Vertige

Posté en tant qu’invité par temoh:

Bonjour,
Je suis sujet au vertige et je cherche des moyens d’y échapper…
C’est assez handicapant car même dans des situations très sécurisées, par exemple au deuxième étage de la tour eiffel (si si, on ne rigole pas!) je ressens un malaise, me bloque et ne peux regarder ni en haut ni en bas. Celà m’arrive aussi en randos sur les sentiers escarpés, style crête ou falaise (même pas haute en plus, la falaise …). ça me gonfle parce que j’aimerais m’essayer à l’escalade, mais ça se fait pas seul et j’ai pas envie d’être un boulet pour les autres !
Un copain grimpeur m’a dit que le vertige existait pas et que c’était que de la trouille … quelqu’un a-t-il un éclairage avisé à me donner la dessus ? Est-ce physio ou purement psychologique ? comment le combattre ?
Je fais pas mal de sport et j’ai une bonne condition physique, mais ce handicap me limite pas mal, surtout en montagne alors que j’adore ça (rando, VTT, ski).
Je me suis dit que sur un site bourré de grimpeurs(euses), je trouverais peut être des gens qui ont su surmonter ça.
Merci d’avance.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par mathieu:

ce que j en pense en fait le vertige c est un probleme du a l oreille interne donc c est physiologique mais on ressent ca comme un phenomene psychologique enfin je crois sinon je peux pas trop t aider car je ne sais pas ce que l on ressent.
Mais il parait qu on peut combattre le vertige en se confrontant au vide mais il doit y avoir des etapes a ne pas bruler.bon courage.a+

Posté en tant qu’invité par nathy:

Il y a une différence entre la peur de la hauteur et le vertige, le premier cas se soigne le deuxiéme non c’est un defaut de l’oreille interne (c’est ce que m’a expliqué mon medecin !)
Je connais le premier cas, il faut apprendre à gérer son stress, à se raisonner.
On commence par des situations delicates mais pas « dangereuse » et mentalement tu fais le bilan de ce qui te fait peur et raisonnablement tu t’appercevra que c’est une peur « idiote », alors tu surpasse ta peur et tu passe le niveau au dessus.
C’est génial au bout d’un moment tu adorera toutes ces poussées d’adrénaline.
J’ai commencé l’escalade pour me soigner, au debut en salle dur dur, la premiére sortie 30 minutes pour me decider à redessendre, depuis j’ai sauté à l’élastique, fait un bapteme de parapente…

Bon courage

Posté en tant qu’invité par Kodiak:

Effectivement, il existe d’après les médecins deux cas : le premier psychologique et le deuxième dû à un problème d’oreille interne, et contre lequel on ne peut à priori pas lutter.

Cependant l’expérience m’a montré qu’une personne sujette au « vertige » (donc atteinte de l’oreille) pouvait parfaitement progresser dans son rapport au vide. Je connais ainsi quelqu’un qui, par étapes, est passé du stade « impossible de se tenir debout sur une chaise » à celui du « je fais des blocs de 5m - pas peinard mais quand même… »

Cette personne ne fait pas encore de falaise mais c’est bien la preuve que le mental peut faire beaucoup.

Mais il est nécessaire de progresser par étapes, et le mieux est à mon avis de commencer par faire des traversées en pan, puis des blocs (qui montent, quoi) toujours en pan, avant d’enchaîner sur de la SAE ou du bloc naturel, et enfin de la falaise.

Cela dit, tout dépend de ton niveau de « frayeur »…

Bon courage (c’est lui qui te permettra de lutter) !

Et tiens-nous au courant de tes progrès !

Posté en tant qu’invité par Hans:

Nous pouvons avoir peur du vide lorsque nous grimpons mais peut-on avoir peur du vide en parapente ? En effet, en escalade, on est « relié » au sol par la falaise et moi j’ai l’impression que c’est ça qui fait que nous avons la dimension de hauteur…

enfin je sais pas trop parce que je n’ai jamais fait de parapente mais d’après moi la peur du vide vient du fait d’être toujours relié à une matière et de pouvoir quitter cette matière (chute). Par exemple, quand on saute d’un rocher dans l’eau, on appréhende lorsqu’on est sur le rebord de la falaise et pas pendant le saut.

Je sais pas si vous m’avez compris… : )

Posté en tant qu’invité par J2LH:

temoh a écrit:

ça me gonfle parce que
j’aimerais m’essayer à l’escalade, mais ça se fait pas seul et
j’ai pas envie d’être un boulet pour les autres !

J’ai un peu les mêmes symptomes que toi (il y a peu j’ai été obligé de faire demi-tour dans une via ferrata) même si avec le temps ça passe un peu. Mais ça ne m’empêche pas de grimper et même de faire des grandes voies, c’est curieux mais on ne rescent pas ce type de vertige de la même façon en escalade donc il ne faut vraiment pas hésiter à essayer. Je ne dis pas que le vertige ne me gêne jamais en escalade mais il ne survient que rarement.

Posté en tant qu’invité par montesq:

Je ne dis pas que le vertige ne me gêne jamais en escalade mais il ne survient que >rarement.

Faut dire que quand tu fais une voie, surtout si ton niveau est un peu juste pour celle-ci, je pense que le vertige tu as pas trop le temps d’y penser :stuck_out_tongue:

Posté en tant qu’invité par temoh:

J’ai la même impression : en fait quand j’ai simultanément la terre ferme sous les pieds et le vide devant les yeux, je me sens irresistiblement attiré, prêt à perdre l’équilibre. Il faut alors que je me cramponne a quelque chose avec les mains pour me « rassurer ». En revanche, j’ai déjà fait des descentes en rappel et celà ne me pose pas de pb…
Mais comment distinguer le vertige de la peur du vide ???

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Herbe folle:

Comme toi, j’avais le vertige en rando un peu escarpée
Me suis mis à la grimpe
J’ai beaucoup volé et avec le vol ça passe
Bon, ça reviens, mais après tu sais que tu peux gérer
En tout cas plus de problème en rando :wink:
Bon courage

Posté en tant qu’invité par osonsvosges:

Je reviens pas sur le vertige qui est physiologique.

La peur du vide m’a hanté longtemps. Au début, à 5m de Haut sur une plate forme de 50 cm X 50 cm, j’était tétanisé. Pour installer les moulinettes au sommet des voies par le sentier, je rampais pour approcher du bord et je n’y arrivait qu’au prix d’une grande concentration. J’avais une trouille bleue.
En fait c’est ça qui m’a plut en spéléo et en escalade. La peur du vide. Un pourvoyeur d’adrénaline assez simple et efficace.
Au fil du temps, je n’ai pas perdu cette peur, j’ai appris à la maîtriser. Quand j’ai fait de la spéléo mon métier, je ne pouvait pas me permettre de montrer la peur aux clients, j’ai donc du ravaler cette peur. Mais elle est toujours bel et bien présente, et heureusement. Je suis persuadé qu’elle me présèrve et qu’elle m’évite de faire des conner…

Le jour où je n’aurais plus peur, j’arrêterais les sports « verticaux ».

Il ne faut pas confondre la peur et la poltronnerie, ni l’absence apparente de peur avec de l’inconscience.

Bref on ne juge pas quelqu’un qui a peur. On l’aide à la dépasser et là… quel bonheur…

Vas y progressivement, dans des situations qui ne te mettent pas en danger si tu crise et au fur et à mesure tu te fera plaisir. N’hésite pas à en parler avec ceux qui t’accompagnent, tu verras, s’il sont honnêtes, ils te le diront qu’ils ont peur aussi.

Posté en tant qu’invité par arnaud:

je suis egalement sujet au vertige de facon assez forte. avant, je ne pouvais meme pas monter sur une chaise, c’est pour dire. mais curieusement, cela me gene tres peu en escalade. en fait, lorsque l’on grimpe, on est face au cailloux, ce qui ne pose finalement pas de probleme de vertige. je suis par conte un peu handicape parfois pour les marches d’approches escarpes. le plus difficile il me semble, est de se deplacer lateralement au vide ou bien de se tenir debout immobile face au vide. dans ces deux situations, il m’est tres difficile de tenir debout car je n’ai plus aucun equilibre. ex. : dans les canyons, je dois souvent m’approcher des points de saut en rampant en quelques sorte sur les fesses ! avec le temps et la pratique de l’escalade, j’ai constate une amelioration, mais je crois que ca ne disparait jamais totalement.
donc, pour l’escalade, va y, fonce ! ca te fera du bien, le vertige ne te limitera pas longtemps et compte tenu de ton rapport au vide, tu aura des sensations decuples.

Posté en tant qu’invité par Vincent:

L’aspect psychologique ne me parait pas négligeable:
les symptomes tels que: angoisse, malaise, tachycardie…sont le reflet de nos émotions inconscientes et nous renvoient à nos motivations profondes ( est ce qu’on a vraiment envie d’être là?) et éventuellement à des traumatismes antérieurs (genre Vertigo).
Quand ces symptomes se manifestent de manière apparemment irrationnelle, il faut se poser ces questions.

Posté en tant qu’invité par bib@ck:

je fais comme boulot des travaux acros et certains jours ,impossible de me metre sur la corde, je pense que c’est du a la fatigue au stress … et le lendemain on y retourne .

j’ai un pote super grimpeur, qui, suite a un accident ne pouvait plus approcher le bord d’une falaise même petite.

on a alors mi au point une technique simple : pour allé de sa porte de baraque a sa voiture il marchait sur une poutre de 30 cm de large et 5 m de long,simplement posé au sol .
aprés plusieurs jours on a posé la poutre a 20 cm , la semaine suivant a 40 ect …
au bout de 2 mois il sortait par la fenetre de sa chambre au 1er étage et descendait a la voiture sa a marché
il a refais la diagonale du fou a buoux.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Paco:

J’ai un ami qui a le « vertige » à BLEAU (descente, saut de blocs) mais pas en montagne, on a fait des courses comme l’aiguille de l’M par la voie NO ou l’arrête FORBES au CHARDONNET… et là pas de problème.
Moi ça m’ennerve, je comprendrais si c’était l’inverse.
Vous en pensez quoi?

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par echodesmontagnes:

La peur est une émotion. On ne peut que diffcilement la contrôler. Quelquefois tu te sens bien dans des situations qui peuvent paraitre scabreuses pour d’autres. Pas de règles, juste le ressenti…

Posté en tant qu’invité par mourad:

moi aussi je souffre du meme problème,j’ai raté pas mal de moment extra à cause de mon handicap et souvent j’ai une honte à le dévoiler.le vertige est omni présent dans ma vie.je crois que s’habituer à qq situatons peut aider.bonne chance

Posté en tant qu’invité par Pat:

Il y a quelques temps on m’avait presente une personne que venait d’etre soignee du vertige et du mal de mer par un medecin.
Malheureusement je ne me souviens pas d’autre chose de bien precis… pourtant il avait mobilise toute les conversations de la soiree tant il etait content de pouvoir enfin monter sur chaise…
Donc, la solution peut passer par trouver un medecin qui sait traiter ce probleme.

Posté en tant qu’invité par taupe:

Il y a bien deux choses distinctes, la maladie du vertige du à des pb d’oreille interne et le stress du à la peur du vide. l’homme par auto défense se préserve du danger .La réaction naturelle face à certaint milieu hosties , le vide, l’eau, le noir déclenche des stresspour préserver son intégrité.Comme pour la natation il y a une adaptation au milieu, c’est à force d’une pratique progressive avec des prises d’informations, de repères que le corps et l’individu va pouvoir évoluer dans ce nouveau milieu. Ce n’est pas facile pour tous, du fait des pratiques spotives anterieures, du vécu et de la culture, des images associées au vide, à la chute,à la mort.Mais par experience beaucoup de gens dépassent ses stress,avec des partenaires ou un encadrement qui sécurise qui rassure.

Posté en tant qu’invité par Alexstru:

Il existe une technique relativement simple pour apprendre à apprivoiser la peur du vide. Il s’agit de grimper, en moulinette bien sur, jusqu’à une très faible hauteur que tu estime être ton seuil limite. Deux mètres et demi par exemple. Surtout, tu ne force pas et tu trouve un assureur compréhensif qui ne te poussera pas à trop forcer ta peur.

Le principe consiste alors à essayer chaque fois que tu grimpe, d’au moins atteindre ce seuil et de le dépasser de 10, 20, 30, 50, 100 centimètres chaque fois que tu t’en sens capable. Il faut par contre s’interdir d’aller moins haut que la dernière fois que tu as grimpé.

En procédant ainsi de suite, par toutes petites montées, on arrive au bout de quelques semaines pour les plus rapide à vaincre cette fameuse peur du vide. Néanmoins, le résultat peut mettre énormément de temps à venir (plusieurs mois voire années) et peut aller jusqu’à ne jamais réussir, surtout si ton assureur à fait le con en ne prennant pas 1000 précautions lors de la descente ou en t’assurant avec trop de mou.

Cette technique, avec laquelle j’ai beaucoup travaillé, ne m’a quasiment jamais déçu à condition, et j’insiste très très fort, que l’assureur soit super précautionneux. Malheureusement, si cela peut vaincre les peurs liées à l’escalade, je ne connais pas trop les résultats sur l’impression de vide que l’on rencontre lors de trekking en montagne. Je ne connais pas assez de cas pour affirmer quoi que se soit. Je pense cependant que cela contribue à faire diminuer l’anxiété rencontrée dans ce milieu.

Voila, certains trouveront peut être cette méthode culcul ou débile, mais je peux t’assurer que depuis 15 ans que je fréquente des débutants avec ce genre de peur, c’est la seule que je connaisse qui a donné des résultats. Il s’agit d’un véritable combat avec lequel il faut être patient, patient et encore patient !

Posté en tant qu’invité par geg:

Moi, le vertige je connais bien
Malgré beaucoup d’effort, il n’évolue pas vraiment.
Sauf que je reconnais rapidement les situations qui vont faire monter le stress et je tente de m’y adapter avant : j’anticipe en me concentrant davantage.
Je sais que cette peur du vide se présentera toujours dans les mêmes situations, et jamais dans d’autres même si c’est très aérien…ça surprend souvent les autres mais pas moi.
Dans mon cas, je pense que c’est plutot psychologique, mais je n’arrive pas à progresser.
Je dirai que je me suis habitué, et l’expérience aide à affronter ces moments délicats.
Parfois, je suis obligé de renoncer car je sais que le vertige va venir…Je ne suis pas du genre à considérer ça comme un « combat » ou faire un travail dessus chaque jour avec un exercice bien précis.
Bonne grimpe à ceux qui ont le vertige