Transports : Dans combien de pays êtes vous allés ?

Mais d’après le simulateur de l’ADEME (https://nosgestesclimat.fr/), le simple fait de vivre en France suffit à être à 2t CO2/an (en gros 1t pour l’infrastructure du pays, et 1t pour manger). Donc à 2t, on ne parle même pas de voyage, ça ne permet pas la moindre dépense hors alimentation.

La « grille de lecture » d’Oxfam est légèrement orientée…
Forcément les plus riches ont le potentiel de générer le plus de Co2, ça ne veut pas dire que l’émission de Co2 soit forcément proportionnelle à la richesse. Ce qui est vrai c’est que plus on est riche, plus on a le choix d’émettre ou non.
Ce qu’il faut à mon idée c’est d’inciter/forcer les plus riches à en faire plus en matière de réduction (et à investir dans la transition) et aider les plus pauvres à réduire aussi leur empreinte (isolation, transport) en leur faisant faire des économies au passage.

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Alors pour être vertueux il suffit d’aller vivre au Soudan par ex…

Ce qu’on voit, c’est qu il y a peu , prendre l’avion ne posait aucune question.
Lorsque je suis parti 8 mois à la réunion (assez simple : il suffisait de trouver un job sur place), j’ai pris deux fois l’avion pour aller à Maurice et une fois pour aller à Madagascar.
Aujourd’hui, je serais montré du doigt

Non, aujourd’hui tu y serais allé à la nage !

ceci dit j’ai fait aussi un trajet Réunion Maurice en voilier!
ça fait un point bonus?

par contre je me souviens qu’a Madagascar on a du prendre un avion pour moins de 100 km
mais on avait une bonne excuse: il n’y avait plus de route
et vu l’état de l’avion, en montant dedans, toutes les prières apprises au catéchisme sont remontées à ma mémoire en une minute

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Failed ! (vu le coût en CO2 de la construction d’un voilier moderne, qui a aussi en général un moteur)

:joy:
Dieu te le rendra au centuple.

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pas faux!
je me souviens qu’on a du utiliser le moteur au retour pour arriver dans les délais…

Où as tu lu ça ?
L’idée est de limiter autant que possible le surplus de CO2 atmosphérique. Je doute qu’on puisse avoir un bilan négatif ds la durée, mais on peut qd-même chercher

  • d’un part à moins rejeter
  • d’autre part à refixer une part du CO2 déjà ds l’atmosphère.

Le mieux est de ne pas rejeter, mais si on trouve des solutions pour absorber, je ne vois pas de raison de s’en priver ?

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Ici.


Oui, mais le gain doit être considéré de manière globale. Tu ne peux pas considérer que le mec qui a monté son business de production de bois de construction pourrait intégrer des rejets négatifs dans son bilan perso vs le mec qui bosse dans une centrale à gaz nécessaire à passer les pics de consommation. Ca passe par un arbitrage entre les usages. Certains secteurs indispensables sont peut être difficilement décarbonnable. Mais il me semble que l’avion (dans son modèle actuel : voyage de masse) n’en est pas un, de secteur indispensable.

Les croisières ne sont pas non plus indispensables

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Tout à fait. C’est sans doute plus facile de faire la liste des secteurs indispensables :wink:

C’est surtout que :
" la teneur en soufre autorisée pour les carburants maritimes est actuellement de 1,5 % pour les navires de passagers et même jusqu’à 3,5 % pour les tankers. Soit 1.500 à 3.500 fois plus que la limite tolérée du SOx dans le diesel des voitures "
Pollution, la face cachée des paquebots | Les Echos

Chiffre « 1 million de voitures »
Juste concernant les volumes consommés:
Conso à quai : 700l / heure - soit 250 voitures à 5l / 100km // 50 km/h de moyenne
Conso en navigation : 2000l / heure - soit 750 voitures à 5l / 100km // 50 km/h de moyenne
Concernant les particules fines émises : X 1500 à 3500 ?

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Bonjour,

Nous sommes d’accord. Mais il faut reconnaitre que l’avion reste difficilement évitable pour les familles dispersées au-delà des océans, ou simplement dans des iles (encore que pour des iles pas trop éloignées, les bateaux électriques commencent à être une vraie solution de rechange bien plus adaptée).
L’avion est probablement indispensable aussi pour quelques professions, des ingénieurs aux connaissances rares dont on peut avoir besoin dans d’autres pays, des secouristes quand il n’y en a pas assez sur place, je ne prétends pas qu’on puisse complètement supprimer les avions, je trouve juste qu’il faut éviter les gaspillages par un usage excessif. Mais quand je vois des personnes sur le site du routard qui trouvent très bien d’avoir remplacé leurs voyages en avion par des voyages en camping car ou en 4x4 aménagé, sur des distances équivalentes, voire supérieures puisqu’évidemment par la route on ne peut pas aller en ligne droite comme en avion, je pense que certains n’ont pas compris l’objectif à atteindre : il ne faut pas remplacer un moyen par un autre aussi problématique, il faut choisir entre trouver un moyen moins problématique (et actuellement je ne vois guère que les trains électriques) ou ne plus se déplacer.

Oui, c’est une des mes interrogations. Bien sûr que tourner en rond dans un bateau est un gaspillage. Mais si on doit juste franchir une mer pour aller dans un autre pays, est-ce que quand on le fait en bateau, c’est mieux que de le faire en avion ? On peut avoir l’impression que le bateau nécessite moins d’énergie, parce qu’il flotte au lieu d’avoir besoin d’une partie de son énergie pour monter et pour se maintenir en l’air comme un avion. Mais d’un autre côté les bateaux sont tellement immenses et lourds par rapport aux personnes transportées que le gain ne semble pas évident.
Ce site :
Ferry : calculer en 1 minute son empreinte carbone (bonpote.com)
semble indiquer (avec beaucoup de réserves) qu’un trajet Marseille-Alger en bateau rejette autant de CO2 par passager, voire plus, qu’en avion.

Il faut arriver à ce que le bois soit utilisé au mieux comme moyen de restocker du CO2. C’est actuellement possible tant que les forêts peuvent pousser. Mais ça n’est le cas que si on utilise le bois pour faire de la construction. Ceux qui déboisent pour agrandir les terres agricoles ne vont pas dans ce sens. Ceux qui font pousser du bois uniquement pour faire du bois de chauffage non plus, le CO2 est renvoyé beaucoup trop vite dans l’atmosphère en brûlant ce bois, alors que ce dont nous avons besoin actuellement est de le stocker dans la plus grande quantité possible et pour assez longtemps en attendant d’arriver à ne plus utiliser de carburants fossiles (et même après, pour rattraper l’excédent de CO2 que nous avons mis dans l’atmosphère). Mais si nous laissons le dérèglement climatique continuer, la croissance des forêts sera nettement compromise, malgré la sélection d’arbres plus adaptés. Les zones désertiques ou tout au moins sans forêt risquent de s’étendre.

Bernard

Juste par rapport à ça. Ne te méprend pas je n’ai écrit nulle part qu’il ne fallait pas le faire même si à long terme ça me semble assez anecdotique dans le cycle du carbone (on est en train de libérer du carbone sorti du cycle depuis à minima 20 millions d’années). J’indiquais juste qu’avoir une vision individualiste (c’est mon business donc ça réduit mon bilan carbone), vision qu’il m’a semblé percevoir dans ton propos sur l’atteinte de l’objectif des 2t, ne me semble pas la voie souhaitable.

Ca me semble fou.
Le bilan carbone passage / km doit être abominable; un camping car, c’est une masse par passager supérieure à un SUV !
Mieux vaut pour moi :
réfléchir à diminuer les distances : avant d’aller loin, ne puis-je pas découvrir ce qui est plus proche ?
déplacer le moins de masse possible pour y aller (bilan écologique d’un camping car ?)

Là, c’est se donner de bonnes excuses.

C’est le paradigme qu’il faut changer.
Ne pas aller à l’étranger (études/voyage/ travail/mariage) - L’oublier.
ça ne fait que 50 ans que ça se fait (épsilonesque avant ça).

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Je me suis posé la question, sur le bilan global (pas que carburant déplacement) et pour ceux/celles qui vivent quasi à l’année (par rapport à tout le confort que tu as dans un appart/maison). Ils sont généralement très peu consommateurs d’NRJ (autre que le déplacement), eau,…en camping car tu apprends à être économe.
Exemple : un couple de retraités/télétravailleurs de savoie (500m d’altitude) qui va passer les 3 mois d’hiver au soleil du maroc avec son camping car, aura t’il plus rejeté de CO2 que si il était resté chez lui ?

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Orientée vers quoi ? Les résultats qu’ils obtiennent et commentent semblent liés à des choix méthodologiques « simples » reliant dépenses à empreinte carbone. C’est un peu rapide, mais à l’échelle des inégalités mondiales ça ne me choque pas trop.

Si on s’intéresse à un secteur plus homogène en terme de niveau de vie mais avec des inégalités de revenus encore marquées, notre pays par exemple, on peut aller plus en détail et relativiser ces inégalités d’empreinte carbone en fonction du revenu, un article intéressant à ce sujet : https://www.cairn.info/revue-de-l-ofce-2020-5-page-73.htm

Si des disparités au sein de même niveaux de revenus existent et limitent la généralisation « un riche émet plus qu’un pauvre », ça reste en moyenne assez vrai.
Dans l’article cité, sur les différents graphiques, ça semble en gros proportionnel aux déciles de revenu : si on traduit en revenu on aurait donc une proportionnalité en moyenne entre émissions et revenus pour 90% de la population, les 10% les plus riches n’arrivant plus à émettre en proportion de leur indécente inutile richesse. Peut-être parce qu’au bout d’un moment, on ne sait plus quoi foutre de son fric et on devient actionnaire de total histoire d’être sûr d’avoir encore plus de pognon inutile, et que ce type de bien est difficile à comptabiliser en émissions ?

Deux graphiques illustreront peut-être mieux mon propos :

  • la progression des émissions par ménage selon le décile de revenu (bâtons : médiane d’émission par décile; barres d’erreurs : premier et troisième quartiles d’émission par décile)

image

  • le revenu moyen par tête selon le décile de revenu selon l’INSEE


On est au bistrot cela dit, pas dans un cabinet de comptabilité, donc je tente une digression.
J’aurais une double question à poser aux globe-trotteurs : est-ce que vous avez autant apprécié tous vos voyages à l’étranger, en mode « le chemin est la voie », l’essentiel étant de découvrir ?
Et si non, quel serait votre top 3 en termes de destinations et activités ? Et votre top 3 en termes de voyages totalement foirés ? Vous pouvez bien sûr choisir un autre chiffre que 3.

Et à minima, par rapport à l’avion qui les « efface », ça change le rapport au temps et à la distance.