Dans les deux cas on se vache donc dans les deux cas on crie « vacher ! ». C’est pourtant simple à comprendre.
Vache ou longe?
J’ai des fois l’impression que tu ne lis pas les posts avant de répondre …
Je vais expliciter un peu ma position : Une fois lors d’une formation d’initiation, nous avions expliqué les rudiments des manipulations en grande voie et en couenne à nos participants.
Après quelques séances, voici venu le moment de les laisser évoluer en autonomie supervisée, et qu’elle ne fut pas ma stupeur de constater (à quelques reprises, mais environ 1 fois par année) que sous l’effet du stress, lorsqu’un assureur en couenne a entendu « Relais vaché! » … il a enlevé l’appareil d’assurage.
Morale de ceci ? Pour éviter toute confusion, il ne faut utiliser qu’un minimum de vocabulaire et qui ne soit pas ambigu : Si tu dis « Relais vaché » en grande voie pour signifier à ton second qu’il peut retirer le dispositif d’assurage, c’est à la lumière de ce que j’ai expliqué plus haut, UNE TRES MAUVAISE HABITUDE de dire la même chose en couenne …
Entendu de la bouche d’un Instructeur Fédéral, dans une formation CAF, qui s’énervait devant l’anarchie du vocabulaire : « Je ne veux entendre qu’un mot et pas un de plus. Un seul ! Relais vaché ! »
Non, si tu dis « relais vaché » ou plus simplement « vaché » ça veut dire ce que ça veut dire : que tu es vaché, donc en sécurité au relais. Ca ne veut pas dire « tu peux retirer ton système d’assurage ».
Il n’est d’ailleurs pas grave que l’assureur retire son système d’assurage quand le grimpeur est vaché au relais, c’est exactement ce qu’on fait en grande voie. Il est juste inutile de se passer de cette double sécurité, surtout qu’il va falloir remettre son système d’assurage dans la minute qui suit.
Ton expérience te fait dire que c’est une très mauvaise habitude de dire la même chose en couenne et en grande voie, la mienne me dit que c’est une très mauvaise habitude de parler de relais quand on veut dire qu’on est vaché. Je ne considère que mon coéquipier est vaché que quand il me dit qu’il est vaché, pas quand il me parle de relais.
Pour les cours les grimpeurs débutants doivent savoir parfaitement qu’ils doivent garder leur système d’assurage en couenne avant de leur parler des manips de grande voie. Si ce n’est pas le cas c’est que tu leurs parles sans doute trop vite de grande voie.
relèvaché !
En formation, on peut peut-être aussi apprendre aux gens à réfléchir et à faire preuve de discernement, non ?
Les habitudes ne sont pas forcément une bonne chose (surtout dans nos activités) la réflexion à mon avis plus…
Je pense qu’en tant que formateur, nous devons être pragmatique et faire de la gestion de risque et savoir se remettre en question : Si une consigne est confuse et qu’elle conduit des gens (certes débutant) à opter pour une comportement indésiré (p.ex enlever son dispositif d’assurage en couenne quand le premier fait sa manip de mouli) et bien il faut réfléchir à une consigne plus clair qui ne prête pas à confusion et ne pas rejeter la faute sur l’apprenant (« Il a ka réfléchir … à merde il s’est écrasé, il a pas réfléchit le con »).
En effet, durant la manip de mouli, il ne sert à rien de :
- Dire qu’on est vaché
- De demander du mou (tu tires la corde, ton assureur donne du mou comme quand tu grimpes)
Partant de ceci, si c’est inutile, il ne faut rien dire.
Je ne comprends pas en quoi c’est problématique puisque la personne est vachée.
Il faut juste que l’assureur soit en mesure de reprendre l’assurage correctement au moment venu quelque soit le vocabulaire employé (sec, prend moi, reprend moi, tensa, tension).
L’essentiel est que les 2 pratiquants comprennent ce qu’ils font.
Simple raisonnement de sécurité :
- se vacher et faire la manip prend de l’ordre d’une minute,
- le risque de confusion sur la communication existe
- le risque de mauvaise manip au relais de la part de l’assureur existe (toutes les mauvaises manips possibles ne sont pas compensées par la présence de l’assureur à l’autre bout ceci dit)
- enlever l’assureur et le remettre présente un risque de mauvaise manip.
Ces risques évoluent à la hausse ou à la baisse avec les paramètres limitant la communication (vent, nombre de personnes, longueur de la couenne, typologie de la voie, etc …) et avec les paramètres d’expérience des protagonistes, surtout le niveau d’expertise de l’assureur.
La question est donc simple : quels avantages sont apportés par un retrait de l’assureur de l’ordre de 1 à 2 minutes par rapport à ceux de ne pas se retirer qui viendraient compenser les risques ? Si il n’y a aucun avantage, alors le non-retrait de l’assureur ne m’apparaît pas être une règle idiote.
Pour ma part, je ne comprends pas en quoi une exposition à un risque, même minime, sans aucun avantage présente un intérêt. En montagne, pourtant, je fais beaucoup de solo, de descentes encordées avec ma compagne où beaucoup nous regardent avec de gros yeux alors qu’ils tirent des rappels par exemple. Il ne me semble pas être dans une démarche sécuritaire acquise.
Simplement « si pas de bénéfice, pas d’exposition à un risque » me paraît couler de source. Et là, je ne vois pas le bénéfice et donc je comprend tout à fait le discours de ceux qui semblent faire de la formation comme @anon75792328.
L’important, et que nous répétons en formation régulièrement, c’est aussi et surtout de se mettre d’accord avec son partenaire sur la com’ avant de commencer à grimper ! Dire « vaché »’ veut dire je suis en sécu relié au relais, dire « équipé » veut dire que le relais est prêt, etc, etc…
Apprendre à réfléchir, absolument, c’est incontournable, mais ne pas faire prendre des risques inutiles c’est obligatoire et fondamental.
+1
autant tout ça semble superflu lorsqu’on grimpe avec son binome
habituel
autant on devrait prendre cette précaution lorsqu’on grimpe avec un nouveau partenaire
+1 aussi.
Cela devrait faire partie de la routine comme le « partner check » et celui qui me dira « J’enlève l’appareil d’assurage quand tu fais la manip de mouli » … et bien il se cherchera un autre binôme !
Ou alors tu peux lui expliquer pourquoi tu ne souhaites pas que ton binôme fasse ça…
Donc ne pas enlever l’assureur évite totalement ce risque. Argumentation claire et discours entendenble.