Ultra-trail et dopage

Oui, c’est curieux maintenant que tout est marchandisé. D’autant plus que alpinisme et ski de rando sont de véritables pompes à fric question quantité et prix du matos, alors que pour le trail, on s’en tire avec une paire de baskets et 2/3 bricoles.
Il y aurait là un sacré créneau pou les marques si elles s’amusaient à promouvoir ski et alpi comme le trail.

C’est justement cette difference qui explique la difference entre le niveau de promotion de trail par rapport au ski de rando/alpi, à mon avis.

En alpi/ski, il te faut beaucoup de matos si tu veux pratiquer, et pour s’y lancer il faut déjà une certaine motivation. Je pense pas qu’il ait beaucoup des gens qui décident de se mettre à l’alpi grace à une jolie pub Petzl au vieux campeur… Alors que le trail c’est juste la course a pied/rando en montagne - moins de besoin matériel inherent à la pratique donc il faut créer la demande pour vendre des trucs.

Pour l’alpi peut être pas, mais s’agissant du ski de rando, j’ai quand même l’impression que les marques l’ont bien identifié : le créneau.

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bah voilà, en trail les coureurs dépensent rien dans le matos alors il leur reste plein de pognon pour payer des courses à 500 euros.

Alors qu’en alpi une fois que t’as payé ton jeu de coinceurs il te reste plus rien pour la compète.

que tu peux pratiquer partout, même sans montagne.
Pour le ski de rando, il faut des montagnes, et de la neige. C’est assez limitant.

Comparaison absurde à mon idée.
Le trail est ouvert à tous quel que soit son lieu d’habitation et ne nécessite aucune expérience ou bagage technique et les risques de la pratique sont faibles.
J’habite en plaine très loin de la montagne et je connais plein de traileurs autour de moi (qui font des trails en montagne 4-5 fois par an - certains ont un très bon niveau)
Par contre je ne connais pratiquement personne dans ma région qui pratique le ski de rando ou de l’alpi (autre que de la ballade glaciaire), ça ne se pratique qu’en montagne, les risques sont significatifs et acquérir de l’autonomie est long et compliqué.

tiens, j’en connais une qui s’énèrve comme un singe quand elle perd aux jeux de société :smirk:

Je t’aime encore, chérie …

+1 !!

Maintenant on les appelle ultra-trail, avant on les appelait « marche populaire ».
Avant il y avaient des enfoirés qui partaient en courant dés la première minute de la « marche populaire ». Maintenant il y a des feignants qui font tout l’ultra-trail en marchant…

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en fait c’est plus compliqué que ça, je pense.

C’est même le concept de « compétition » qui est à géométrie variable. À différence d’un match de tennis où une partie d’échecs, qui sont des « zero-sum game », (il faut que l’un perde pour que l’autre gagne) dans une compétition de trail on gagne tous en réalité, même le 99.9% qui n’ont pas option de médaille.

Courir tout seul en montagne est un immense plaisir, mais le faire en groupe, avec une organisation qui assure les ravitos, le balisage, les navettes, etc… te permet de réaliser un projet que tu ne pourrais pas faire tout seul (ou ce serait bcp plus compliqué). C’est vrai à niveau purement logistique mais aussi à niveau psychologique. On se sent entraîné par la foule, tout est plus facile quand des gens courent avec toi. Même le public qui t’encourage peut avoir un impact positif.

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Oui c’est à géométrie variable. Avant de s’interroger sur le concept de compétition, il faudrait s’interroger sur le concept de trail.

Tu parles d’organisation. Je reformule donc, « est ce que le trail sans organisation, ce n’est pas seulement de la rando ? »

Même à faible intensité, le ski de rando, l’alpinisme ou même le vélo restent respectivement du ski de rando, de l’alpinisme ou du vélo. Est ce le cas du trail ? On pourrait également poser la question pour le running classique, même si il est plus évident que pour cette activité, contrairement au trail, la marche est une allure « exclue ».

L’été, il y a pas mal de traileurs qui organisent leur tour en prévoyant des arrêts dans les refuges pour manger et boire. C’est l’équivalent des ravito des courses organisées.

Est ce qu’ils ne font pas de la rando malgré eux ? :wink:

Qu’est ce que le trail ?

En anglais ça marche comme nom et comme verbe:

Comme nom :

  1. a mark or a series of signs or objects left behind by the passage of someone or something.
    « a trail of blood on the grass »

des objets laissés derrière lors du passage de quelqu’un p.ex des emballages de gel énergisant et des mouchoirs de papier

  1. a track, scent, or other indication used in following someone or hunting an animal.
    « police followed his trail to Dorset »

p.ex. l’odeur qui laissent derrière les corps transpirants dans l’effort

  1. a beaten path through the countryside.
    « country parks with nature trails »

un chemin

Comme verbe c’est encore plus parlant :

  1. draw or be drawn along behind someone or something.
    « Alex trailed a hand through the clear water »

traîner derrière quelqu’un.

  1. walk or move slowly or wearily.
    « he baulked at the idea of trailing around the shops »

marcher lentement

  1. be losing to an opponent in a game or contest.
    « the defending champions were trailing 10—5 at half-time »

perdre, être derrière, lors d’un jeu ou une compétition.

Il faut dire que le mot est bien trouvé :sweat_smile:

bah non, courir, c’est pas marcher.
La rando « de compétition », ça serait plutôt le 50 km marche. On peut pas dire que ce soit très populaire.

Bah c’est pas compliqué, et au moins on n’a qu’un seul terme (contrairement au ski de rando avec ses appellations multiples ski-alpinisme, ski de montagne,… dans lesquelles on s’emmêle un peu…)

En France le terme Trail est l’abréviation de « TRAIL RUNNING » communément utilisé aux Etats Unis et qui peut également se traduire par « COURSE EN SENTIER » : Expression d’ailleurs communément utilisée au Québec.
La définition la plus précise est celle de l’ITRA (International Trail Running Association), crée en 2012 : « Il s’agit d’une course à pied, ouverte à tous, dans un environnement nature (montagne, désert, forêt, plaine…). Idéalement mais pas nécessairement, elle se déroule sur un minimum de route goudronnées (20% de la course maximum) et en semi ou auto-suffisance.

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Si l’objectif est simplement de finir, est-ce que prendre un ibuprofène pour finir n’est pas tricher ? Je suis un peu provocateur, et je ne te vise pas toi en particulier. Si le but est de trouver sa limite, cela n’a pas d’intérêt d’augmenter cette limite artificiellement. Si le but est de savoir si tu es le/la meilleur non plus. Le seul intérêt du dopage, c’est dans la vision que les autres ont de toi. Perso je trouve ça triste, et je suis assez bien dans mes basquettes pour savoir ce que je vaux et adapter mes objectifs. Surtout que par expérience, « les autres » n’ont de toute façon aucune idée de ce que tu fais et ce que cela signifie. J’ai fait 4e sur un ultra de 180km, mais je ne l’ai su que sur la ligne d’arrivée. Le plus important c’était de vivre une nuit à courir dehors, entendre les oiseaux qui commencent à chanter au lever du soleil, et les copains « pacer » avec qui j’ai partagé des moments gravés à jamais. Hors de question de prendre un autre produit que du sel et du sirop dans la gourde, surtout pas un antidouleur qui éloignerait mon esprit de mon corps. Idem quand j’ai traversé les Pyrénées par les sommets, difficile de partager l’expérience : tu enchaines de l’alpi peu difficile pendant 1 mois et on te dit « ah oui mon pote blabla fait aussi le GR10 ». Et par rapport à l’image construite par la société: c’est souvent compliqué d’expliquer que la réelle difficulté d’un marathon sur route, c’est d’aller vite pendant 3h (en tout cas au moins 2), pas de terminer.

Pour moi, c’est surtout les paysages traversés et la logique de l’itinéraire. L’ouverture des possibilités. On m’a proposé plusieurs fois de faire l’Ironman de Nice, je ne vois pas l’intérêt de faire des aller-retours sur la promenade des anglais. En ce sens un Benjamin Védrines qui fait du trail au K2 ou sur la traversée de la Meije (voire à la Dibona :wink: ) m’inspire beaucoup. Je ne prend plus vraiment de dossards, je suis dernièrement plutôt du coté des bénévoles à faire l’ouverture, mais je reconnais que

est un gros plus qui permet d’aller plus loin dans l’effort et la découverte d’un lieu, autrement inaccessible par la logistique. Autant dire que logistiquement le tour du mont blanc est facile, et donc l’UTMB sans grand intérêt si tu ne joues pas la gagne.

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Il me semble quand même que c’est plutôt axé longue distance. Sinon, c’est un cross.

Et pour la nature, pas seulement, il y a aussi des « urban trails »

Ah bah ça, c’est sur qu’il y a des communicants qui savent nous vendre des conneries ! C’est un peu comme la révolution du gel douche solide …

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ah bah même pas longue distance en fait, y’a des formats 6 km à l’urban trail de Gnève.

Bon les courses à pieds s’appellent trail aujourd’hui. C’est à la mode.

Même les courses de ski de fond se transforment en trail…
Bientôt le trail du jura pour remplacer la transju ?

Si on veut mais « longue distance » c’est plus que 11 kms donc c’est assez relatif.
Et puis comme tout terme, c’est l’usage qui fait la définition… ( j’ai déjà vu des « trails » de 7kms, ça fait plus moderne et plus vendeur que « cross » )

Pour compliquer les choses :

La course en montagne se différencie du trail en montagne par le terrain d’évolution sur chemin stabilisé (pas de single track ), la longueur de l’épreuve, plus courte, aucun passage technique, le matériel utilisé (les bâtons sont prohibés en course en montagne) et les postes de ravitaillement sont plus nombreux (en course en montagne, les coureurs ne portent pas de sac).

Sinon j’ai appris des tas de choses amusantes sur l’historique du trail là :
https://www.expertsportcoaching.com/post/le-trail-définition-et-dates-historiques

Si il n’y avait que des coureurs qui jouent la gagne sur l’UTMB, il n’y aurait pas plus de 50 participants (et encore…)

Je comprends tes remarques mais tu as une vision très centrée sur toi et tes capacités je trouve. Il y a mille façons d’appréhender et d’apprécier un challenge sportif. Pour certains ça doit être 100% plaisir sans douleur ni grosse contrainte, pour d’autres c’est l’aspect « dépassement de soi » qui est moteur (avec tous ses excès possibles - voir l’état dans lequel se mettent certains ultra-trailers, ça fait peur…)
Sans oublier l’aspect social de pouvoir se dire « finisher », si possible d’un truc prestigieux que tout le monde connait…
Donc plein de bonnes et de mauvaises ? raisons entremêlées.

Est-ce que le fait d’avoir un handicap mineur ( du genre migraineux, ou syndrome de Raynaud par exemple pour la haute montagne) que tu peux « artificiellement » traiter doit te conduire à renoncer à faire des choses qui t’apportent beaucoup de bonheur par ailleurs ?
Je ne pense pas que l’objectif de AureLynx soit de « simplement finir »

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