Votre avis sur l’APPB des Falaises du Vercors ?

Super merci d’avoir regardé le détail.
Bon au final je trouve ça bien dommage, j’avais vraiment apprécié les Marmottes … une très belle grande voie pas loin de la maison.
Je trouve ça nul de déséquipper le Vallon aussi…

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Bonjour.
Très surpris par votre affirmation. Ainsi que le terme ‹ wikipédiastes › probablement destiné à qualifier les ignorants.

Le Parc du Mercantour révèle :

En 2017, on compte 47 couples dans le Parc national, le suivi de la reproduction est effectué tous les ans sur un échantillon pouvant aller jusqu’à 16 couples. L’ensemble de la population est suivie sur un pas de temps de 3 ans. La productivité (nombre de jeunes/nombre de couples territoriaux) est de 0,41 soit moins d’un aiglon par couple sur 2 ans.

« Très surpris par votre affirmation » laquelle ? factuellement ai-je écrit quelque chose de faux selon vous ?
Je ne vois pas de contradiction avec ce que j’ai écrit, à savoir que le taux en France est inférieur à 0,45 comme il est écrit dans wikipedia et j’ai dit que c’était vrai. Et en quoi le taux du Mercantour contredit ce qu’il se passe dans d’autres pays à pression humaine moins forte ?? En quoi ça contredit l’hypothèse que l’on peut chercher à améliorer ce taux dans le Vercors ?

Je vous livre ici quelques pensées exprimées sur les pages Facebook et du Parc du Vercors, et de la LPO.
De mon point de vue, les « interdictions » strictes sont les moins bonnes des solutions, elles ne font ni consensus (car imposées), ni dans la pédagogie, … et ne sont pas circonstanciées (ni dans l’espace ni dans le temps). Il existe des solutions bien plus « pédagogiques » et concertées.
Personnellement, je vais exprimer un avis défavorable sur le site de la Préfecture

Message pour LPO : Naturaliste convaincu, pratiquant (extrêmement) responsable des sports de nature, enseignant spécialisé avec un fort volet « éducation à l’environnement », … je ne comprends pas pourquoi est porté par la LPO l’option de l’APPB alors que d’autres dispositifs plus riches, évolutifs et circonstanciés (espace et temps), permettent d’assurer la quiétude des espèces en cas de reproduction effective (Zones de Sensibilités Majeures).

Aussi, lorsque dans votre appel à contribution, vous mentionnez d’ores et déjà la présence de nombreux avis négatifs (consultation publique), peut-être est-ce l’indicateur d’une démarche non consensuelle, même parmi les amoureux et défenseurs de la nature (dont je suis), en misant sur l’interdiction (APPB) alors que, comme évoqué plus tôt, des dispositifs concertés aux vertus pédagogiques existent (ZSM)?

Quant aux dérogations manifestes dont bénéficient les actions de gestion cynégétiques (chasse), détaillé dans le projet d’Arrêté, comment dès lors rester "droit dans ses bottes " en défendant un tel projet?

Je vous copie ci-dessous un long argumentaire/commentaire déposé sur la page FaceBook du PNRV, dans lequel sans doute bien des défenseurs de la faune et de l’avifaune se retrouveront…

La LPO ne préfère-t-elle pas les opérations éducatives, concertées, formatrices…, plutôt que les interdictions figées qui ne laissent point de place à la pédagogie?

Commentaire renseigné sur la page du PNRV pour enrichir nos réflexions naturalistes :

"Drôle de manière, tout de même, que de soumettre à « consultation publique » un projet, … ou plutôt un arrêté sur lequel il ne manque que le cachet et la signature de la préfète?
Consultation sincère…, ou mascarade consultative!?
Particulièrement sensible à la qualité de notre environnement, au respect du vivant (végétal, animal), voire du minéral, je ne peux que souscrire aux démarches visant à réduire l’anthropisation, les dérangements manifestes, la mise en danger de certaines espèces sensibles à nos sociétés envahissantes et activités intrusives!

Cependant, … n’y a-t-il pas plus grande force que celle qui s’appelle « éducation », plutôt que de faire recours, de plus en plus souvent, aux seules interdictions!?
Mettre sous cloche pour protéger, … ou fréquenter, sentir, voir, entendre, vibrer… pour sensibiliser ?

Quant à ces énumérations d’interdictions qui se terminent par : « à l’exception des actions de gestion cynégétiques »…, on ne sait plus si il faut s’en offusquer ou s’en étouffer!

  • Ne pas sortir des sentiers officiels… à l’exception des actions de gestion cynégétique!
  • Ne pas fréquenter par voie terrestre les falaises et vires… à l’exception des actions de gestion cynégétique!
  • Interdiction de ne pas tenir son chien en laisse… à l’exception des actions de gestion cynégétiques!
    Il conviendrait donc de limiter les dérangements des espèces sensibles et/ou protégées, tout en y autorisant des pratiques … clairement létales, à base de divagation de chiens et autres coups de feux? Drôle de définition de la « quiétude » (« Calme Paisible » précise la définition), alors qu’elle est au centre même du projet de l’APPB!
    Bulles de quiétude pour les espèces protégées ou sensibles…, ou bulles de quiétude pour les activités de chasse? C’est à s’y méprendre…!
    Au delà de ce « passe droit » consternant, et bien conscient que parfois, il faut légiférer pour stopper les comportements dévastateurs de nos contemporains, je regrette vivement qu’interdiction prime sur éducation! A l’image d’un monde qui se coupe, progressivement, de ses libertés…!

Couper les Hommes de leurs « libertés », est-ce bien la meilleure manière de les responsabiliser?

Mon commentaire s’inspire aussi du fait que le Vercors rayonne de la qualité de ses paysages, de ses espèces qui y « prospèrent », de ses espaces protégés qui jouent déjà ce rôle majeur de « havre de paix » (plus grande réserve naturelle terrestre de France métropolitaine). Des institutions, des femmes et des hommes œuvrent au quotidien en ce sens (Parc, Réserve Naturelle des Hauts-Plateaux, ENS…) et mènent d’innombrables actions en faveur de la Faune et de la Flore. Protection, sensibilisation, concertation, éducation…! Un équilibre, à mes yeux, parfaitement bénéfique dès lors que l’on s’éloigne des vrais dangers contemporains qui menacent pourtant, à quelques encablures du Pic St Michel ou un peu plus loin… (ex : aménagements du XXème siècle envisagés sur le Nord Vercors (Villards, Corrençon), promotion du sur-tourisme et/ou du tourisme motorisé (Ex : Sublimes routes du Vercors-26), bétonisation et artificialisation à outrance…). Je passe sur la communication limite outrancière de ce même Département qui promeut promeut promeut la (sur)fréquentation touristique (Alpes Ishere)…, et qui légifère en parallèle pour limiter la (sur)fréquentation touristique… allez comprendre!

A quoi bon rajouter encore une couche au millefeuille administratif et législatif/réglementaire (surtout si l’on exonère des règles communes une certaine « catégorie » d’usagers) ?

Interdire ou jouir des innombrables qualités de ce territoire ?

Vos enfants, nos enfants, sauront peut-être répondre à cette question lorsqu’à l’avenir, ils n’auront plus de havres de paix à explorer!

PS - A propos de la reproduction de l’aigle royal - objet phare qui motive l’APPB :

  • Il est étonnant de constater que le reproduction de l’aigle royal est effective (ponte + 4 aires principales d’occupation)… et de réglementer donc, à postériori, les activités supposées être dérangeantes (à l’exception des actions de gestion cynégétiques rappelons-le… )."
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Les enquêtes d’utilité publique peuvent sembler une procédure démocratique. En fait, à mon avis, c’est une bidonnerie.
D’abord on nous demande « un avis ». Ensuite, le commissaire-enquêteur peut bien raconter ce qui lui chante et enfin les organismes décisionnaires ne sont en aucun cas obligés de suivre les recommandations du commissaire-etc.

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Oui, mais dans ce cas la décision est d’emblée beaucoup plus fragile devant le tribunal administratif

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C’est vrai. Mais pour autant c’est mieux que rien non? Le commissaire enquêteur normalement retrace ce qui a été dit. Le décisionnaire lui fait effectivement ce qu’il veut mais sa décision peut être fragilisée s’il ne tient pas compte des résultats de l’enquête donc il fera attention à ca quand même

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… Mais au train où vont les choses, il y a de moins en moins en moins de « ailleurs ». Et pas

il est regrettable que ces informations n’accompagnent pas le projet de l’APPB. Ce serait en effet un paramètre de justifier objectivement ces mesures.
Les éléments que j’ai pu trouvé sur le sujet :
Mercantour, taux de 0.41 inférieur au 0,45 du Vercors. Le Mercantour est pourtant moins fréquenté
Trouvé sur le site du Parc des Ecrins [Des aigles plus nombreux mais moins féconds | Parc national des Ecrins] : « La fécondité n’est pourtant pas un indicateur de l’état des populations : leur suivi dans les parcs nationaux alpins évolue.
Plus ils sont nombreux sur un territoire, moins les aigles sont féconds. Un phénomène dit de « densité-dépendance », déjà connu pour de nombreuses espèces »

Dernière remarque : pour une espèce caïniste, ajouté aux risques « naturels » (maladie, envol), un taux > 1 me semble un peu idéaliste.

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Des recours sont possibles et d’ores et déjà envisagées par certaines association. Donc les retours ont leur importance

J’ai pour ma part envoyé un avis, même si ce n’est pas simple de se positionner sur un sujet complexe comme celui là…

Bonjour

Randonneur, grimpeur, skieur de randonnée, spéléologue et parapentiste, je suis pile dans la cible des pratiquants d’Activités de Pleine Nature concernés par cet APPB !
J’estime par ailleurs avoir une conscience écologiste assez élevée et je travaille dans le domaine de l’environnement : je suis pleinement conscient des efforts qui doivent être déployés pour mener un tel projet de protection dont l’objectif est totalement louable.

Afin d’illustrer plus précisément les pratiques sportives, le rapport de présentation du projet d’APPB aurait gagné à lister les itinéraires d’escalade concernés : Camptocamp.org
La face E du Moucherotte est aussi fréquentée durant l’hiver en conditions enneigées, sur un secteur alors plus large que le chemin d’été.

Il pourrait ainsi être intéressant de réduire le périmètre de l’APPB par rapport à celui de l’ENS en décalant sa limite nord au niveau de la bulle de quiétude au sud du sommet du Moucherotte (ou d’avoir des restrictions moins fortes dans ce secteur nord), ou de faire des adaptations du règlement pour la pratique hivernale sur la face est du Moucherotte.

Les bulles de quiétude sont des outils efficaces à condition de refléter la situation réelle de la présence des rapaces, dans le temps et dans l’espace. Ainsi, sur ce périmètre d’APPB, les bulles ne devraient pas être fixes et permanentes, mais évolutives selon les nidifications et activées en fonction de leur fréquentation réelle. Les outils existent pour faire circuler l’information auprès des pratiquants (biodiv’sport repris ensuite par les sites communautaires de sports de montagne, spot-air pour les pratiquants de vol libre).
À voir aussi sur la définition de ces bulles de quiétude (sphère) pour les adapter à la réalité du terrain et à la domination relative du nid et du pratiquant, en évitant de les faire déborder inutilement sur le versant ouest (la figure de l’article 1.2 est biaisée comme le nid se trouve assez bas sur le versant est. Qu’en serait-il s’il était situé plus haut ?).

Enfin, il est étonnant d’accorder des dérogations pour les pratiques cynégétiques alors que ce secteur est loin des zones où des espèces prétendument « nuisibles » pourraient faire des dégâts sur les cultures ou la forêt… La nature devrait pouvoir se réguler toute seule dans cet environnement spécifique de falaises et de pentes raides.

Merci pour la prise en compte de cet avis.
Bien cordialement

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Un avis simple, détaillé et argumenté, de la même trempe de celui que j’ai envoyé ce jour.
Une participation importante me semble-t-il, de tout un chacun.