Posté en tant qu’invité par Michel:
Bonsoir,
L’équipement en altitude ou au bord de la mer est soumis à des contraintes climatiques fortes. Les exemples de dégradation naturelle d’équipement abandonné ne manquent pas : ainsi après des crues dans la Cascade Notre Dame (Bourg d’Oisans), j’ai pu observer des plaquettes et des goujons totalement inutilisables. Il est fréquent que dans de tels terrains, un changement des anneaux de rappels, voire plus, s’impose… Les relais de Williamine Dada (Blaitière) seraient actuellement fort dangereux.
Il faudrait savoir si ton observation a eu lieu dans un site « sportif » ou dans un site classé « Terrain d’aventure ». Tu trouveras sur http://www.ffme.fr/texte/ffme/escalade-classement.pdf le texte officiel de la FFME qui établit ces classements. Dans les sites sportifs, TOUS les équipements nécessaires sont en place et maintenus par la FFME.
Dans les « terrains d’aventure », les équipements sont rares ou inexistants (dixit FFME) et ne répondent pas à la norme fédérale : les grimpeurs qui passent sont donc libres de compléter ou de nettoyer le « rare » équipement en place, sauf prescription particulière comme dans le parc des Ecrins où la convention limite les moyens utilisables pour l’équipement.
Il arrive donc souvent à chacun d’entre nous de retaper un clou, laisser un anneau de corde, revisser une plaquette … et parfois en enlever. Il n’y a aucun vol dans la mesure où il n’y a pas de propriétaire ou que celui ci a abandonné son matériel.
En tout état de cause, les terrains d’aventure situés dans des zones protégés comme les parcs nationaux ou régionaux (c’est sans doute le cas à Bavella) sont soumis à la réglementation de ces zones sensibles : il est interdit d’y laisser des équipements à demeure ou d’y abandonner des détritus de toute sorte comme des goujons à coté de fissures permettant une protection de qualité pour un grimpeur compétent. En Corse, le sujet des constructions est toujours sensible.
Quant à « age mental 4 ou 5 ans » et « ce genre de taré aussi ici à C2C », d’éminents grimpeurs comme Bernard Amy, Bernard Vartanian ou Reinhold Messner, ou des jeunes actifs comme ceux d’Inititative Terrain d’aventure (ITA) considèrent que c’est au grimpeur de s’élever au niveau de la voie qu’il tente, ce n’est pas à l’équipement à pallier le manque de compétences du grimpeur. Une solution raisonnable (je n’ai jamais entendu de contradicteur sur ce point) semble être, par principe, de ne pas laisser en place un équipement plus abondant que celui utilisé à l’ouverture de la voie.
Pour la colle Loctite blocfilet et pourquoi pas une via ferrata ou un téléphérique tant qu’on y est : le potentiel de terrain grimpable est vaste en France, mais il n’est pas illimité. Il existe sur Saint Ours un exemple de ce qu’il conviendrait d’éviter, et sur le secteur du Soreiller un exemple de ce qui est possible …. avec du talent (pour les ouvreurs) et un peu d’intelligence.
Bonne grimpe
Michel,
[%sig%]