Un somnifère?

Bonjour
le problème est que je dors très bien sauf avant de faire une belle voie.

Si le lis le topo le soir ensuite les voies que je connais et les mouvement passent dans ma tète et les cerveaux ne se reposent pas. Meme pas une heure de sommeil! Je me leve, je lis si possible mais rien n’aide. J’arrive grimper après mais je souffre dans les approches et mes yeux coulent… bref, pas agréable. Ma règle maintenant est « on ne parle pas de voie la veille » mais elle est parfois difficile de suivre.

Je veux bien essayer un somnifère mais un peu peur car jamais utilisé. Est-ce quelqu’un a une expérience les prendre avant de grimper?Il n’y a que 2 sans ordonnance: mélatonine et donormyl. Est-ce que ça affecte les capacités y compris le raisonnement et estimation du danger?
Ce que j’ai compris: personne n’utilise les somnifères.

AMA, il faut éviter les médicaments. Si on ne peut pas dormir, il faut reposer. On peut par exemple chasser les pensées en remplaçant l’une par la suivante, etc.

Tout est déjà essayé, je passais les heures à résoudre les problèmes en maths ou en me racontant des livres.

Je n’ai rien contre l’utilisation des somnifères en général mais dans ton cas, je ne pense pas que ça soit adapté. Tu peux essayer l’un ou l’autre de produits mais je doute que ça soit efficace. En tous cas, les doses de mélatonine dans les formules sans ordonnance sont trop faibles pour avoir un effet autre que placebo.

Est ce que tu as essayé d’en parler avec ton médecin? La mélatonine même à dose efficace n’aura aucun effet secondaire gênant pour l’escalade.

T’as essayé en passant vraiment tout de suite à autre chose, sans t’attarder sur quoi que ce soit, un peu comme en feuilletant un catalogue ?

Ce que tu décris ressemble un peu à un état de stress avant un examen par exemple.
Tu as essayé de prendre du magnésium?
Ou de faire de la relaxation avant d’aller au lit?

Tu parles de quel genre de voies ? Grandes voies sportives ? TA ? Quel niveau ? Tu en fais souvent ? Si il y a un truc qui ne me stresse pas c’est bien d’aller en montagne.

Ce n’est pas le stress proprement dit. Rien d’angoissant, plutôt l’envers « je montre les Calanques à ma fille, super! ». Ouim j;ai déjà essayé la relaxation, même boire une bière (d’habitude je m’endors après l’alcool).

Mais toujours dormais bien avant les examens (en étant une bonne étudiante:-)

Salut, est ce si grave ?
je dors très mal voire très peu avant une course d’alpi aussi. Mais j’ai remarqué que ca ne me gênait pas plus que ça, que j’avais même une sacrée energie le lendemain. Par contre le surlendemain… pouf, gros coup de mou.

Attention, parfois on croit qu’on ne dort pas et en fait on dort mieux qu’on ne le pense…

Rien à voir avec le niveau de la voie ni son équipement. Je ne m’angoisse pas du tout. Une TA assez difficile pour moi, l’équipement préparé le soir MAIS sans lire le topo - je dors bien.

Ce n’est pas si grave (par contre une fois presque pas dormis et la nuit passée sur la voie - le surlendemain était difficile!). Mais vaut mieux éviter surtout que je veux bien profiter du lendemain aussi!

Je n’écarterai pas trop vite cette hypothèse pour autant : tu emmènes ta fille en « montagne », il y a de quoi stresser un peu même inconsciemment (peur de la décevoir, peur qu’elle se fasse mal…).

Comment fais-tu pour préparer ton équipement sans lire le topo? Tu ne lis que la partie « matériel »?
Quelle est la partie du topo que tu ressasses la nuit ? Dans ton premier poste, tu parles de mouvements, gestuelle de grimpe ou manips de relais ou autre?

Salut,
Ton souci me parle car j’ai toujours cela quand je suis excitée (dans le bon sens du terme !!) à l’idée d’aller faire quelques chose (montagne, mais ca peut être tout aussi bien un concert, tout évènement agréable en prévision, etc…)
J’ai pris un somnifère UNE fois dans ma vie (STYLNOX) et PLUS JAMAIS. TU te réveille la tête dans le derche, tu sais plus où tu habites, tu comates, BREF jamais je n’en prendrais avant une course d’alpi.
J’ai aussi tout essayé (tisanes, etc… et rien n’y fait). Le plus curieux, c’est que ça ne me le fait que chez moi : en bivouac, en refuge, etc… je dors comme un bébé (même avant des courses difficiles pour moi !)

Les seules solutions que j’ai trouvées : faire du sport pour être (un peu) fatigué physiquement, avoir tout préparé pour supprimer le facteur « angoisse de ne pas etre pret à temps », et laisser le sommeil venir. Au pire, en étant détendu dans ton lit, ton corps se recharge comême et je finis toujours par dormir (petite nuit parfois, mais sans préjudice sur le lendemain).

Plus tu te répètes que tu dois dormir, moins tu dormiras :slight_smile:
Désolée c’est pas une solution, juste de l’empathie :slight_smile:

C’était mon pote qui s’occupait du topo et moi qui grimpais en tète, très commode! Le matériel est ± standard: on prenait tout!

Donc tu fais confiance dans ton copain pour le choix de la voie en te disant, il me connaît, il sait ce que je suis capable de grimper et il n’y aura pas de problème. Tu peux dormir tranquille. Alors que si c’est toi qui gères le topo, inconsciemment tu prends la responsabilité de la cordée et ton cerveau a envie de maîtriser tous les risques donc il te fait cogiter toute la nuit. Pour moi ça ressemble vraiment à un problème de stress.
Je n’ai pas eu beaucoup d’insomnie, mais à l’entrée en seconde, j’avais parfois du mal à m’endormir et j’avais fait une « cure » de magnésium. Placebo ou pas, je ne sais pas, mais ça avait amélioré la chose (et pourtant j’étais très bonne élève sans aucun problème en cours).

Plus tu te répètes que tu dois dormir, moins tu dormiras
Oui!
Mais ça m’arrive en dehors de chez moi (je suis en Île de France). Merci pour empathie!

Oui, il me connait vraiment bien.
J’essaie du magnésium, je crois bien aux placebos:-)

Ça me parle également beaucoup : je ne dors jamais bien avant de sortir en montagne, simplement parce qu’au moment de me coucher je voudrais déjà y être. Je n’ai pas trouvé de solution, à part de me dire, comme déjà mentionné plus haut, que même si tu ne dors pas ton corps se repose.

Concernant les somnifères j’ai déjà pris pour d’autres raisons (acouphènes assez terribles) du donormyl. Et bien je ne conseille pas vraiment : sur moi ça agit comme un décontractant musculaire mais psychiquement c’est toujours autant le cirque dans mon ciboulot. Je me retrouve étendu dans le plumard, tout flasque et sans avoir la force de lever un doigt, mais avec la même agitation mentale. Pas super agréable !

Une autre solution est de s’inventer un petit rituel qui prépare le corps et l’esprit à dormir : méditation, yoga cool, tout ce qui peut t’aider à te « décharger » de ta journée passée et à venir.

Je vais jouer un peu les iconoclastes en relatant notre vécu à nous - expérience donc pas forcément transposable ! Ma femme et moi avons pris l’habitude de marcher au Temesta chaque veille de réveil très matinal en montagne afin de dormir plus tôt et mieux. J’ai un peu honte de dire que ça marche nickel sur tous les plans : on dort vite et très bien, et - pour peu de respecter les 6h d’effet - on se réveille en pleine forme et on le reste toute la journée.

Comme ce genre de truc peut vite tourner à l’engrenage addictif, on a cela dit un « cahier des charges » assez strict : jamais plus de 2 nuits d’affilée, et uniquement dans des cas bien précis : nuit courte en refuge, nuit en train/avion, bivouac/camping inconfortable. Donc pas question de commencer à prendre ça à la maison en cas d’insomnie ou de souci quelconque. Bref une boite nous fait facilement 1 ou 2 ans à deux.

Pour en rajouter sur la chimie lourde, anecdote peu avouable et dont j’ai un peu honte : Aiguille Verte par le Whymper en 2004. Temesta 18h30, au lit 20h, lever en forme (enfin relative quand même, hein) 0h30…3 pilules de cafeine (on trouve ça aux US)…résultat j’étais complètement déchainé, on a doublé tout le monde pour arriver au col sous le sommet à 3h45. Il faisait encore nuit noire et il a fallu attendre le petit jour pour profiter quand même de la jolie arête sommitale…et on est redescendus à Chamonix à pied dans la foulée histoire de rester « by fair means »…bon on est d’accord que c’est assez limite en termes d’éthique, et surement pas recommandable à qui que ce soit ! Mais qui n’a pas quelques trucs honteux à se faire pardonner en confession ?

Personnellement, j’éviterais les benzodiazépines (Temesta, Lexomil…etc…). Il y a plein de remèdes naturels pour trouver le sommeil : des plantes (valériane, aubépine), la mélatonine… Avec les benzodiazépines, il y a un risque d’accoutumance (mais si on se limite à une prise de temps en temps, ça ne doit pas arriver) et des suspicions de lien sur le long terme avec la maladie d’Alzheimer.