Alpinisme au féminin

Posté en tant qu’invité par Marie Boespflug:

Sincèrement, je n’en sais rien.
Une de mes amis adore la ville et le shopping, tant mieux, elle est heureuse. D’autres aiment le confort de leur maison, tant mieux, elles sont heureuses. C’est comme ça depuis des millénaires et pourtant certaines femmes vivent des choses différentes.
Une histoire d’éducation ? Une histoire de caractère ? Sûrement un peu.
Mais en tout cas, la famille et les enfants, c’est compatible avec la montagne. Il suffit d’être suffisement organisé et de s’enlever des idées préconçues de la tête. Les enfants ça randonnent et plutôt bien et lorsque tu veux aller en montagne (avec ou sans ton mari) c’est comme pour aller une semaine sur une plage au soleil ou aller au cinéma, tu trouves des solutions qui ravissent en général tes enfants.

Marie

Posté en tant qu’invité par Rozenn:

Couloir en Y : 2h
Soldes de créateurs juin 2004: 47mn en moyenne par boutique, fois 5 boutiques…
L’un n’empêche pas l’autre…

Posté en tant qu’invité par Stalker:

Le couloir en Y - celui de la Verte ???

Posté en tant qu’invité par chipsocrevettes:

Objectivement, il y a plus d’alpinistes hommes que femmes. C’est un fait.

Il y a plusieurs raisons déjà évoquées par certains (es).

Il en reste une à mon avis: elle tient au fait que les filles sont multitaches, et les mecs monotaches.
Et cela se vérifie sur le terrain: quand je propose à des amis qui ne font pas de montagne ou de grimpe, d’aller tâter du rocher ou d’aller faire une rando, en majorité ce sont les filles qui répondent présentes. Elles sont sans doute plus curieuses, mais surtout prêtes à essayer pleins d’activité (multitâche). Les mecs eux, auront déjà un truc perso prévu depuis longtemps et l’idée de faire de l’escalade les excite bcp moins que leur foot, leur PS2, leur copine, leur linux, leur caisse…(monotâche)
Pourtant, une première expérience suffira aux filles (souvent), tandis que les mecs auront tendance soit à s’y mettre à fond, soit à rêver de le faire. Les filles passeront à autres choses sans problème. Mon expérience l’a montré.

Peut-être que les hommes sont plus des passionnés ou qu’ils ont davantage d’hobbies fixes, ou qu’ils s’investissent plus dans une activité…

Posté en tant qu’invité par Rozenn:

Y’ a marqué Rozenn, pas wonderwoman…!

Coulior en Y à l’Aiguille d’Argentière…

Posté en tant qu’invité par Stalker:

Arf, je suis déçu… je me disais VOILA une femme qui sort du lot… Il y a que le circuit boutiques qui compte pour une performance, quoique c’est loin du record du Monde.
Et en cuisine, tu te situes comment ?

Posté en tant qu’invité par Rozenn:

-Poires pochées au miel et à la lavande;

Posté en tant qu’invité par Rozenn:

Mais… m’a pas laissé le temps de finir c’t’ordi.
Donc je voulais écrire :
Selon le lieu

  1. carpaccio de boeuf avec salade mélangée de de roquette, poire et mangue ; puis poires pochées au miel et à la lavande
  2. royco soupe chinoise, tortellini, tomme avec la croute sale et qui pue
    Mutli tâche comme disait l’autre…

Posté en tant qu’invité par Dom:

Pas mal du tout, le multitâche (parce que pour lemultitache, je proteste !, mes zoms, y sont plus cochons que ma p’tite femelle) … tiens, je suis assez d’accord avec toi.
Je pense aussi que c’est ce côté multitâche qui permet à la femme de gérer 100000 détails en même temps, à la maison, au boulot, avec les enfants, … et pour elle.
Mais, à force d’être multitâche, il y a des tâches qui se transforment en passion …

Posté en tant qu’invité par Stalker:

Miam, pas mal les poires à la lavande - tout compte fait les horribles machos ont raison - tu es plus précieuse en ville qu’en montagne (question timing et question cuisine en tout cas) ;-))

D’autre part ce côté « vaguement bourdieusienne » … voila le genre de touche de finesse qui manque dans un bivouac 100% mâles…

Posté en tant qu’invité par Rozenn:

Pas de confusion : c’est pas parce qu’on s’efforce de manger « bizarre » comme dirait ma belle-fille, qu’on passe son temps à faire à bouffer. Rester plus d’une heure à préparer à manger ça doit m’arriver deux fois par an…
Je voulais juste signifier que se contenter de trucs basiques et simple en montagne, boire son thé dans un bol où il y a encore l’odeur de la soupe, ne pas se laver pendant trois jours, ça n’empêche pas d’être rafinée dans un autre contexte et de s’épiler sous les bras.
Je veux bien puer en montagne mais avoir des poils sous les bras, non.

Posté en tant qu’invité par Stalker:

entre les bras qui puent et les bras poilus mon coeur balance…

Posté en tant qu’invité par Marie Boespflug:

Rozenn, je voudrai bien la recette des poires pochées au miel et à la lavande, s’il te plaît.

mcboespflug@wanadoo.fr

Merci !

Marie

Posté en tant qu’invité par Rozenn:

Suite aux innnnnnnnnnnnnnnnombrables mails que j’ai reçus (2) demandant la recette des poires pochées au miel :

  1. faire chauffer 3 cuil soupe de miel avec 1 jus de citron. Lorsque le miel a fondu, ajouter 25cl d’eau, un baton de cannelle, des fleurs de lavande séchées (peut-être que frais c’est bien aussi, j’ai jamais testé) et, si on es riche, quelques pistils de safran. Porter à ébullition, puis baisser et laisser mijoter 5 mn

  2. Pendant ce temps, s’occuper… des poires (pas trop mures, histoire que ça ne se transforme pas en bouillie à la cuisson). Que l’on épluche, en les gardant entières, avec la queue (ce qui permet de les attraper sans trop se brûler)

  3. Mettre ces poires dans la casserole, les retourner régulièrement en les aspergeant de sirop jusqu’à ce qu’elles soient tendres (en général 15-20 mn).

  4. Manger (tiède ou froid)

  5. Laver la casserolle

Posté en tant qu’invité par JM:

Rozenn a écrit:

Suite aux innnnnnnnnnnnnnnnombrables mails que j’ai reçus (2)
demandant la recette des poires pochées au miel :

  1. faire chauffer 3 cuil soupe de miel avec 1 jus de citron.
    Lorsque le miel a fondu, ajouter 25cl d’eau, un baton de
    cannelle, des fleurs de lavande séchées (peut-être que frais
    c’est bien aussi, j’ai jamais testé) et, si on es riche,
    quelques pistils de safran. Porter à ébullition, puis baisser
    et laisser mijoter 5 mn

  2. Pendant ce temps, s’occuper… des poires (pas trop mures,
    histoire que ça ne se transforme pas en bouillie à la cuisson).
    Que l’on épluche, en les gardant entières, avec la queue (ce
    qui permet de les attraper sans trop se brûler)

  3. Mettre ces poires dans la casserole, les retourner
    régulièrement en les aspergeant de sirop jusqu’à ce qu’elles
    soient tendres (en général 15-20 mn).

  4. Manger (tiède ou froid)

  5. Laver la casserolle

Tu es sure de ton coup pour la cinquieme etape? :slight_smile:

Merci beaucoup pour cette bonne recette!

JM

Posté en tant qu’invité par Rozenn:

Idem étape 1 et le coup du safran : si tu es riche, mettre la vaisselle à la poubelle.
Mieux, demander à quelqu’un de le faire pour toi

Posté en tant qu’invité par JM:

Ma p’tite femme fera ca tres bien!
(et m… fallait pas ecrire ca sur ce post)

Posté en tant qu’invité par PicLoup:

c’est peut être aussi que ton corps de rêve et ton visage buriné de vieux montagnard les motive plus que tes potes!
ou peut-être un trip du genre « ouais c’est super il va m’attacher! oh oui attache moi, attache moi attache moi… »
visiblement elles sont déçues puisqu’elle renouvellent rarement l’expérience…

:wink:

moi, je suis plutôt multitâche (au niveau plein air, j’entends!)
docteur… j’suis pédé?

:wink:

sinon, plus sérieusement par rapport à ta théorie…
expérience d’un stage alpinisme débutant à l’UCPA argentière cet été: 6 nanas pour 2 mecs! on a fait des jaloux!
les autres stages de niveau supérieur étaient pleins de mecs…
CQFD

Posté en tant qu’invité par Véro:

Je fais partie des 30 %…

Posté en tant qu’invité par le loup:

Charlotte Durif (CAF Chalon) pour une reconnaissance arc-en-ciel
La montagne, son histoire, sa légende, partenaire d’une talentueuse jeune fille

Ses récentes réussites hors normes, sur falaise, venant en complément de podiums sur les étapes de coupe d’Europe, autorisent la petite minime chalonnaise à revendiquer une place dans le gotha mondial.

Sûr de lui en proposant une voie estampillée 8b, c’est-à-dire touchant aux limites atteintes par les meilleures spécialistes féminines, le hasard lui-même a dû avouer son impuissance. Une petite fille a, d’un coup d’oeil, lu le tracé, appréhendé les difficultés pour clôturer une impressionnante série de résultats désormais gravés sur la roche des falaises de l’Aveyron. Mais derrière ces performances, invitant l’escalade au-delà de l’ordinaire, se confirme l’existence «d’un gros travail entrepris depuis l’automne dernier,» comme l’explique Christian Durif, le papa. L’entraîneur, qui reconnaît être bousculé tout autant en ses certitudes par la progression de Charlotte.
«Moi aussi, je découvre le sujet,» même si un proche passé d’alpiniste aguerri autorise «à sentir les choses;» et donc à trouver les axes de préparation nécessaires pour prévenir tout risque de blessure en une discipline obligeant à une délicate dualité entre explosivité et endurance. D’où, comme cet été, le recours à un véritable périple européen d’entraînement en milieu naturel, menant la jeune Bourguignonne en Slovénie, sur le site mythique de Misja Pec, mais aussi en Italie sur le célèbre mur d’Arco-Massone. Et avant de rejoindre l’équipe de France, Charlotte travaillait sa puissance sur blocs du côté de Targassone ou défiait les colonnettes de Rodelare en Espagne.
Concrètement, la petite minime du CAF enchaînait deux jours de sorties avec vingt-quatre heures de récupération. «Son truc, c’est de travailler dans la continuité, et de plus en plus durement, comme le permettent ses qualités de résistance,» et surtout cette aptitude presque innée «à gérer la récupération en grimpant;» élément déterminant par exemple «pour se ressourcer les bras lors d’une ascencion.» Le constat, comme l’impression visuelle, toute de facilité, rendant compte d’un énorme bagage technique acquis par plus de six cents voies côtées au-delà du sept. Autre façon d’énoncer que Charlotte sacrifie avant tout à une passion; «elle n’a pas d’exercice spécifique à effectuer quand elle grimpe; elle monte simplement très lentement ses voies d’échauffement en soignant ses prises de pieds.» La suite associe plaisir et expérience. Et justifie de légitimes ambitions avant l’échéance mondiale.
Rencontre ou succession ?
Car si l’été rappelle le succès de la jeune fille sur le Contest Bloc de Bethoncourt aux dépens d’Elodie Giroux, de l’équipe de France seniors, ou sa victoire lors de l’open international jeunes de Chamonix, ignore-t-il l’original cadeau d’anniversaire que Charlotte s’est offert le jour de ses quatorze printemps. L’histoire n’avançait, elle, qu’un mois d’âge, avec, début juillet, la finale du Rock-Trip de Millau-Cantobre, authentique rendez-vous des meilleurs spécialistes mondiaux en falaise. Charlotte, la plus jeune des concurrentes, obtenait le droit, en sortant notamment deux voies à 8a, de faire corde commune avec la plus âgée des participantes, certaine Lynn Hill, véritable légende de l’escalade. L’Américaine, lauréate du mondial indoor de Grenoble en 87 par exemple, ayant décroché ses lettres de noblesse en «délivrant» d’une première ascension en libre les mille mètres de granit du Nose dans le Yosémite (Californie), en 93.
D’ailleurs, la vétérane US resterait seule, encore, à maîtriser le 8b+ de Millau. Jusqu’au 17 août dernier, où, après une heure quinze d’efforts, Charlotte qui «n’était partie que pour travailler,» sans ses chaussons de compétition, touchait à son tour au sommet.
A défaut de passation de pouvoirs, cette réussite et plus encore cette rencontre traduisent sans doute l’avénement d’une nouvelle étape. «Le contact d’une championne de son petit gabarit a révélé à Charlotte des accessibilités techniques supplémentaires.» Tenante du titre mondial, la tchèque Sylva Rajfova, devancée par la jeune chalonnaise en finale du masters international de Serre Chevalier, avait, elle aussi auparavant, reçu l’avertissement.
Sous maillot tricolore, Charlotte se mesurera donc aux blocs d’Edimbourg, du 10 au 12 septembre, pour que son empreinte, déjà parfaitement lisible sur les rochers, devienne paraphe au bas des palmarès.
Claude Casseville