Posté en tant qu’invité par strider:
François a écrit:
y a pas que les grimpeurs de SAE qui se posent se genre de
question. c’est une question de tempérament, y a ceux qui font
des croix, qui se fixent des objectifs, qui s’imposent une
marche à suivre (que ce soit en SAE, en bloc ou en falaise) et
ceux qui grimpent pour grimper, qui sentent le thym, qui
regardent les oiseaux et le paysage (et oui, jeunes grimpeurs
de SAE, en falaise vous découvrirez des oiseaux ou des lézards,
et lorsque vous prendrez un gros bac pour un faire un réta,
vous mettrez la main dans un bouquet de thym dans le meilleur
des cas…). ca c’était ma gymnastique intellectuelle de poête
oui on peut dire ça aussi : dans ce cas effectivement je suis plutôt de "ceux qui grimpent pour grimper, qui sentent le thym, qui regardent les oiseaux et le paysage "
perso je ne me retrouve pas dans l’escalade chiffré, basé sur la performance et j’y vais un peu à l’inspiration…s’il y a des jours où je suis pas dans le truc ou alors fatigué, je ne vais m’en faire une montagne! Simplement je trouve plus agréable de regarder une belle voie d’en bas et me dire « tiens elle a l’air sympa celle-là » sans savoir comment elle est côté, ni si elle exactement à son niveau…c’est comme ça que j’ai passé une première « 6 », c’était une belle dalle de granit blanc, toute brillante, à l’inspiration…bon bien sur ainsi on est sujet au surprise, aussi bien bonnes que mauvaises, mais on ne se lance dans des voies difficiles à vue que si on sait que c’est bien équipé ( c ad ni trop, ni pas assez ) ou équipable…(et avec le petit maillon rapide qui va bien!)
Mais franchement à choisir sur la même couenne par exemple, si tu as une dite « 6b » et une dite « 5a » et que cette dernière est la plus belle, plus ensolleillée, plus souriante et plus extérieure, je ne vais pas faire de formalité, ni me priver sous prétexte que je peux faire mieux! Le choix sera vite fait!
D’ailleurs par extention, en haute montagne, faut oublier ses repères en escalade au prix de se voir prendre une leçon d’humilité : j’ai vu un gars qui passait du 6c en escalade et qui s’en ventait (alors que c’est pas rare, surtout de nos jours) et qui peinait dans de l’escalade mixte et du « dit » 4 de haute montagne avec des feuillets qui n’existent pas en plaine, parfois très cassants, des grosses chauss, un gros sacs, le vent, l’anorak, le gel!
Tout est relatif suivant les milieux!