A propos du sur-équipement: dent du geant

Ben pourquoi pas, en effet. Surtout que celle du Pré de mme Carle est en plein dans le parc. Ca ne ferait guère que 3/4 h de plus. Ce n’est pas la mort.
Quand j’étais gamin, la route du Gioberney s’arrêtait au Rif du Sap et on continuait à pied. Et malgré tout, je suis encore vivant.

Quant à me prendre pour une élite, même petite, on voit que tu ne me connais pas. Sinon, l’idée même que je me prenne pour une élite (même petite) te ferait hurler de rire…

Posté en tant qu’invité par tete de mort:

Ben pourquoi pas, en effet. Surtout que celle du Pré de mme Carle est en plein dans le parc. Ca ne ferait guère que 3/4 h de plus. Ce n’est pas la mort.
Quand j’étais gamin, la route du Gioberney s’arrêtait au Rif du Sap et on continuait à pied. Et malgré tout, je suis encore vivant.[/quote]
tu es logique avec toi même ce que je respecte.

Mais je suis persuadé que si on détruit ces routes, il y aura beaucoup plus de débat que si on enleve les cordes fixes; alors que c’est 100 % la même problématique.

je me souviens l’année dernière d’un débat sur la fermeture de la route après Prabert ( pour les skieurs grenoblois… ) qui était éloquent.

Quelle prétention dans ta phrase: « Des gens qui n’ont absolument rien à faire là… »
Grand juge du comportement d’autrui auto-proclamé ?[/quote]
Je confirme: ces gens n’avaient absolument rien à faire là. Ils ont mis plus d’une heure à faire la premiere longueur, en 3b, et on les entendait s’insulter, et non avec les propos les plus tendres. Ils n’avaient manifestement jamais grimpé, du moins jamais en haute montagne. Et débuter par la dent du geant, meme si c’est une voie « AD » ou « D », c’est légerement inconscient lorsqu’on voit l’approche. Et en plus à part ces cordes l’équipement n’est -il parait- pas excessif, classique de la montagne. Il y a des chances qu’ils soient redescendus en helico à cause de leur manque d’experience.
S’ils voulaient y etre à leur place, quelques courses « ecoles », comme l’index de la gliere, ou autres voies de types moderées avec quelques vécus de marche en crampons, de grimpe en corde tendue ou assurage en mouvement auraient été necessaires!
Ces cordes attribuent donc une réputation de facilité à ce sommet, néanmoins à 4013 metres (ce qui n’est pas à négliger!!!), ce qui attire des grimpeurs pas encore prets pour ce type d’ascensions, et qui y risqueront parfois meme leur vies!

Pourquoi cet acharnement à vouloir détruire ce que a été créé par les autres, même si tu ne partage pas les raisons de cette création. On vie dans le monde où les gens civilisés s’adaptent.
Quelle idée donc d’aller à la Dent du Déant en plaine saison?
Il y a d’autres courses à faire en été.
Dent de Géant il y a 10 jours nous a laissé un beau souvenir. On aurait pu monter sans les cordes, si on avait pris les chaussons. Pas de chaussons, donc utilisé les cordes, ce qui ne gâche pas la beauté de la course (qui reste quand même une petite course en haute montagne).
Et si je vais un jour au Cervin, ça sera en dehors de period de gardiennage…

Encore un débat qui tire plus sur la « B… intellectuelle » que sur un débat de fond sur « l’équipement en haute montagne » et qui ne débouchera sur rien, une fois de plus…
Il en faut pour tous le monde, ce qui n’exclue pas la responsabilité de chacun, face à son propre engagement et à ses actes en montagne… Mais c’est encore un autre débat… :wink:

Posté en tant qu’invité par Forêt vierge:

Eternel débat sur l’équipement… :confused: Si l’équipement en place ne vous plait pas, enlevez le :slight_smile:

mouais, moi j’apelle plus ça: adapter la montagne a soi que s’adapter à la montagne

moi je m’adapte, je monte en helico :cool:

Posté en tant qu’invité par el pitaoui:

bonjour a tous
désolé de déplacer le débat , mais moi , je trouve ça plutôt dangereux de laisser des cordes en place , après , n’importe qui va s’y pendre sans savoir si ça tient ou non , si la corde est en bon etat …

Posté en tant qu’invité par liberez quelque chose:

j’ai trouvé ça sur le web. :lol:

Sans doute un logo contre un truc de mecs qui seraient soi-disant les garants d’une idée d’éthique.
(Entendre par là d’une éthique vraiment à deux balles).
Comprenne qui pourra

LIBERONS L’ETHIQUE !

Je ne sais pas si ça a déjà été dit, mais les cordes fixes de la VN de la Dent du Géant ont une particularité rare : elles ont été installées pour la première fois… lors de la première ascension ! et c’était il y a plus de 120 ans.
Les guides qui ont réalisé cette première ont dès le 1er jour anticipé l’aspect commercial : faciliter la montée ultérieure des clients.

Du coup, 2 réflexions extrêmes possibles (entre autres) :

  • c’est historique —> on laisse, par respect aux anciens ;

  • dès le début de l’histoire de l’alpinisme, le jeu a été biaisé à des intentions lucratives ; ce n’est pas un mal moderne, mais c’est un mal quand même, et il est peut-être temps de corriger le tir —> on enlève, à titre exemplaire.

Quant à mon avis, il est… partagé :wink:

Ce sont d’énormes cordes (style celles pour monter à la corde en salle de sports), révisées régulièrement par les guides.

Posté en tant qu’invité par Ah ?:

[quote=J.Marc]Je ne sais pas si ça a déjà été dit, mais les cordes fixes de la VN de la Dent du Géant ont une particularité rare : elles ont été installées pour la première fois… lors de la première ascension ! et c’était il y a plus de 120 ans.
Les guides qui ont réalisé cette première ont dès le 1er jour anticipé l’aspect commercial : faciliter la montée ultérieure des clients.

Du coup, 2 réflexions extrêmes possibles (entre autres) :

  • c’est historique —> on laisse, par respect aux anciens ;

  • dès le début de l’histoire de l’alpinisme, le jeu a été biaisé à des intentions lucratives ; ce n’est pas un mal moderne, mais c’est un mal quand même, et il est peut-être temps de corriger le tir —> on enlève, à titre exemplaire.

Quant à mon avis, il est… partagé ;)[/quote]
Ca c’est absolument génial, merci Jean-Marc pour ta recherche. C’est l’exemple typique.
L’invention de la tradition.
[Exactement comme les gens qui aujourd’hui se fringuent en alsacien ou provençaux et croient s’habiller comme au 19ème… Alors que ce sont des pures inventions des années 50 ou 60. Les mythes ont la vie dure.] Bref revenons à nos moutons.
Alors les garants du Trad ben va falloir maintenant qu’ils nous pourrissent les voies avec leurs cordes fixes en chanvre ?
Putains de trads !

Vivent les voies sportives !

Posté en tant qu’invité par Pillard:

Ah tu crois…
:stuck_out_tongue:

OK…
Alors qu’on la laisse comme elle est, ou comme elle était…
Et que ceux qui veulent y aller s’en donnent les moyens, touristes ou alpinistes…

Tu vas me dire que le téléphérique de l’aiguille du Midi fait aussi partie de l’histoire… why not !
Et si on ré-équipe les Drus en scellements, ben dans 20 ans, ça fera partie de l’histoire ![/quote]
Ah non, si on equipe les Drus en scellements, dans 20 ans les dits scellements seront en bas de la vallee avec les bouts de Drus qui seront tombes avec eux :slight_smile:

Ben non. Les scellements du Drus sont toujours au Drus. Ca doit peut être signifier que l’équipement en montagne ne concerne pas que " anche ai signori " ( aussi aux monsieurs , sous entendu par forcément des alpinistes ).
Certes, la problématique tourisme/business génère, de facto, plus de tentation et donc d’équipement (voir certaines voies ré-équipés pour favoriser la fréquentation de refuge).
Mais, les amateurs ne sont pas les derniers à pourrir les voies à coup pitons, goujons, cordelette, coinceurs coincés etc…
Lutin parlait recemment de pitons neufs dans le JB Direct à la Dent de Crolles :mad: !!! Les gaziers n’ont pas le niveau pour faire propre et en plus ils laissent le matos.
C’est exactement la même chose avec bien d’autres classiques protégeable où il est possible de refaire régulièrement son stock de pitons en allant ramasser le matos laissé par des grimpeurs n’ayant rien compris à l’évolution du matos et ne sachant pas rammasser leur déchets.

A noter que la polémique sur la Dent du Géant date de l’ouverture.

Dans le même genre, nous pourrions évoquer le cable sur la traversé de la Meije.

Posté en tant qu’invité par mise au point (clou):

J’ai remarqué que le mot « client » reviens souvent dans les propos. On vise donc la profession de guides. Guides qui selon vous sur-équiperaient les voies classiques-normales etc.
Bien.
Vous êtes-vous une seule fois posé la question de la dureté du boulot de guide ?

  • Oui
  • Non
  • Euh un peu (mais ça doit être le paradis non ? premier d’cordée ouah, la classe et quand tu dois porter ton client Yeah ! la classe affaire !)
    C’est vraiment pas tous les jours dimanche.
    Rien à voir avec la petite (belle) course que tu fais au moment où ça te chante, (où tu ne gagnes pas ta vie par ce mode-là pour faire manger ta petite famille).

aparté [La compétition est raide à Chamonix environ 700 guides travaillent, (25 à la Grave pour un ordre de grandeur) sans compter les touristes étrangers qui emmènent leurs guides. bref une belle usine à bras, et y a comme qui dirait intérêt si tu es guide à turbiner et accepter beaucoup de courses sinon c’est le concurent qui s’en charge.]

Bref le métier est super usant et il est donc tout à fait compréhensible que des voies classiques, normales, soient protégées de cette manière. Il en va de la vie des personnes qui font ce métier. Des OS de la haute-montagne qui ont pris sur eux de se protéger. Y’a un côté lutte des classes à ne pas négliger dans cette affaire.

Puis il y a ceux, amateurs (qui ont la chance de ne pas faire ce métier éreintant) qui débarquent sans bien comprendre ce que signifie faire vivre une famille grâce aux 50 aller-retour sur une crète normale mais néanmoins dangereuse.

Attends, je ne te comprends pas, là…
Je suppose que ceux qui ont choisi ce métier l’ont fait en connaissance de cause. J’espère pour eux qu’ils se sont renseignés avant.
Il y a d’autres métiers pour faire vivre une famille.

Posté en tant qu’invité par Pascal F:

Personnellement, j’interprète la phrase « la montagne à ceux qui la méritent » positivement : faire un sommet en passant les difficultés rencontrées et en se sentant bien physiquement et moralement est une vraie joie et m’en souvenir ensuite reste très agréable. Je suis certain que contourner les difficultés par des artifices permanents (au sens du haut en bas) ne m’aurait rien procurer d’autre que l’impression de ne pas avoir « mériter », en fait d’avoir triché. J’aime me dire que l’effort et mes compétences, mon expérience, sont nécessaires pour obtenir ce plaisir. Et cela peut-être vrai à n’importe quel niveau : plus jeune, je randonnais avec mes parents qui aimaient énormément cet effort qu’ils faisaient pour arriver à un refuge et qui ensuite s’arrêtaient et me laissaient aller plus haut. Ils n’ont jamais envisagé que si une route leur avait fait économisé 2h de marche, cela aurait été mieux.

Le commercial sur un sommet me fait horreur. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe en Himalaya ces dernières années et pas plus tard que cet été où un gars (qui n’avait surement rien à faire là) est mort d’épuisement parce que ceux qui montaient (et qui n’avaient surement rien à faire là non plus) n’ont pas voulu le secourir car cela aurait impliqué de rater le sommet et donc d’avoir payé pour rien !! Abominable.

Après la discussion peut-être longue sur ce qui est acceptable ou pas en montagne comme équipement : est-ce normal que la route de la Bérarde existe et pourquoi s’arrête-t-elle là ? Le câble à la brèche de la Meije, pourquoi ? Les voies entièrement spitées. Des cordes de fixe du haut en bas d’une voie, etc. Il y a comme pour tout un juste milieu à trouver, mais celui-ci risque d’être très personnel et donc différent de celui de l’autre, d’où les polémiques.

En forêt de fontainebleau, beaucoup de routes ont été fermées ces dernières années. Je dois marcher un peu plus qu’avant pour aller sur certains sites et je m’en porte très bien, peut-être y suis-je même mieux qu’avant car souvent bien plus tranquilles. Ces routes ont été fermées car la surfréquentation induisait une destruction rapide et massive. Il n’y avait pas « d’économie » au bout de ces routes et cela a surement simplifié le problème et la mise en place de la solution. Et s’il y en avait eu une ? La bérarde est aussi un village d’altitude (du moins c’était encore le cas il y a des années). La route avait donc une place économique et sociale. Au bout du pré de Mme Carle, il y a quoi ? Le fait de faire plus d’argent au refuge du Glacier Blanc est-il valable par rapport à la destruction engendrée. Pour moi, c’est non. Des spits en dalle improtégeable autrement, pourquoi pas, ailleurs non. Et je dis pourquoi pas parce que si ces voies n’existaient pas (et elles n’ont pas existé pendant plus de 15 ans où je faisais déjà de la montagne), il y a tellement à faire que je n’ai pas fait que j’y aurais encore trouvé mon compte. La corde fixe sur la Meije : pour moi, c’est un peu comme un spit dans une dalle. Sans, le niveau de difficultés et d’exposition/engagement devient disproportionné par rapport au reste de la voie. Des cordes fixes à la dent du géant sur toute la longueur (ou presque), non, mille fois non.

Posté en tant qu’invité par mise au point (clou):

Attends, je ne te comprends pas, là…
Je suppose que ceux qui ont choisi ce métier l’ont fait en connaissance de cause. J’espère pour eux qu’ils se sont renseignés avant.
Il y a d’autres métiers pour faire vivre une famille.[/quote]
Vaste arnaque, que le constat que tu proposes. Cela revient en gros à dire, ils ont choisi qu’ils assument, en d’autres termes ils ont complètement déconné eh bien maintenant qu’ils se démerdent.
Avec des raisonnements pareils on dirait un truc de vengeance. T’as pas réussi ton BE ou quoi ? :wink:
Sache qu’ils tentent de se démerder au jour le jour, en ramenant la clientèle et eux vivant quotidiennement.
Et c’'est une toute autre affaire que de pratiquer l’alpi du dimanche, ce qui n’a strictement rien à voir.