Tout à fait d’accord avec l’auteur de ce post concernant la multiplication des cairns inutiles et qui littéralement défigurent certains paysages naturels.
Dernier exemple observé : En Chartreuse, entre la croix marquant le sommet de la Dent de Crolles et le bord du plateau en suivant le sentier qui permet la descente par le Trou du Glas. D’infâmes tas de pierres tous les 30 m, j’ai carrément halluciné et cela s’est développé depuis très peu de temps.
Je me permets de penser que cela peut être mis en relation avec l’interdiction du bivouac qui a été décidée pour tout le mois d’août 2021! Après les gens vont se plaindre des interdictions mais si les pratiques d’incivilités urbaines (dépots de déchets n’importe où, marquage de tout l’espace publique, casse, etc.) se retrouvent dans d’autres espaces dits naturels (cairns abusifs, coupe sauvage de pins, arrachage de lattes de bardage d’un refuge non gardé pour faire du feu, destruction de la signalétique des sentiers, etc.) ce n’est pas étonnant.
Pour information, étant moi-même artiste, je n’ai rien contre le land art (encore faudrait-il distinguer ce qui rentre dans cette catégorie et un phénomène de mode invasif véhiculé par les réseaux sociaux) et je participe en temps qu’enseignant à faire découvrir avec un collègue et ami AMM la montagne à des élèves qui n’y ont jamais mis les pieds pour les sensibiliser à la beauté de la nature et au respect du milieu. En tant que montagnard, grimpeur et alpiniste amateur, je considère que tout pratiquant qui apprécie ce milieu devrait s’inquiéter des dérives et participer à la préservation des espaces et que l’on peut s’insurger à juste titre contre des pratiques qui dégradent le milieu. L’indifférence a toujours fait des dégats. Pensons à l’éthique anglo-saxonne du « Leave no trace » et préocupons nous-en si nous voulons que nos enfants et petits-enfants puissent également jouïr de ce qui a fait notre passion pour la montagne et les activités qu’on y pratique.