des gros consommateurs d’électricité et qui limiterait la hausse à fois 5 alors que dans son courrier il est question de fois 10. Toutefois la question interpelle d’autant que l’électricité est produite par une entreprise dont l’état détient encore une participation à hauteur de 83,9 % ( nous :wink: ) ! Ces hausses serait donc bien le fait des autres fournisseurs qui s’approvisionnent chez EDF autant que d’une spéculation sur les marchés de gros.
Pour certains l’erreur aura sans doute été de quitter les tarifs règlementés pour aller à la pseudo « concurrence » née de l’ouverture du marché de l’énergie aux opérateurs privés.

Il est urgent que les Français se motivent pour les affaires économiques et exigent de leurs représentants élus qu’ils prennent des mesures non pas pour protéger des spéculateurs mais pour protéger les consommateurs et ce, autrement qu’en instaurant un bouclier au frais-même des contribuables !
C’est souvent la même histoire, comme des frais de santé par exemple, de ces augmentations dont on se moque bien pourvu que cela reste remboursé donc indolore.

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Ce serait trop long de rentrer dans tous les détails, et le sujet est franchement complexe… Mais je ne peux que te conseiller de te documenter sérieusement sur le sujet des prix de l’électricité, tu verras c’est interessant, surprenant, et selon ses idées politiques, généralement très choquant !

En résumé, non la situation aujourd’hui n’est pas « artificielle » ni « liée à des spéculations sans lien avec le marché » comme tu semble le penser. Elle est liée :

  • à l’état des producteurs d’électricité. Notamment en ce qui nous concerne EDF, qui a deux gros soucis actuels. 1° le faible remplissage des barrages suite à deux saisons trop sèches et particulièrement l’hiver/printemps : pénurie d’hydroélectricité cet hiver… 2° des soucis de maintenance des centrales nucléaires, avec plus de centrales à l’arrêt que d’habitude donc là encore grosse pénurie pour cette hiver.
  • Le nucléaire et hydraulique étant en déficit, il faut bien compenser à court terme : notamment par le gaz. Dont le prix est au zénith…

=> Là où tout ça devient gênant, c’est lorsqu’on connait le fonctionnement du marché de l’électricité qui a été « régulé » par l’Europe. Le prix de l’électricité, quelque soit son mode de production, est le cout marginal de production du moyen le plus cher utilisé sur le réseau. Donc celui du gaz pour cet hiver, dont on ne saura pas se passer, et qui a explosé, tirant tout le marché avec lui. Merci l’Europe !

=> Là où ça part en sucette au carré, en France, c’est avec l’addition du mécanisme « ARENH ». En résumé, pour faire plaisir aux copains banquiers et investisseurs, et pour distribuer la manne financière/privatiser les profits du nucléaire (dont les couts sont supportés par la collectivité), EDF est forcée de vendre une partie de sa production (en théorie) nucléaire (en GW et pas en proportion !) à prix fixe et dérisoire par rapport au marché. Jusqu’à récemment c’était du vol, mais soutenable. Aujourd’hui c’est une mise à mort d’EDF puisque pour soutenir les entreprises de vente d’électricité (beaucoup ne sont même pas producteurs juste tradeurs) face au prix du marché, on a augmenté la part ARENH d’EDF. Au point qu’EDF se trouve forcée de vendre de l’électricité à faible tarif qu’elle ne peut produire, et qu’elle achète à perte sur les marchés. On marche sur la tête et en sautant à pieds joints…

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Aggravé par la sécheresse estivale qui a forcé à des lâchers d’eau pour assurer un débit minimal des rivières afin de pouvoir apporter de l’eau potable à tous

Donc cet hiver, l’apport des barrages hydroélectriques sera minime

Merci du conseil. :slight_smile:
A ceci-près que les prix sont décidés (ou évalués) pour 2023, c’est à dire fonction de la situation actuelle mais aussi de projections sur des contrats à terme.
Qui peut dire ce que sera l’état de l’offre et de la demande, de la capacité de production, de la remise en route ou pas de moyens de productions, du niveau des rivières, du prix du combustible nucléaire par exemple ?

D’ici-là ces prix de gros peuvent varier encore sans risque de perte pour les opérateurs car ils résultent seulement de réservations de quantité sur un marché global des matières premières et qui peut encore varier en plus ou en moins. Les prix de gros ne s’appliqueront (ou pas) qu’à terme, c’est à dire en 2023 ; c’est en cela qu’il y peut y avoir spéculation, donc artificialisation des prix qui ne dépendent ni de l’offre ni de la demande actuelle.

Il y a fort à parier que cette envolée sur les marchés de gros ne sera pas répercutée à l’identique sur les consommateurs car si cela devait advenir et que les perspectives de gain se réalisent, c’est toute l’économie qui s’écroule (on voit déjà les réactions en GB avec une hausse de 80 % ! )… Simplement l’Etat via des mécanismes de protection va permettre à des opérateurs de mutualiser le rajustement de leurs marges via un financement publique (boucliers) avec l’assentiment des consommateurs bien reconnaissants de pouvoir échapper à un « fois 10 » tel qu’annoncé.

Au passage, tout à fait d’accord sur le rôle de l’ARENH, amplifié par la décision du gouvernement (comme par hasard) de ne pas remettre en route quelques réacteurs, donc de maintenir un faible niveau de production.

Voici également de l’info sur les cours du gaz : Gaz naturel, Cours Gaz Naturel NG - Prix, Cotation, Bourse NYMEX - Boursorama

Et ici quelques données sur le volume qu’EDF sera autorisé à VENDRE : Un rattrapage des prix de l'électricité en 2023 à l'étude - Boursorama

Mais naturellement chacun voit à sa porte :slight_smile:

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Absolument… et peut-être aussi pour assurer le refroidissement des centrales

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A monsieur le Maire et à vos prédécesseurs:

  • Concernant le plus important gaspillage d’énergie sur vos territoires, les déperditions de chauffage des logements, depuis 1974 (la chasse aux gaspis) quelle est la proportion de logements dont le permis de construire a été délivré par la commune et dont les déperditions d’énergie sont inférieures à 100 kWhEP/m².an ? (On sait faire depuis 50 ans).
  • Quelles actions ont été entreprises pour diminuer la dépendance des emplois du territoire au ski depuis qu’on vous alerte sur l’inévitable réchauffement climatique et l’inévitable augmentation du coût de l’énergie ?
  • Quelles actions ont été entreprises pour diminuer la dépendance des emplois du territoire à l’argent public, depuis qu’on vous alerte sur l’inévitable réduction des dépenses publiques pour que le pays revienne à un endettement supportable (50 % du PIB max) ?

Les réponses à ces questions sont simples et montreront si vous prenez bien en compte les réalités ou si vous bla-bla-tez.

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