Une activiste anti-héliski sauvée par Air-Glaciers

Posté en tant qu’invité par Flipflop:

Excellent… Non?
http://www.lacote.ch/fr/suisse/index.php?idIndex=490&idContent=423835

Non !

Je ne vois pas le rapport.

Pourquoi la REGA (organisme de secours ? je connais pas en suisse) n’avait pas le droit, dixit l’article, d’intervenir ?

Ou l’art de tout mélanger…

Aucun rapport effectivement et rien d’excellent…

Et contrairement à ce que dit Mathey, il n’y a rien d’ironique ni de contradictoire à utiliser un hélico pour porter secours à quelqu’un qui milite contre l’utilisation de l’hélico A DES FINS DE LOISIR.

Parce que la REGA, qui est un organisme de secours suisse financé uniquement par les donations, ne couvre pas le sauvetage en Valais qui est assuré par Air Glacier et (sauf erreur) Air Zermatt, qui ont leur propre financement.

Je pense parce que les sauvetages sur les crêtes des alpes demandent des spécialisations (guide sauveteur, guide médecin, guide ambulancier, etc…) que la REGA n’a peut être pas ou pas en suffisance alors que Air Glacier / Zermatt sont spécialisés là dedans depuis des années ?

moi ça me fait bien rire, je trouve cette situation très cocasse même

[quote=« Flipflop, id: 1358927, post:1, topic:121380 »][/quote]
C’est un postàflop flipflop ?

[quote=« Keilnoth, id: 1358948, post:6, topic:121380 »]Parce que la REGA, qui est un organisme de secours suisse financé uniquement par les donations, ne couvre pas le sauvetage en Valais qui est assuré par Air Glacier et (sauf erreur) Air Zermatt, qui ont leur propre financement.

Je pense parce que les sauvetages sur les crêtes des alpes demandent des spécialisations (guide sauveteur, guide médecin, guide ambulancier, etc…) que la REGA n’a peut être pas ou pas en suffisance alors que Air Glacier / Zermatt sont spécialisés là dedans depuis des années ?[/quote]

Donc Airglacier est payé par la société suisse, ou des assurances etc. pour assurer le service de secours en Valais, là où REGA le ferait ailleurs ?

Dans la mesure où Air-Glacier ne fait pas ou peu de vol de plaisance, je ne vois pas du tout ce qu’il y a de cocasse. C’est un peu la même chose si on faisait un gros titre d’un militant pro-vélo qui se fait transporter en ambulance à l’hôpital (en voiture, donc), suite à une collision avec un autre vélo …

Cela montre juste à quel point des arguments malhonnêtes peuvent être mis en avant lorsqu’il s’agit de développer une activité ultra-rentable pour aller transporter de riches touristes dans des lieux de quiétude.

A part ça, l’association à besoin de soutien, vous pouvez devenir membre et/ou participer activement : http://mountainwilderness.ch/fr/participer/

Justement ils font énormément de vol de plaisance mais ils ont aussi une activité de secours et sont rétribués pour cela par les assurances, pas du tout ces philanthropes…

Posté en tant qu’invité par Matt:

Ils ont les sabots bien lourds les Guides valaisans héliskieurs. Ce rapprochement est complétement débile.
Est-ce qu’on va écrire les mêmes âneries quand un militant qui promeut les transports en commun se fait secourir par une ambulance ?
Aucun militant anti-héliski n’a jamais remis en cause le principe du secours en montagne par hélico.

Cette justification de l’héliski comme base d’entraînement pour le secours en montagne est pipeau : il ne me semble pas que les pilotes d’hélico français soient moins bons que les pilotes suisses ou italiens. Et quand ils s’entraînent, c’est dans des vrais configurations de secours et pas juste les mêmes déposes faciles que les suisses et italiens font à longueur d’année.

Commentaires affligeants. le mot chantage possède -t-il la même signification en Suisse qu’en France ? J’espère qu’un jour, pour être secouru par une société de sauvetage privée, nous n’aurons pas à décliner notre confession, notre inclinaison politique, nos penchants sexuels et… signer une pétition pour le ski héliporté. Ce qui n’empêche d’ailleurs pas de s’interroger sur le financement du secours en montagne en général et héliporté en particulier…et à l’entrainement des pilotes, vu l’explosion des pratiques hors piste, du ski de randonnée et du ski alpinisme.

Autant pour moi … http://www.air-glaciers.ch/sion/images/stories/pdf/heliski2012.pdf http://www.air-glaciers.ch/sion/images/stories/pdf/vol%20taxi.pdf :confused:

Posté en tant qu’invité par Aletsch34:

Salut,

Cet évènement est un bel exemple de ce que désire ou ne désire pas les partisans de montagne sans hélicoptères. Il faut choisir si l’on veut des montagnes sans aucun hélicoptère ce qui est le cas de certains pays. Ainsi l’engagement des courses retrouvera une plus juste valeur. Ici nous sommes en face d’un exemple flagrant d’une personne anti-hélicoptère qui souhaite malgré tout le sauvetage héliporté. Je ne trouve pas du tout cohérent. Je pratique la montagne depuis tout petit avec des courses engagées le plus souvent et la présence d’hélicoptères ne m’a jamais dérangé. Si quelques sommets sont désignés pour l’héliski, il suffit de choisir un sommet différent ou un itinéraire différent sur le même sommet si vous êtes vraiment allergique à l’héliski et ainsi vous serez tranquille. En ce qui me concerne je ne trouve pas pire l’héliski que la surfréquentation de certains sommets notamment l’hiver en randonnée par des personnes n’ayant aucune connaissance de la montagne.

N’oubliez pas que si vous désirez être secouru en montagne, que l’héliski permet un entraînement pour les équipages héliportés quotidien de vol en montagne tout comme le transport de matériel. Sans ces activités ils n’auraient pas pu développer les connaissances et les performances que l’on leur reconnaît. De plus elle permet de faire vivre passablement de guide de haute-montagne.

En conclusion, il s’agit d’une activité mineure qui ne nuit pas plus que la randonnée démesurée sur certains sommets ou que des compétitions organisées à travers nos montagnes. Il faudrait que les partisans de l’anti-héliski aient une éthique qui soit complète. L’héliski est un faux combat alors si des gens veulent perdre du temps avec des soucis aussi mineur, libre à eux.

On peut effectivement débattre du bien-fondé ou non de la pratique de l’héliski et il faut effectivement admettre que la gêne et la pollution générée par cette activité est relativement mineure et assez bien localisée dans les Alpes.

Par contre cet argument qu’il faut aller jusqu’au bout et que soit on accepte l’hélico pour tout, soit on ne l’accepte pour rien est d’une bêtise et d’une mauvaise fois affligeante. Dans toute notre vie quotidienne, dans les toutes lois, les règlements, des pratiques sont interdites globalement mais sont autorisées dans certains buts précis par certaines personnes pour le bien de la collectivité. Je ne vais même pas citer d’exemple tellement il y en a d’évidents.

Les propos de Mathey ne prouvent qu’une chose outre sa bêtise, c’est que tous les intervenants dans la pratique de l’héliski n’ont aucune intention de s’auto-modérer et d’avoir une pratique « douce » de cette activité. Un peu comme les promoteurs valaisans qui n’ont eu de cesse de massacrer le canton et qui viennent de tomber de haut avec l’initiative Weber. A quand une initiative Weber contre l’héliski ?

Non, cet argument est fallacieux, vous posez comme prémisse quelque chose qui à un alternative :

Les partisans d’une interdiction de l’héliski, souhaitent maintenir le secours en montagne, ce qui est tout à fait possible : par exemple air glacier assume le temps de formation continu de ses pilotes via les vols commerciaux dans le domaine de la construction. Dire que les vols de plaisances sont une activité nécessaire pour maintenir le secours en montagne est un argument fallacieux: en effet, il s’agit d’un choix politique : si on veut maintenir le financement du secours en montagne, tout en excluant l’héliski, il suffit de prévoir un système de financement en conséquence, système qui existe déjà, via des assurances et dont les surcoûts occasionné par l’interdiction de l’héliski peuvent se chiffrer aisément.

La question reste quand même intéressante : avec le secours hélico, beaucoup prennent des risques qu’ils ne prendraient pas autrement, comme le simple fait d’aller en montagne.

D’un autre coté, le milieu naturel souffre de la surfréquentation. On a 2 trucs complètement contradictoires, démocratiser la pratique de la montagne d’un coté, de l’autre, essayer de limiter l’impact. Et les seules limites sont celles de l’argent : pouvoir se payer le matériel, les transports pour y aller… ou pour d’autres, se payer l’hélico pour une dépose. En tous cas, je trouve ça assez semblable quand même à différentes échelles de richesse.

Au Canada, aux Etats-Unis, il me semble bien que le secours est beaucoup moins facile (du fait des grands espaces non couverts par les réseaux téléphoniques notamment). Plus d’accidents mortels je crois (je veux pas affirmer j’ai pas les chiffres), mais moins de pratiquants, et surement globalement plus respectueux.

Alors derrière l’hélico, la question… La montagne est-elle un dû ou quelque chose qui se mérite, qui demande des sacrifices et reste dangereuse ?

C’est sûrement vrai, mais là on est en train de tout mélanger. Les secours « de confort » existent en Suisse et ailleurs où l’héliski est interdit. Une participation financière des gens secourus plus ou moins importante selon les conditions ne me choquerait pas du tout, mais c’est un tout autre débat.

J’ai hésité d’ailleurs à créer un nouveau message.

Mais ce que dit Aletsch34 n’est pas totalement dénué de sens même si peut-être la forme n’y est pas (moi ça ne m’avait pas vraiment choqué), à savoir que peut-être les anti-héliskis adoptent des positions qui sont contradictoires, non complètes, ou qu’en tous cas lui juge comme telles.