Votre plus belle couenne

Posté en tant qu’invité par J2LH:

bidibule a écrit:

une couenne c’est une voie courte.

Pas forcément, c’est une voie d’une longueur mais elle peut faire plus de 40m

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Oui. Mais on trouve souvent le terme « secteur des moulinettes » pour désigner un secteur de couenne en général quand il se trouve sur un site où il y a essentiellement des grandes voies.

Posté en tant qu’invité par Tim:

Salut à tous, je crois que l’un de mes plus beaux souvenirs en couenne reste mon premier 6c à vue, et encore si on respecte l’éthique ce fut plutôt flash que à vue, à l’époque je ne voyais pas trop bien la différence, mais je crois que ce jour-là j’ai justement compris ce que pouvait apporter une bonne observation de son pote qui en chie en posant les paires (hein stef’ :wink: ).

Bref, c’était l’année dernière, à peu près à cette époque, par un beau matin d’automne donc, à omblèze. La voie s’appelait (et s’appelle toujours d’ailleurs) « sert cher serge », une magnifique ligne de 36 mètres.
La journée n’avait pas commencé terrible. Après quelques longueurs en 5 pour m’échauffer dans lesquelles je ne me sentais déjà pas en super forme, j’avais effectué péniblement « tac », un 6a+ avec un pas un peu physique mais sans plus. Je n’arrivais pas à pauser mes pieds et seule une petite marge physique m’avait permis de m’en sortir, bref je ne donner pas cher de ma journée d’un point de vue perf’ (à mon niveau on s’entend) et je m’apprêtais à enchaîner les longueurs dans le 6a.
Avec ma copine, on a alors rejoint nos petits camarades qui étaient dans le secteur « bicolore ». Après avoir fait encore une ou deux voies en 6a dans le secteur (dont un vraiment classe, les clefs du nirvana" je crois), stef’ (mon partenaire de cordée, en bons grimpeus machos on avait mis nos copines ensemble), se lance dans ce fameux « sert cher serge ».

J’étais vraiment impressionner, d’une part, par ce grand mur jaune où toute la première partie semblait totalement dépourvu de prise (enfin pour mon oeil de grimpeur de 6a/b), et de l’autre par l’entreprise dans laquelle stef’ se lançait. Il faut savoir qu’en bon potos de cordée on se tiraient bien la bourre et qu’à ce moment le bougre avait une sacrée confiance par rapport à votre humble serviteur.
Donc je le vois partir, et à peine deux mètres après le début les difficultés commencent, le stef’ passe péniblement au dessus de la deuxième dégaine, il pousse un peu sur le pied, essaye de monter le deuxième, et hop il tombe !!! Suit un long moment d’escrimmade puis il fini par réussir cette section et n’aimant pas les vols de plus de 1 mètre il n’a plus le choix et dois atteindre la troisième dégaine et réussi à tenir une colo pas terrible et à mousquetonner… repos (sur la dégaine). Puis il repart.
D’en bas j’observe tous ça : bon la première partie bien que dure me semble tout de même enchaînable, surtout en ayant vu les méthodes trouvées par stef’, ce qui me permettra de ne pas traîner dans le passage, d’autant plus que c’est un style que j’apprécie particulièrement, du bien vertical avec de bonne réglette (donc de bons pieds), et qu’après avoir vu stef’ passer les prises me sont miraculeusement apparues. Apparemment ce qui est dur c’est d’aller chopper cette colonnette, après cela semble vraiment plus facile, pour preuve, stef’, pendant que je me livre à ces réflexion, enchaîne assez facilement. Il s’est quand même bien cramé dans le départ et est obligé de reprendre un repos artificiel avant d’attaquer la dernière section qui déverse légèrement au départ. A peine a t’il repris son ascension que je l’entends pester : « pu…, j’suis vraiment trop con, y’avait un repos total juste au dessus, pfff… » !!! eheh, mon esprit retors de grimpeur espion enregistre immédiatement l’information, et je l’observe terminer difficilement la voie tout en méditant sur ma future stratégie : Tout va se jouer dans le début, il faut que je mémorise parfaitement les premiers mouvements pour pouvoir sortir rapidement de cette satanée section du départ, ensuite, en gérant bien mon effort ça semble vraiment jouable… je sens l’excitation qui monte en moi. Cette ligne qui une demi-heure avant m’effrayait passablement m’attire irrésistiblement et je mouline stef’ à toute vitesse. A son arrivée, il avait conclu, de manière fort perspicace que j’étais bien chaud pour me lancer à mon tour dans la voie, puisque je ne lui avais même pas laisser le temps de me demander s’il devait reprendre les paires.

Après m’être encordé je me remémore rapidement les premiers mouvements (je suis désolés mais autant sur le moment j’aurais pu décrire la section pas par pas, autant aujourd’hui j’en suis totalement incapable, je me rappelle juste que c’était bien vertical, avec de bonne réglettes crochetantes et fournissant ensuite de bons pieds à utiliser plutôt en carre externe), puis je respire un bon coup, et je me lance.
Ca y est c’est partie, dès le début je sais que ça va faire, autant le début de la journée a été laborieux, autant maintenant je me sens parfaitement en osmose avec le rocher (je sais, ça fait un peu péteux de dire ça comme ça, mais c’est vraiment ce que j’ai ressentit), chaque mouvement me paraît plus naturel que le précèdent, et même si je dois un peu forcer dans la première section ce sont bel et bien mes pieds qui me propulsent vers les prises suivantes et non mes petits bras qui tirent vainement… j’évite ainsi l’asphyxie et grâce à l’observation préalable que j’ai pu faire de stef’ je me sors rapidement de la section dure. Je souffle un coup, profitant de la bonne préention que m’offre la colo malgré son air si peu hospitalier du bas. Puis je repars, j’atteins le repos total encore une fois assez rapidement, c’est vraiment incroyable cette aisance, c’est sans doute une des première fois où j’éprouve cette sensation de fluidité, et surtout de contrôle, et d’une certaine façon de domination de la difficulté.
Je me lance dans la troisième section, encore un pas encore un peu dur (physique pour le coup), puis je termine ce pur moment de bonheur en me servant au maximum des marches providentielles qui apparaissent à la fin de la voie. En effet, après 36 mètres mes bras m’abandonnent de plus en plus. Encore un petit effort et enfin j’y suis !!! Je cris de plaisir, bien qu’à chaque fois que je suis en bas, cette pratique me paraît totalement puérile et pure frime, là pour le coup je m’en fout complètement, de toute façon à cette hauteur et avec le vent qui souffle personne n’a dut entendre… Wahouuu, quel bonheur !!!

Voilà, à ma redescente je suis comme sur un nuage, serein, enfin dans une dimension autre, il faut le dire, bien que cela sot difficilement descriptible, mais j’imagine que beaucoup d’entre vous on déjà connu ça, en tout cas je vous le souhaite.
Fort de cette réussite, la journée s’est terminée dans la même ambiance et surtout par un coup à boire à la terrasse-jardin de ce cher moulin à pipe et, bien sûr, car la tradition c’est la tradition, à mes frais…

Posté en tant qu’invité par Tim:

a oui, en fait, merci stef’ ;o) !!!

Posté en tant qu’invité par baghirati:

moulin à pipe

hélas non , seulement moulin de la pipe !

Posté en tant qu’invité par Tim:

a oui c vrai ;o), desolé pour la confusion

Posté en tant qu’invité par Le curieux:

Merci pour ton récit et bravo pou ta réalisation.

Posté en tant qu’invité par bobby:

moul est le fait de mouliner ou de pouvoir mouliner…

n’importe quel grimpeur mouline même si ce n’est que en redescendant.

mais de toute facons, chaque connard (moi inclu) croit ce qu’il veut…

Posté en tant qu’invité par seb:

Pierre Rouzo a écrit:

A l’époque, “la mouche” (JPB) avait quelque amitié avec un très
très célèbre
membre de la rédaction…
Bin en tout cas il doit pas être pote avec le redacteur de grimper (cf l’article sur le Saussois)

Moi la couenne qui m’a beaucoup marquée c’est Fragment de vie à Seynes (à droite de Nouveau monde), de l’escalade très à pied où j’ai du lancer tout mon mental de l’époque mais où j’ai pris un plaisir fou

Posté en tant qu’invité par prof choron:

le monsieur de chez peugeot, crenan Jura

Posté en tant qu’invité par zerox:

http://membres.lycos.fr/comiteantidalle/gal/category.php?cat=17&expand=all

Posté en tant qu’invité par Pierre Rouzo:

Bon, si Mr Lecurieux commençait -lui même- par raconter ses meilleurs souvenirs
d’escalade, ça inciterait peut être les autres à en faire autant…
Non (?)…

Bon, moi, j’en ai une autre
(pareil : ça date un peu) : “Le Plomb du Jour !”.

C’est l’été et Jean-Yves et moi sommes à Omblèze depuis quelques jours.
Il fait chaud, mais les gorges sont superbes et la température y est très agréable.
La journée, on y fait des voies splendides, le soir on mange et on se bourre la gueule
(invariablement, mais toujours par accident) au Moulin de la Pipe…
pour enfin finir vautrés -à deux pas du cimetière- à compter les étoiles filantes
qui passent (souvent en double) au dessus de nos têtes…

C’est génial les vacances.

Jean-Yves est un bon ami à moi.
Nous avons pratiquement commencé ensemble et vite sympathisé.
J’ai dix ans de plus que lui, mais ça le fait très bien : on grimpe bien, on rigole bien (!).

Par contre, nous n’avions pas grimpé ensemble depuis quelques années :
il était parti -à Paris- courir après une jolie fille, pendant que moi, j’équipais avec Hugues,
les toutes premières voies de Claret.
Et puisque nous équipions de façon un peu engagée, Hugues et moi insistions beaucoup
sur la nécessité d’assurer “dynamique” (!).

J’explique donc à Jean-Yves, la meilleure méthode pour amortir la chute :
laisser une boucle de corde sous le descendeur / laisser filer celle ci et la freiner
progressivement… et en dernier recours, faire un bon en avant…

Je lui explique tout ça, car il me semble qu’après trois ans à faire du bloc à Fontainebleau…
il a un peu oublier l’escalade en cordée (!?)…

Je lui explique (aussi et surtout) parce que, là, je part dans une voie qui m’inquiète un peu : Philippe Saury, l’équipeur, l’explique lui même pour commenter la photo dans un Vertical
daté de novembre 91 : “7b+ au secteur Boss (photo du haut), 25 mètres d’escalade
pour buter sur un jeté démoniaque, dans lequel il fait bon savoir gérer
son potentiel physique”.

Hum (!) : tout est dit.

Bon, le potentiel physique, je l’ai : je maîtrise bien ce genre de cotation…
et les jolis jetés ne me rebutent pas.
Mais bon, il faut jeter.
Allons y.

On traverse la rivière et le mur est superbe : le rocher est sculpté et les grandes
coulées noires offrent ce qu’il faut d’austérité dans cette paroi à l’ombre.

D’après le topo, c’est là.
Bien. Le nœud est bien fait, j’ai les dégaines qu’il faut, les pompes sont bien propres :
j’attaque.
C’est magnifique : il y a des prises partout et je me régale comme un fou.
Le problème, c’est que je monte très facilement : rapide et fluide.
Et je me connais bien, je ne suis pas complètement stupide : j’ai déjà “randonné”
ce genre de cotations… mais là, y a un problème : toutes les prises sont bonnes
et je gambade de l’une à l’autre dans un léger dévers (!)…
Je monte, je monte, c’est toujours aussi beau mais je ne rencontre toujours pas
de grosses difficultés…
Soit je me suis trompé de voie… soit… ben ouais : “LE jeté” !
C’est lui qui cote 7b+. C’est pas possible autrement…

Et le voilà : c’est sûr, j’y suis : le mur est lisse, noir, il n’y a pas de magnésie
(encore moins de traits) et l’on devine une prise, loin au dessus de la tête.
Bon, je fais le tour du contexte : j’ai deux prises de mains / une rampe
de lancement pour les pieds / l’équipement est bien : j’ai la dernière dégaine
au niveau du tibia.

Bon. Y’a plus qu’à (!).
Je préviens Jean Yves.

Mes jambes sont bien pliées, mes bras sont tendus :
allez hop : FEU !

Je décolle bien, la prise se rapproche.
Mais ça va vite : faut savoir bien viser (!).
Et là, y’a un soucis : ma main gauche est à bonne distance mais loupe
la prise de 10 bons centimètres sur le côté !..

Et là, ça commence : la première dégaine, c’est normal, je tombe (!)…
la deuxième pareil : c’est normal…
la troisième : c’est bon : assurage dynamique…
la quatrième, la cinquième, la sixième… ouh… j’en ai mis combien ??

HAAAAAAAAAA!!! (il faut que ça s’arrête !) !

BOUM : dans un fauteuil (!). Nickel.

Le seul problème, c’est que je suis à deux mètres au dessus de la tête
de Jean-Yves. Je suis -exactement- au niveau du deuxième point (!)…

“25 mètres d’escalade pour buter sur un jeté démoniaque”.
C’est marqué dans Vertical… j’ai pris combien, là, moi ?..

Mais t’es con Jean Yves, qu’esqu’y t’arrive ?
Ca va pas bien ??

Ben si, il va bien. Il est content :
il vient de réinventer l’assurage dynamique (!).

… … …

Bon, sur le coup, j’ai un peu regretté mes insultes.
De toutes façon, une fois au Moulin de la Pipe,
il les avait toutes oubliées (!).

Allez, au revoir.

Pierre

P.S. :
Ce qui m’a terrifié dans cette histoire, c’est que la corde est resté
“très très longtemps” molle dans les dégaines qui défilaient (!).
Ou alors j’invente…

En tous les cas : j’ai les mains moites, là, à cet instant, sur le clavier du Mac…

Sans déc’ (!).

P.S. 2 :
Je confirme : une couenne est une petite voie (généralement teigneuse).
Il me semble que c’est Bouvier qui a inventé ce terme.
Dans le Tarn (gorges du), il y a des voies d’une longueur qui font… soixante dix mètres !
Ce sont des voies “abu” (comme abuser).
Ce ne sont pas des couennes (!).

Pour la moulinette, au départ, c’est effectivement un assurage effectué du bas
sur quelqu’un qui grimpe donc… assuré du haut.
Mais… on peut très bien faire une moulinette dans une voie “abu”
(attention au 15 premiers mètres) ! / on peut très bien -aussi- faire une moulinette
de 250 mètres dans le Verdon (!) : on se fait mouliner du haut, puis on grimpe…
assuré du haut.

Les deux termes n’ont donc rien à voir.

Pour finir, si une moulinette n’est attachée QUE sur le relais (il n’y a donc plus
aucunes dégaines dans la voie… on appelle cela une “moul’fly”.

P.

Posté en tant qu’invité par Le curieux:

Merci Pierre pour ce nouveau récit et tu as raison, j’aurai dû commencer par donner l’exemple mais il est vrai que mon but était plus de lire vos récits que d’écrire.
J’ai aimé un très grand nombre de voies mais celles que j’ai travaillées ou équipées m’ont laissées plus de souvenir que celles faites à vue qui, par définition, n’ont connu qu’un seul de mes passages.

L’une des dernières à m’avoir laissé de grands souvenirs est une voie que je venais d’équiper. Elle s’appelle Marquise et se trouve à Jarbonnet (Jarb pour les intimes). C’est une voie d’une trentaine de mètres comportant deux parties assez différentes avec un repos total entre les deux.
Globalement verticale sur la première moitié, elle franchit ensuite un superbe mur bleu légèrement déversant et très soutenu.
Lors de l’équipement, j’ai tenté certain mouvements mais le dévers et les traversées qu’elle comporte ne m’ont pas permis de les essayer tous. Cela me parait très dur (pour moi) et je n’ai alors aucune idée de la cotation. Je pense maintenant qu’elle se situe entre le 7b+ et le 7c mais la cotation reste à confirmer (avis aux amateurs!). Cette difficulté est très au dessus de mes capacités puisque je n’ai fait qu’un 7b après travail (au Jarb).

Quelques jours après la pose des broches me voilà au pied de ce challenge. Très motivé mais un peu impressionné, il faut que je vérifie la validité de l’équipement qui, pour rester dans l’esprit du site se doit d’être un peu aéré. Il est en effet de coutume d’être paré avant le premier point et d’avoir les pieds un peu au dessus du dernier point pour faire le mousquetonnage suivant.

Mon compagnon habituel est à l’assurage, un autre est en renfort pour le soutien moral et me voilà parti. Le début n’est pas trop dur mais les prises sont des gouttes assez douloureuses. Difficile de courir dans cette portion et les avants bras commencent à gonfler. Le premier passage un peu plus dur se présente dans le petit bombé, juste avant le repos total. Je saisi l’inversée très franche en main droite et les pieds très haut je pousse pour tenter d’attraper la prise suivante qui est bien assez loin.
Je l’ai! Il faut maintenant la tenir et poursuivre par un réta assez délicat d’autant plus que le point que j’ai mousquetonné depuis l’inversée commence à s’éloigner. Il n’est plus visible mais, à la fin du réta, les pieds sont bien à plus d’un mètre au dessus.

Le repos total est une sorte de strate concave qui vous repousse le haut du corps en arrière et comme il faut se déplacer un peu à droite pour pouvoir effectuer le mousquetonnage suivant, la position n’est pas des plus confortable (psychologiquement s’entend).

J’ai enchaîné la première moitié mais les difficultés sont au dessus. Il faut d’abord parvenir à aller chercher une inversée sous un petit surplomb à droite et la partie s’annonce rude. Je n’avais pas pu faire cette partie lors de l’équipement car elle n’était pas dans l’axe de la corde.
Même chose pour la suite à cause du dévers.
Je dois faire une traversée à droite avec des prises correctes pour les pieds alors que celles de mains se transforment de plus en plus en petites prises fuyantes. L’inversée est juste au dessus de moi, mais plus de prises de pieds pour l’atteindre. Mes compagnons qui voient la situation se compliquer commencent à m’encourager, relayés par une cordée qui, passant au pied de la voie, s’est arrêté pour regarder cette tentative audacieuse (pour moi).
Je monte un peu les pieds sur de vagues adhérences et crispe comme un mort de faim sur mes réglettes fuyantes. Je me grandit au maximum et, du bout des doigts je touche l’inversée. La main gauche n’est plus là que pour la décoration et dans cette position (extension complète) je ne peu plus faire aucun mouvement. Je suis dans une impasse mais heureusement un pied se décide à riper pour me sortir de cette situation. Premier plomb qui a le mérite de me décoincer.

La deuxième tentative (depuis le dernier point, pas du bas!) est la bonne et une succession de bonnes prises me permet de rejoindre le bas du mur bleu. Les prises rétrécissent maintenant sévèrement et s’espacent beaucoup. S’en suivent quelques mouvements teigneux.

Pour attraper la prise suivante je dois monter les pieds très haut et dans cette position les réglettes de mains me paraissent bien petites. Un jeté désespéré sur une verticale me rapproche du mousquetonnage mais la prise n’est pas assez grosse pour me permettre de lâcher la main gauche. Il faut que je parvienne à placer mon pousse sur le haut de cette réglette qui présente une aspérité qui s’y prête, mais encore une fois en extension complète je n’y parviens pas. Nouveau plomb.

Il m’est impossible de me souvenir le nombre d’essais qu’il m’à fallu pour enfin réussir le mousquetonnage mais, d’habitude réticent à prendre des plombs, je ne m’en souciait plus du tout cette fois-ci et la seule chose qui comptait était de tenir cette prise.

Proche de l’abandon je pendouille piteux au bout de ma corde et mon assureur voit arriver le moment de prendre le relais, partagé entre l’envie d’en découdre et le stress du combat à venir.

Comme dans un bon film américain, la dernière tentative est la bonne mais la suite ne se laisse pas faire non plus. Un certain nombre d’essais me sont encore nécessaires pour atteindre les deux broches du relais sous les vivats de la foule en délire (fin du film américain).

Epuisé mais heureux je regagne la terre ferme que j’ai quittée depuis si longtemps. L’équipement de la voie me parait concluent. Il me reste une chose à faire mais ce ne sera pas pour aujourd’hui : L’enchaînement !

L.C.

Posté en tant qu’invité par Le curieux:

Il faut lire « pouce » et non « pousse »! Il y a beaucoup d’autres fautes mais celle-ci est trop grosse.

Posté en tant qu’invité par Tim:

bon, allez, une petite autre pour satisfaire ta curiosité (et pis là j’ai une furieuse envie de grimper, donc ca compense un peu, faut reconnaitre le côté aide psychologique de camp to camp quand même).
Donc, c’est un samedi matin d’avril, si je me souviens bien. quoiqu’il en soit ce jour là il pleuvait, enfin pleuviotter plutôt. j’avais rendez vous avec Ju’ au p’tit des’, site assez sympa de grenoble par sa proximité et son environement (bon ses voies aussi, mais à force d’y aller on s’en lasse un peu).
Malgré la bruine je me rend quand meme au rendez vous en prenant bien soin d’éteindre mon portable histoire d’être certain qu’il ne puisse pas me joindre, et pis… je connais la gentillesse exeptionnelle de Julien. s’il peut pas me prevenir, il viendra : me voilà à l’abris d’une éventuelle démotivation due à l’humidité ambiante.
je retrouve Ju’ sur le parcking et, heureuse surprise, il est aussi motivé que moi. on décide donc d’aller jeté un oeil aux lignes eventuellement seche.
dès le debut on s’arrette devant deux voies legerement deversante, seche, et dans un niveau adequat pour s’echauffer. on s’y lance et tant que ca deverse tout va bien, mais dès qu’on se rétabli sur les partie moins raide de sortie, et malgré les arbres qui surplombent les voies, le rocher est trempé. heureusement, les sections de sorties sont pourvues de bons gros bacs et on atteint les relais sans probleme.
Le problème crucial par contre, c’est que l’essentiel des voies du petit desert sortent dans les dalles, particulièrement les voies dures (à notre niveau on s’entend)… que faire ?

je regarde la ligne à notre gauche : c’est un 7b légèrement déversant qui remonte une fissure et fini par un p’tit surplomb… le relais est juste au dessus du réta, donc toutes les chances que la pluie ne pose aucun problème. C’est vraiment au dessus de notre niveau (et particulièrement du miens, j’étais déjà été voir dans le 7a, mais je n’en avais encore jamais enchainés, alors que Ju’ en avait quand même quelques uns à son actif), mais bon, il y’a pas grand chose d’autre à faire, donc je me lance : je vais aller pauser les degaines voir ce que ca dit.
et, ca passe plutôt bien !!! bon bien sûr je prend mon temps et étant parti pour travailler la voie je ne me prive pas de me reposer sur les dégaines. c’est la première fois que je me prete a ce genre d’exercice (l’apres travail prémédité), et je m’attendais à lutter à chaque pas, or tous les pas passent assez rapidement… je suis tout de même assez étonné mais bon, après peu de temps j’arrive au relais en me disant qu’avec un essai ou deux ca peut faire : quelle erreur, dans mon inexperience, j’ai effectivement sortie tous les pas, mais il faut voir avec quelles méthodes… et s’il est facile d’enchainer pas de bloc sur pas de bloc en se reposant tous les trois ou quatre mouvements, c’est diablement plus dur de les enchaîner (et avec les premières méthodes imaginées, tout simplement impossible pour un petit scarabé de la grimpe comme moi).
Julien se lance à son tour dans la voies, et à force d’y monter cette séance nous permet de dégager chacun une méthode, semblable à peu de chose près, seule la sortie différe, je profite en effet de ma taille pour éviter quelques mouvements que la satané rési de JU’ lui permet de réaliser).
nous en sommes alors environs à 5 essais chacun ( je vous épargne les détails ;o) ).
deux jours plus tard, le soleil est revenu, et nous aussi !!! Tous les deux persuader qu’aujourd’hui ca va faire !
je vais pauser les dégaines et je repere à nouveau les mouvements : bon, ca semble ok. Ju’ fais la même derriere. Et nous voila parti pour nos tentatives : elles sont infructueuses : Ju’ tombe à chaque fois sous le relais, et pour ma part, il semble qu’un pas ne soit pas bien regler un peu en dessous : il faut tenir une reglette en épaule main droite dans le plus fort du surplomb, monter le pied gauche très haut dans un dièdre évasé, sur une bossette existante sans doute uniquement grace à la gomme laissée là par les grimpeurs précédents, tout ça pour aller attraper un bi avec la mains gauche très très loin au dessus: enfin bref ca fait pas… a chaque essai je gagne quelques centimètre, mais à ce rythme là j’y serais encore six mois après…
comble de la frustration, ce pas, ainsi que celui où bloque Ju’, font parti de la section où nos méthodes diffèrent. nos conseils respectifs sont donc de peu d’utilité pour l’autre.
Je me lance dans un dernier essais (le quatrième ou cinquieme de la journée) après mettre reposé un bon grosse demi heure, mais rien ni fait je tombe toujours au même endroit… arf la motivation commence à baisser sérieusement… en redescendant je retente le pas en moul’, mais je ne tiens meme plus les prises… hum, j’ai peut être vu un peu grand finalement …
quand j’arrive en bas, Ju’, lui, est énervé à fond, il se lance, avale les 4 cinquième de la voies comme si de rien, passe le réta un peu mieux que dab’… vacille un peu sur la prise de pied final, repousse dessus… et sa main agrippe enfin le fameux bac final !!! ahhh, le petit saligaud (je dis ca mais je suis bien content pour lui quand même). je lui intime l’ordre de ne pas desequiper la ligne : la motiv’ est revenu directement à la vue de sa réussite. Et, malgré mon épuisement précédent, je me rejette au combat. j’enchaine, à ma grande surprise vu mon état de fatigue, sans trop de difficulté jusqu’au srplomb final : là je monte mon pied bien haut et sans coup ferir sur la bossette de gomme, je pousse dessus, bloque bien fort sur la régletteet, ô miracle, j’attrappe enfin ce maudit bi-doigt… eheh, la fin ne me posant pas de soucis, je me vois déjà enchainer juste derriere julien… mais, que ce passe t’il, oula, le pas suivant dans l’enchainement (et surtout apres 5 essais) est bien dur. je me tracte peniblement sur le bi…et ahhhhhhh
me voila pendouillant cinq mètres plus bas. y me reste plus qu’ desequiper la ligne et à rentre chez moi.
Mais, l’espoir est revenu, ce pas sur lequel je bloquait est enfin passé, tout est à nouveau possible, surtout que à ce moment j’imagine qu’avec un peu plus de faricheur la fin se fera sans probleme.
Je passe trois nouvelles journée à me répeter la voie, jusqu’à en rêver, je connais chaque mouvement de pied, comme de main, au millimètre… c’est sur la prochaine fois c’est la bonne.
Le vendredi, je requisitionne un poto de c2c, matteo en l’occurence, et nous voici parti pour une troisième séance. une montée pour pauser les paires où je randonne tranquilement les pas (avec un repos je crois), une ou deux p’tite voie réalisées par mattéo pour me laisser le temps de me reposer.
hop c’est parti pour l’ultime essai … j’arrive au bi-doigt, je monte le pied droit en carre externe sur la reglette pile dessous pour aller chercher un bon gros plats avec la main droite qui me permettra de mousqutonner la dernière paire avant d’enchainer la fin que je maitrise sur le bout des doigts… pffff, malgré ma fraicheur il est vraiment loin ce plat après avoir enchainer…arggggghhhh, je m’aggrippe a tout ce qui traine pour essayer de relancer… pfffiuuuu, je sens que ca va lacher… tant pis je jette de desespoir sur le plat…et aahhhhh, bam me revoila pendouillant au bout de la corde… pffffuuuuuu, p#%$£n c’est pas possible… en plus voila que l’orage se met à tonner.
c’est décidé, l’ultime essais dans 10 mns et apres je raye cette voie de ma memoire, enchainement ou pas.
13 mn après j’ai à nouveau le bi doigt sous les doigts justement, mon pied est sur la réglette, je pousse, mais, arf c’est loin, soudain un éclair de génie traverse mon esprit et je m’appuie sur la grosse écaille sur laquelle je croise génèralement avec la main gauche après avoir mousquetonner… et là ca fait, je choppe le plat, je mousquetonne, je croise, prend une première prise pas spécialement bonne avec la main droite, déplace mais pieds, relance la main droite … et attrappe une bonne prise. en bas j’entends à peine les encouragement de matteo et de deux autres grimpeurs qui se sont joint à lui, alors que le pote arrive au relais de la voie d’à coté en même temps que moi… ca y ets c’est fait… ahhhh comme c’est bon. je m’etais promis de ne pas hurler, mais la c’est vraiment trop bon, alors tant pis pour la bienséance, je gueule ma joie à plein poumon alors que le ciel m’accompagne !!!
a peine redescendu, l’orage eclate pour de bon et c’est sous une pluie battante qu’on rentre aux voitures, trempés mais vraiment heureux !!!

voilà, encore une fois, ca a été sans doute un peu long, mais soyez heureux je vous ai épargné l’enchainement complet de la voie que je connais encore 7 mois après, ;o). bon juste le nom de la voie pour finir : l’anus de milo, et forcement c’est beau :o) !!!

Posté en tant qu’invité par Lemmings:

Bijour, bijour!
Puisque tout le monde se prete au jeu je vais moi aussi vous raconter une histoire.
L’histoire en question s’appelle « Traqueur de lunules »,6b à Quinson dans le Verdon ,à la grotte au dessus du rouge pour ceux qui connaissent.
Mon coequipier s’appelle -ou se laisse appeler-Falavier (comme la salade,si, si!)
ou"l’homme qui tenait sur rien et qui défiait toutes les lois fondamentales de la physique, la gravité en particulier!" Mon premier 6b, l’émotion m’étreint!
Le dit Falavier étant plus fort que moi, je le laisse partir en premier pour poser les paires dans ce petit dévers de 8/9m tout rempli de grosses lunules.
Comme prévu le camarade enchaine ce qui me rassure pleinement et me motive beaucoup.
Je pars.
Le début se passe sans accrocs, une série de gros bacs en diagonale bien péperes juste bons pour s’échauffer tranquilou.le pas de la voie consiste en un coincement du pied gauche dans un bac situé trente cm en dessous et à gauche de clui dans lequel mes deux mains sont ,puis m’aidant du pied droit mis en adhérence en dessous je pousse d’un coté, tire de l’autre de toute les forces de mes petits bras maigres pour envoyer main droite salement dynamique sur une prise qui n’a du pommeau que le nom que Falavier lui a donné (celui la, j’vous jure!!!) pour ensuite renvoyer sur un vrai pommeau ce coup ci. OUF, le plus dur est fait, la fin m’a tout l’air d’etre de la petite dalle tranquille. Mais quel est donc ce bourdonnement? un drole de bete jaune et noire me tourne autour en volant avec insistance, suivie peu apres par 3, 4, 5 de ses congéneres. Des frelons!Tout un nid et j’ai la main dedans! aaaAAAArrgh! bloooooooque!!! S’ensuit un petit vol de quatre ètres puis une redescente en douceur sur le plancher des vaches, le coeur battant à 6000!Ouf, ca c’est de la grimpe que j’aime! du sport et des sensations fortes, mais heureusement pas de bobos ni de piqures!
Retour au camping les jambes encore tremblantes suite à la frayeur et au vol.
Qui c’est qui va faire plein de beaux reves cette nuit?
Voila voila,quatre ans on passé depuis cette (mes)aventure et je revois en core aujourd’hui la tete désolée de Falavier devant la grosse pierre plate posée au bas de la voie, avec gravé dessus à la craie les 7 lettres maudites:
FRELONS!
Lemmings

Posté en tant qu’invité par Pierre Rouzo:

Bon, allez, je me suis pris au jeu du sieur Le Curieux :
une autre petite histoire de «Plomb du jour» (!)…
La même ou presque.

(Au fait, ceux qui aiment les histoires, rigolotes et bien racontées,
doivent se brancher sur les chroniques de Jean Pierre Banville
sur http://escalade-alsace.ifrance.com/escalade-alsace/ ).

Pour moi (et c’est bien moins dit), c’est à Claret : je viens d’équiper «Gazoduc».
Joli nom, mais presque trop facile : une belle colonne (bien droite, noire et bien marquée),
couvre -sur la hauteur- presque toute la moitié de la voie (!) : irrésistible pour un équipeur.

Sans malice aucune, Hugues avait pour habitude de me demander d’aller essayer
ses toutes dernières voies. Celle-ci, c’est la mienne.
Je dis «sans malice» mais j’en doute un peu : plusieurs fois, j’était parti dans un
de SES 7b annoncés, où je m’étais mis des combats et (ou) pris des râteaux
que je ne suis pas prêt d’oublier !

Mais bon, c’est vrai qu’il est toujours difficile de coter -avec précision-
une voie que l’on vient à peine d’ouvrir… faut l’essayer (!).
Avec Hugues, pas de surprises : il ne se trompait JAMAIS…dans l’autre sens.

En plus, je n’étais pas le seul à faire les frais de ces grands moments de découverte :
François(Fromaget) ou le marmot (Daniel Dulac) se sont pris de jolis cartons dans des voies
qui finirons -sur le topo- par être cotées 7c ou 7c+ (!)…

Du coup, et puisqu’il refusait souvent d’être le premier à découvrir mes propres voies,
je lui avais proposé la méthode du «chacun pour soi» (en fait, à l’époque, il ne se passait
pas un jour sans qu’une nouvelle voie soit à inaugurer.)
----«Hugues, tu m’emmerdes (!), l’ouvreur n’a qu’à se taper un essai -en premier-
dans SA propre voie. Et toc !».

Bon, ce jour là, je suis devant «Gazoduc» et je ne suis pas très fier.

C’était un temps où, sans nous concerter, je NOUS soupçonne de nous être tirer
«un peu» la bourre concernant l’espacement des points (!).
Espacement que nous devions -bien sûr- être capables d’assumer EN PREMIERS !..

Bien…
je pense que, dès maintenant, je peux vous avouer que l’équipement de «Gazoduc»
a été revu et corrigé juste après cet essai «à vue d’ouvreur» comme l’on dit
assez justement maintenant (!)…

La voie démarre facilement, sur une rampe d’accès joliment sculptée.

Bien…?
Maintenant, il est assez bien venu de bien se poffer les mains :
s’il y a une colonne, c’est que ça déverse… et l’on ne sait jamais très bien
ce qu’il va nous arriver… dure, pas si dure, tordue, abordable (?)…
Moi, perso, là, devant cette coulée, je ne sais pas du tout à quoi m’attendre…

Ce que je sais -par contre- c’est qu’en équipant, J’AI engagé (!) (comme d’hab’).

J’ai engagé pour le simple plaisir de faire de la «belle» escalade : engagée (donc), radicale,
exigeante et passionnante car remplie d’émotions et de motivation !
En deux mots : l’escalade pour moi, c’est : je pars du bas et JE VEUX arriver en haut !
Proprement, par mes propres moyens, sans bricolages, sans bidouillages
et sans faux semblants ! A fond, SURmotivé par l’envie de réussir.

Zou : j’attaque…

Hoooo, mais c’est SURdur : la colonne n’est pas encore atteinte que je tricote déjà
des ruses pour les placements, cherche des pieds pour atteindre des prises de mains
que je devine à peine. Découverte / intuition / décisions : génial (bonjour chez vous Mr Trait !)…

Putain : je force là (!).

Bon, la colonne.
Là, je connais un peu : tu ne réfléchis pas, Pierre, tu fonces !

De face, hein, pas de ruses possibles sur «le Gazoduc» :
le tube n’est pas bien gros, il n’y a pas de repos miracles à espérer :
oublie tes techniques de sioux et tes coincements de genoux : FONCE !
Faut sortir les pinces : main droite, main gauche, le corps à droite, le corps à gauche,
je mousquetonne une fois, deux fois, je montes les pieds sous le menton…
JE POUSSE !


Et ça le fait.
Ouf, j’en ai fini avec cette satanée colo’.
Bon, qu’eski reste ? Houlaaa, le relais est encore vachement loin (!).

Allez : c’est «TA» voie, tu as mis deux jours pour l’équiper, et -comme d’hab’-
tu vas ne mettre que cinq minutes pour la gravir (sans mentir, je grimpe vite).

Bon. Alors… y’a l’air d’avoir de la prise dans ce mur (!?)… oui, oui, ça a l’air…
Mais bon, elles sont loin (!)… et moi, là, je suis super loin du point, maintenant !

HOuuuuu, bon : généralement, quand tu équipes, tu sais ce que tu fais :
la meilleure prise est au niveau du point (!)… parce là, t’es sur des «pas très bonnes»…
et t’es pété… AVANCE !

Et j’avance, j’avance, je suis SURmotivé (!). En plus, c’est mon pote qui m’assure,
j’ai toute confiance en lui : il me connaît, je le connaît, on fait attention l’un à l’autre…
Le prochain point est là… je jete sur le baquet (c’est peut être la seule prise
dont je me souvient) :

ET MERrrrrrDE (décidément) : je touche à côté !

Allez, dans l’autre sens, zou : A FOND !

Putain,C’EST LONG… mais ça ne dure pas…


BOUM : encore vivant !

Super.


Super, mais c’est Hugues qui est aux manettes
(heureusement) : si on laisse la voie comme ça, va y avoir des morts :
MES PIEDS TOUCHENT SA TETE !!!

Allez : à r’com’ ! Faut rejouer du perfo.

Plusieurs voies ont donc été rectifiées après ce genre de crash-tests,
effectués par les ouvreurs (!).

Maintenant, toutes les voies sont sûres.
Attention, à Claret il est formellement déconseillé de confier son assurage
à un berlingo tête en l’air !! L’escalade, c’est QUE du plaisir (!) :
n’allez pas vous faire mal (et surtout pas à cause des autres) !

Allez, au revoir.

Pierre

P.S. : si un jour vous me voyez grimper : inutile de rigoler, ou de vous foutre de ma gueule.
Gardez vos sarcasme sous capes : j’ai une prothèse de hanche et pleins d’autres trucs
en ferraille dans le corps, et le moindre choc m’envoie direct à l’hôpital.
Et ça, j’ai plus envie. J’ai ma dose.

Donc : hélas pour moi, je ne grimpe plus qu’en moulinette.
Mais bon, avec des histoires comme ça, en escalade,
j’ai eu droit à une grosse part de bonheur (!!)…
Une TRES GROSSE part même.

P.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Joli récit, Pierre.

Je suis fan des chroniques de JPB, mais je commence à drôlement apprécier les tiennes :

encore !!!

Et chapeau pour ta philosophie de l’handicap…

Posté en tant qu’invité par celui du récit:

En lisant le récit de Pierre, je sens monter un grand sourire au fur et à mesure que j’avance dans ma lecture.
Je revis en effet ce bon moment d’escalade avec l’ami Rouzo, tant il est gravé en moi.
Ces étoiles multiples, trop nombreuses pour avoir le temps de faire des voeux.
Le ciel en était remplit, toute la nuit… Nous en avons vu des doubles ( trouble visuel?) des triples (les deux dernières bières etaient elles de trop ?).
Il faut dire que c’était la nuit des étoiles filantes, ce soir là…
Mais cà, on ne le savait pas.
Petit retour quand à la journée passée…
En effet, Pierre m’avait bien dit toute l’importance du dynamisme dans l’assurage de ses plombs. ( l’homme est fragile du dos depuis longtemps).
Et bien, je dis qu’il a été servi, ce jour là, car mis à part son inquiétude de savoir si ça allait s’arreter un jour, le vol était particulièrement bien amorti…
Il faut bien avouer qu’avec 20 bons mètres de corde, on a tout le loisir de freiner son premier de cordée…
Je ne sais pas pourquoi, mais il n’en a jamais été convaincu…

Posté en tant qu’invité par le curieux:

Bonjour à tous,
je trouve assez sympathique le fait de faire partager ses moments d’émotions
en escalade (plombs / à vue / solos / équipement).
Le problème, c’est en fait le principe même du forum : le sujet peut très vite
être dévoyé par des tonnes de petites remarques et microscopiques réponses
dans des tac-au-tac qui, finalement, saoulent un peu tout le monde
et en découragent plus d’un (!).
Le principe des chroniques de Jean Pierre Banville sur
http://escalade-alsace.ifrance.com/escalade-alsace/, est impeccable :
une histoire, point. Pas d’interventions parasites.
Si l’on veut faire des commentaires, on les fait… sur un forum (!).

Par contre, je ne vois pas d’équivalent sur C2C (?)…

C’est pour cela que je me propose d’ouvrir ce nouveau sujet sur
«nos petites histoires autour de l’escalade» et de faire des copiés-collés de celles
qui ont été déjà racontées. Un exemple : il semble bien qu’un certain Nico ait envie
de nous en écrire quelques unes… mais il s’est trompé de lieu :
il est dans le bistrot d’à côté (!)…

MERCI, donc, à des gens comme J2LH et à ses contradicteurs, d’essayer
de ne pas trop nous pourrir ce «forum» qui n’en est pas un…

On essaye ?

Allez !

@bientôt

Pierre