Pas de secret : il faut un rail de travelling. J’ai eu l’air du petit Jésus portant sa croix ce soir là, mais c’est absolument indispensable. Un rail de travelling tout prêt, c’est hors de prix. Mais je m’en tire à moins de 100 euros avec un peu de bricolage. Lisez ici !
Quand je fais un rack focus, j’essaye d’être très lent pour être le plus fluide possible. Ca peut toujours s’accélérer au montage.
Tourné avec un Canon EOS 60D, qui a de multiples qualité pour tourner en montage (dont un écran orientable que je bénis à chaque sortie). Côté objectif, j’ai un basique Canon EFS 15-85mm f/3.5-5.6 couplé à un re-basique 50mm f/1.8 dont je déteste la bague de mise au point située sur le devant de l’objectif, tout au bord, et beaucoup trop souple. J’envisage d’acquérir une autre focale fixe lumineuse plus large (24 ou 28mm). Il y a un facteur de réduction de 1.6 à appliquer pour les capteurs non plein format APS-C comme celui du 60D, et je trouve qu’une focale fixe de 50mm est bien trop longue.
Filmer avec un reflex ? Ce n’est pas une mode, cela permet de sortir des images équivalentes à une caméra pro valant dix fois plus cher. Le plus difficile reste d’obtenir des images stables et de beaux mouvements de caméra, ce qui se résoud par l’utilisation d’une machinerie plus ou moins lourde en encombrante, variablement compatible avec la pratique de la montagne ! Sur la Tête des Fétoules, je n’avais par exemple ni trépied lourd ni rail de travelling. Mais avec du temps et une équipe focalisée sur la réalisation d’un film, cela devient possible. Il faut donc réaliser un compromis à chaque tournage en montagne, c’est un peu la spécificité du milieu… Et il faut surmonter la contrainte d’emmener 1.5kg de matériel photo de matériel photo (au bas mot) pour une course. Une contrainte vite acceptée au regard de la qualité des images produites.
J’espère que je donnerai envie à ceux qui ont des réflex pouvant filmer en full HD de tenter l’expérience !