Tellement tabou que c’est enseigné dans toutes les facs et figure dans tous les rapports de l’IPCC depuis 20 ans. Pas confondre « c’est tabou » et « tout le monde s’en tape ».
Transports : Dans combien de pays êtes vous allés ?
Ah ?
Aie Aie Aie.
On retombe sur ce que j’expliquais plus haut. Le fait qu’on ne peut pas additionner, soustraire et même comparer des GES ayant des durées de vie différentes.
C’est vrai que la vapeur d’eau est le plus puissant des GES présent dans l’atmosphère. Mais la durée de vie dans l’atmosphère de la vapeur d’eau émise par les avions est ridicule. Donc même avec un pouvoir radiatif énorme, ca n’aura aucune conséquence détectable au plan du réchauffement. climatique (aucun GWP ni GTP).
C’est le cas typique d’un Parisien : pas besoin de voiture parce que les transports en commun sont présents, et départ direct pour NY ou autre destination internationale depuis Paris.
Bernard
Quelque part, ça me gène. Un parisien bénéficie d’infrastructures de transport en commun exceptionnelles en grande partie payées par la collectivité dans son ensemble. Ca lui donnerait le droit de faire un voyage en avion, droit qu’un provincial n’aurait pas parce qu’il n’a pas ces infrastructure à sa disposition. Je suis d’accord, il faut faire des efforts pour ne pas avoir des trajets domicile-travail extrêmement producteurs de CO2. Mais tout le monde ne peut pas habiter dans Paris intra muros.
Bah , suffit souvent de rajouter juste un covoite un bus ou un train .
N’ai jamais eu de voiture , fais l’essentiel de mes déplacements courts à vélo et prends parfois - rarement - un avion pour sortir d’Europe .
Et n’ai jamais vécu à Paris .
Bé ?
C’est quand même assez clair. L’hypothèse simplificatrice, c’est de dire que 1km parcouru en avion émet autant qu’1km parcouru dans une voiture seul. L’impact carbone d’un couple faisant 5000km pour ses vacances sera donc 2 fois moins élevé dans le cas d’un déplacement en voiture vs l’avion.
En plus ce salaud de provincial, roule en diesel, fume des gauloises et va à la chasse
C’est pourtant pas ce qui manque les voitures en ile-de-france. Je n’ai pas l’impression qu’un poids quasi nul de la voiture dans ses émissions de CO2 liées au transport soit quelque chose de très commun, même chez les Parisiens.
Plus faible, oui, dès lors que tu arrives à éviter le trajet domicile-travail en voiture. Par expérience, je suis d’accord que dans une grosse agglomération, on peut réduire à quasi rien le poids de nos déplacements du quotidien. Mais il reste les autres pas nécessairement nuls sur une année.
J’ai une collègue qui râlait parce que pour le boulot le covoiturage était mal organisé sur 400km.
Mais qui pour ses vacances est allé sur une ile aux antipodes…
Aïe aïe aïe… Précisément : il est bien question de forçage radiatif
Barbant
Forçage cause de tous nos malheurs, qui est une valeur ~instantanée à mesurer en W.m⁻², et sur lequel on peut espérer influer par bien des voies et, surtout, à différentes échéances (d’où la critique, àmha justifiée, de vouloir tout ramener à une « équivalence CO₂ » à échéance arbitraire de 50 ou 100 ans - ce que pointe l’article de vulgarisation en question) (soit dit en passant, ça rejoint l’astuce employée p.ex. par des agriculteurs soucieux de minimiser le rôle de CH₄ ou NOₓ, arguant d’une courte résidence). On peut se dispenser d’une approche exclusivement carbone-centrique ; ce dont ne se privent d’ailleurs pas les géo-ingénieurs en herbe avec leurs lubies de dispersion de poussières et autres parasols spatiaux.
Forçage sur lequel l’aviation influe selon une multiplicité de termes (positifs et négatifs, 8 de mémoire, et pas encore tous très contraints cf. les travaux de Lee - le spécialiste de la question - auxquels renvoie l’article de vulgarisation). Tout ceci se retrouve expliqué et illustré dans le chapitre 2.qqch de l’AR4 du WG1 (2007), le pavé qui a exposé en détail les fondements physiques. edit: retrouvé le lien, c’est le ch. 2.6 : Chapter.2_FINAL.indd (ipcc.ch) ; edit²: la conclusion du papier de Lee est également très claire: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1352231020305689#sec7
edit: foirage de la boîte déroulante
C’est beaucoup plus efficace (en terme de temps de transport/attente) en train qu’en avion sauf si tu habites et que tu vas juste à côté des aéroports.
idem mais peut-être un peu plus ténu.
Il y a des destinations (France-France) moins bien desservies en TGV pour lesquelles l’avion reste avantageux en temps et prix billet (donc en argent pour les entreprises) et d’autres où c’est la voiture.
Pour le boulot (bureau à proximité de Lyon), j’ai eu à me déplacer :
- à côté de Lille : train + loc voiture,
- à mi-chemin entre Metz et Nancy :
- testé le TGV 1 fois : 1 changement + 45min avec loc de voiture quand tu trouves une loc (bon c’était en période covid, peut-être que c’est revenu à la « normale »)
- plusieurs fois en voiture : faut 5h mais ça reste plus rapide que le train et à 2 ça se fait bien (et à 2 ça revient moins cher à l’employeur /train)
- à côté de Castets : avant la ligne Bordeaux/Paris, on n’en parle même pas, depuis il faut quand même 2 à 3 fois plus de temps en train + loc qu’en avion + loc
@Gros : est-ce que tu voyages toujours seul (pour le boulot) ?
pour moi ce n’est pas clair du tout justement dans ton article
pas besoin de voiture pour aller travailler effectivement. Et pis pour les vacances y’a l’avion…
Pour résumer, l’avion est un caprice d’homme pressé (disons à 95%), l’aviation a un rôle important dans le changement climatique, et comme sur tout ce qui se décrit en ces termes chacun voit midi à sa porte.
Tout ça ne dit rien des rêves de voyages…
Pour moi ce sera de découvrir l’Italie, il faut « juste » que j’arrive à bloquer 2-3 mois pour que ça vaille le coup, sinon ça sera juste un bout par-ci par-là.
Est ce que ce n’est pas idéaliser le mode de vie parisien¹ ? Pour les loisirs/WE en dehors des vacances, ça se passe comment ?
On lit dans le lien que j’ai fourni :
En revanche, l’Île-de-France est à la traîne avec 9,45 tCO2e/an, légèrement au-dessus de la moyenne nationale. Cela peut largement s’expliquer par l’extrême densité de population, mais aussi et surtout par une omniprésence du transport.
¹ Vivant dans la Métropole de Lyon, mon bilan carbone pour les déplacements du quotidien est quasi nul, mais il reste, le repas du dimanche dans la belle famille, les excursions en montagne, les A/R pour voir la famille éloignée…
D’ailleurs l’étude est sans doute plus pertinente avec des données de 2021
Après on reste sur une approche globale, si les émissions liées à l’avion sont attribuées aux régions sur lesquelles les aéroports sont implantées, ça ne dit pas grand chose sur l’usage des habitants, mais ça n’a pas l’air d’être le cas : L’étude réalisée par Carbo porte sur l’année 2021 et permet d’estimer cette empreinte carbone de manière anonymisée à l’échelle des régions françaises, grâce aux informations de consommation fournies par 13 692 citoyens
Je vois pas le soucis, un billet easy jet pour Barcelonne, Ibiza ou autre ça va très bien aussi pour un week-end…
Oui. Mais on va arriver à la conclusion, qu’il faut s’occuper de l’avion tout autant voir plus (notamment à cause de son caractère immédiat) que des transports terrestres
De toute façon si on n’habite pas dans une grande ville, on n’a ni tgv ni avion donc pour choisir, ça dépend du domicile.
Mais vu la fiabilité de la SNCF ( comme cette grève inadmissible et honteuse à Noël), mieux vaut l’éviter !
Non, pourquoi ? Je ne voyage pas toujours seul, et pas toujours pour le boulot.
J’essaye de limiter l’usage de l’avion pour le boulot, et je pense que je ne prendrais plus jamais l’avion pour le perso. Ca fait 12 ans que je n’ai pas pris l’avion pour le perso.
Dans combien de pays suis-je allé ?
Perso : Bolivie, Argentine, Chili, Italie, Suisse, Allemagne, Angleterre
Boulot : Chili, US, Russie, Suisse, Allemagne, Espagne, Andorre, Angola
Dans mes bilans carbone, je ne compte pas les déplacements pour le boulot : le poids carbone de ces déplacements devraient être intégrés au consommateur final. Càd vous et moi dans les fameux 1,7 T annuel des infrastructures dans mon cas. Donc, les efforts que je fais en vélo-train hors trajets domicile-travail ne comptent pas pour améliorer mes bilans personnalisés.
C’est pourtant ce que je fais : 40 minutes de vélo pour aller chopper un TER dans le bourg d’à-côté à 5h52. Et qui me permet de prendre le premier train pour Paris ou des TER pour ailleurs.
Je fais des déplacements partout en France en train une à deux fois par semaine. Principalement du TER vu où je vais. Des déboires, j’en ai eu évidemment, mais globalement, j’en suis plutôt content et je m’inscris en faux sur cette remarque. Que les employés de la SNCF cassent les couilles, c’est évident. Surtout pour des grèves au vu de mes propres conditions et horaires de travail (que j’accepte entièrement !). Maintenant, c’est pas si impactant ramené sur une année.
Le truc, c’est que je voyage très tôt le matin où très tard le soir pour que ça impacte moins mon temps de travail effectif … et je bosse à nouveau dans le train. Du coup, ce n’est pas très correct vis-à-vis du respect du temps de travail.