Posté en tant qu’invité par Agnès:
Ah, ça commence à devenir intéressant comme débat !
Alain a écrit:
Je suis daccord avec Agnès, faite gaf dans vos propos de ne pas
dire n’importe quoi. C’est porter le flanc aux antis loups
primaire, et ce n’est pas par des propos primaire que l’on fais
évoluer les questions. Le probléme est complexe.
1- L’élevage ovin n’est pas rentable en France, et si elle
existe toujours, c’est grace aux subventions.
Je suis d’accord, mais c’est également le cas de l’ensemble de l’agriculture en France. L’agriculture la moins subventionnée est peut être (et très paradoxalement) l’agriculture bio.
2- Mais sans élevage de nombreux massif de moyenne altitude
seraient totalement fermés, et la bio diversité serait beaucoup
moin importante que ce qu’elle est aujourd’hui.
Là c’est à nuancer fortement.
D’abord pour expliquer à ceux qui n’ont pas compris, un massif « fermé » signifie dans le cas présent un secteur où la dynamique naturelle de la végétation (de la pelouse vers la lande puis la forêt) n’est plus bloquée par le pâturage. C’est lui en autre qui permet de maintenir la prairie (au sens large) à l’état de prairie, ce qui ne serait pas possible sans activité anthropique (ou alors il faudrait beaucoup beaucoup d’ongulés sauvages).
Or des études on montré que les milieux dits « ouverts » (les pâturages, les prairies de fauche) sont beaucoup plus diversifiés au niveau floristique notamment que les milieux dits « fermés » (en gros les forêts). Bien sûr, ça dépend des cas, et en fait le plus important serait de maintenir un niveau de diversité de milieux élevée (une mosaïque de milieux) afin de préserver le maximum d’habitats d’espèces différents… Mais là on commence à entrer dans des débats d’écologie, pationnants au demeurant, mais qui nous emmeraient un peu loin.
Pour en revenir à l’impact du pâturage sur les milieux ouverts, il y a plusieurs choses qui entrent en ligne de compte :
- les activités anthropiques sont comme je viens de l’écrire indispensables au maintien de milieux ouverts aux étages montagnards et subalpins. La fauche en montagne ayant à peu près disparu, reste le pâturage (qui a souvent pris sa place dans les zones les plus accessibles).
- le pâturage (bovin ou ovin), c’est un certain nombre d’animaux sur un espace donné pendant une période donnée. Or les animaux ça bouffe (c’est pour ça qu’ils sont là) et ça crotte. Et là, problème quand il y a trop d’animaux pendant trop longtemps au même endroit. A l’heure actuelle, les mutations des modes de pâturage sont telles que sur des dizaines d’alpages (notamment dans les Alpes du sud que je connais bien), il y a des problèmes de surpâturage. Résultats : végétation raclée (plus rien ne repousse), érosion, apparition d’une végétation nitrophile (=crottophile : ortie, chénopodes, rumex) très appauvrie…
- les zones en cours d’embrousaillement sont malheureusement souvent déjà abandonnées, et il est souvent trop tard pour revenir en arrière, car le mouton, on dirait pas comme ça, mais c’est difficile, voire même délicat comme bête, la vache n’en parlons pas, resterait peut être la chèvre… ou la débroussailleuse ! Il reste bien bien par endroit quelques troupeaux maintenant une diversité de milieux intéressante, mais ce n’est pas forcément là que se posent les problèmes de prédation…
3- Le loup est le bouc émissaire, la goute d’eau qui fait…
Exact, mais ça permet également de mettre en évidence les problèmes et de lancer le débat !
Malheureusement, il me semble que l’on ne pose pas toujours les bonnes questions concernant ce sujet.
4- Que veut on comme agriculture et élevage aujourd’hui ? De
l’expensif ? de l’intensif ?
Ah ! On arrive enfin aux bonnes questions ! Vous êtes vous déjà demandé d’où venait les côtelettes d’agneau que vous métiez dans votre caddy au supermarché ?? Et par conséquent pourquoi les troupeaux ovins des montagnes françaises étaient de plus en plus gros et difficiles à gérer ?? Et donc pourquoi on faisait un tel flan avec le retour du loup ??
Vaste débat, on sort peut-être des sujets admis par la charte de C2C ! Que les modérateurs me pardonnent ; )
5-Quelle place est on près à laisser au sauvage. Comme le dit
François Terrasson (du Muséum d’Histoire Naturel de Paris),
faire des parcs nationaux où des réserve ça signifit qu’en
dehors de ceux-ci ce n’est pas la nature et que l’on peut
bétoner (et tuer les BÊTES SAUVAAAAAAAAAAAAAAGE).
Le problème c’est que la nature inquiète la plupart des gens, qui raisonnent de plus en plus en « consommateurs » de la nature. Donc effectivement, la nature, c’est dans les parcs, mais en plus il faut que les parcs soient aménagés pour les visiteurs-consommateurs…
6-Bref le dialogue doit primer pour justement palier à l’info
TF1 et autres racourcis à la Dauphiné Libéré (Le TFI des
journaux).
Voila il y aurait encore beaucoup à dire.
C’est sûr !!
A si un truc encore, Tuer 4 loups pour faire plésire aux
éleveurs (comme ça nous est présenté) Sa revient à décapiter au
hazard quelques meurtriés pour faire plaisire aux pros peine de
mort. Ca ne sert à rien est en plus c’est injuste.
En fait, ce n’est pas si « au hazard » que ça : sont privilégiés les massifs où l’espèce est en début de colonisation, afin de freiner sa progression (de temporiser pour s’organiser en quelque sorte). C’est toujours moins absurde que d’aller les tirer dans le Queyras ou le Mercantour… On se console comme on peut !
Alain
T’es pardonné pour les fautes d’orthographe, au mons tu fais avancer le débat !
[%sig%]