"Action Directe" et le neuvième degré

Posté en tant qu’invité par OLI:

Petit rappel :

[quote=alex]Adam Ondra a explosé les standards en Espagne ces deux semaines. Sharma et Andrada ont été halluciné de le voir randonner leurs anciens projets.

En deux semaines, il enchaine:

-La Rambla (9a+) sans utiliser la prise litigieuse qui offre le repros avant la partie terminale et que tous le monde à utilisé à l’exception de Ramon (Cotation ramenée à 9a d’après Ramon si on utilise la prise).

-Open your mind (9a) au premier essai !!! Voie qu’il trouve très soft pour un 9a

-La Novena Enmienda (FAtée par Andrada la semaine dernière et annoncée à 9a+) qu’il suggère n’être pas plus qu’un 9a.

-4 8c+

Donc pour en revenir au débat des cotations espagnoles, force est de constater qu’Andrada et consors y ont été peut être un peu fort…[/quote]

Marrant comme deux lecteurs peuvent avoir une interprétation différente d’un même texte, car je n’ai rien lu qui soit foncièrement en contradiction sur le fond avec toi (enfin, j’ai la mémoire selective aussi :p).

Mais pour faire court, il y est dit (du moins j’ai interprété cela) que le niveau monte surtout en terme de résistance, du genre « les meilleurs peuvent enchainer un énorme paquet de mouvement très durs (car ils ont pris le pli en compet’), même si pas forcement des mouvements mutants ».

Après, c’est évidemment un débat sans fin (Coca ? Pepsi ?) et je ne suis ni pour ni contre « Grimper » :slight_smile:

[quote=Lou][quote=AbSoLuT-ZcC]On courrait le 100m en 10"6 en 1912, on le court désormais en 9"74…

L’article du dernier « Grimper » est effectivement pas mal :)[/quote]
Oui, mais on descendra jamais en dessous de 5 secondes! cette progression des grimpeurs de haut niveau est vouée a plafonner, la question pour les amateurs de débat reste: quelle est le maximum que l’ homme arrivera a atteindre ( comme cotation bien entendu). A mon avis, on ne depassera pas le 10… mais on n’ y est pas encore :P[/quote]
Tout en sachant que l’escalade sportive date de… des années 70/80 !?!
Alors que la course à pieds était Olympique avant que les jeux « nouveaux » existent !!!

La difficulté en escalade est aussi lié à la résistance.
Dans le genre, je cours le 200m en 2008 à la même vitesse que le champion du 100m en 1945…

Pour dire que le niveau de force est plus élevé mais que le niveau d’endurance aussi, par conséquence…

Donc y a pas de maximum !

Tu peux faire douze mille tractions d’affiler… à un moment tu vas lacher…
et y en a un qui va en faire 12 001 :confused:

Posté en tant qu’invité par Lou:

Dans l’ univers, tout a une limite, c’ est inhérent a chaque objet… Et cela est aussi valable pour le corps humain! Dire qu’ il n’ y a pas de maximum est a mon avis très utopiste et très peu réaliste …

Dans l’ univers, tout a une limite, c’ est inhérent a chaque objet… Et cela est aussi valable pour le corps humain! Dire qu’ il n’ y a pas de maximum est a mon avis très utopiste et très peu réaliste …[/quote]
J’en suis pas si sûr…:confused:
On arrivera toujours à gratter quelque chose de plus que celui d’avant…
C’est comme ça depuis que l’Homme existe.

[quote=Mö]Donc y a pas de maximum !

Tu peux faire douze mille tractions d’affiler… à un moment tu vas lacher…
et y en a un qui va en faire 12 001[/quote]
Aïe les maths…
Tu peux toujours faire mieux sans jamais dépasser un maximum, ton exemple avec les tractions semble marcher mais n’est pas bon, ce n’est pas comparable avec des cotations d’escalade. Si tu veux comparer avec un 100m on pourra toujours battre le record du monde mais les progrès seront de plus en plus faibles et ne descendront pas en dessous d’un minimum. Mais en escalade c’est encore différent, une cotation ça ne se mesure pas et si les cotations flambent on pourra toujours supposer que les écarts entre les cotations sont de plus en plus infimes (reste à savoir comment on peut exprimer un écart entre 2 cotations)

[quote=Mö]La difficulté en escalade est aussi lié à la résistance.
Dans le genre, je cours le 200m en 2008 à la même vitesse que le champion du 100m en 1945…[/quote]
En 2008, on cours le 200m plus vite que le 100m en … 2008.

Si si c’est vrai, je le jure 2 x 9.74 = 19.48 s > 19.32 s
dingue !!
ceci dit, ca ne change rien à ton raisonnement sur la résistance.

Mais la résistance doit aussi trouver ses limites, il ne doit pas être possible de courir 400 m à la même vitesse que le 100m.

Les limites du possible sont évidentes en athlétisme (d’ailleurs sans aide chimiques on aurait surement vu les perfs stagner depuis longtemps).
Par contre en escalade, je ne pense pas.
Bien sur qu’il n’est pas possible de grimper sur une vitre, personne ne le fera jamais.
comme de courir le 100m en 5s, mais si on pouvait mesurer la perf des coureurs avec 10 chiffres après la virgule, pas de raison que ca s’arrete de progresser ( le 100m en 9.73996565 s record du monde !!!). C’est ce qu’on fait en escalade grâce à la cote au pif (incroyable, le pif est plus précis que le chronomètre !!)

La moindre variation de difficulté étant ressentie par les grimpeurs essayant la voie, les cotes augmentent. C’est normal.

Une cotation c’est une difficulté ressenti… Elle peut varier d’un grimpeur à l’autre, et c’est pour cela qu’il y a tant de polémique a ce sujet…

Quand à l’article de Grimper, c’est sur il aurait pu être plus approfondi, mais l’auteur parle bien qu’il y a plusieurs types de difficulté dans le 9, et c’est pour cela qu’il montre une photo de Roulhing et une de Usobagia… L’un est meilleurs en résistance sur prises moyennes (pour le haut niveau) du a son entrainement pour la compétition (Usobagia), l’autre beaucoup plus fort sur « des voies à doigts » sur petites prises (Roulhing dans « La voie du charpentier », « Mandallaz drive », « Salamandre »…). Tout ca pour en revenir au fait que chaque grimpeur possède des qualités et faiblesses qui lui sont propres, ces qualités et faiblesses réunies donne ce qu’on appelle le « style d’escalade » qui est donc particulier a tout un chacun, et c’est donc ce qui donne tant de polémique au sujet de la cotation…

tu veux dire qu’il y a moins de différence entre 9a et 9a+ qu’entre 7a et 7a+ ? Comment mesures tu cette différence ?

Dans le 5 également

C’est logique… Le sujet parle de la haute difficulté et de ses cotations soumises à la polémique de la gente grimpante…
Quand on parle de 9 on parle aussi de 4… on en revient toujours au fait que la cotation est une difficulté ressentie…

Bien d’accord ![quote=Le Rico]comme de courir le 100m en 5s, mais si on pouvait mesurer la perf des coureurs avec 10 chiffres après la virgule, pas de raison que ca s’arrete de progresser ( le 100m en 9.73996565 s record du monde !!!)[/quote]
D’accord aussi, seulement, il n’y a pas que la condition physique des athlètes à prendre en compte (nourriture… et chimie comprises) il y a aussi l’équipement qui a fait progresser la course à pied, chaussures, amorti, revêtement de la piste, etc…

D’ailleurs, il y a une athlète handisport qui souhaite courir avec les valides et la question qui se pose est : n’est-elle pas favorisée par le niveau de technologie permis par sa prothèse car elle a de meilleurs résultats (dsl je ne me souviens plus de ma source mais on doit trouver avec notre ami google)

Alors, entre les deux sports pris en exemple, il y a une différence : on ne peut agir sur le caillou (enfin ! on le fait plus !) mais il reste la SAE… seulement il y a la limite de la verticale lisse me semble-t-il.

[quote=Mö]Pour dire que le niveau de force est plus élevé mais que le niveau d’endurance aussi, par conséquence…

Donc y a pas de maximum ![/quote]
Mais c’est vrai qu’après tout on peut côter en combinant difficulté maximum et endurance de plus en plus grande (c’est un peu la distinction bloc/falaise non ? )

9b sur 30 mètres plus difficilte techniquement que 9a sur 30 mètres

ou

9b = difficulté « type 9a » mais sur une plus grande distance

et pourquoi pas

9c…= difficulté type 9a mais sur encore plus long

Posté en tant qu’invité par OLI:

OUi mais 9a sur 100 mètres c’est pas toujours 9a ??? ou est ce qu’un un niveau de difficulté supérieur ne doit il pas être une nouveauté technique, de force pour marquer vraiment sa différence; est ce qu’un 6a de 80 mètres a t il vraiment un sens d’un point de vue de la technique de l’escalade ? par exemple le bloc a apporté bc de nouveauté côté technique et dans notre manière d’appréhender l’escalade, comme le dit F rouhling dans une interview à propos de Mandallaz Drive : si il n’avait pas fait de bloc il n’aurait pas penser que grimper cette voie était possible…
Un 6 a de 100 mètres de long ca s’appelle une grande voie, pas un 6c non? …

non, je ne veux pas dire ça parce que ça ne veut rien dire. Comme tu le dis aucune mesure de la difficulté objective n’existe.

Je veux juste dire que le fait qu’il existe des surfaces impossibles à grimper ne prouve pas qu’il y a une limite dans la difficulté.
Une vitre lisse n’est pas un 11b, une vitre lisse n’a pas de cotation parceque personne ne pourra jamais la grimper. Si un jour le 11b existe, il y aura des prises dedans.

PS : Quand à dire la différence entre un 9a et un 9a+, j’attends pour me prononcer d’avoir fait un de chaque (c’est pas près d’arriver, j’ai encore pris 3 fois du fromage !!)

Oui, un 9a de 100m c’est 9a…
Par contre un 9a résistance de 20m… que tu augmentes de 5m, ça peut faire 9a+

Posté en tant qu’invité par Lou:

Donc en fait, la seule condition pour que les cotations en escalade augmentent ad vitam eternam est que l’ écart entre la difficulté des cotations extrèmes se réduisent. Ainsi, si l’ écart entre un 7a et un 7a+ est plus grand que l’ écart entre un 9a et un 9a+, lequel est lui même plus grand que l’ écart entre un 9c et un 9c+, alors les cotations enfleront définitivement. Mais je pense que c’ est une erreur de procéder de la sorte, car la seule chose qui va enfler sur des observations subjectives est l’ ambition de la personne soumettant un 9c+ au lieu d’ un 9c. Je pense que l’ écart entre deux cotations ne doit pas se réduire, et que l’ on doit changer de cotation uniquement si l’ ouvreur ou le répétiteur trouve que c’ est bien plus dur, et non sensiblement plus dur. Mais bon, ce débat appartient probablement aux personnes pouvant aller dans de telles voies! A moins que des grimpeurs de 9 trainent sur le forum, nous ne pouvons débattre que des cotations que nous pratiquons!

Posté en tant qu’invité par AJ:

Prenez la peine de regarder ceci http://www.urbanclimbermag.tv/videos/videoInfo.php?video=530&most=1
même le plus débile d’entre vous pourra comprendre la différence qu’il peut y avoir entre ce type de voie, décrit par OLI plus haut, et les échelles de colos et bacs dont ce repaissent les Andrada, et autres Charlotte Duriff. Tous les 8c+ ne se valent pas… et ce n’est pas qu’une question de filière. Adam Pustelnik nous montre ici ce que veux réellement dire le mot « difficile ».

Posté en tant qu’invité par AJ:

c’est là : http://www.urbanclimbermag.tv/videos/videoInfo.php?video=530&most=1

Cher lou,
comment mesure -t-on un écart de difficulté ? On peut pas, on en fait une estimation à partir des efforts qu’il a fallu consentir pour en arriver là.

Si les coureurs du 100 m devaient coter leur perf. Qu’est ce qu’ils diraient ?
100m en 15 s : 3a, en 14 :4a , en 13 : 5a , en 12 6a, en 11 : 7a en 10 8a en 9 :9a ?

non bien sur, aujourd’hui le moindre centieme gagné pour celui qui court en 9s 9 se fait au prix de longs entrainements.
pour gagner 1 centième quand on court en 14s c’est facile c’est plus dur dans le haut niveau.

C’est donc que l’écart en seconde ne correspond pas avec l’écart « en difficulté »

je n’affirme nullement que l’écart de difficulté entre deux cotation n’est pas constant. C’est théoriquement le cas et mon niveau ne me permet pas d’en juger en live.