Je t’expliquerai un jour
Mais oui c’est pas simple. Si c’était simple ça se saurait.
Enfin l’essentiel c’est qu’il y ait des protections non ?
Accès payant aux parcs naturels ? Nous y voila
Dommage quand même que ce ne soit pas plus simple ; ça pourrait nuire à l’objectif de protection.
Peut-etre oui. Enfin surtout parce que ça énerve les gens (millefeuille tout ça tout ca)
Pour fixer (???) les idées, allez au col de l’Infernet, au dessus du lac Achard. Il y a un beau panneau avec les limites de différentes réserves de différents statuts qui se chevauchent et s’interpénètrent, c’est à n’y rien comprendre.
Dans la liste des mots qui font peur et qui sont confusionnants pour le non-initié, j’ai vu passer « Réserve intégrale », mais il y a aussi les - fort répandues - « Réserve biologique intégrale », « Réserve biologique dirigée » etc. de nos amis forestiers…
Encore une autre paire de manches…
Déjà pour vraiment préserver un site faudrait éviter les panneaux. C’est moche et en général on n’y comprend rien car c’est mal fait.
Ça c’est sérieux mais il y en a très peu. Je pense qu’on connaît tous celle du Lauvitel. En gros interdit d’y penetrer ce qui est rarissime.
Les réserves de l’onf je connais moins mais c’est pas aussi strict.
C’est plutôt pour limiter les interventions forestières.
On a au moins l’avantage de savoir que c’est une réserve. Les gens dits normaux feront attention quant aux connards brutépaisses, panneau ou pas panneau, ce sera pareil.
Pour être en plein dedans, de manière assez pragmatique, aménager dans un parc national est quand même beaucoup plus simple qu’aménager dans un site classé.
Un site classé c’est n’avoir à faire qu’à la DDT et la DREAL qui ne maîtrisent qu’assez peu les enjeux spécifiques du site et donc ont tendance à bloquer beaucoup de choses. Et avec un couperet final du ministère de l’environnement qui peut dédire tous les services déconcertés déconcentrés de l’état juste parce que ce qui a été prévu en concertation avec tous les acteurs institutionnel possible ne plait pas à une seule personne dans un bureau parisien qui ne veut surtout pas se déplacer.
En zone coeur de Parc national, les DREAL et DDT reportent justement la responsabilité de leurs avis aux instances du Parc National qui pour le coup règlemente les pratiques mais aussi connaît son espace. Le ministère de l’environnement est également plus à même d’écouter les services du Parc National.
C’est ce que j’ai dit à une DREAL un jour… Personne ne connaît la règlementation sur les sites classés.
La réflexion de François est assez symptomatique. Les périmètres de ces zones n’apparaissent pas sur les cartes IGN, il n’y a rien pour les repérer sur place - aucune marque, et aucune information au départ de sentiers de randonnées. Comme il n’y a pas d’instance de gestion, il n’y a rien de fait pour expliquer l’intérêt du classement et les protections qui en découlent. Cette protection de site classé n’a aucune efficacité sur le grand public.
Ah bon ? Venant de toi, c’est étonnant… Je pensais que tu opterais pour l’obligation, par décret municipal, d’y aller à vélo (vu la facilité avec laquelle tu moulines sur cette route…).
Non, ça n’est pas facile. Je suis obligé de pousser sur les pédales (dans un sens, dans l’autre, ça va mieux).
C’est surtout facile pour ceux qui ont un vélo électrique
non, je ne te dénoncerai pas
(« déconcentrés » :D)
Faudrait se mettre d’accord, y a-t-il encore un plan de gestion issu de concertation, ou pas, dans les sites classés ? même s’il n’a[vait] pas force de règlement, c’est/c’était pas comme si les acteurs locaux voyaient débarquer de Paris un classement imposé…
(notez que même les « vilaines » DREAL - dont certaines sont quand même un petit peu renseignées sur le territoire qui les concerne - n’apprécient pas toujours le « dernier mot » tombé du ciel parisien ou préfectoral… ;))
Déconcentré oui… c’est une déformation professionnelle de mon clavier (ou de mes doigts). J’ai trop lu déconcerté ces dernières années. Mais je voulais bien écrire déconcentré (je confirme du coup ce sont mes doigts, je n’arrive pas à aller chercher le n sur le clavier dans le mot déconcentré … du coup je vais m’entrainer à écrire déconcentré… histoire de ne plus écrire déconcentré alors que je voulais écrire déconcentré… bon enfin bref vous m’avez compris - je crois que ça marche )
Il n’y a pas de gestion des sites classés. Mais quand tu veux quelque chose dans un site classé il vaut mieux essayer de regrouper tout le monde et de discuter sur ce que tu veux faire. Mais ce n’est jamais l’état qui est à l’origine de la concertation, c’est un porteur de projet qui comprend qu’il doit réunir tout le monde s’il veut éviter de perdre trop de temps dans les méandres de l’administration française. Heureusement les préfets et sous préfets savent dans ces cas là se mettre en avant et « présider » ce genre de réunion.
Ca on est bien d’accord. La difficulté du site classé est que ce ne sont pas les acteurs du territoire qui ont le dernier mot. Et même quand il y a un consensus fort de tous les acteurs institutionnels du territoire, la décision parisienne peut venir doucher tout le monde. D’un autre côté cela permet une protection finale et un regard extérieur. Ca arrive malheureusement souvent trop tard, et ce n’est pas faute d’essayer de les convier en amont.
C’est permis ça, le vélo ? Je croyais que c’était interdit dans les parc nationaux.
C’est marqué sur les jolis panneaux avec tous les autres trucs interdits hautements destructeur et polluants (les chiens, les parapentes ect…).
Un Parc National ou un Parc Naturel Régional n’est pas censé rapporter de l’argent. Ce n’est pas une entreprise… Il ne peut donc pas être « déficitaire ». Par contre, l’Etat peut leur couper les vivres et les empêcher d’assurer leurs missions…
La route du Pré de Madame Carle et les grands parkings au bout de la route sont ouverts aux voitures, motos, vélos, tout en étant en plein dans le Parc des Écrins.
Je ne sais pas s’il y a eu un découpage pour cette partie du Parc, ou s’il y a juste une autorisation spéciale de circuler.
Mon prof de Physique en PCEM disait tout le temps ça …
Merci. Un pas de plus vers l’autoritarisme jacobin… J’ai souvenir que pour le classement d’un site (pas un ‹ grand site ›), il y avait eu un plan de gestion établi avec les acteurs locaux (dont la DREAL, architectes etc.).
C’est bien ce qui fait la force de la protection site classé.
Après ce n’est pas Paris qui décide (in fine si certes) l’instruction se fait au niveau de la DREAL (qui quoi que tu en penses a une bonne connaissance de ses sites) et/ou de l’ABF du département. il est bien rare que Paris contredise l’instruction faite localement.
Il y a presque toujours aujourd’hui (et ce n’était pas le cas avant donc non ce n’est pas « Un pas de plus vers l’autoritarisme jacobin… » bien au contraire) des orientations de gestion qui sont données dans le dossier d’enquête publique (tiens avant il n’y avait même pas d’enquête publique, autre exemple).
Il y a parfois, dans le cas de sites le nécessitant (sites de grande taille avec beaucoup d’activités ou d fréquentation) des cahiers de gestion un peu plus poussés. mais il n’en reste pas moins que ca n’a rien d’obligatoire ni de contraignant.