Transports : Dans combien de pays êtes vous allés ?

Le problème pour moi c’est que tu mélanges deux approches : globales et perso.
A titre perso, tu est le seul à pouvoir juger là où tu as le plus à gagner, suivant tes contraintes et sur ce pour quoi tu est prêt à te limiter.
Certains habitent en ville et n’ont pas de voiture mais voyagent beaucoup en avion, d’autres ont une famille et habitent loin des écoles, magasins, loisirs sans possibilité de transport en commun. Tu ne peux pas avoir le même raisonnement pour tout le monde !

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Bon, pour moi il dénonce - c’est surtout une occasion de parler :stuck_out_tongue: - le fait que chacun défende son mode de vie contre celui des autres.

Ce n’est pas ça le raisonnement. L’incendie c’est pour illustrer le fait que la capture de CO2 par la biomasse est un processus limité. Sans prélèvement plus de capture.

On peut bien sur prélever pour faire du bois d’oeuvre. Mais il faut avoir une idée des possibilité technique et des ordres de grandeur. Actuellement, le bois d’oeuvre et les panneaux représentent un quart de la production mondiale de bois (environ 900 million de mètres cubes) au niveau mondial. Je doute fort qu’on puisse augmenter fortement cette production. Les forêts sont déjà exploitées à la limite de ce qu’elles peuvent supporter et on ne peut pas faire un simple changement d’usage, passer en bois d’oeuvre et panneaux, une partie importante du bois qui sert au chauffage et à la préparation de la pâte à papier.
Je pense que les travaux du GIEC intègrent déjà ce qu’il est possible de faire. Il me semble que ca reste marginal par rapport aux emissions, peut être 100 ou 200 millions de mètres cubes supplémentaires mais certainement pas un ou deux milliards.

Ca dépend ce qu’on en fait. Si plantation d’hévéa ou de palmier à huile le bilan en terme de carbone n’est pas catastrophique (mais il l’est en terme de biodiversité). Si c’est de la culture de céréale ou de soja, c’est autre chose. Si on bitume ou on cimente, la c’est le pire.

Il faut gagner sur tout ce qu’on peut même si minime. Après effectivement, on se heurte à son niveau de confort mini, mais si l’avion pour les vacances est dedans… comment dire, on n’y arrivera pas.

C’est à mon sens « mensongé » puisque le 2tCO2 par an n’est pas accessible.

Bon….
Et sinon , au delà de l’empreinte carbone, au niveau voyage, vous avez des souvenirs marquants, des projets, des rêves ?

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Bonjour,

Oui, retourner en Algérie que je ne connais pas encore assez bien qu’ayant déjà passé quelques années là-bas. Ca n’est pas très loin, mais il y a une mer qui nous sépare.
Peut-être aller en Amérique du Sud, où je ne suis jamais allé, mais dans ce cas ce sera sans doute un voyage unique dans ma vie, à cause de l’éloignement. Et pour cette raison, j’y resterai sûrement plus longtemps que pour les voyages proches.
Et sinon privilégier la France et les pays voisins accessibles en train.

Bernard

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A condition de se rappeler ce que sont ces chiffres qu’on additionne et soustrait sans précaution.

Certains types d’émissions peuvent être estimés avec beaucoup de précision. C’est le cas pour tout ce qui correspond au CO2 résultant de l’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz).
C’est déjà beaucoup moins vrai pour les émissions de CO2 liées à un changement d’usage des terres. Il faut estimer la différence entre la source et le puit qui résultent de ce changement, ce n’est pas facile.
Et quand il s’agit d’estimer la répartition des emissions de méthane entre les différentes sources (naturelles, anthropogénique liées à l’élevage et l’agriculture et anthropogéniques liées aux fuites sur les installations), là c’est vraiment très difficile.

En tenir compte quand on fait son bilan personnel. La voiture l’avion, c’est assez précis, de même que le chauffage au fioul ou au gaz. Les emissions liées à l’alimentation ou au chauffage au bois, très grosses marge d’erreur.

La grande traversée de La Réunion

Dans la catégorie plus « projet », pas mal d’itinéraires vélo en Europe.

Désolé, je ramène à l’empreinte carbone, mais je pense que quelque chose doit aussi se jouer au niveau de nos « rêves ». Nos rêves sont ceux de la civilisation thermo industrielle. Est ce que aller en Chine était un rêve « de masse » au Moyen Age ? Est ce qu’aujourd’hui beaucoup de gens rêvent (de façon réaliste, hein) de partir en vacances sur Mars ?

On est d’accord. Ne faisons surtout rien tant que notre ami l’émir n’a pas réduit son train de vie au niveau du smic.

Pour l’avion, je viens de re-creuser la question suite à ce fil, c’est quand même déjà très pifométrique, on passe vite du simple au double suivant les comparateurs. J’ai lu un truc sérieux qui parle d’une fourchette de 80 à 280 g/km…
Pour la bagnole, entre la théorie sur les fiches constructeurs et la pratique à la pompe tu as aussi de sacrés écarts (et je ne parle que de la conso, pas du co2 lié à la fabrication)

Moi ce qui me désespère une fois que j’ai fini de faire ces comptes d’apothicaire, c’est de lire ce qui se construit en chine ( nouvelles centrales au charbon notamment) ou les opinions des décideurs républicains US… (par exemple le Texas - après la Chine et le Kazakhstan - est devenu la nouvelle destination privilégiées des mineurs de crypto)

Il faut vraiment avoir la foi chevillée au corps pour se dire qu’on s’approchera des objectifs mondiaux affichés pour 2035 et 2050

Pas évident que la foi ait quelque chose à voir la dedans. Une fois que tu as compris qu’on fonçait dans un mur, est ce que l’option « on continu comme si de rien n’était » est envisageable par rapport à « peser de tout son poids sur le frein » même si il apparaît qu’on va heurter le mur ?

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Ce sondage - recensement semble porter bien d’autres enjeux que celui des sacs à dos ou des chaussures. Ou sont-ce les mêmes, à une autre échelle ?
Un compromis entre un « étalage » de pays accumulés - visités, un mea culpa du « faudrait pas - je le referai plus », une forme d’excuse que c’était une autre époque ou pour plus longtemps ou je n’sais quoi…
Bref, les enjeux semblent autrement plus complexes qu’une simple liste, à vous lire !

J’aurais besoin d’une précision pour ceux qui ont précisé les pays traversés pour le boulot : pourquoi cette précision ?
Instinctivement je l’interprète comme une forme « d’excuse », en mode « ça ne compte pas » (ou au moins pas pareil). Mais comme je préfère les explications aux interprétations, preneuse des vôtres !

Ah, nous y voilà.
Y en a qui ont essayé pendant certains confinements, nous avons pu observer que l’indispensable de l’un est le futile de l’autre, que le non urgent le devient quand il est reporté 10 fois, que la survie n’est pas la vie, que nous ne sommes pas égaux face à nos compromis et nos impasses…
Ainsi, je te rejoins sur le fait qu’il ne s’agit pas ici d’indispensable, mais reste persuadée que la liste des secteurs « indispensables » n’en est pas moins hyper complexe.

Cela ne concerne que les français ?
Quelques éclairages intéressants à ce sujet ici j’ai trouvé :

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non, ça me semble similaire dans d’autres pays du sud de l’Europe. Mais il y a quand même des pays où les transports publics et la mobilité douce est plus développée.

Ok.
Une autre forme de rapport à la mobilité donc (à la vitesse ?), et au sentiment de liberté apporté par la bagnole…
Vs les contraintes, pas mal résumées en quelques mots dans ce podcast : « on travaille pour se payer une bagnole pour pouvoir aller au travail »…

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avec le prix des voitures neuves qui s’envollent, le marcher va de toute façon se réguler…

C’est un peu ça. Le travail est quelque chose qui relève un peu plus du collectif que le choix de sa destination de vacances. (Perso, je me pose le même genre de question sur l’épargne dans quelle mesure cela relève t’il du perso vs le collectif). J’ai pris l’exemple plus haut du gars qui bosse dans une centrale à gaz permettant d’assurer les pointes du réseau électrique. Devrait il refuser de faire ce taf ou le poids en terme d’émission est il partagé par tous ?

Il me semble que pendant les confinements, il ne s’est pas posé beaucoup d’interrogation quant au caractère indispensables de : l’approvisionnement alimentaire des magasins, la production d’électricité, les hôpitaux, nos usines de traitement d’eau et de déchets, leur collecte… Je parle bien ici de secteur, pas d’arbitrer entre les vêtements taille 2 ans et 3ans.

[edit] Sur ce dernier point, on peut aussi se dire que dans une ère où les risques de pénuries et de crises vont devenir plus présents, arbitrer/prévoir à tête reposée, c’est peut être moins idiot que d’attendre d’être au pied du mur comme lors des confinements. Je pense qu’on a tout intérêt à planifier plutôt que laisser l’offre et la demande faire les choses.

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Moi j’ai un projet de voyage au Népal
Voyage prévu l’année du tremblement de terre, puis reporté encore et encore notamment en raison du Covid…
Et un voyage en Écosse dans deux mois, a priori en train (même si j’ai un mauvais souvenir d’un Londres Édimbourg)

S’agissant d’un changement de pratique personnelle il faut être convaincu que ça va servir à quelque chose. Et donc penser que suffisamment de monde va ramer dans le même sens, au niveau français et au niveau mondial.
Si les deux principaux pays émetteurs de CO2 ne font rien, voire continuent la fuite en avant, les quelques tonnes que tu auras économisé en renonçant à des voyages, ça n’aura servi à rien…
J’essaie de faire abstraction de ça quand je raisonne pour moi, mais parfois j’ai comme un doute…

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Pourquoi ? Quelles sont les options qui s’offrent à nous si on est vraiment convaincu du problème ? Mettre la tête dans le sable en continuant comme si te rien n’était ou freiner même à notre petite échelle ? Pour moi, la 1 n’est psychologiquement pas tenable.

En aparté, on peut raisonner sur une découpage par pays, mais évitons de perdre de vue que la proportion des émissions de la France par rapport à celle du globe (1% de la production mondiale de CO2^1) est supérieure au ratio du nombre de français par rapport au nombre d’humains (0.83% de la population mondiale).

^1 sans tenir compte des importations

Ca dépend où. Par endroits elles sont « sous-exploitées » notamment en PACA. Evidemment c’est pas sans raison (difficiles d’accès, bois de qualité moyenne)

oui

Montagnes himalayennes ou d’asie centrale pour de longues marches.

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