Accès pointe Percée (Aravis) interdit par la voie normale

Effectivement j’avais mis au propre à T4 en 2012 dans le cadre de la remise à plat de la cotation randonné. C’est revenu à T5 en 2022 Camptocamp.org

En effet, c’est n’importe quoi. C’est un exemple de plus d’interdiction parapluie, qui témoigne de la propension des autorités française à infantiliser les gens, à interdire au lieu de réfléchir, à interdire au lieu d’agir aussi. Tellement plus simple…
Très souvent ces interdictions demeurent en effet, car les autorités se moquent des pratiquants (tant qu’ils ne rapportent rien)
Les exemples sont légions !
Les sites de grimpe autour de la bastille sont interdits depuis… 2011
Le col de la faita en vtt… à cause d’un accident mortel datant de mathusalem… pourquoi pas interdire un autoroute au moindre accident ?
Le plus drôle, c’est le roc de Toulau dans le vercors, interdit l’hiver, alors que c’est une pente comme il y en a des milliers… et que les 3 quarts du temps il n’a même pas de neigé.

Le résultat, c’est que personne ne les respecte, ces interdictions bidons, et syndrome de Cassandre aidant, le jour où il y aura vraiment un danger… on ira quand même et il y aura un carton.

Autre problème, s’il y a un carton dans ces secteurs la personne pourra avoir des soucis, même si le carton n’a rien à voir avec la raison initiale de ces interdictions.
Mais ce qui me désole le plus, ce n’est pas que des ediles prennent ce genre de décisions absurdes (je peux comprendre leur logique et le manque de moyens de leur administration), c’est que des pratiquants aguerris, voire des pros, justifient ces parapluies… Remarque, depuis le covid, on a vu que la plupart des gens préfèrent la sécurité à la liberté. Désolant.

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Ben oui ils pourront plus porter plainte contre le maire et lui faire porter la responsabilité de leur accident ces pauvres contrevenants

T’as rien compris.
A la bastille le site est interdit à cause d’un éboulement de 2011.
En fait tout le monde y grimpe car l’interdiction est absurde.
Si j’y vais et qu’à cause de ma nullité je retombe au sol, je suis paralysé. mon assureur va peut être refuser de m’indemniser sous prétexte que le site était interdit et que je ne devais pas y être.
Aucun lien avec la raison de l’interdiction (chute de pierres) pourtant…

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Si j’ai compris. Mais là on parle de la Pointe Percée. Danger évident, fréquentation énorme. II’ y a tout pour qu’il y ait un accident dont le maire serait tenu responsable à partir du moment où il a connaissance du risque.
Après si tu grimpes sur un site interdit par ailleurs ben oui j’imagine que tu le fais en connaissance de cause et que donc tu en assumes les conséquences.

C’est bien, tu récites bien ta leçon. Depuis quand le maire est responsable des accidents en montagnes?
On parle pas du panneau de basket de l’ecole.
Chaque année il y a des morts au dôme des ecrins, au col des écrins ou autres lieux dangereux, les maires concernés ne sont pas en prison.

Ah bon. Quelle leçon ?

Alors je vais rajouter « évident et inhabituel pour la saison »

C’est fou quand-même je suis à Marseille et j’ai l’impression d’apprendre à des locaux que les conditions sont très particulières cette année.

Et en 2018, 2013, 2008, 2001, 2000, 1999, 1995, …

Facile de donner des années. Tu as des photos de la pointe percée à ces dates ?

Je ne connais pas les conditions à la Pointe Percée début juillet ces années là.
Mais ce sont des années de fort enneigement dans les Alpes du N.
Il y avait des névés suspendus à gérer début juillet quand on se baladait vers 2500 m.

Le 25 juillet 2001, j’avais du gérer un névé suspendu vers 3000 m sur l’itinéraire de la face N de la Tsanteleina, qui d’habitude se purge en mai ou juin.
Ce sont des choses qui arrivent, ce ne sont pas des itinéraires aseptisés…

Oui il y a eu quelques années à neige persistante. Je trouve que tu en cites un sacré paquet quand-même et je doute fort que toutes soient comparables à cette année et de loin.
Le problème là me semble pas juste qu’il y ait un névé. Mais qu’il ait toutes les chances de se casser la gueule en contrebas. Avec un peu de chance ça se passera la nuit quand il n’y a personne. Avec un peu moins de chance il y aura un accident plus ou moins grave selon la fréquentation du moment.
On peut jouer. Ou pas.

Question danger évident et fréquentation soit disant « énorme » de la Pointe Percée :
De 1990 à 2017, 102 personnes ont perdu la vie et 230 ont été blessées dans le couloir du Goûter sur une autre voie normale. Les accidents se produisent également durant les vacances d’été, avec son lot de personnes peu expérimentées et le couloir du Goûter est coté F.

Jean-Marc Peillex & Eric Founier sont au courant depuis des décennies. Qu’il y ait des maires devant la justice dans des situations plus compliquées juridiquement, c’est possible mais ce n’est pas le sujet.

Un maire n’est pas tenu responsable juridiquement d’un accident survenant en montagne, y compris durant les vacances d’été, sur un itinéraire « facile » avec une importante fréquentation et des pratiquants peu expérimentés. Ca ne veut pas dire que le maire ne prend pas des arrêtés règlementant la pratique : Jean-Marc Peillex est un habitué des arrêtés. Mais le maire n’est pas tenu responsable juridiquement des accidents en montagne.

D’un point de vue médiatique, et surtout réseaux sociaux, certains posts de ce sujet rappellent que c’est différent, avec les habituelles fake news.

https://www.petzl.com/fondation/s/accidents-couloir-gouter?language=fr

Faut pas tout mélanger non plus :slight_smile:

Un arrêté d’interdiction comme celui du col de la faita n’a aucun intérêt, et ça m’étonnerait qu’il tienne si quelqu’un le conteste : il n’est pas proportionné, pas limité dans le temps, pas lié à une situation particulière…
Idem pour la Bastille, j’ai du mal à croire que ça tienne la route : soit le danger est toujours là et il faut desequiper ou purger, soit la situation a évolué et ça ne tient plus.
Ce sont effectivement des situations ubuesques.

Ici l’arrêté est proportionné, temporaire, et lié à une situation bien identifiée et « exceptionnelle » (le névé instable n’est pas menaçant toute l’année ni chaque année en période de haute fréquentation). Donc ça tient bien plus la route. Et ça a un intérêt, même si ça embête certains qui refusent de voir que la fréquentation de ce type de sommets de moyenne montagne n’est pas celle qu’ils souhaiteraient. Si ça peut protéger de nombreux randonneurs peu expérimentés face à cette problématique, tant mieux. D’autant plus qu’il fait suite à des alertes, c’est pas tombé du ciel.

Je suis pas débile, je sais faire la différence entre le couloir du goûter ou dôme des écrins et cette rando. Et entre leurs deux publics. À priori le maire aussi, bravo à lui :+1:
Je vois bien assez de miracles au quotidien en montagne pour apprécier quand on prend une décision qui fait sens :wink:

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Il est effectivement préférable de lire les exclusions de son contrat d’assurance.

Que l’arrêté l’interdiction soit bancal et ne tienne pas devant un tribunal, ne signifie pas que ton assureur ne peut pas ne pas t’indemniser car tu as enfreint un arrêté d’interdiction (si c’est une clause d’exclusion du contrat d’assurance).

Les spécialistes nous diront si ce type de clause est abusive, et ne peut pas s’appliquer si l’accident n’est pas en lien direct avec l’arrêté. Mais, ça devient tout de même très compliqué, surtout s’il faut se retourner contre son assureur pour clauses abusives.

2 750 m pour la Pointe Percée.

Effectivement, c’est indiqué dans un topo depuis au moins 15 ans :

En début de saison de randonnée (fin de printemps, début d’été), il faut partir tôt malgré l’orientation car il y a des pentes de neige sur des dalles, elles ne demandent qu’à partir dès que ça se réchauffe.
Camptocamp.org

L’été commençant le 21 juin, cette remarque « incluait déjà » le 12 juillet. Néanmoins, j’ai complété la remarque :

  • En début de saison de randonnée (fin de printemps, début d’été, ou plus tard dans l’été en fonction des conditions météos et d’enneigement), il faut partir tôt malgré l’orientation car il y a des pentes de neige sur des dalles, elles ne demandent qu’à partir dès que ça se réchauffe. Des névés persistant à droite (en montant) au dessus de la voie normale expose celle ci à des risques d’avalanches et de chutes de pierres.

C’est également cela la prévention avec des informations expliquant le risque et pas seulement un arrêté d’interdiction infantilisant le pratiquant.
La sécurité dans un itinéraire T4 E3 (itinéraire de randonnée pas facile à risque) passe par un pratiquant responsable (formation, expérience, et pratique). Les névés dangereux, provoquant des accidents, sont courant sur les sentiers en montagne y compris sur des sentiers faciles et parfois tard en saison. Infantiliser le pratiquant sur un long itinéraire T4 E3 sortant à 2 750m n’a guère de sens. La Pointe Percée n’est pas de la moyenne montagne. Par exemple, les orages doivent bien secouer là-haut, et donc nécessiter de se renseigner sur les conditions météos, de partir tôt …

Peut -ětre que suite à l’accident mortel exceptionnel qu’il y a eu sur le trail du haut giffre - et ou il y a eu après coup des reproches comme quoi la course avait eu lieu - le maire du Grand Bo préfère se couvrir en ce dėbut de vacances scolaires ou un public de vacanciers moins averti des dangers de la montagne arrive en Haute Savoie. C’est temporaire et c’est lėgitime. Et même s’il n’a pas une responsabilité juridique en cas d’accident de montagne, il a quand même sa responsabilité morale.

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Une compétition sportive en pleine nature n’a pas grand chose à voir avec la pratique autonome de la montagne.

Les spécialistes préciseront mais pour organiser un trail, il faut des autorisations « officielles », répondre à un cdc sécurité etc … L’organisateur d’une pratique organisée peut avoir des comptes à rendre en cas d’accident et de manquement à ses obligations.

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Mais tu vois la prévention a ses limites.
Par exemple tu nous bassines à longueur de post sur l’importance de partir tôt. Pour éviter le risque de se prendre un névé sur la tête, à 2700m, dans une période où l’ISO est à 4000-4200m 🫣😂
Alors si le grand Christophe n’est déjà pas capable de prendre en compte les bons critères pour mitiger le risque, on peut effectivement penser qu’il y a un gros enjeux de sécurité sur ce sommet emblématique et très fréquenté.

Merci de nous l’avoir prouvé :+1:

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J’ai surtout repris la remarque du topo indiquant :

il faut partir tôt malgré l’orientation car il y a des pentes de neige sur des dalles, elles ne demandent qu’à partir dès que ça se réchauffe.

La remarque est justifiée, notamment parce qu’elle rappelle que c’est un problème malgré l’exposition tardive au soleil (orientation W). Ensuite, on peut également expliquer que l’exposition au soleil n’est pas le seul élément, et que c’est généralement déjà chaud quand il fait 15°C la nuit, qu’avec l’inertie thermique … blablabla … tout comme j’ai du expliquer que le 9 juillet est bien au début de l’été.

Par la suite, j’ai évoqué dans un post le risque de l’orage qui se produit plus souvent l’après-midi, en fin de journée. J’ai également rappelé qu’il fallait prendre la météo, sous-entendu y compris pour savoir si les orages ne risquent pas de débuter le matin, comme c’est le cas en ce moment.

Un bon topo indique les spécificités d’un itinéraire. Ce n’est pas une encyclopédie, un manuel de la pratique montagne expliquant exhaustivement la pratique. On ne va donc pas évoquer dans ce topo à partir de quelle altitude de l’isotherme 0, le névé persistant pose problème le lendemain des vacances de la zone A pour les années bissextiles avec une el nino. Ceci étant dit, ça ne me semble pas souhaitable de prendre des arrêtés d’interdiction à chaque fois que l’isotherme 0 est à 4000m et/ou qu’il y a des névés présentant un risque.

Fait pas croire sous prétexte qu’il l’assène comme une évidence que cette affirmation de @DT1 l’est justement évidente