Posté en tant qu’invité par Flo73:
tetof a écrit:
Salut Flo,
Les cotations ne sont pas un art facile surtout dans un
topo-guide aussi varié que celui de c2c et avec des
contributeurs différents. Il n’y a pas de recettes miracles et
ca permet d’occuper les longues soirée d’hiver. Compare donc
une ED Cambon version 2007 et une ED Beatrix des années 90, ou
avec les voies de Mussato.
Sauf peut-être les voies vraiment dures, j’ai remarqué l’autre
jour que pour l’oiseau de feu, ED
C’est une voie vraiment dur ??
Je rigole mais les voies
vraiments durs sont nettment un cran au-dessus. Non. Le genre
truc à Mussato, Rolando Larcher etc… en gros 7 obligatoire ou
même 8 obligatoire. Il n’y en a pas beaucoup dans la base c2c.
Salut Christophe,
Justement, c’est un peu ce que je veux dire, une vraie ED donc, engagée, même avec le même niveau, je suis parfaitement incapable d’aller dedans donc je ne peux pas en parler, même peut-être bien une vraie TD, style pic de bure.
Mais une ED où tu peux tenter pleins d’essais avant de passer le 6c obligatoire, pour moi, c’est pas vraiment du 6c obligatoire, n’importe quel grimpeur un peu entraîné dans les 6b, 6c en est capable.
Mais, mon but n’est pas de décoter l’oiseau de feu, peu importe la cotation qui a été mise. Il y en a d’ailleurs d’autres dans ce style. Quand les points sont très rapprochés, ça enlève quand même beaucoup de la difficulté, même si on ne peut pas tirer au point, on a quand même le droit d’essayer, de chercher et de voler.
Je trouve juste que les voies plus faciles, mais un peu engagées ne devraient surtout pas être décôtées par rapport au topo originel, si il y en a qui doivent être décôtées, alors ce serait plutôt celles qui sont très bien équipées.
C’est un peu comme dans les écoles d’escalade qui attaque à 5+ 6a, on remarque souvent que les soit-disant longueurs faciles sont plus dures comparativement aux longueurs en 6c, 7a, et souvent un peu moins équipés. Et à mon avis, c’est tout simplement parce que le niveau 5+ 6a est un niveau facile pour quelqu’un de bien entraîné, donc il n’a pas besoin d’un point tous les mètres.
Mais, bon, je sais bien que la cotation n’est pas un art facile, mais j’ai quand même la nette impression que quand un grimpeur entraîné se trouve face à des voies qu’il peut considérer faciles car il est entraîné, c’est à dire dans des cotations 5, 5+, 6a, il décôte facilement, car l’engagement, il s’en fout un peu, puisque c’est facile pour lui et la difficulté, il ne s’en rend même plus compte.
Je peux te citer un certain nombres de voies qui ont été décôtés par rapport au topo d’origine et ce n’est que des voies qui sont dans le 6a+ max.
Par contre, je suis allée voir, les plus dures que j’ai pu faire, les cotations restent bien comme elles sont sur le topo et ça me fait un peu rigoler, car pour l’oiseau de feu, par exemple, je l’ai faite alors que j’ai à peine le niveau 6c, pareil pour la fête des pères à la croix des têtes, d’ailleurs je n’y serais jamais allé si dans les pas en 6c, je n’avais pas eu le droit au vol, j’ai un niveau trop bas pour ça, et par contre, je me suis fait peur dans d’autres et même pire, il y en a une où j’ai bien cru que je n’arriverai pas à passer parce que le point était vraiment loin et que je n’arrivai pas à atteindre la prise clé, alors que le passage était en 6a+.
Pour résumer, je dirais juste que dans les voies « faciles », celles qui font partie des plus basses cotations des grandes voies, c’est important d’essayer de rester honnête par rapport à la difficulté et le meilleur moyen, même si il peut aussi y avoir des erreurs, c’est de se fier au vrai topo.
Pour les plus dures, ça a moins d’importance, les grimpeurs qui y vont, ont quand même plus l’habitude de se lancer dans les grandes voies.
Mettre AD, l’arête de la Pierra Menta, pour moi, c’est un peu se foutre des grimpeurs qui n’ont pas encore un super niveau, mais qui se débrouille déjà pas mal, car sinon, tu ne vas pas faire ce genre de choses.