Un WE traumatisant, partenaire c2c = danger

Posté en tant qu’invité par frisette:

Les protagonistes:

-[…] Moi, Marc ###, j’ai commencé l’alpi il y a deux ans, j’en ai fait surtout l’hiver, AD, AD+; je passe 6a, 6b en moule et grande voie (équipées), mais je n’avais pas d’expérience en Terrain d’aventure. J’ai en revanche une condition physique très bonne.
-Lui, F.###, alias J.###voulant devenir aspirant guide.

Je l’ai rencontré via le forum rencontre de c2c la semaine dernière. Je voulais aller en montagne, lui cherchait quelqu’un.

Au programme: Grépon par la mer de glace. 800m d’escalade côté D. Je lui ai fait part de mon niveau, et de mon inexpérience dans une voie de cette ampleur. Ce n’était pas la longueur qui me faisait poser des questions, mais la difficulté technique. Il m’a dit que ça irait, j’ai fait confiance.

Les faits: jusqu’à la moitié, deux tiers de la voie, on tenait à peu près l’horaire, puis les difficultés augmentent, et on a ralenti. Il a commencé à s’énerver, et je n’entendais plus comme encouragement que: « dépêche-toi, plus vite, avance ».

Nous sommes allés jusqu’au sommet, et avons entamé la descente à 14h. Au lieu de faire les rappels normalement prévus (nous n’en avons fait qu’un), nous avons désescaladé. Lentement, certes, parce que j’étais vraiment à la limite psychologiquement parlant. Ses « encouragement » ne m’aidant pas vraiment…

Quand la voie est devenue plus facile, il s’est décordé, et m’a laissé livré à moi-même. Je l’ai retrouvé au glacier, près du col des nantillons. Après lui avoir dit ce que je pensais de son attitude (tout en restant poli, parce qu’il m’avait tellement usé que je souhaitais tout de même faire la descente avec lui), il est parti, me laissant encore seul. J’ai entamé la descente du glacier, seul et n’étant vraiment pas sûr de moi.

J’ai pu rejoindre deux cordées au pied des grands charmoz, qui étaient scandalisées par la situation. Je précise qu’ils ont vu la scène, et qu’il n’en ont pas eu seulement un récis de ma part. J’ai finalement poursuivi la descente avec eux, et je m’en suis tiré sans pépin.

J’ai retrouvé « mon partenaire » en bas du glacier (après la désescalade du rognon). M’attendait-il, pourquoi? En tout cas l’endroit où il m’attendait marquait la fin de toute difficulté technique…

Retour maison sans bobo, mais avec un sale goût dans la bouche. En espérant que cette histoire mettra en garde ses prochains « partenaires ». Je rappelle qu’il a l’intention de devenir aspirant guide, et que cette course est une de celle à réaliser.

[Edit Modération : noms anonymisés, à la demande de l’auteur]

Posté en tant qu’invité par Dude:

Grépon mer de glace n’est peut être pas la course idéale pour faire connaissance non plus.
Moi, je commence toujours par un petit truc quand je ne connais pas.

Posté en tant qu’invité par frisette:

Effectivement…
Cela dit, les choses étant ce qu’elles étaient, son attitude est-elle justifiable?

Posté en tant qu’invité par lionel:

quand on a un compagnon de course on ne l’abandonne pas pour n’importe quelle raison. on commence la course ensemble on finit la course ensemble.
Pour moi c un comportement irresponsable surtout pour un futur aspi.

Posté en tant qu’invité par jack:

Aspi? attendez il a pas encore réussi!

Posté en tant qu’invité par tetof:

Marc, je tourne avec pas mal de monde rencontré sur le web et ailleurs.
Le taux de réussite est correct. Pour cela, il faut toujours tester son partenaire dans une course que tu peux faire totalement en tête ou dans une sortie peu engagé descendant en rappel (voie sportive, voie Piola, goulottes etc…). Ca peut être dur techniquement mais il faut pouvoir descendre en rappel.

Si tu tournes dans du AD en Neige, il ne fallait pas aller avec un inconnu dans du D Rocher grande course engagé.
Que tu ais rencontré cet inconnu sur le web ou dans un bistrot à Chamonix ne change pas grand chose au problème. Ma plus mauvaise expérience a été avec un partenaire recontré à l’OHM. Mes meilleures expériences ont été sur le web mais à l’instart de tous les partenaires, la relation se construit sur le long terme.

Par ailleurs, il faut faire attention aux objectifs de ton partenaire. Faire une liste de course n’a rien à voir avec une pratique pour le plaisir : l’objectif est 55 courses fin Janvier.
Je me rappele d’une personne préparant le BE qui choissait les voies suivant les critères : 200m TD. Comment concilier ce choix avec mes choix basés sur des « voies mythiques ». Nous devions tourné ensemble 4jours au Verdon et nous sommes quittés après 1 journée.

Posté en tant qu’invité par Mina:

-> « futur aspi », « prépare l’aspi »
déjà faut comprendre que CA NE VEUT RIEN DIRE : tout le monde peut chercher des gens pour faire sa liste : ça ne veut pas dire qu’il a le niveau ni l’experience (la preuve il n’a pas encore sa liste) pour l’aspi !!

-> à toi aussi de savoir où tu mets les pieds et avec qui non? Donc soit tu pars avec quelqu’un que tu connais et qui pourra t’assumer si tu n’es pas capable de le faire. Soit tu t’assumes. A toi de commencer par autre chose de plus facile pour connaitre ton partenaire.

-> J’ai rencontré (ou retrouvé) la plupart de mes partenaires sur C2C et tout se passe niquel. Après je ne vais que dans le niveau où je gère. Ou alors si je « suis » l’autre, je ne viens pas raler si il ne s’occupe pas de moi comme il faut…

M’enfin je te comprends aussi. Tu lui as fait un peu trop confiance en pensant l’avoir « prévenu » de ton niveau et pensant qu’il se rendait compte et qu’il assumerait. Seulement peut être que lui non plus ne se rendait pas compte : de ton niveau et/ou qu’il n’arriverait pas à assumer quelqu’un de ton niveau dans une telle course (c’est un belle grande course! )

Bref les torts sont partagés à mon avis !

Posté en tant qu’invité par frisette:

Je crois avoir retiré pas mal d’expérience de ce WE, et je pense que j’envisage la chose différemment maintenant. J’ai été victime de la confiance que je porte naturellement aux gens…

Et il clair que je ne repartirai jamais dans ces conditions…

Posté en tant qu’invité par tetof:

Rassure toi, j’ai eut :

  • le partenaire souhaitant faire le Couloir des Italiens à la Grande Casse et qui redescend après la 1er longueur des Chrysanthème en second.
  • le partenaire avec qui j’ai failli me battre, nous avions accepté de régler les comptes à Chamonix. :slight_smile:

et tous ces partenaires avec qui j’ai fait toutes les courses que je voulais réaliser. merci à eux et à tous les outils permettant de se rencontrer.

Posté en tant qu’invité par Charles:

Bon , à coté de ça, si tu passes 6b en moulinette et que tu as la caisse, il était en droit de penser que ça n’aurait pas dû te poser de problèmes insurmontables pour gravir en second , une voie cotée D de 800m. En second, ça ne change pas grand chose d’être en TA.
C’est sûr que ça n’est pas une raison pour abandonner son coéquipier alors qu’il reste encore des difficultées.
Mieux vaut rester dans son niveau lorsqu’on ne connait pas son coéquipier, ça évite quelques surprises. Déja que les galères ne sont pas évidentes à gérer avec une personne que l’on connait bien, alors avec un quidam rencontré presque par hasard je n’ose pas imaginer!

Posté en tant qu’invité par alain en suisse:

peut-etre les torts sont partagés, pk pas, c’est vrai…
mais on ne doit jamais laissé un partnaire de surcroit avec de la peine (je ne traite pas le zéro…) tout seul au milieu d’une montagne… c’est une des règles de base de la sécurité non?

Posté en tant qu’invité par lionel:

peut être mais il veut l’être! et quoi qu’il en soit on est mettre de sa cordée jusqu’au bout.

Posté en tant qu’invité par Teuf:

Faut toujours choisir toujours un vieux guide de la vallée pour une course en montagne, c’est bien connu. Les jeunes gars sont certes techniquement compétents mais n’ont souvent pas de patience avec leurs clients qu’ils tirent parfois comme des boulets… ça rejoint peut-être un peu les propos de ce post : http://alpinisme.camptocamp.com/forums/read.php?f=9&i=99867&t=99867

Teuf

Posté en tant qu’invité par Ptiyou:

On grimpe ensemble on meurt ensemble…

Posté en tant qu’invité par dams:

J’ai eu l’occasion de partir avec F., tout s’est très bien passé.
Ok, ce n’était pas en montagne mais en falaise, une voie dure.
Je suis aspi, nous avions choisi une course en rapport à notre niveau.
Grépon mer de glace n’est pas une course à prendre à la légère, on ne peut pas la comparer avec d’autres courses côtées D, elle a un minimum d’engagement.
Peut-être que la 1ère erreur a été de se lancer dans une telle course avec un inconnu sans avoir soi-même le niveau pour assumer complètement la course en cas de pépin.
Je ne le connais pas bcp mais je suis surpris de son comportement.
Et si ça peut te rassurer, si il devient aspi, je lui souhaite, il apprendra vite à prendre ne charge quelqu’un de novice sur sa corde.

En tout cas ne fait pas une généralité de ce qui s’est passé, mais esaie de trouver des courses à ton niveau en tête avec des inconnus, et si tout se passe bien tu vas plus loin.

Bonne grimpe

Posté en tant qu’invité par polo:

" - le partenaire souhaitant faire le Couloir des Italiens à la Grande Casse et qui redescend après la 1er longueur des Chrysanthème en second."

Les Chrysanthème ( je suppose à Presles ) et le couloir des italiens ( je suppose course de neige ) n’est pas vraiment un bon choix pour tester un partenaire.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par p’tetbenquoui:

p’t’être que c’était pas pour tester, mais la solution de replis au vu des conditions, la météo et que sais je encore !

Posté en tant qu’invité par polo:

Une chose est sur « J### » changes de pseudo t’es griller sur C2C.
Autre chose J### : en cas d’accident : le plus experimenté , doit rendre des comptes à la justice .

Posté en tant qu’invité par Michel:

Eh les gars, on se calme.
Pas de parano, ni pression, ni dépression…

La montagne reste parfois un milieu hostile où il est quasi-normal de s’engueuler. Les courses où tout baigne, qui se déroulent comme prévu dans les temps, sans accrocs, … c’est quand même pas toujours le cas, avec ou sans c2cistes !!
Il y a aussi les courses galère, avec erreurs d’itinéraires, où les coinceurs se coincent trop, où c’est la faute du (ou des) collègues si les horaires s’allongent.
Jocondo a du estimer que la descente ne posait aucun probleme, c’est juste une question d’appréciation.

Pas de quoi fouetter un chat dans cette histoire d’une affligeante banalité, trouver un compagnon sur c2c n’a rien à voir là dedans. D’ailleurs les contributions au topoguide des 2 protagonistes sont pour le moins homéopathiques.
Alors quitte à trouver un grimpeur sur le forum autant qu’il montre ses réalisations par des « sorties » que par des post sur le forum.

Michel,

Posté en tant qu’invité par charles:

Société de consommation …