Oula, les gars, faut pas vous fâcher pour moi, ça vaut pas le coup… :lol:
Bon, alors pour répondre à quelques remarques:
oui, c’est mieux de sortir à deux, pour la sécurité et le plaisir c’est sûr, mais le mardi à l’improviste, désolé, je n’ai pas le carnet d’adresse de jacques Attali (heureusement…).
Après, je vois quand même beaucoup de mecs randonner seuls, entre vous et moi.
Ensuite, malgré ma jeune experience, ben oui, j’ai quand même l’impression qu’il est possible de trouver des itinéraires de 1000m+ avec un risque franchement limité… l’an dernier, j’ai fait par exemple la tête de Bostan (1400m+) en Haute Savoie (ligne 2 de bus d’Alberville) et je vois peu de section à risque, par exemple. D’ailleurs, j’étais accompagné cette fois (!) et on m’a vendu le truc comme cela, sachant qu’il y avait risque 3.
Mardi matin, j’étais sur Sallanches pour le boulot, donc au retour, je voulais visiter les Bornes et ai voulu faire la Pointe du Midi par la combe de Balafrasse et retour par la combe sauvage. Bon là, ce n’était peut être pas l’endroit le moins risqué. mais encore une fois, risque 2, et j’ai rebroussé chemin et en m’auto-analysant, je sais que j’aurais quand même rebroussé chemin même sans être mort, de par les conditions de neige, de visibilité et d’insondable solitude…
Hum… Je ne sais pas quel était le risque en Ariège ce dimanche (faible à mon avis… je dirais 2), mais un raquettiste est mort dans une section plutôt peu risquée, si ma mémoire du lieu est bonne… Oui il y a plein de gens qui sortent seuls. Cela m’arrive (rarement) de le faire aussi, mais cela ne veut pas dire que c’est bien. Enfin bon, c’est toi qui vois…
ne t’inquietes pas, pour progresser le mieux est de pratiquer, et seul tu progresses 10 fois plus vite qu’à la remorque d’un « leader » qui va s’afficher comme expérimenté mais dont tu ne sais rien. De plus, c’est pas les débutants qui prennent le plus de risques mais les expérimentés-locaux-je sais tout.
Maintenant, il est clair que au delà de 30°, en hiver seul c’est une mauvaise idée. Mais tu le sais surement (et je te dis ça alors que j’ai beaucoup pratiqué seul. Je parle du ski )
Petite question aux traceurs quand on fait la trace dans la fraiche j’ai l’impression qu’en mettant les cales on a vite fait de tracer raide…vous avez tendance à zig zaguer beaucoup ou à tracer plus raide vous ? (l’avantage de tracer raide c’est qu’on fait moins de distance donc on trace moins mais on se fatigue surement plus vite?) je sais j’amais si des fois mieux vaut y aller droit dans le pentu ou faire plein de zig zag plats…
Et vous?
Pour ma part plus y’a de poudre moins je trace raide, sinon mes skis « s’enfoncent » dans la pente et au bout de quelques pas je suis bloqué ou je dois forcé plus que de raison. En étant moins raide je suis plus de biais et les skis restent dans la couche supérieure du manteau neigeux. Je sais pas si je suis clair ?
J’ai tendance à tracer raider… Enfin c’est ce qu’on me dit. Mais je pense que la notion de raideur est subjective.
Forcément, avec les cales, tu traces plus raide.
Mais ça fait moins mal aux jambes qu’en ne mettant pas les cales.
Si tu es grand, tu traces souvent moins raides, tout en prenant la même dénivelée à chaque pas qu’un petit qui tracerait plus raide (enfin, j’ai l’impression non, que les petits tracent plus raides. Pas vous ?).
Bon en tous cas, la théorie veut que ce soit moins fatiguant de faire beaucoup de virages, dans la limite du raisonnable évidemment.
???
Une conversion demande de l’énergie pour gagner 0cm de déniv => moins il y a de conversions, plus on s’économise.
Particulièrement vrai avec des fats de 5kg recouvert de 1 ou 2kg de neige par ski : à force de soulever (en partie) et tourner les skis sur 150°, ça finit par fatiguer…
On peut limiter les conversions sans forcément tracer raide. En allant le plus loin possible sur chaque rive d’une combe (tout en restant en zone safe bien sûr), on limite pas mal le nb de conversions. Je ne compte plus les fois où je remonte 500m en 4 conversions (dimanche dernier, une quinzaine de conversion sur 1000m, et on aurait pu en enlever 4 ou 6).
Un autre intérêt est qu’on visite la combe, permettant de repérer les zones avec la meilleure neige.
La base pour le traçage, c’est d’avancer le ski en gardant la spatule au-dessus de la neige (ou plutôt juste à la surface). En traçant dans 50cm, il ne faut pas pousser le ski dans la neige devant soi, mais monter la spatule au niveau de la surface, puis avancer le ski, puis écraser la neige (ça se fait en même temps, mais si on doit forcer pour écraser, il faut le faire à la fin du pas).
Pour conserver la spatule à la surface, des cales peuvent aider. Parfois il est moins fatiguant d’utiliser la grosse cale pour tracer, alors que derrière la trace faite ne nécessite que la petite cale.
Pour la pente de la trace, si on veut tracer raide, c’est moins l’épaisseur de fraiche qui limite la pente, que la qualité de la neige. Si les peaux tiennent bien, on peut tracer droit dans une pente à 30° avec 80cm de fraiche. Et c’est parfois le moins fatiguant (tout en étant éprouvant !).
[quote=« Bubu, id: 1700063, post:27, topic:150178 »][???
Une conversion demande de l’énergie!..[/quote]
j’etais sur qu’on risquait de bcp rigoler sur ce post… une conversion bien faite ne brule aucune energie, même avc des fats, il serait tant que tu apprennes à les faire autrement qu’à la « slovaque » en essuie-glace. hopeùla
Risque 3 plutot je crois, et tu devrais y retourner pour mieux te rendre compte, car ce n’est pas ce que j’appelle une section peu risquée, il y a quelques passages raides ou alors surplombés de pentes raides.
Mais sinon je suis d’accord sur le fait qu’il n’y a pas de parade absolue, même avec très peu de neige qu’on croit bien stabilisée, ça peut partir dans certains passages et sans avoir besoin de t’ensevelir, une toute petite coulée peut t’occasionner une chute sur une barre bien plus bas. Le risque 0, c’est rester à la maison…
Il y a un problème. Un problème qui me tourmente de plus en plus.
Un risque 2 n’est, théoriquement, pas un risque faible. Il s’agit d’un risque limité, certes, mais limité tout de même… c’est-à-dire que c’est passablement risqué dans certaines situations, si l’on comprend bien le français. Le risque 3, c’est un risque MARQUÉ. Il semblerait que c’était le niveau ce jour-là selon les messages suivants. Un risque marqué, si l’on comprend le français, c’est que le risque apparaît très clairement. Il suffit d’un tout petit événement pour déclencher une avalanche. Un lagopède qui se pose au mauvais endroit, par exemple .
Mon problème n’est pas de juger ceux qui estiment que 2 (ou même 3) est un risque faible, c’est un problème terminologique associé à un problème de PONDÉRATION :
Je remarque que le bulletin, en tout cas dans la région de Chamonix, a de plus en plus tendance à exagérer le risque. Je ne comprends pas si c’est pour se couvrir ou pour quelle raison mystérieuse, mais je fais de la peau surtout en Suisse et je suis habitué au bulletin SLF. Je ne sors jamais sur des itinéraires exposés par risque 3, mais le risque 3 n’est pas du tout aussi fréquemment annoncé qu’à Chamonix. Alors je me demande si les plaques et autres dangers nivaux sont arrêtés par les garde-frontières. Je ne pense pas. Je pense surtout qu’à force d’exagérer, plus personne ne lit le bulletin de façon littérale et chacun y va de sa petite interprétation dans le sens qui l’arrange, en tout cas dans la région de Chamonix. La dernière fois que je suis monté au Buet, j’ai croisé un sympathique randonneur français et nous avons abordé le sujet du risque. Je lui ai dit « quand j’ai vu le beau temps et le risque limité, je me suis dit que c’était un bon jour pour sortir. » Il m’a dit « moi pareil, j’ai vu risque 3, je me suis rué sur mes lattes ». Or de mon côté de la frontière, c’était limité, donc risque 2. Simplement de son côté de la frontière, limité c’est risque 3, puisque qu’il interprète le bulletin en fonction de l’exagération de ceux qui le font. Enfin, je pense que c’est ça, arrêtez-moi si j’ai tort. Le Buet étant situé à la frontière, les 2 bulletins sont valables mais ils n’indiquent pas la même chose. Je trouve dommage que les termes ne soient pas respectés. Même chose en station, en tout cas dans les stations que je fréquente, quand le niveau de risque est annoncé, les responsables de la station le majorent presque toujours d’un point. Du coup leur annonce ne sert à rien ! Les skieurs ne regardent même plus, puisque cela ne correspond pas à la réalité. Je ne me souviens plus bien de l’histoire du gars qui criait « au loup », mais si quelqu’un s’en souvient, je crois qu’elle aurait sa place ici…
Après, évidemment, le bulletin ne se résume pas à des chiffres, mais un risque 2 de plaques à vent sur les pentes ouest, par exemple, devrait déjà te retenir de faire beaucoup de randonnées ! En tout cas celles qui passent derrière des arêtes à l’ouest !
C’est pour ça que le risque 0 n’existe pas dans le bulletin. Mais du coup il ne faut pas considérer le risque 1 comme du risque 0, sinon ça décale toute l’échelle.
Allei, bon ski à tous. Et pourvu qu’il y ait de la neige !
P.S. Je dis que je ne sors jamais sur des itinéraires exposés au moindre risque d’avalanche par risque 3. Alors évidemment, je suis humain et il est possible qu’un jour je fasse une exception et que ce jour-là, je meure. Notamment en station, là où le terrain a été miné, il m’est peut-être déjà arrivé d’outrepasser cette règle. Et le pire, c’est que je ne mourrai pas nécessairement dans une avalanche, il y a plein d’autres risques. En fait, le risque zéro, c’est d’être dans un cercueil, parce que même chez toi tu peux faire une embolie pulmonaire. Sur ces bonnes paroles…
A ton service
Tu as raison, la philosophie n’est sans doute pas mon point fort. Mais c’était une tentative de m’expliquer pourquoi certaines personnes partent de zéro et d’autres de un dans l’évaluation du risque. Tentative avortée. Je ne comprends donc vraiment pas, et je suis tout triste, c’est dommage.
Le risque 1 existe en théorie, mais dans la pratique, je ne me souviens pas avoir vu un bulletin avec risque 1 (pour la zone qui m’intéresse dans les Pyrénées)
J’aimerais bien avoir des statistiques là dessus, à défaut je dirais qu’une fois sur 2 on est en risque 3, et le reste du temps 2 ou 4.