Je comprends.
Mais je pense qu’on a tort de poser cette question ainsi, car en quelque sorte cela la légitime.
Ou finira par la légitimer tellement elle sera entrée dans les mœurs alpines.
Sur quoi se fonde cette évolution qu’on déplore, si ce n’est justement sur le discours tenu par les pratiquants eux-mêmes (sur c2c et ailleurs) ? Après tout, en l’absence de loi régissant la pratique de l’alpinisme, c’est bien sur ce discours ambiant des pratiquants (les ‹ bonnes pratiques ›) que se base la fameuse judiciarisation.
J’ai quand même vu des absurdités inconcevables à ce sujet. Par exemple, un gardien de refuge qui refuse de donner des conseils (voire même de donner la météo; je jure que je l’ai vu !.. même si ce n’était qu’une fois) sous le prétexte, à mon sens totalement fallacieux, que cela « engagerait sa responsabilité ». Heureusement de telles extrémités restent minoritaires, mais elles sont représentatives de l’ ‹ ambiance › qui les produit. Cette ambiance qui consiste justement à dire à tout bout de champ (en club, c’est une vraie rengaine) qu’on ne peut pas faire ci ou ça sous peine d’être « considéré comme responsable en cas de pépin », alors que c’est dans la plupart des cas (pas dans tous, hein !) du domaine du fantasme sans aucune référence réelle qui justifie une telle crainte.
Ce qui serait utile à beaucoup, c’est de suivre une formation juridique, sur les responsabilités en montagne. À défaut, il existe quelques bons bouquins, comme ces deux-ci:
https://www.lgdj.fr/escalade-et-droit-9782706123030.html
Fin de la digression… Désolé.