Posté en tant qu’invité par Christian:
Après avoir stoïquement résisté pendant plus de 50 ans à tous les projets d’équipements lourds, VALLORCINE vient, à son tour, de vendre son âme au lobby de l’or blanc en s’équipant de remontées mécaniques lourdes !
Idéalement nichée entre la vallée de Trient et le col des Montets, face au Mont Blanc et aux Aiguilles Rouges, VALLORCINE représentait plus qu’un symbole, une citadelle qui a longtemps résisté à la frénésie des bétonneurs. Petite mecque du tourisme vert en été, la vallée se transformait en hiver en eldorado de la randonnée à peaux de phoque ou en raquettes (Buet, Salenton, Cheval Noir, Bérard…).
Hélas, la randonnée hivernale ne procure ni taxe professionnelle, ni retombées palpables aux communes ! Du coup, le mercantilisme et le profit à court terme ont eu raison de ce fragile équilibre, confinant l’image de la dernière vallée vierge de tout équipement lourd au rayon des souvenirs.
Le « pylonage » de VALLORCINE s’inscrit dans une logique absurde, dans un secteur déjà suréquipé, à une ère où il est statistiquement reconnu et prouvé que les stations de moyenne altitude ne seront correctement enneigées que 2 à 3 années sur 5, justifiant du même coup une gabegie supplémentaire : le déploiement de canons à neige, nécessitant des bassins de rétention, des drainages, et autant d’équipements qui marqueront de leur impact un paysage autrefois féérique !
VALLORCINE à vécu, hélas ! Lui succèdera un Super-VALLORCINE qui n’amènera que faune urbaine, bruit, nuisances et surtout, espèces sonnantes et trébuchantes à quelques ronds de cuirs à l’abri d’une Société d’Economie Mixte bien opaque et bien puante !
Pauvre France qui continue à consentir à la mutilation de ses plus beaux sites ! Pauvres Français qui continuons à accepter, sans mot dire, mais non sans maudire, ce massacre systématique de nos derniers edens !