4 surfeurs disparus?

Posté en tant qu’invité par catherine:

Sam,
effectivement, avant de poster tu aurais dû lire les précédentes interventions et tu aurais vu ce que disait Oncle Bill :
àa savoir que lorsqu’ils sont partis le niveau de risque n’était que de trois évoluant en 4.
Faire le Mont Rosset dans ces conditions ne semble pas une folie, par contre c’est peut-être plutôt le manque de visibilité qui les a gênés, ou un problème de matériel, ou l’épuisement d’un participant ?
Tout cela ne sont que des suppositions, je ne vois pas pourquoi « à priori » on pourrait les critiquer sans savoir.

Par contre, je suis d’accord avec Cédric : dommage qu’ils n’aient pas eu de téléphone portable, cela aurait aidé les secours, et rassuré les familles.
Je n’en n’ai pas encore mais je compte m’en acheter un pour pouvoir éventuellement alerter en cas de problème (et bien sûr au cas où ça passe).

Posté en tant qu’invité par Damien:

D’apres Libe (http://www.liberation.fr/page.php?Article=86711),
et Le Monde (http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3228--308338-,00.html), ils en avaient 3.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Sam, je trouve que ton titre (retrouvés à quel prix!) est particulièrement mal venu. Une vie n’a pas de prix.

Posté en tant qu’invité par Alexandre Simon:

et ben si les journalistes comptent les portables comme les ARVA on n’est pas aidés ! Les journalistes sont décidément les rois du copier-coller.
Il est encore bien difficile de se faire une idée à l’heure actuelle sur :

  • les raisons de leur bivouac
  • leur équipement
    Peu d’infos depuis leur découverte, on sent là un filtre de l’information…

Posté en tant qu’invité par catherine:

Damien,
si un spécialiste de nivologie (Oncle Bill) t’affirme des infos au sujet du niveau de risque annoncé tel jour, à priori, tu peux lui faire plus confiance qu’à des journaux comme Le Monde ou Libération dont les journalistes ne sont pas forcément au courant des différents bulletins.
L’information sur la disparition des 4 surfeurs n’a été diffusée que Mardi, et sans doute alors à ce moment le niveau de risque était monté à 5.

Il faut être très méfiant avec la presse surtout lorsqu’il s’agit d’accidents ou d’incidents, ça devient vite du « sensationnel », et beaucoup de choses erronnées sont dites.

Posté en tant qu’invité par Damien:

Ce n’etait pas au sujet du niveau du risque que je repondais,
c’etait simplement pour repondre a la question des telephones
portables qu’avait evoque Cedric.

catherine a écrit:

Damien,
si un spécialiste de nivologie (Oncle Bill) t’affirme des
infos au sujet du niveau de risque annoncé tel jour, à
priori, tu peux lui faire plus confiance qu’à des journaux
comme Le Monde ou Libération dont les journalistes ne sont
pas forcément au courant des différents bulletins.
L’information sur la disparition des 4 surfeurs n’a été
diffusée que Mardi, et sans doute alors à ce moment le niveau
de risque était monté à 5.

Il faut être très méfiant avec la presse surtout lorsqu’il
s’agit d’accidents ou d’incidents, ça devient vite du
« sensationnel », et beaucoup de choses erronnées sont dites.

Posté en tant qu’invité par Jean-François C.:

Pour moi, risque 5, ça veut dire : ça peut partir n’importe où, n’importe quand A part sur du plat !
Alors je ne vois pas ce qu’on peut faire dans ce cas, à moins de prendre un risque inconsidéré.
Mais c’est vrai que ce n’est pas parce qu’on sort par risque 5 qu’on se fera prendre…De là à conclure qu’on peut le faire, il n’y a que le manque de compréhension de ce qu’est le concept de risque !

Posté en tant qu’invité par Francois:

« Pour moi, risque 5, ça veut dire : ça peut partir n’importe où,
n’importe quand A part sur du plat ! »

Le risque 5 a une définition précise dans l’échelle européenne des risques d’avalanche.

Posté en tant qu’invité par catherine:

Ok, mais vu où c’était accroché, c’est sous ma réponse à Sam !
Donc, ça semblait insister sur ce risque « 5 » supposé lors de leur départ.

Tu devais être en mode « vue plane » et là ta réponse ne s’accroche pas sous le message auquel tu réponds, mais sous le dernier message posté.

bon, skirando, il faudrait corriger ce bug d’accrochage des messages !

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Hier sur un journal TV quelconque (1 ou 2, on a du mal a faire la difference mais je crois bien que c’etait sur la 2), le presentateur questionnait un gendarme ayant fait partie des sauveteurs.
Sans le dire crument, le presentateur essayait de faire accrediter la these que, bon, hein, on sait ce que c’est, quatre jeunes surfeurs, ca veut bien dire ce que cela veut dire: zazous inconscients en perdition, etc…
C’etant insidieux mais la pensee, je crois, etait vraiment celle la.
A tel point que le gendarme s’est senti oblige de rappeler que s’ils se sont sortis de cette situation, c’est qu’ils ont eu de bons reflexes de survie.

Posté en tant qu’invité par Alexandre Simon:

non absolument pas risque 5 ça ne veut pas dire que ça part n’importe où !
Déjà regarde par risque 5 certaines routes de montagne sont encore ouvertes, ou bien ? (oui bon des fois ils feraient mieux de les fermer).
Des remontées mécaniques sont encore ouvertes, ou bien ?
Il y a peut être quelquechose à faire encore en montagne ? Surtout qu’avec l’épaisseur de neige et la beauté des paysages ça donne vraiment envie de sortir.
Quand il y a risque 5 il y a beaucoup de neige en général et jusqu’assez bas, ça ouvre la voie à plein de possibilités de courses jamais faisables le reste du temps (bastille :-)) ; Evidemment ça sera toujours plutôt en général des sorties en forêt à basse altitude, avec très peu de pente et très loin des pentes raides, mais quand c’est tellement chargé de neige les paysages sont extra-ordianire. et puis on sort faire tel course, mais rien n’oblige à aller au sommet, on peut s’arrêter bien avant rien que par plaisir d’avoir tracé dans la poudre sur des faibles pentes très très loin des pentes avalancheuses.
Non vraiment sortir par risque 5 ce n’est pas suicidaire à condition de choisir sa course. Sinon il faudrait évacuer des villes comme Grenoble menacées par les avalanches qui peuvent se produire partout !
Le pire je crois c’est de sortir par risque 3 et de se croire toutes les pentes permises.

PS : comme précisé par Oncle Bill, il n’y avait pas un risque 5 lundi matin lors du départ des 4 surfeurs

Posté en tant qu’invité par ölivier:

Je me propose d’envoyer cette invitation aux 4 retrouvés, vous êtes d’accord ??

"Bonjour,

Je participe avec d’autres à un forum ayant pour sujet l’incident des quatre étudiants de votre école dans le Beaufortain. Nous nous réjouissons de sa conclusion heureuse.
Ce forum public est animé par des passionnés de montagne qui se sont émus de cette aventure.
Nous souhaiterions voir participer à ce forum les antagonistes de ce périple."

Posté en tant qu’invité par Robert:

Les protagonistes je suppose? Les antagonismes, ils sont sur le forum!

Posté en tant qu’invité par ölivier:

Oups ! oui d’accord je corrigerai avant d’envoyer…

Posté en tant qu’invité par François:

absolument mais j’ai aussi quelques doutes sur certains points, notamment les téléphones, en avaient-ils vraiment ou non.Pourquoi n’ont-ils pas essayés de les utiliser?
Il faudrait avoir plus d’info sur leur conduite ,qui par certains cotés a été très éclairés et par d’autres complètement lacunaires.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

je ne suis pas trop d’accord avec toi, en risque 5 avec la
météo prévue ce jour là tu restes chez toi, Même si soit
disant la course est facile. la preuve en est qu’il a fallu
mobiliser les secours pendant 4 jours pour les retrouver.
N’en faisons pas des héros de la survie en montagne, un
« montagnard » ne se met pas dans ce genre de situation où
alors il se gère jusqu’au bout.

ah, ça m’énerve ce genre de « sentence » du mec qui croit tout savoir d’une situation parce qu’il regarde le journal de TF2 ou de France1… tu n’etais pas avec eux, tu n’etais pas avec ceux qui ont fait les secours, tu ne sais donc RIEN! Donc, s’il te plait abstiens-toi!

Tant qu’on y est et dans le meme ordre d’idée (mais là, je ne parle plus du message de Sam), y’a vraiment un autre type de commentaire qui m’enerve, c’est le randonneur lambda qui sort « regardez ceux là, avec leur conneries, ils mettent la vie des secours en danger ». Je pense que les pro du secours sont assez grands pour s’exprimer eux-mêmes et qu’ils n’ont pas besoin de pseudo-avocat ou de porte-parole illégitime. Autant je trouve extremement intéressant d’avoir l’opinion d’un secouriste (secouriste au sens large du terme) concernant le déroulelemnt de ses missions, autant le commentaire sus-mentionné du randonneur lambda est totalement depourvu d’interet.

Lors de ma « carrière » de randonneur, j’ai eu l’occassion, deux-trois fois, de discuter avec des secouristes (gendarmes, medecin-guide …) et il en ressortait que, primo, ce qui leur plaisait, c’etait de secourir des gens en detresse quelque soit la raison de cette detresse (malchance, « inconscience », erreur d’appreciation…), et, deuxio, que cela leur plaisait pas du tout qu’on s’exprime a leur place et qu’on se serve d’eux et de leur sécurité comme pretexte pour condamner telle ou telle pratique montagne à risque.

Sur ce, meteo-suisse nous a gratifié dans un beau plantage qui me cloue au labo. Aaaaaargh :o(
bon s’il fait beau ce weekend et lundi, je leur pardonne! ;o)

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Pour moi, risque 5, ça veut dire : ça peut partir n’importe
où, n’importe quand A part sur du plat !

Et ben non, ce n’est pas ca. Typiquement, le Mont Rosset, où ce n’est vraiment pas raide, mais permet de faire 1000m quand meme, est possible par risque 5 sans se prendre de coulee ni n’en declencher.
Mais dans le cas des 4 surfeurs, le probleme n’a pas ete le risque, c’etait 3 en partant. C’est plus la meteo (risque de se perdre dans la tempete, en plus c’est plein de petites bosses, on ne sait jamais trop où on est), et la forme des gars !

Ce que je pense, c’est qu’ils sont partis, qu’il neigeait deja ou qu’il s’est mis a neiger, qu’ils ont brasse de plus en plus en raquette et qu’ils ont commence a etre fatigues, en plus le froid et la tempete eprouve encore plus l’organisme et surtout le moral pour se motiver de continuer a brasser la neige. Ils sont peut etre alles au sommet ou presque, mais en tout cas il avait du deja neiger 50cm depuis leur depart sur les 50cm ou plus de fraiche deja presente, et que si le Mont Rosset ne craint rien par risque 5, en contrepartie c’est pas raide du tout, et qu’en surf dans un metre de poudre sur une pente a 15°, ca n’avance pas. Alors ils ont du redescendre en raquettes, mais leur trace etait deja effacee, et il fallait retracer, dans de plus en plus de fraiche, dans la tempete. Si un gars a casse une raquette ou etait vraiment epuise, ils ont du s’arreter, et bivouaquer. Peut etre aussi qu’ils ont perdu du temps et de l’energie a chercher leur chemin et que la nuit arrivait, il fallait mieux ne pas insister et bivouaquer.
L’erreur n’a pas ete de sortir par risque 3 ou 5, ni dans la tempete, mais de ne pas avoir evaluer toutes les difficultes que ca representait, ou de s’etre surestime sur ses capacite physiques.
C’est pourquoi je dis tout le temps qu’il faut toujours avoir 1000m de marge (sur trace). Et surtout quand on est plus ou moins debutant, lorsqu’on est le plus apte a faire de telles erreurs. Quand on a plus d’experience, on repere bien a l’avance le risque de se mettre dans de telles situations. Et soit on y va quand meme, car on est capable de s’en sortir (il y a seulement un risque de merder, on n’y irait pas si on etait assure de bivouaquer), soit on renonce tout de suite. Et c’est souvent cette derniere option qui est choisie, ce qui fait qu’on n’utilise jamais ses 1000m de reserve. C’est un peu comme l’ARVA: on espere et on s’arrange pour ne jamais l’utiliser, mais on l’emporte toujours.

Bubu

Posté en tant qu’invité par Robert:

On s’y croirait.Tu y étais? Plaisanterie à part,
tu as probablement raison.

Posté en tant qu’invité par nicolas:

Merci Oncle Bill et bubu sur a la fois la réalité du risque d’avalanche (3 evoluant sur le 4) et sur la réalité du mont Rosset (pente 15°).
A la lecture des premières informations, les stéreotypes avaient failli resurgir sur ce forum comme dans les médias: surfeurs inconscients, conditions hyper dangereuses, prise de risque. Pour un peu, on aurait dit qu’ils avaient bien cherché cette avalanche !!!

Le scénario que peint bubu parait bien le plus probable, ils rends ces 4 jeunes gens beaucoup plus proches et plus humain.

Cependant, si erreur il y a, je ne suis pas certain que leur erreur se soit produite au départ. Je crois que, somme toute, ils n’avaient pas anticipé que la détérioration des conditions allaient imposer un pareil effort pour revenir. En d’autres mots, ils n’ont pas rebroussé chemin assez tôt.
(c’est peut-être ce que Bubu a en tête quand il dit qu’il faut avoir 1000m de marge, soit 3h d’effort)

Mais ils ont rebroussé chemin, ont construit un abri et attendu les secours. Leur stratégie leur a permis de survivre de lundi a jeudi, n’est ce pas l’essentiel.

Combien d’entre nous en aurait fait autant ?

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Cependant, si erreur il y a, je ne suis pas certain que leur
erreur se soit produite au départ. Je crois que, somme toute,
ils n’avaient pas anticipé que la détérioration des
conditions allaient imposer un pareil effort pour revenir. En
d’autres mots, ils n’ont pas rebroussé chemin assez tôt.
(c’est peut-être ce que Bubu a en tête quand il dit qu’il
faut avoir 1000m de marge, soit 3h d’effort)

C’est bien ce que je veux dire :

  • soit tu es fort et tu arrives a prevoir suffiamment a l’avance les conditions futures pour rebrousser chemin a temps, ce qui est le cas quand tu as beaucoup d’experience (c-a-d que tu as bien merde dans ta jeunesse :wink:
  • soit tu es moins fort et tu y vas quand meme et arrivera ce qui arrivera
  • soit tu es moins fort mais tu as de la reserve pour pouvoir te sortir de la situation issue de ton erreur d’avoir continue 3h plus tot

Les 1000m de marge sont le joker qui ne t’empeche pas de merder, mais permet de t’en sortir tout seul. C’est sur qu’il y a beaucoup de situation ou ca ne suffit pas d’avoir de la caisee pour s’en sortir, mais sans ca, c’est quasiment sur d’avoir besoin de secours exterieur, meme dans des terrains debonnaires.

1000m de marge, ce n’est pas exceptionnel, ca veut juste dire avoir de la bouffe en plus, et aussi un petit rechaud si la course initiale est deja longue.