Bonjour à tous,
Nous réfléchissons à la voie du Pape au Mont Blanc pour cet été. Pour ceux qui sont déjà passés par là, comment se compare l’engagement de l’arête après le piton des italiens avec, par exemple l’arête des Bosses un peu plus haut ?
Pour ceux qui sont déjà passés par là plusieurs fois : est-ce que le côté aérien de cette arête évolue beaucoup avec la saison (plus étroit à la fin d’un été sec et chaud) ?
Merci d’avance pour vos conseils !
Etienne
Voie du pape au Mont Blanc: niveau d'engagement sur l'arête après le piton des italiens ?
L’arête entre le Piton et le Dôme est aérienne, plus aérienne que les Bosses.
je confirme que pour aller au sommet du pitons des italiens , et l arete apres qui part sur le Dome , c est quand meme beaucoup plus aerien que l arete normale
En spécifiant que ce qu’on voit derrière, c’est l’arête de Bionnassay, et que sur la seconde image, ils vont dans le bon sens, c’est à dire vers le Dôme puis les Bosses.
Dans mes souvenirs, l’engagement après le piton des italiens est moindre compare a la descente de l’arête de Bionnassay.
En venant de Gonella (voie du pape), on rejoint l’arête juste à droite (E) du Piton.
Merci pour tous vos retours.
De votre point de vue, quelle est la longueur de la partie la plus exposée de cette arête, c-a-d la distance entre la cordée montrée sur l’image ci-dessus et le piton des italiens ? Est-ce qu’une estimation entre 100 et 200 m vous semble être un bon ordre de grandeur ?
Voie du Pape : on ne monte pas au Piton, on prend à droite de celui-ci.
EDIT : en fait, si, on y monte.
(dans mes souvenirs, après le col des Aig.grises, on gérait vers la droite)
Oui
on peut dire qu une centaine de metres correspond
on avait eu aussi un point un peu delicat quelques metres avant le piton des italiens
ah ben déjà, le glacier, s’il est bien ouvert, il vaut mieux le reconnaitre pour monter de nuit.
Idem pour moi: ça m’avait semblé plutôt repos (dans le sens engagement terminé) après la descente de Bionassay. Mais ce sont des souvenirs lointains et à l’époque, j’étais très à l’aise sur les arêtes de neige (l’arête des Bosses, je l’ai faite il y a encore plus longtemps, sans être encordée).
P’tit’ étoile.
Je sais, c’est pas du jeu, mais je suis passé 2 fois… le même jour (aller-retour) LOL. L’itinéraire évolue beaucoup du matin à l’après-midi, avec des coulées de plus en plus fréquentes dans la pente sous le col. L’arête en soi ne bouge pas, si ce n’est une neige plus molle.
Merci à tous pour ces conseils et retours d’expérience,
On a maintenant beaucoup d’éléments en main pour choisir d’y aller ou pas. Et bravo pour l’état d’esprit positif qu’on sent dans les échanges (suis un petit nouveau sur le forum Camptocamp) !
- Quelques images : Via normale italiana (rifugiogonella.com)
- On voit presque la trace sur Gooble Maps (passer à 3D)
Quasiment tout a été dit. Mais quand tu parles « d’engagement », on ne sait pas trop à quoi ça correspond pour toi.
En effet, en montagne pour apprécier la difficulté d’un itinéraire, il existe outre sa description des normes de cotations qui évaluent plus ou moins objectivement la difficulté technique pure (sans émotivité ou autre biais psychologique), les risques naturels connus et/ou fréquents, et enfin la facilité ou non d’accéder à un secours. Cette dernière cotation est ce qu’on appelle Engagement. Pour les risques on parle d’ Exposition.
Dans le massif du Mont-Blanc l’engagement reste faible (le réseau passe partout, le pghm ou son équivalent italien sont efficaces et talentueux pour sortir n’importe qui encore vivant qui le demande). Et sur le Mont-Blanc sur l’une de ses voies normales, à part les jours de tempête (très rares), l’engagement est faible. C’est à dire que l’hélico arrivera en 15 ou 30 minutes** dès que l’appel sera passé.
**tout dépend d’où il se trouve et s’il est occupé ailleurs évidemment.
Merci pour la précision sur la différence entre engagement et exposition.
Mon questionnement portait effectivement davantage sur le côté « exposé » plutôt que « engagé » de cette partie de la voie du Pape.