Utmb

il y a un article dans un « Montagnes » (la revue du Caf) sur le trail. Ce n’est pas ce qui est dit. Les articulations souffrent beaucoup et durablement. D’autant que ce sont souvent des « non jeunes » qui se lancent dans le trail, comme si à 40-50 ans il fallait encore se prouver des trucs.

[Edit modération : une digression « Sport, souffrance et rapport à autrui » a été déplacée au Bistrot : /viewtopic.php?id=223971 ]

Posté en tant qu’invité par Anonymous:

Ce sont les propos d’un mèdecin de Cham qui n’a pas assez de clients?

Non, un médecin du sport il me semble… Il parlait des globules rouges. Bon je ne suis pas médecin je n’y connais pas grand chose.
Mon sentiment, pour pratiquer le trail avec quelques incursions en ultra il y a quelques années, et côtoyer des mordus des longues distances, c’est que la récupération de tels efforts est longue. Pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour l’utmb, la diagonale des fous ou d’autres encore, l’organisme est sans énergie. Sur le plan articulaire, c’est tres dur. Le coeur semble ne plus repondre à l’effort. L’envie est absente. Mais certains arrivent à enchaîner 2 ultras dans des intervalles rapprochés.
Kilian Jornet est un extraterrestre dans ce domaine. Ses capacités de récupération sont phénoménales.

Posté en tant qu’invité par GROS SOUS:

Le trail ce sont des fausses compétitions à but commercial.
Dans quelle compétition avez-vous vu la famille et les badauds applaudirent des derniers ? Aux JO ?
Comme il n’y a rien à gagner il n’y a pas de niveau et tout le monde se prend pour un champion à la grande joie des organisateurs qui s’enrichissent…pour l’instant car si un jour un accident grave survient possible que la victime - ou sa famille - se retourne contre ceux qui l’ont envoyé dans une épreuve qui sera alors comparée à la pratique normale et normée du sport. Et là, même en droit du travail vous ne trouverez aucune comparaison: courir de nuit et de jour sans dormir pendant des heures avec une préparation insuffisante ou en tout cas pas évaluée.
Calculez le prix des inscriptions multiplié par le nombre d’inscrits, les retombées pour ceux qui ont déposé la marque à l’INPI et vous verrez que l’on est pas loin de l’affaire du siècle !

Non tout le monde ne se prend pas pour un champion… Tu connais bien mal le milieu du trail et du sport d’endurance…
C’est tout l’inverse, le trail ramène à une très juste idée de ses capacités. Il est une école d’humilité, comme la montagne. Dans les courses, ce qui domine, c’est cette humilité qui anime la plupart des concurrents. Également un esprit de camaraderie et d’entraide. Si accessoirement les coureurs sont là pour se mesurer aux autres, ils sont là avant tout pour eux-même, pour le plaisir d’une aventure personnelle, pour simplement être bien dans l’effort, pour la joie d’être en pleine nature.
Bien sûr, chez les premiers l’esprit de compétition est présent. Ils sont souvent professionnels, membres d’une équipe qui les sponsorise. Mais ils sont accessibles. Personne n’a la grosse tête et tout le monde se retrouve après la course pour trinquer.

Quant à l’histoire des gros sous, ça existe sans doute, comme partout dans le sport. On l’accepte ou pas. C’est une réalité qui ne doit pas masquer la qualité de l’esprit qui règne lors de ces courses.

Posté en tant qu’invité par GROS SOUS:

[quote=« ccc, id: 1417702, post:25, topic:125867 »]Non tout le monde ne se prend pas pour un champion… Tu connais bien mal le milieu du trail et du sport d’endurance…
C’est tout l’inverse, le trail ramène à une très juste idée de ses capacités. Il est une école d’humilité, comme la montagne. Dans les courses, ce qui domine, c’est cette humilité qui anime la plupart des concurrents. Également un esprit de camaraderie et d’entraide. Si accessoirement les coureurs sont là pour se mesurer aux autres, ils sont là avant tout pour eux-même, pour le plaisir d’une aventure personnelle, pour simplement être bien dans l’effort, pour la joie d’être en pleine nature.
Bien sûr, chez les premiers l’esprit de compétition est présent. Ils sont souvent professionnels, membres d’une équipe qui les sponsorise. Mais ils sont accessibles. Personne n’a la grosse tête et tout le monde se retrouve après la course pour trinquer.

Quant à l’histoire des gros sous, ça existe sans doute, comme partout dans le sport. On l’accepte ou pas. C’est une réalité qui ne doit pas masquer la qualité de l’esprit qui règne lors de ces courses.[/quote]

Désolé mais un tel regroupement avec départ officiel, arrivée officielle dossards et classements si ce n’est pas de la compétition alors qu’est-ce que c’est. L’UTMB, le tour du Mont-Blanc puisque c’est de ça qu’il s’agit se fait depuis longtemps. Donc et comme en montagne tout le monde peut y aller pendant l’été à son rythme sans s’habiller en fashion victime suivi par sa harde de supporters (Souvent femme et enfants). Derrière cette idée « On fait ça pour le plaisir » se cache la réalité d’une quête de reconnaissance possible que si l’on dédramatise la raclée que l’on se prend en finissant bien plus loin qu’à 10% d’un premier lui-même sans doute incapable de rivaliser avec des coureurs des hauts plateaux s’ils étaient tentés de venir. NB: 10s aux 100m + 10% = 11s aux 100m…Une valise !
Quant aux retombées financières, elles ne vont que dans la poche de certains. Les bénévoles, les associations et les collectivités en prenant en charge les frais leur permettent de dégager encore plus de profits. Quand l’un est déficitaire l’autre se paye grassement.Bel esprit !?!? Non commerce !

Je confirme Gros Sous, tu parles de quelque chose que tu ne connais vraiment pas … mais bon, c’est pas important, le personnes qui connaissent un tant soit peu le milieu du trail en prendront leur parti.

Posté en tant qu’invité par Course a pied:

[quote=« GROS SOUS, id: 1417720, post:26, topic:125867 »]

[quote=« ccc, id: 1417702, post:25, topic:125867 »]Non tout le monde ne se prend pas pour un champion… Tu connais bien mal le milieu du trail et du sport d’endurance…
C’est tout l’inverse, le trail ramène à une très juste idée de ses capacités. Il est une école d’humilité, comme la montagne. Dans les courses, ce qui domine, c’est cette humilité qui anime la plupart des concurrents. Également un esprit de camaraderie et d’entraide. Si accessoirement les coureurs sont là pour se mesurer aux autres, ils sont là avant tout pour eux-même, pour le plaisir d’une aventure personnelle, pour simplement être bien dans l’effort, pour la joie d’être en pleine nature.
Bien sûr, chez les premiers l’esprit de compétition est présent. Ils sont souvent professionnels, membres d’une équipe qui les sponsorise. Mais ils sont accessibles. Personne n’a la grosse tête et tout le monde se retrouve après la course pour trinquer.

Quant à l’histoire des gros sous, ça existe sans doute, comme partout dans le sport. On l’accepte ou pas. C’est une réalité qui ne doit pas masquer la qualité de l’esprit qui règne lors de ces courses.[/quote]

Désolé mais un tel regroupement avec départ officiel, arrivée officielle dossards et classements si ce n’est pas de la compétition alors qu’est-ce que c’est. L’UTMB, le tour du Mont-Blanc puisque c’est de ça qu’il s’agit se fait depuis longtemps. Donc et comme en montagne tout le monde peut y aller pendant l’été à son rythme sans s’habiller en fashion victime suivi par sa harde de supporters (Souvent femme et enfants). Derrière cette idée « On fait ça pour le plaisir » se cache la réalité d’une quête de reconnaissance possible que si l’on dédramatise la raclée que l’on se prend en finissant bien plus loin qu’à 10% d’un premier lui-même sans doute incapable de rivaliser avec des coureurs des hauts plateaux s’ils étaient tentés de venir. NB: 10s aux 100m + 10% = 11s aux 100m…Une valise !
Quant aux retombées financières, elles ne vont que dans la poche de certains. Les bénévoles, les associations et les collectivités en prenant en charge les frais leur permettent de dégager encore plus de profits. Quand l’un est déficitaire l’autre se paye grassement.Bel esprit !?!? Non commerce ![/quote]
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Une bonne analyse du trail.

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Nous ne sommes plus dans le débat d’idées mais dans la méconnaissance. Dès lors, il n’est plus souhaitable ni utile de débattre.
Laissons les détracteurs se réjouir :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par GROS SOUS:

Argumentation classique: comme tu ne fais pas partie du milieu tu ne peux pas comprendre ! Désolé encore une fois mais j’ai bien compris !
C’est du business pour fashion victime quadra. Ce qui me fait de la peine c’est que j’en vois errer comme des zombis l’air hagard boitant bas …J’aimerais pas que ça finisse mal…Quant à mes impôts locaux et autres j’aimerais mieux qu’ils servent à une compétition plus saine où personne ne se cache la face juste pour un problème de reconnaissance familiale. Vous avez des rêves OK mais parfois il vaut mieux rêver que de se mettre en scène.

Posté en tant qu’invité par wiz:

Je ne vois même pas pourquoi on parle de trail sur c2c. Cette pratique n’a rien de commun avec ce que j’apprécie en montagne (à part l’effort) : communion avec la nature, plaisir de la technique, partage au sein de la cordée.
Je n’y vois qu’un désir de reconnaissance pour des quadras égocentriques qui cherchent l’admiration de leurs proches (femmes et enfants, d’ailleurs souvent sacrifiés sur l’autel des entrainements) et des collègues de boulot…

Posté en tant qu’invité par Manu:

sur que vu l’engouement actuel pour le trail, il doit y voir des requins aux aguets pour se faire du fric facilement…pour le reste l’éternel rengaine sur la non capacité de meilleurs trailer a rivaliser avec les kenyans (ou autre cadors du marathon) ca tourne au radotage (y’a juste a voir tous les topics ou ca tourne a la discussion stérile dans les forum de cap). chacun est bon dans sa discipline car chacun évolue dans son domaine de prédilection…le trail c’est aussi savoir géré un effort physique en fonction des aléas du milieu montagnard. tous les très bons coureurs n’ont pas forcément ses capacités…

par contre sur les ultra trail qu’en est il des règlements concernant les ravitaillements ? j’ai quand même l’impression que c’est tres libre et que le gars qui a la chance d’avoir la famille qui le suis est largement favorisé par rapport a celui qui part avec son sac en quasi autonomie. si on regarde les vidéos des départs on voit une paire de coureurs (et pas que les meilleurs) qui partent très light… genre le minimum imposé par le règlement, deux gels et 500 ml d’eau ! le reste tombe du ciel tout au long du parcours…

Posté en tant qu’invité par GROS SOUS:

[quote=« Manu, id: 1417740, post:32, topic:125867 »]sur que vu l’engouement actuel pour le trail, il doit y voir des requins aux aguets pour se faire du fric facilement…pour le reste l’éternel rengaine sur la non capacité de meilleurs trailer a rivaliser avec les kenyans (ou autre cadors du marathon) ca tourne au radotage (y’a juste a voir tous les topics ou ca tourne a la discussion stérile dans les forum de cap). chacun est bon dans sa discipline car chacun évolue dans son domaine de prédilection…le trail c’est aussi savoir géré un effort physique en fonction des aléas du milieu montagnard. tous les très bons coureurs n’ont pas forcément ses capacités…

par contre sur les ultra trail qu’en est il des règlements concernant les ravitaillements ? j’ai quand même l’impression que c’est tres libre et que le gars qui a la chance d’avoir la famille qui le suis est largement favorisé par rapport a celui qui part avec son sac en quasi autonomie. si on regarde les vidéos des départs on voit une paire de coureurs (et pas que les meilleurs) qui partent très light… genre le minimum imposé par le règlement, deux gels et 500 ml d’eau ! le reste tombe du ciel tout au long du parcours…[/quote]

Ces arguments sont intéressants dans la mesure où ils reconnaissent l’Ultra Trail comme une compétition avec des concurrents prêts à tout pour être les supers champions de leurs héros de concurrents. Car tous les trailers sont des héros dans leurs esprits et celui de leurs proches.
C’est ça qui est grave: le héro à moitié mort passe la ligne épuisé. Il a survécu à la pire des épreuves et il va même l’inscrire sur son cv:finisher ! Suréaliste !!! Ce serait drôle mais c’est dangereux.
Tout bénéf. pour les « requins » (dixixt « Manu ») qui n’en sont pas car ils ne croisent pas au large, ils sont dans le système, ils sont même LE système.

Gros sous / wiz … schizophrénie ?

Bref le + important c’est que des personnes se fassent plaisir à grimper, d’autres à skier, d’autres à marcher, d’autres à courir en montagne ! (si si, ça existe des gens pour qui courir en montagne dans un cadre fabuleux, seul ou en compagnie, pour vivre des sensations différentes est 1 plaisir …)

Le reste n’est que littérature.

[quote=« wiz, id: 1417739, post:31, topic:125867 »]Je ne vois même pas pourquoi on parle de trail sur c2c. Cette pratique n’a rien de commun avec ce que j’apprécie en montagne (à part l’effort) : communion avec la nature, plaisir de la technique, partage au sein de la cordée.
Je n’y vois qu’un désir de reconnaissance pour des quadras égocentriques qui cherchent l’admiration de leurs proches (femmes et enfants, d’ailleurs souvent sacrifiés sur l’autel des entrainements) et des collègues de boulot…[/quote]

Le trail à sa place ici parce qu’il se pratique dans une large mesure en milieu montagnard. Au même titre que le ski alpinisme, le parapente, la speleo, etc…
La communion avec la nature est présente. Sur un parcours comme l’utmb, on est le plus souvent seul ou en tout petit groupe, en phase avec le paysage, le terrain, le climat… les éléments quoi. On a mal comme en alpi. On puise dans ses réserves comme en alpi. On vit des rapports humains parfois très forts en courant des heures aux côtés de ses voisins d’effort et de galère. On fait appel à sa technique de cap en terrain accidenté, à ses acquis proprioceptifs sans lesquels on jette l’éponge ài-course… et ce n’est pas un vain mot que de parler technique.
Alors, pourquoi cette discipline serait t’elle à jeter aux orties, sous prétexte qu’elle se pratique de façon encadrée et compétitive ? Il n’y a pas de compétition et d’émulation en alpinisme ? Des records d’ascension ? Une soif de reconnaissance ? Un mythe des héros ? Un bisness au quotidien ? Ne soyons pas manichéen , il n’y a pas d’un côté les grandes valeurs de l’alpinisme traditionnel et de la montagne exempte de tout vice, et de l’autre des pratiques indignes et mercantiles, des sous-catégories et des pâles copies… C’est très réducteur. Ce n’est pas la réalité de la pratique montagnarde actuelle qui se veut diversifiée, ouverte à différentes tendances, différents courants de pensée…
En trail, il n’y a pas que des quadras dont le seul but est de glaner un peu de reconnaissance. Il y a des passionnés, des mordus. Ceux qui n’en ont rien à cirer du chronomètre, du classement, de la compet. Ils font ça pour se dépasser, par fierté personnelle aussi, sans la ramener, exactement comme le gars qui se fait sa première face nord hivernale ou son premier 7a !!! Que l’on m’explique où se situe la différence ???
Et puis oui, bien sûr que cette discipline est loin d’être toute blanche !! Elle traîne ses abuts, ses déviances, ses poisons, ses calculs, ses contradictions, mais pas plus que le reste, pas plus que l’alpinisme. Pas moins non plus.
Un peu de mesure dans vos jugements, que diable !!!

[quote=« ccc, id: 1417754, post:35, topic:125867 »]

[quote=« wiz, id: 1417739, post:31, topic:125867 »]Je ne vois même pas pourquoi on parle de trail sur c2c. Cette pratique n’a rien de commun avec ce que j’apprécie en montagne (à part l’effort) : communion avec la nature, plaisir de la technique, partage au sein de la cordée.
Je n’y vois qu’un désir de reconnaissance pour des quadras égocentriques qui cherchent l’admiration de leurs proches (femmes et enfants, d’ailleurs souvent sacrifiés sur l’autel des entrainements) et des collègues de boulot…[/quote]

Le trail à sa place ici parce qu’il se pratique dans une large mesure en milieu montagnard. Au même titre que le ski alpinisme, le parapente, la speleo, etc…
La communion avec la nature est présente. Sur un parcours comme l’utmb, on est le plus souvent seul ou en tout petit groupe, en phase avec le paysage, le terrain, le climat… les éléments quoi. On a mal comme en alpi. On puise dans ses réserves comme en alpi. On vit des rapports humains parfois très forts en courant des heures aux côtés de ses voisins d’effort et de galère. On fait appel à sa technique de cap en terrain accidenté, à ses acquis proprioceptifs sans lesquels on jette l’éponge ài-course… et ce n’est pas un vain mot que de parler technique.
Alors, pourquoi cette discipline serait t’elle à jeter aux orties, sous prétexte qu’elle se pratique de façon encadrée et compétitive ? Il n’y a pas de compétition et d’émulation en alpinisme ? Des records d’ascension ? Une soif de reconnaissance ? Un mythe des héros ? Un bisness au quotidien ? Ne soyons pas manichéen , il n’y a pas d’un côté les grandes valeurs de l’alpinisme traditionnel et de la montagne exempte de tout vice, et de l’autre des pratiques indignes et mercantiles, des sous-catégories et des pâles copies… C’est très réducteur. Ce n’est pas la réalité de la pratique montagnarde actuelle qui se veut diversifiée, ouverte à différentes tendances, différents courants de pensée…
En trail, il n’y a pas que des quadras dont le seul but est de glaner un peu de reconnaissance. Il y a des passionnés, des mordus. Ceux qui n’en ont rien à cirer du chronomètre, du classement, de la compet. Ils font ça pour se dépasser, par fierté personnelle aussi, sans la ramener, exactement comme le gars qui se fait sa première face nord hivernale ou son premier 7a !!! Que l’on m’explique où se situe la différence ???
Et puis oui, bien sûr que cette discipline est loin d’être toute blanche !! Elle traîne ses abuts, ses déviances, ses poisons, ses calculs, ses contradictions, mais pas plus que le reste, pas plus que l’alpinisme. Pas moins non plus.
Un peu de mesure dans vos jugements, que diable !!![/quote]

Merci CCC !!! Je crois que tout est dit .

Posté en tant qu’invité par Juanito:

Intéressant tous vos messages! Ayant une petite expérience du trail et de la course en montagne, je ne résiste pas à quelques remarques tous azimuts.

D’abord l’idée de courir en montagne semble a priori peut-être éloignée des préoccupations de ce site, et pourtant ça fait partie intégrante de la montagne. Relisez les exploits des grands anciens, d’Edward Whymper à Victor Chaud, et vous verrez qu’ils étaient tous d’incroyables marcheurs, ces « coureurs des montagnes »… Pas sûr qu’on arrive à les suivre de nos jours! Et faire « péter les horaires » en montant au refuge. Avec l’âge on s’en moque ( ou on y arrive plus :wink: ), mais à 20 ans qui ne l’a pas fait?

Ensuite sur le fameux « esprit trail » (ça on est d’accord, c’est de la com à deux balles), il faut quand même constater que l’ambiance est effectivement très sympa. Un peu la même que dans les triathlon iron man. A part les tous premiers, un des premiers enjeux pour la grande majorité est quand même d’arriver au bout! Et l’aide des autres concurrents est fondamentale, surtout passé un certain temps de course. Pour moi c’est ça la différence avec faire la même chose tout seul: tous unis dans le but d’arriver au bout! Et on se fait de sacrés potes, généralement bien originaux comme il faut :wink:

Sur l’aspect effort de longue durée, il faut le vivre pour le croire: à partir d’un certain temps de course (disons vers les 7-8h pour une course sur la journée, ou après pour du plus long en gérant différemment) on est en état d’hallucination complètement incroyable, où on sent son corps en équilibre sel-sucre, où l’alimentation ne sert qu’à courir, où on rêve à moitié. Tout est dans la tête à ce moment. Ce n’est plus de la course, c’est du yoga! C’est vraiment intéressant comme expérience, et pour certain il est clair que ça doit s’apparenter à une drogue.

Principal inconvénient du paragraphe précédent: ça pompe à mort, et ça détruit physiquement. J’ai rencontré d’anciens champions avec des jambes totalement refaites: genoux et articulations. Même plus possible d’aller aux champignons ou aux génépi! Mais comme d’habitude, une pratique tranquille et sans forcer permet généralement d’éviter d’en arriver là… Ceci dit j’ai eu une mauvaise expérience, à mettre plusieurs mois à me remettre d’une course, jusqu’à un sentiment de dépression. On sent bien qu’on joue avec des limites quand même, ce n’est pas à prendre à la légère.

Pour l’âge: il est clair que ce genre de course favorise le diesel! Donc on est généralement meilleur à 40 qu’à 20 (pour une fois!). J’ai vu des jeunes se prendre des sacrés croûtes en trail, alors qu’il se ballade sur bitume. Mais c’est classique: souvent un coureur à pied fait des 10km à 20 ans, des 20km à 30 et monte sur marathon à la quarantaine…

Pour l’aspect fric, là je suis d’accord c’est désagréable. Et c’est pour ça que je fuis ce genre de manifestation. Il y a tout plein d’autres moyens de faire de la course en montagne ou du trail dans des conditions hyper sympa. l’utmb c’est comme le marathon de new-york: ça surfe sur son image de course suprême qu’il FAUT faire quand on pratique. Mais bon c’est Chamonix aussi, n’est-ce pas?

De mon côté j’aime bien les gens qui font ce genre de truc. Ils sont tous un peu allumés et complètement obsessionnels. Rarement inintéressants en tout cas, car quand on court autant, on en passe du temps à méditer et réfléchir! Mais se lancer là dedans, ça demande d’y consacrer pratiquement tout son temps. Mieux vaut être en accord avec son conjoint… Mais pour le coup, pour faire de la montagne aussi…

Pour moi l’idéal c’est de partir en groupe de potes, de faire la même chose plusieurs jours avec nuits en gîte et bouffe conviviale (et pourquoi pas arrosée!). C’est un peu ce qui se passe sur le défi de l’oisans, sauf en 2011 où ils ont organisé une épreuve non-stop. Même sans ça, avec un peu d’organisation ça se fait très bien, ça fait moins mal, et surtout ça colle quand même plus à l’« esprit » montagne, non? Et il reste le plaisir d’aller en montagne sans sac, l’esprit libre en allant le plus vite possible, en ayant l’impression d’« avaler » cols et sommets. Moi ça j’aime bien.

Posté en tant qu’invité par wiz:

Moi aussi !
Mais t’as pas ton cadeau UTMB® finisher :rolleyes:

+1000

Il n’y en a guère, en effet…
Et il y a même certains "polyvalents"qui après avoir fait leur course de rocher ou d’alpi, redescendent en trottinant, pour profiter encore du cadre magnifique, en se faisant plaisir d’une autre manière que dans la voie… (des fous en quête de reconnaissance ou des masos, direz-vous? peut-être! :rolleyes:… des passionnés sans « public » en tout cas!)

Je ne vois effectivement pas en quoi ces activités « devraient » être « antagonistes »! Ni pourquoi les unes seraient plus « légitimes » que les autres ici… :rolleyes:

Je pense que les 1ers UTMB n’étaient pas dans le même esprit commercial et d’effet de mode (la course « à faire » pour être « reconnu » comme trailer!)… Cependant, il y a d’autres très belles courses comme Sierre-Zinal… qui se déroulent elles aussi dans un cadre alpin magnifique, sans être autant médiatisées et commerciales!

Tout ceci est lié il me semble à la massification de la pratique et au phénomène de mode…
Il s’est passé un peu la même chose lors du « boom » des courses sur route auparavant, ("courses hors stade"qui étaient le fait, à la base, de passionnés un peu en marge).
Puis la « déferlante » est « cadrée » de nouveau par les « institutions sportives »… ce qui fait fuir les « marginaux » vers d’autres modes de pratiques, hors « cadre ». Les exemples de la sorte ne manquent pas. Il suffit pour cela de regarder par exemple le ski de pente raide de quelques précurseurs, devenu « freeride », puis « institutionnalisé » sous forme de compétitions…

+1000
Je te rejoins aussi sur l’aspect addictif/obsessionnel de ce sport. Mais là encore, l’addiction aux endorphines est-elle + ou - « louable » que celle à l’adrénaline? Et si on est addict aux 2, est-on foutu docteur? :rolleyes: :wink:
Il n’y a pas vraiment de « hasard » dans le choix de telle ou telle activité sportive…
Les déterminismes qui font que l’on s’engage vers telle ou telle pratique, ou, à l’intérieur d’une même discipline sportive, vers tel ou tel mode de pratique sont nombreux. (cf histoire, socio et psycho du sport)

Posté en tant qu’invité par Course a pied:

+2000
avec gros sous.
Je gagne ?