Posté en tant qu’invité par gitaneau:
Suite à la parution d’un c-r sur une escalade dans les Calanques, j’ai constaté qu’un passage de 4 sup avait été recoté…6a.Il s’agit de l’arête de la Cordée, grande classique parmi les classiques.
On n’en a déjà discuté dans ce forum: l’évolution des cotations provient, entre autres, de phénomènes naturels (ou pas): bris de prises mais aussi de la métamorphose du calcaire qui se couvre d’une couche à l’aspect marbré, lisse, au contact désagréable pour les grimpeurs et désignée dans leur jargon sous le terme de « patine ».
Pour reprendre l’exemple de l’arête de la cordée, il faut savoir qu’en 1975, période où nous étions adolescents, on se plaignait déjà à l’époque de la patine qui envahissait les voies les plus parcourues !
Existe-t-il un produit, un traitement permettant de traiter cette patine par abrasion de la couche supérieure du rocher ? Y-a-t- il des techniques pour supprimer les effets de l’usure ?
On pourrait imaginer l’application de liquides abrasifs permettant de traiter en surface la roche abîmée ou la mise en oeuvre de techniques propres au bâtiment par projection de matériaux abrasifs (sable, etc).
L’arête de la Cordée, pour ne citer qu’elle, devrait être inscrite au patrimoine de l’humanité et entretenue. Ne pourrait-on pas imaginer le lancement d’une souscription permettant de tels travaux ? (Campagne de nettoyage/ravalement par héliportage d’un groupe électrogène sur des sites sélectionnés permettant l’utilisation de machines destinées au « rajeunissement » de tout ou partie d’itinéraires « d’intérêt public » pour le plaisir des grimpeurs actuels et ceux des générations futures ?).
Merci d’avance pour vos réflexions, propositions, retours d’expérience sur le sujet qui mérite que l’on s’intéresse au sort de ces voies d’escalade victimes de leur succès.