Je n’ai aucune idée si un maire pourrait avoir une responsabilité juridique dans un accident comme au trail du Haut-Giffre.
J’ai surtout dit que l’organisateur d’une pratique organisée pouvait avoir des comptes à rendre en cas d’accident ET de manquement à ses obligations de sécurité.
Je connais les dėmarches, j’ai organisė des courses en montagne, de ski alpinisme entre autre… Malgrė tout, les participants ne doivent pas se reposer que sur l’organisation mais rester autonome, bien s’informer sur les conditions du moment, ětre ėquipės et savoir renoncer si besoin.
Du coup, quel est l’intérêt pour les participants de parcourir l’itinéraire un jour prévu 1 an à l’avance, donc conditions parfois mauvaises, en s’entassant sur des sentiers causant parfois des bouchons avec des chutes de pierre à gérer, et avec l’assurance que les sections qui se dégradent rapidement avec les passages (par exemple les sentiers en terre battue à nue ou recouverte de feuilles/aiguilles, par conditions humides) seront effectivement dégradés sauf si on est dans les premiers ?
Des conditions a priori normales. Deux cadres qui ont participé aux opérations sur le glacier, Pascal Strappazzon, conseiller pour le GMSP, et le major Daniel Trabel, commandant suppléant au PGHM d’Annecy, attestent?: «?Il y a encore des inconnues pour se prononcer formellement, admettaient-ils lors d’un point presse improvisé après l’interruption des recherches. Mais le choix technique qui a été fait par ces alpinistes ne semble pas plus dangereux que pour d’autres secteurs. Nous sommes face à un risque inhérent à la pratique en montagne. Il faisait très froid ce matin. La nuit était très claire. Les conditions ne posaient pas de problème.?»
Je partage ton point de vue. Ou plutôt, je dirais que ce n’est pas parce qu’on me dit de sauter dans la piscine que je le ferais automatiquement sans savoir nager. Quelle que soit les circonstances, il faut essayer de rester critique, y compris si on a payé pour faire une épreuve, et ne jamais déléguer totalement sa sécurité à autrui.
Ceci étant dit, ça trouve rapidement ses limites en compétition. Il y a plus de 10 ans, j’avais fait un championnat de France de ski-alpinisme, avec donc une organisation sérieuse au top du top (ce n’était pas la course à saucisson de trifouilli les oies). J’aurais été incapable de gérer ma sécurité durant cette épreuve comme je gère ma sécurité habituellement. Dans une sortie lambda, j’essais d’en garder sous le pied pour les situations difficiles et ne me crame pas, y compris les neurones, en allant au bout de mes capacités physiques et mentales. Durant cette course, la longe pour me vacher sur main courante avait été le bienvenu, nécessaire, indispensable alors que cela aurait été totalement inutile pour moi en temps normal. L’orga t’obligeait à te vacher.
Si j’ai bien compris au Giffre, le décès proviendrait d’un arrêt cardiaque, avec donc une composante personnelle. Courir sous la pluie, le déluge, est plus risqué que courir par temps sec. Est ce trop risqué pour un trail ? Est ce un manquement de l’organisation ? Je n’en sais rien. On a vite des accidents quand on mets des milliers de personnes en montagne par mauvais temps, à fortiori si une partie des participants n’est pas habitué à cela. L’organisation est pleinement responsable de ses choix : nombre de participants & météo car j’imagine que la pluie était « prévue ». En même temps, la montagne c’est également la confrontation au mauvais temps. L’enquête fera son travail et conclura.
Une compétition, y compris en pleine nature, ne peut pas se comparer à une pratique autonome en montagne.
Le problème, avec ce genre d’arrêté, c’est qu’il a une fâcheuse tendance à devenir définitivement provisoire, ou provisoirement définitif, au choix. Soit parce que tout le monde l’a oublié, soit parce que c’est bien pratique comme pébroc.
Un peu comme le drapeau à damier qui reste au pied des pistes durant toute la saison qq soit le risque.
Sur le trail du haut giffre, la victime a été retrouvée en arrêt cardio ( en français, morte) suite à sa chute, c’est une tournure journalistique ( genre, la victime était en arrêt cardio suite à sa chute du 20eme étage, tu m’étonnes…)
Ok, je n’ai pas trop suivi l’histoire.
De jour, sur du plat sec, ça peut arriver de se la coller et se faire mal, par exemple juste en buttant dans une racine. Alors de nuit, sous la pluie, avec des centaines de personne, il a du y avoir « beaucoup » de personnes qui glissent, tombent et cognent à la descente même en marchant. Statistiquement, il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’une personne cogne trop fort et se fasse donc très mal voire en décède.
Je n’ai peut être pas compris l’article. Mais ça ne parle pas de « chaleur » faisant glisser un névé instable sur des dalles lisses.
Des conditions a priori normales. … le choix technique qui a été fait par ces alpinistes ne semble pas plus dangereux que pour d’autres secteurs. Nous sommes face à un risque inhérent à la pratique en montagne. Il faisait très froid ce matin. La nuit était très claire. Les conditions ne posaient pas de problème.?»
Le texte parle de froid. Les avalanches de neige, ça se produit en été, comme en hivers. Il suffit d’avoir de la neige et la pente.
Le 8 juillet 1964, 14 morts à la Verte, dont 3 professeurs de l’ENSA :
C’est pas une avalanche !
C’est un nevé suspendu qui a glissé, chuté sur les alpinistes !!!
Je cherche des photos tôt en saison et tard pour te montrer comment ça arrive !
A cause de la chaleur et moins de neige qu’avant !
ok, pas de soucis. Je n’y étais pas et n’en sais donc rien.
Mais ce n’est pas ce qui est écrit dans l’article. L’article indique il faisait très froid ce matin.
Avec l’inertie thermique et s’il a fait très chaud auparavant & longtemps, j’imagine qu’on ne peut pas exclure qu’un névé glisse même s’il refait froid ponctuellement car ça ne va pas geler rapidement en profondeur. Néanmoins, ce n’est pas du tout ce qui est indiqué dans le texte. Je cite : Les conditions ne posaient pas de problème.
L’article est peut être foireux : il ne fallait pas le citer.
« « ?Il y a encore des inconnues pour se prononcer formellement, admettaient-ils lors d’un point presse improvisé après l’interruption des recherches. » »
Et pas obligé de grosse chaleur pr faire chuter des sérac ou des névés suspendu ou sur des dalles
Le gèle dégel peu je pense
L’idée qu’un maire ou propriétaire n’est pas tenu responsable d’un accident en montagne est beaucoup revenue lors des conversations suite aux déconventionnements et interdictions en falaises fin 2022 - début 2023. Il s’agirait d’une « loi montagne ». Est-ce que quelqu’un aurait un lien vers le texte de loi précis à ce sujet ? Je me souviens avoir cherché sans succès.
Plus le milieu est artificialisée, équipée, moins ça peut être considéré comme de la « montagne », y compris au dessus de 2000 m. Il y a bien évidement toutes les nuances par rapport au couloir du gouter.
Une falaise de bord de route en plaine équipée & gérée par une marie pour une pratique touristique « organisée », voire destinée à des enfants, comme l’Albenc Camptocamp.org ce n’est pas de la montagne.
La face N. du Granier Camptocamp.org, ça doit être de la « montagne ».
Presles, avec toutes les nuances en fonction des secteurs & équipements, je n’en sais rien et serais très étonné qu’un propriétaire souhaite rentrer dans ces détails.