Posté en tant qu’invité par montagne74:
Salut, je vais en rajouter une petit couche, ça me fait toujours marrer ces discussions C2C…
Parlant des distances de sécurité, on peut les considérer correctes mais aussi insuffisantes, tout est relatif. Au début dans le raid elle est bonne car le premier est à l’abri en cas de dévissage du deuxième (neige béton, le dévissage est sans doute le principal danger). Ensuite, si on considère qu’il y a un risque, la distance peut être insuffisante: il n’empêche que l’organisation a joué son rôle car il y a bien un seul mec dessous et c’est ça l’essentiel!
Ensuite, quelqu’un disait que les années sans neige sont dangereuses. Je dirais oui pour 2 raisons sans m’appuyer sur aucune statistique:
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Peu de neige (et du froid, c’est quand même l’hiver) veut dire un gros gradient de température et donc une présence importante de gobelets au sol, donc un manteau pourri. Mais ça c’est la technique et donc pas si utile comme certains l’ont souligné.
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Moins de possibilités de sorties en poudre donc des gars sur les dents qui démarrent au premier flocon au sol, je crois que c’est cela le pire.
Pour en revenir à la vidéo en question et si on veut trouver un défaut à nos amis, je crois que c’est plutôt le choix d’itinéraire qu’on peut remettre en cause: le gars va skier la contre pente, juste sous la crête de droite alors que la pente paraît monstre large. C’est l’endroit le plus craignos de toute la pente. Pourquoi il va là-bas? Peut-être parce que c’est encore à l’ombre ou du moins ça l’est resté plus longtemps, je suis d’ailleurs curieux d’avoir son avis perso
Quant à l’ABS, c’est sans doute bien. Tout comme l’ARVA, le téléphone ou la radio, l’avalung, … On pourrait aussi prévoir un filin accroché au cul avec l’hélico qui vous suis, je suis sur que vous avez plein d’idées pour améliorer la sécurité. Perso et quand je suis responsable de personne, j’aime bien skié sans ARVA, ça évite de me polluer l’esprit. J’ai un pote guide qui appelle ça le « free ski ». Evidemment je le fais pas toujours, mais en l’occurrence cette année en Haute-Savoie j’ai fait ça jusqu’à début février et je recommence à nouveau.
Un guide
PS: pour les guides qui ont beaucoup de cartons, je confirme qu’à mon avis l’expérience peut être néfaste mais le facteur clé c’est le nombre de sorties: trop de guides sont mono-actifs et doivent faire des journées pour bouffer, quel que soit les conditions (avis purement personnel d’un pluri-actif qui a la chance d’être dans cette situation confortable), tout comme trop de guides pensent que leur boulot c’est d’emmener les gens dans du terrain vierge pour faire des traces.