Vertige - Appréhension - Peur?

Bonjour,

j’ai une question qui me turlupine: en quoi consiste effectivement le vertige (je veux dire, en montagne, les gens qui ont le vertige)? Si vous en souffrez, comment se manifeste-t-il? En quoi il se différencie de la peur ou de l’appréhension d’une situations difficile (chute, glissage, perte de contrôle)?

Merci,
Azur

Posté en tant qu’invité par lilounet:

en fait la peur du vide … c’est l’acrophobie

le vertige quand à lui est un trouble clinique qui ne s’apparente pas à une appréhension quelconque

[quote=Nadir_Azur]Bonjour,

j’ai une question qui me turlupine: en quoi consiste effectivement le vertige (je veux dire, en montagne, les gens qui ont le vertige)? Si vous en souffrez, comment se manifeste-t-il? En quoi il se différencie de la peur ou de l’appréhension d’une situations difficile (chute, glissage, perte de contrôle)?

Merci,
Azur[/quote]
Je crois me souvenir que peu de personnes (1% ?) souffrent de vertige pathologique, qui interdit même de monter sur une chaise…
Quant au vertige qui saisit les personnes qui n’ont pas l’habitude d’être en hauteur, dans beaucoup de cas, il cède avec la pratique. J’ai emmené des personnes atteintes de ce problème en escalade (ou via ferrata pour commencer, quand je le savais à l’avance :rolleyes: ) … et nous sommes toujours arrivés en haut ! En mettant le temps, il est vrai…
Certains ont même continué par la suite !

Posté en tant qu’invité par gloubi:

je crois qu’alain robert souffre de vertiges aussi (c’est pas une blague)

J’y crois de moins en moins à ça, même avec l’habitude, en passant par des périodes où il ne se manifeste pas trop il peut revenir avec la fatigue, le manque de motivation, etc… En tout cas chez moi c’est comme ça.

Je relisais hier soir le récit de Bonatti sur la face Ouest des Drus, il admet lui aussi avoir commencé à être géné par le gaz.

Bin moi 10 ans plus tard il veut pas partir,pourtant j’ai passé presque la moitié de ma vie avec un baudrier sur les hanches. D’ailleurs je dois être un des rares grimpeurs fana de grande voie à avoir aussi peur du vide :confused:

Si on me propose je vous jure je tente l’hypnose :rolleyes:

D’après ce que je sais, le vertige est dû à l’oreille interne : donc ça se guérit pas ! La peur ou appréhension sont normales dans certains cas (météo, vide et autres)

Cet été, j’ai descendu les 70 m. d’échelles qu’il y a entre le refuge des conscrits et le glacier de Tré la tête, non encordé, et sans baudrier (ce qui est une erreur). Tant que je regardais où je mettais mes pieds et mes mains, aucun problème de vertige. Par contre à un moment, j’ai regardé vers le bas de la paroi, et là, j’ai senti qu’il ne fallait pas que je m’attarde, et que je revienne vite fait à me concentrer sur mes pieds et mes mains. Le vertige peut être aussi le bon avertissement invitant à se concentrer sur ce qu’on fait ?

Je postule également pour le titre :lol:

L’oreille serait donc un organe qui ne se soigne pas ? Tu veux sans doute dire que ça ne se guérit pas tout seul, ça c’est probable.

Merci pour cette distinction entre vertige et peur/appréhension!
J’ai un ami avec qui on partait en montagne, lui je crois qu’il devait faire partie des 1% qui ont vraiment le vertige, il voyait tout tourner autour de lui, fallait qu’il se mette à quattre pattes et après un moment auprès de lui, ça passait et je ne sais plus comment il faisait, mais après il réussissait de nouveau à marcher (car il avait cela en randonnée).
Concernant ce vertige-là, qui a son origine dans l’oreille interne, il y a certes des médicaments pour le traiter, le seul hic c’est qu’ils interfèrent avec la vigilance … euh, pas le top en montagne … adieu le vertige, bonjour la somnolence, je ne saurais choisir lequel je préfère … Sinon, la peur du vide se traite avec les TCC (Thérapies cognitivo-comportementales) qui passent justement par l’exposition au risque de manière échellonnée afin de diminuer l’appréhension …

Pour ma part, j’ai commencé à grimper il y a peu, et là, aucun souci tant que j’ai un baudrier et une corde qui m’assure … dans la falaise, j’adore regarder en bas, pas peur du tout … j’admire le paysage … mais je passe plus de temps dans les chemins escarpés d’accès et de départ de la falaise que dans le rocher à proprement dit! Je me demandais donc ce que c’est, si cela se soigne, et si oui, comment … Je sais donc maintenant que ce que j’ai, c’est la peur du vide (étrangément, uniquement lors de la descente, pas en montée … je vous fais une course d’arête en montant, aucun souci, mais par pitié, ne me faites pas descendre à pied !.. ) … bon, il paraît qu’il n’y a que l’entraînement qui permet - peut-être pas de guérir - mais d’atténuer la peur et de se sentir plus en sécurité …

Azur

J2LH, j’ai entendu que le vertige ne se guérit pas : c’est dû l’oreille interne (difficile à opérer) : certaines personnes ignore totalement le vertige. Les américains employaient des tribus indiennes (qui n’avaient aucun problème de vertige) pour des travaux en hauteur ! La forme intérieur de l’oreille de ces indiens étaient un peu différentes des autres.

Effectivement j’ai parlé de vertige par abus de langage, c’est de peur du vide que je parlais en réalité.

Posté en tant qu’invité par j163:

j’ai moi aussi une appréhension à l’approche d’un aplomb ou falaise (depuis en haut) ou passage escarpé exposé en rando. Je ne m’approche pas du bord, beaucoup moins près que mes compagnons! C’est vrai que c’est plus en descendant qu’en montant.
Par contre en escalade ou Alpinisme pas de problème tant qu’il y a la corde.

J’ai l’impression que c’est plus un sentiment de vulnérabilité que de l’appréhension du vide. On se sens « nu » face au risque potentiel alors qu’avec la corde on a un sentiment de sécurité. c’est le même sentiment au sommet d’une tour avec ou sans rambarde.

En fait c’est pour cette appréhension que l’on va en montagne!

Posté en tant qu’invité par belette:

pour aller un peu plus loin : http://www.sportsnature.org/telechargements/articles/deleseuleuc_plaisir_vide.pdf :slight_smile:

Les personnes que j ai pu voir faire des « crises » de vertige, ca a été de la crise de larmes aux insultes, en passant par une perte totale de moyens…

Quand j étais ado, avec mon frere on a forcé ma mere a s approcher du vide dans les groges de l Ardeche. Depuis plus jamais je ne ferai ça à quelqu un. La connerie de l ado dans toute sa splendeur :rolleyes:

Un peu lecture ne peut pas faire de mal : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vertige
J2LH va sans doute pinailler et dire que wikipédia est une encyclopédie libre, mais bon… :wink:
D’après l’article, il existe quelques types vertiges !

[quote=j163]j’ai moi aussi une appréhension à l’approche d’un aplomb ou falaise (depuis en haut) ou passage escarpé exposé en rando. Je ne m’approche pas du bord, beaucoup moins près que mes compagnons! C’est vrai que c’est plus en descendant qu’en montant.
Par contre en escalade ou Alpinisme pas de problème tant qu’il y a la corde.

J’ai l’impression que c’est plus un sentiment de vulnérabilité que de l’appréhension du vide. On se sens « nu » face au risque potentiel alors qu’avec la corde on a un sentiment de sécurité. c’est le même sentiment au sommet d’une tour avec ou sans rambarde.

En fait c’est pour cette appréhension que l’on va en montagne![/quote]
J’ai la même appréhension quand c’est quelqu’un d’autre qui se rapproche beaucoup de l’aplomb de la falaise… Comme quoi c’est souvent plus lié à l’appréhension qu’a un véritable vertige (pour ma part en tout cas). Et l’appréhension disparait en grimpant régulièrement (la reprise est un peu dur par contre parfois !).

C’est quoi encore que ce procès d’intention ???

(comme si j’avais l’habitude de pinailler… et de la ramener sur des sujets que je ne connais pas… Enfin si le vertige/peur du vide je connais)

Posté en tant qu’invité par mioumiou30:

Hello, j’avais depuis quelques temps le vertige en rando et des pertes d’équilibre, ce qui ne m’était pas habituel. En fait, c’était dû à une carence de calcium… Ouf, mais pour le reste, l’appréhension d’un accident est toujours présente, j’arrive pas à faire sortir ça du crâne, la trouille de voir glisser ou chuter la personne qui nous est chère qui nous accompagne, ou qui partage un bout de corde. Comment faites-vous?

Facile, tu ne vas en montagne qu’avec des personnes que tu detestes et tu ne t’encorde pas.