Les Pyrénéens connaissent ce passage, impressionnant, muni d’une petite chaîne et qui permet de rejoindre le refuge d’Arremoulit au col d’Arrious.
Monté au refuge, je pars vers les 17h30 après une bonne grosse journée de boulot.
Quelques discussions avec les gardiens m’ont éloigné du petit groupe avec qui j’étais. J’arrive au passage d’Orteig et j’entend crier au loin.
Est ce mes collègues qui me font signe ? Est ce des personnes qui en appelle d’autres ?
Je m’engage dans le passage. Et je vois les 2 personnes qui font de même.
Au 3/4 du passage pour moi j’arrive à la hauteur de ces deux personnes et là je me prends une engueulade comme jamais :
« Non mais ça va pas ? Priorité à ceux qui monte, tu aurais du nous laisser passer… je suis accompagnateur, on regarde avant de s’engager dans un passage pareil… tu es le troisième groupe (bon j’étais tout seul à ce moment là) qu’on laisse passer…»
Je le regarde… dépité de le voir déverser tout son fiel sur moi. Et il reprend :
« Tu en as rien à f… de ce que je dis, c’est ça ! Tu consommes, tout va bien ! »
Moi qui passait par là pour éviter la foule du petit train, aller plus vite, … et je me fais insulter. Faut il mettre des tickets pour ce passage aussi avec des horaires de montée et de descente ?
Je lui réponds qu’il y a quand même pas mal de passage où se doubler sur le passage et qu’il n’y a rien de bien grave. J’aurai pu lui dire qu’il n’avait aucunement l’air d’un accompagnateur et qu’il semblait bien apeuré pour un professionnel de la montagne et que moi je n’étais pas ici en vacance contrairement à lui… mais j’ai filé étonné de voir à quel point comme certains peuvent être stressés dans des situations ne présentant pas vraiment de risque ni pour soi ni pour les autres.
Un alternat ou alors je passerai par le pic Ariel la prochaine fois …