Ce désir d’encadrement et la recherche de la parole d’évangile me semble contraire à une activité dont la sécurité et la progression reposent sur la capacité du pratiquant à continuellement se former, à être extrêmement critique sur lui même, ses coéquipiers et leur parole, sur les topos et sur le terrain qu’il arpente.
Peut-être une forme de pied à l’étrier mais j’aurais plutôt tendance à appeler ça une béquille. Il y a suffisamment de propositions d’amateurs pour debuter l’alpi pour qui le souhaite. Et rien n’empêche d’aller gambader seul dans du F+ et PD, c’est deja de l’alpinisme et cette aisance est le premier pas vers l’autonomie et la sécurité.
Plus globalement, pour amener des débutants en montagne depuis 15 ans, je vois sur cette maigre période de temps une détérioration sérieuse des rapports humains, une perte de confiance, une fluidité qui disparaît. Et le développement de ces structures faisant payer ce que nous faisons gratuitement est bien dans cette veine. Evolution sociétale sûrement, si c’est gratuit, cela n’a pas de valeur.