Video avalanche au Sautet (74, Aiguilles de Varan) le 10 Mars 2011 : Sauvé par l'ABS Airbag

Dans ces cas-là, je ne suis pas persuadé qu’on pense à la caméra…

Euh, sur la vidéo, on voit qu’il évite des cailloux, c’est donc qu’il n’y a pas beacoup de neige (du genre 20-30cm en tout).
De plus, il se rapproche de la trace de montée, tracé par un pote qu’il a vu au sommet (il a fait la traversée dans l’autre sens), et qui a pu lui dire les conditions qu’il a vu. On peut supposer que son pote lui ait dit que c’était stable là où il est passé, mais que la couché était faible.
A mon avis, ce n’était pas risqué sur la majorité de la pente, car peu de neige (style croute cassante sur gobelettisante), sauf contre l’arête en rive droite, où ça s’accumule plus et où le vent a pu apporter de la neige sur les gobelets. Dans la vidéo, avant la plaque, il s’inquiète pour le risque d’avalanche en s’exclamant « je touche le fond ». En fait il ne dit pas tout car ils se sont compris quand même : ce n’est pas de toucher le fond qui pose problème (à part pour les rayures sur les skis), mais le fait qu’avant de toucher le fond, il traverse une couche avec de la cohésion. En fait, il a détecté qu’il y a une couche avec cohésion sur une couche sans cohésion. Plus haut, la couche avec cohésion porte plus ou est posée sur de la neige dure, ou est plus fine avec moins de cohésion : ça tient bien mieux.

Ben pourquoi ? Descendre sur une coulée sans s’enfoncer, ça ressemble à une descente en rafting comme il le dit.
Il faut bien avoir conscience qu’on a fait une grosse connerie, mais ce n’est pas d’en pleurer qui rend forcément plus vigilant les prochaines fois.
Perso après une descente sur plaque, je suis énervé car la pente est ravagée (ça enlaidit la montagne), et j’ai perdu des virages.
Pour l’aspect « j’ai fait une connerie », je n’ai pas d’émotion(si aucune conséquence), car il vaut mieux ne pas en avoir pour analyser le plus objectivement possible l’accident.

Je peux comprendre ton point de vue, bien sûr qu’il y a des règles à respecter mais là ça me semble qu’ils avaient tout bon de ce côté là, pas grand chose à leur reprocher en tout cas.

Posté en tant qu’invité par TAGADA:

Interressant ce retour d’expérience de l’ABS Airbag en situation.

Et bravo d’avoir eu le courage de le poster, alors que les polémiques sur l’appréciation nivologique étaient prévisibles.

A ce propos, j’aimerais rappeler aux intervenants critiques que l’appréciation du risque que l’on accepte de prendre est une donnée toute personnelle, et que le « niveau de risque socialement
acceptable » demeure une limite fixée arbitrairement.

Encore merci pour ce témoignage sur l’Airbag.

Le comportement de chacun a un impact sur tous.

Il n’est pas utile de conforter l’opinion publique déjà mauvaise sur nos activités par des comportements dangereux (je ne parle pas de cet incident)

Il faudrait peut-être arrêter de prendre toute discussion pour une polémique.

clairement, quelles sont les consignes pour éviter le sur-accident?

il ne me semble pas judicieux de descendre dans la coulée.

Posté en tant qu’invité par Les distances!:

J2LH tu insistes lourdement pour dire que le comportement des 2 skieurs a été irréprochable. Je t’assure qu’on peut faire mieux. Bien sûr, si le but principal est de faire des belles images, il ne faut pas trop s’éloigner de ses copains. Par contre si le plus important est de revoir ses gosses le soir, on peut skier avec des distances plus importantes que ce qu’ils ont fait, et faire des regroupements plus appropriés.

MAI, le risque de déclencher une nouvelle coulée est beaucoup plus faible si on ski dans la trace de la coulée qui vient de partir. Il n’est pas forcément difficile de skier dans cette neige. D’après ce qu’on peut apercevoir sur la vidéo, je pense que le skieur avait largement le niveau de le faire, au moins sur la majorité de la pente, quitte à se décaler dans le bas, lorsque c’est moins raide et le risque donc plus faible et qu’il y a davantage d’accumulation difficiles à skier.

Le visionnage de cette vidéo me donne l’impression que ces deux skieurs pratiquent le ski hors piste comme un jeu rigolo, qu’ils sont contents d’avoir fait une jolie glissade et d’avoir utilisé leur joujou ABS. C’est leur droit, mais il ne faudra pas dire ensuite à leur enterrement des phrases bateaux du genre « pourtant ils étaient bons skieurs et ils avaient tout l’équipement nécessaire, ils n’ont pas eu de chance etc… ».
Non, ils se font plaisir, ils profitent de la vie avec une bonne dose d’inconscience, ils en acceptent les risques, voilà ce qu’il faut dire.
Et ce qu’il faut dire ensuite, c’est qu’une autre pratique est possible, moins engagée, moins risquée. C’est vrai que c’est une pratique qui amène plus de renoncement, qui offre moins de repos avant, pendant et après les sorties, parce qu’elle nécessite de se remuer les méninges et parce que quand on se fait avoir on en rigole pas après, on se pose des questions sur le pourquoi, sur l’erreur commise.

Posté en tant qu’invité par TAGADA:

[quote=« J2LH, id: 1154520, post:45, topic:109148 »]

Le comportement de chacun a un impact sur tous.

Il n’est pas utile de conforter l’opinion publique déjà mauvaise sur nos activités par des comportements dangereux (je ne parle pas de cet incident)[/quote]

Je suis extrèmement confus.

C’est vraiment pas bien ce que j’ai écrit là. (je ne parle pas de cet incident)

Posté en tant qu’invité par myrtille:

Le visionnage de cette vidéo me donne l’impression que ces deux skieurs pratiquent le ski hors piste comme un jeu rigolo, qu’ils sont contents d’avoir fait une jolie glissade et d’avoir utilisé leur joujou ABS. C’est leur droit, mais il ne faudra pas dire ensuite à leur enterrement des phrases bateaux du genre « pourtant ils étaient bons skieurs et ils avaient tout l’équipement nécessaire, ils n’ont pas eu de chance etc… ».
Non, ils se font plaisir, ils profitent de la vie avec une bonne dose d’inconscience, ils en acceptent les risques, voilà ce qu’il faut dire.
Et ce qu’il faut dire ensuite, c’est qu’une autre pratique est possible, moins engagée, moins risquée. C’est vrai que c’est une pratique qui amène plus de renoncement, qui offre moins de repos avant, pendant et après les sorties, parce qu’elle nécessite de se remuer les méninges et parce que quand on se fait avoir on en rigole pas après, on se pose des questions sur le pourquoi, sur l’erreur commise.

yeeees! quand j’ai vu le sujet je me suis demandé combien de posts il faudrait pour arriver à ça: « jeu rigolo » « inconscience » « faudra pas dire à leur enterrement » « joujou ABS » « on ne rigole pas après »…
interprétation, connaissance partielle d’un fait sur lequel tu n’étais pas présent, subjectivité, allumage en règle… heuuu t’es pas journaliste à TF1 par hasard?

Posté en tant qu’invité par almain:

Connaissant bien pierre et seb les 2 protagonistes de cette vidéo et ayant été sur place 3 jours après l’incident, il me semble pas que seb (le deuxième skieur) ait fait un mauvais choix dans sa trajectoire pour rejoindre la victime. le manteau neigeux étant fin, il ne restait qu’une couche de gobelets au dessus des cailloux dans cette trace de coulée. Alors d’accord on s’en fiche de faire des trous dans les skis, mais allez skier vite en vous faisant accrocher tous les virages par des cailloux, car c là l’objectif pour pouvoir porter secours à temps.

Je suis néanmoins d’accord, il y a risque de sur-avalanche. Alors que faire, prendre 5 minutes pour descendre sur les cailloux, ou passer à côté la ou le ski est plus rapide et fluide ? Moi avec le recul mon choit est fait, si la victime est enselevie il faut être très rapide

Pour ma part et suivant les avis de guides connaissant bien cette pente et suivant les informations donnés par la caméra, les risques d’avalanches étaient difficilement prévisibles. Il y avait à l’évidence une couche fragile détecter à mis pente, mais était il plus judicieux de remonté dans cette même pente et donc s’exposer + longtemps ? je ne pense pas

Posté en tant qu’invité par vieux troll:

La présence de couche fragile n’est connue que depuis plusieurs semaines, voir des mois !!!

Rappelle nous les conditions de fin décembre, janvier et février ? Est ce que la température est suffisamment montée en versant N pour faire disparaitre cette couche fragile ?

Posté en tant qu’invité par almain:

oui certes les conditions météo précédentes laissait présager une couche fragile sur les versants nord.
Et de plus il y a eut quelques piqures de rappel cette saison sur flaine et les environs.
Pourtant, 2 jour avant l’incident j’étais en ski dans des pentes de même orientation, et je n’ai pas desceller de couches fragile en sondant au bâton.

Alors oui, il y avait une probabilité de gobelet ou de face plane, et ayant été sur place après cet avalanche je confirme la présence d’une couche fragile.

Cependant, je pense que le risque était largement acceptable, étant donné les condition météo des 10 jours précédent, et du fait que la pente n’avait pas eut trop le temps de chauffer avant leurs arrivée.

Je ne dis pas que cette avalanche était complétement surprenante, mais je dis juste qu’il y avais des conditions que je juge acceptable sur les pentes de cette orientation durant la période de l’incident.

Effectivement si on range les spatule dès qu’il y a une probabilité de gobelets, je pense qu’on est en totale sécurité des saisons comme celle-ci, étant donné que l’on reste au lit.

Posté en tant qu’invité par vieux troll:

Tu peux également choisir une orientation permettant de limiter la présence de la couche fragile.

Par ailleurs, le problème n’est pas tant la présence de la couche fragile totalement prévisible depuis 1 mois, voir plus, Le problème apparait uniquement lorsque cette couche fragile est recouverte d’une couche de neige liée suffisamment importante pour créer un problème en cas de départ et pas suffisamment importante pour empêcher le déclenchement de la couche fragile au passage du skieur.

Bravo. Et ?
Ca se saurait s’il était suffisant d’aller dans une pente d’orientation similaire pour connaitre la structure local du manteaux neigeux dans une autre pente.

Le manteau neigeux n’est pas homogène. Faire mumuse avec son bâton permet essentiellement de connaitre la structure du manteaux neigeux à l’emplacement du bâton.

Ha. Voir ci-dessus pour le choix de la course.
Note que tu es libre de faire ce que tu veux. J’ai une dizaine de pote/connaissance décédé en montagne. La mort ou l’accident d’un inconnue ne m’empêchera pas de dormir.

Posté en tant qu’invité par almain:

D’accord tu as raison, on prend des risques inconsidéré en skiant des pentes orientées Nord.
Pour bien faire, il faut aller skier juste les pentes sud et est, ne surtout pas faire de boucles pour éviter tous risques.

Je suis sûr que tous les skieurs ayant l’expérience de la neige en conviendront.
D’ailleurs je pense que tous les skieurs ayant été skier en face nord ces derniers temps sont des psychopathes suicidaires.

Oui ces vrais aussi, skier justes quelques pentes de même orientation dans un périmètre réduit ne permet pas d’être sûr de la composition du manteau neigeux rencontré quelques jours après à quelque centaines de mètres. Par contre c’est une indication (certes pas très fiable) qui joue un rôle dans le décisionnel avant une sortie. Et oui, c’est jamais tout blanc ou tout noir il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte.

Je trouve assez prétentieux de pouvoir faire des généralités sur une orientation, tous massif confondu !

mais bon ce n’est que mon avis de skieur suicidaire

Posté en tant qu’invité par vieux troll:

Non simplement l’avis d’un inconnu qui peut bien faire ce qu’il a envie.

En restant chez soi sans doute ?
Il faut arrêter de croire que parce qu’il y a eu accident c’est forcément parce qu’il y a eu une erreur manifeste :

  • Ils étaient dans une pente tout à fait envisageable avec le BRA de ce jour
  • Ils étaient bien équipés (très bien même)
  • Ils ont observé les règles de sécurité en s’espaçant
    Ce qui leur est arrivé c’est simplement parce que nos activités restent des activités à risque, c’est la part d’incertitude qui existera probablement toujours.

Il y aura toujours moyen d’améliorer notre comportement en montagne.
Mais à part aller jouer au tennis, comment ne pas prendre un minimum de risques en allant skier.
Peut être en restant sur du plat…ah merde, ça glisse plus! :wink:

Je suis tout à fait en accord avec ce que dit J2lh pour ce cas ci.
« Ce qui leur est arrivé c’est simplement parce que nos activités restent des activités à risque, c’est la part d’incertitude qui existera probablement toujours »

Là, je vois pas le rapport…

[quote=« Pandalex, id: 1154891, post:59, topic:109148 »]

Là, je vois pas le rapport…[/quote]
On ne peut ne peut pas leur reprocher ni leur choix de course, ni leur équipement, ni leur comportement. Je ne veux pas dire (si c’est ça que tu as compris) que leur équipement justifie leur itinéraire mais qu’il avaient l’équipement nécessaire.