YETI - Un outil de préparation de course pour mieux appréhender le risque d'avalanche

Bonjour,

Le service Yeti a été présenté et lancé officiellement hier 3 décembre à la maison de la Montagne de Grenoble. Vous pouvez dès à présent l’utiliser pour préparer vous courses.

Vous pouvez consulter la FAQ sur https://www.camptocamp.org/yeti/faq.

Pour en savoir plus : https://www.petzl.com/fondation/projets/applications-web-Yeti-et-Skitourenguru?language=fr

J.Beilin (ENSG) et O.Moret (Fondation Petzl)

Rq 1 : Le service a reçu une mise à jour importante le week-end dernier. Pour les personnes ayant déjà accédé à la page https://www.camptocamp.org/yeti avant le 3 décembre, il est recommandé de vider le cache de votre navigateur.

Rq 2 : En cas de problème, il est possible de contacter l’équipe à l’adresse yeti@ensg.eu

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Une très belle avancée pour les pratiquants de la montagne hivernale !

Merci à l’ENSG/IGN pour ces travaux et à la fondation Petzl pour son soutien.

L’outil YETI est accessible depuis le menu : Topoguide > YETI.
De plus, des liens vers cet outil sont disponibles depuis les itinéraires (et prochainement les sorties – sous la petite carte), pré-zoomé sur la zone d’intérêt du parcours.
YETI fonctionne aussi sur mobile.

Pour la diminution de l’accidentologie, n’oubliez pas que vos retours de sorties sont aussi importants (pour les autres pratiquants, pour les prévisionnistes avalanches voire pour des études plus poussées en nivologie). C’est quelques minutes à prendre pour saisir un compte-rendu, et donner en retour aux autres pratiquants les infos et observations nivologiques que vous êtes venus chercher auparavant pour préparer votre sortie.

Et si toutefois vous avez « grillé une cartouche », la base SERAC est aussi là pour partager et tenter d’éviter aux autres de renouveler la mésaventure.

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petit question: quel est la signification du code couleur (bleu clair, foncé et violet) ? Je n’ai pas trouvé de légende.

Bonjour,

La légende peut-être affichée en cliquant sur le bouton dans le coin NE de la carte.

J.

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La légende est accessible sur la droite de la carte

Merci, je n’avais pas vu le gros bouton légende :slight_smile:

En tout cas un grand merci à vous pour ce super outil !!
Un complément parfait au BRA de météofrance, et un super travail !!
Merci !!! :clap:

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Outil vraiment bien, par contre après essai des trois modes, je trouve à titre perso le mode intermédiaire plus pratique avec la rose des vents.

Outil top qui vient bien en parallèle des autres outils, merci! :slight_smile:

Bonjour, merci beaucoup pour le temps passé à façonner l’outil.
2 questions :

  • les zones colorées sont-elles les zones de départ simplement, ou bien incluent-elle les zones de transport & dépôt ?
  • quels sont les critères pour colorer ou non une zone en risque 2/3/4 ?

Merci d’avance.

Ca va dans le bon sens mais ce serait mieux avec un fond de carte IGN pour mieux voir où passe l’itinéraire par rapport aux zones données comme risquées. Je trouve que la carte des pentes donne plus d’informations.

Le fond IGN est affichable via le petit bouton en bas à gauche de la carte.


Des échanges sont en cours au sujet des quotas de tuiles IGN utilisables par camptocamp.org (qui fait que ce fond cartographique n’est pas affiché par défaut…)

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Ah oui, ça ne marchait pas avec le navigateur que j’utilise mais ça marche avec d’autres. Ca devient plus intéressant, merci.

Ce sont les zones de départ uniquement.

Pour le MRD et la MRE, c’est un peu expliqué quand on choisit la méthode : la limite dépend de la pente.
Mais pas que, l’orientation intervient, ainsi que les autres critères possibles. En fait c’est en premier la pente, puis une correction est faite selon l’orientation, les facteurs humains. Je ne connais pas l’algo exact.

Merci de ta réponse, entre temps j’avais pris le soin de lire le FAQ
et vu qu’il ne s’agit bien QUE des zones de départ…
=> les taches sont à agrandir bien largement vers l’aval

Concernant la méthode de calcul exacte, c’est bien le sens de ma seconde question.

Comme toi, je devine aussi que c’est une cuisine à base de pente/niveau de BRA/orientation/facteurs humains, mais j’aimerai bien connaitre la recette exacte…pour savoir si on vise le plat 5 étoiles ou bien l’empoisonnement façon ravioli à la viande de cheval.

Car pour l’ingénieur minutieux que je suis, les données d’entrée me semblent « grossières » pour avoir un résultat si « précis ». Je me méfie des modèles très compliqués, qui donnent un « faux » sentiment de précision, mais qui reposent sur des données grossières*. Colosse aux pieds d’argiles.

nota : j’entends par grossier, mettre un 3 (ou un autre chiffre) sur les pentes Nord-Est du massif de Belledonne, pour caractériser un état de stabilité…c’est forcément « une grosse moyenne »,
rien de péjoratif là dedans, c’est déjà bien, juste pour dire que la case est large le risque 3 c’est 2/3 des accidents, 1/2 des jours de l’année…


Enfin, j’ai un peu fait mouliner le yéti sur les pentes que je connais bien, pour en saisir les ressorts. Et savoir si je lui confierai ma vie.

De manière générale, il sous-estime assez fortement le risque en face Sud & en face Est => mefiez vous-en en fin de saison, ou bien en cas de vent du Nord.

D’ou ma question sur les détails des choix faits sur les réductions.

Ensuite en focalisant seulement le risque 3.
J’ai essayé de trouver le curseur entre « tu skies et tu ne skies pas » (pour les pentes à 30/35°).

En gros en mode MRP, on peut se choisir un risque 3- (proche de 2, niveau de danger à 6) ou bien un 3+ (proche de 4, niveau de danger à 12).

Ce choix fait basculer (avec un petit groupe prudent) :

  • d’un open bar ou tout est permis (en 3-, équivalent 2)
  • à la journée « thé au coin du feu », ou tu ne peux aller nul part (en 3+, équivalent 4)

En mode MRD & MRE, c’est « tisane directe » aussi.

Mon verdict alors… un beau jouet, pour préparer des sorties, pour faire ressortir les pentes à risques…avec la gâchette très sensible, utilisez le en mode « variation » (en essayant plein de configurations différentes), et surtout pas en mode « déterministe » (un seul choix, un seul niveau de risque, une seule taille de groupe), faites bouger les curseurs pour identifier les zones à risque et agrandissez les zones à risque vers l’aval !!!

Bon hiver à tous.

Voici mon premier retour

Je n’avais pas regardé le mode expert et la prise en compte du facteur humain dans une méthode de réduction de risque d’avalanche (et je précise bien d’avalanche) me semble toujours aussi absurde. Non pas que le facteur humain ne soit pas important, bien au contraire, mais parce qu’il est trop incertain à maitriser.

Si on considère qu’il ne faut pas s’engager dans telle pente à 5 ou 6 et sans distance de délestage alors il ne faut pas s’y engager non plus à 2 espacés, la marge d’erreur est bien trop importante.
Et ça vaut pour les autres facteurs humains comme par exemple l’équipement. Si tu décides de ne pas t’engager dans une pente sans ARVA alors il ne faut pas t’y engager non plus avec un ARVA.

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Oui oublie un peu vite que tout ça ne sont que des outils (un bon outil n’est utile que dans de bonnes mains) d’aide à la décision. Une aide est faite pour faciliter le travail et non pour le faire à notre place.

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Tu n’as pas du bien lire la FAQ.
Il ne s’agit pas du tout de confier sa vie à YETI.
YETI est simplement une amélioration de l’ergonomie de la 1ère phase de la méthode 3x3. Il reste encore 2 phases pour apporter des infos et modifier l’évaluation du risque, avant de décider si on passe ou pas dans telle pente.

De combien ? Arrives-tu à prévoir la longueur/dénivelé d’une coulée en aval de la zone de départ, pour tous les types, épaisseur, structure et température de la neige mobilisée et de la sous-couche ? En sachant qu’il est difficile de prévoir l’épaisseur exacte de la plaque sur chacun des ses m².
Voilà la raison pourquoi YETI ne s’avance pas à prévoir la zone de dépot.
On a tous vu des traces de coulée de fraiche ou de lourde sur les rives d’un vallon, qui se sont arrêtées 200m au dessus du fond du vallon, qui n’était donc pas exposé à ces coulées.
Mais parfois on voit aussi dans les mêmes pentes des aérosols ou des coulées de lourde qui traversent le fond du vallon. C’est plus rare, et ce n’est pas forcément après une chute de 150cm ou 5 jours de pluie.
Si YETI prenait le pire cas à chaque fois, on aurait du rouge partout sur des classiques où il n’y a quasi jamais d’accident à cause de coulée venant d’en haut, malgré une grosse fréquentation même par risque 3. Typiquement sur la partie basse des vallons de Belledonne (Merlet, Roches, Tépey, Combe Madame, etc). Tout simplement parce que la plupart des skieurs prennent en compte ce risque.
Il faut bien sûr prendre en compte ce risque, mais pour l’instant il faut l’évaluer soi-même.
Le site skitourenguru modélise le dépôt potentiel de l’avalanche, mais c’est assez basique : il est supposé que la coulée s’arrête au 1er replat rencontré (un replat étant défini je ne sais comment).

Justement, l’outil joue sur une marge bien trop faible. Qu’il indique les pentes où il y a un risque significatif d’avalanche est une chose, qu’il dise que ce risque est plus ou moins significatif en fonction des pratiquants en est une autre.

oui oui, quand je disais agrandissez les zones
c’était bien un conseil à l’usage des usagers,
pas des concepteurs du logiciel !

Ils peuvent le dire et l’écrire, c’est justifié.
Il y a bien une différence de risque (les enjeux sont plus forts, les temps d’expositions plus longs, les vibrations/surcharges/pétage de ponts plus fortes).
Le curseur permet simplement de mettre une sécu suplémentaire entre « je vais descendre le couloir 4.3 vite faiten 5 minutes avec mon pote, en rasant les bords » et « j’organise la collective du CAF d’Annecy qui remontera pendant 3h ledit couloir »

…mais je te rejoins si tu en es à regarder ce niveau de « détail »…tu commences à jouer avec le feu…C’est pour cela que je recommande vivement de cocher/décocher, pour voir un peu l’influence des paramètres