Tournette enneigée: randonnée interdite au dessus de 1700m

Tournette: randonnée interdite au dessus de 1700m si névé et … pas équipé

Va t-on vers une « aseptisation » complète de la pratique de la montagne?
Ça part quand même d’un bon sentiment…

https://www.talloires-montmin.fr/vie-municipale/actualites-agenda/actualites/796-massif-de-la-tournette-arrete-special-du-maire

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Assez étrange qu’ils imposent aussi une corde obligatoire, vu la quantité d’accidents en terrain enneigé qui sont aggravées par une corde.

Par contre je ne sais pas si on peut parler d’une « aseptisation » - j’ai l’impression que les arretés « pedagogiques » ne sont pas une invention recente.

Il m’est déjà arrivé de faire demi tour devant un névé au-dessus du lieu-dit Charvet vers 1700 m sous la pointe de la Bajule. Il était dur et en dessous il y a une falaise. Je n’ai pas trouvé si c’est précisément celui-ci qui est en cause. Ce n’est pas la première fois qu’il y a des décès à la Tournette en début de saison à cause des névés.

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Et même sans neige (accident en août 2024) :


Mais a priori c’était hors sentier, sur un terrain où une corde était peut-être utile, et c’est un manque de protection qui aurait entraîné la chute de la cordée au lieu d’un seul membre.

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Arête du Rosairy? Dans le premier article ils parlent de l’itinéraire qui mène à la Bajulaz…

Ils veulent simplement éviter que des personnes y aillent en short et baskets.
Rien n’empêche d’avoir la corde dans le sac et de ne pas l’utiliser si pas nécessaire.

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Ce n’est pas le même accident

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Je ne vais pas emporter une corde + baudard + mouskif alors que je suis en solo avec grosses et crampons.

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Je note qu’ils ne precisent pas de longueur minimale…

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bah pourquoi pas, avec une corde et un baudrier en solo, tu peux faire un rappel sur un arbre si un passage est merdique.
Je ne connais pas le coin, aucune idée si c’est pertinent.

Parfait, des chaussures à lacets suffisent alors.

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Je ne veux pas faire des rappels sur des arbres, je veux juste franchir des névés qui occupent le sentier et rendent le passage expo car au-dessus de barres (ou névé raide béton finissant dans un éboulis).

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A Pralognan, il y a bien longtemps , un jeune guide tête de promo a chuté dans une pente d’herbe pleine de rosée en allant au Génépy.
Y avait pas d’arrêté municipal.

Toutes les communes de montagne … et les autres devraient interdire l’accès des pentes glissantes et les lister selon le lieu et l’heure.

Les maires ont eu tâche bien difficile

D’ailleurs, je n’habite plus en France, mais j’ai l’impression que ce n’est pas un printemps exceptionnellement enneigé ? J’ai fait un tour dans le Chablais le WE dernier, pas enormement de neige, et le BERA indique « enneigement deficitaire pour un mi-Mai » sur la quasi totalité des massifs.

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bah si tu rentres dans la catégorie « alpiniste our randonneur experimenté muni d’un équipement de sécurité nécessaire à la pratique de l’alpinisme en milieu enneigé », tu peux y aller sans corde si tu veux.

J’imagine qu’il va pas y avoir de gendarmes qui vont vérifier ton fond de sac…

L’arrêté liste juste le matos usuel pour l’alpinisme en milieu enneigé.
Si tu veux, t’as même un article C2C qui liste ce matos :
https://www.camptocamp.org/articles/185750/fr/le-contenu-du-sac-alpinisme-neige-glace-mixte-de-f-a-pd-

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Tu as mal lu l’arreté, car la phrase

« alpiniste our randonneur experimenté muni d’un équipement de sécurité nécessaire à la pratique de l’alpinisme en milieu enneigé »

continue avec

« dont, entre autre et à minima, piolet, crampons, chaussures adaptés, corde, baudrier, mousquetons etc. »

Donc la corde est bien obligatoire.

oui oui… et le ect… aussi :joy:

Le maire a juste pris un arrêté car ayant eu 2 morts sur cet itinéraire, il aimerait bien ne pas en avoir un 3è, et je le comprends. Rien ne t’empêche d’y aller en bravant l’arrêté si tu veux :roll_eyes:

À chaque arrêté c’est la même chose, un itinéraire est interdit temporairement sur les 300 000 existants et ça pleure à l’aseptisation de la montagne. T’inquiète pas, tout va bien se passer et tu pourras quand même aller te prommener ce week-end.

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Le fait est qu’il y a une forme de glissement (c’est -malheureusement- le cas de le dire) de la réglementation (qui est la norme en matière administrative) à l’interdiction pure et simple, qui se multiplie en cas d’accident « dramatique » (comme si un accident mortel ne l’était pas nécessairement). On l’a vu dans les Pyrénées en janvier au Cagire, aujourd’hui à la Tournette. C’est aussi lié au développement du trail: il y a de plus en plus d’accidents ou d’interventions de secours à cause de ça (par exemple il y a quelques années dans les Pyrénées un traileur décédé en mai sous une avalanche sous le Couret d’Esquierry ou cette année un type secouru en plein hiver au sommet du Cap de Laubère, qui avait oublié qu’en hiver il fait froid à 2100 m., surtout quand on est en short et simple pelure légère).

Comme on ne peut pas règlementer l’imprudence (ou même simplement le hasard), on interdit purement et simplement la pratique. Ça ne change rien en cas d’accident, ni pour le pratiquant ( :nauseated_face:) ni pour le maire qui ne peut être mis en cause, et ce sont les assurances qui se frottent les mains.

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On n’a pas le droit de critiquer des lois qu’on estime comme mal-écrits, inconsistentes et réactives ? Personne ici met en question la bienveillance du maire.

Rien n’empêche de ne pas avoir de corde dans le sac.
En France, sauf erreur aucune loi n’autorise quiconque (même un gendarme ou un policier) à faire ouvrir un sac à un citoyen qui n’est pas soupçonné d’un délit.
Je ne suis pas sûr de ce que je dis, mais il me semble que tu peux refuser d’ouvrir ton sac.
C’est en cas d’accident que les assurances se retourneront contre toi… mais de toute façon, les assurances se retourneront contre toi, c’est leur métier.

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En l’occurrence, c’est moins une question de bienveillance qu’un travers sociétal: vouloir le bien des gens malgré eux, et ce, au moyen d’une… interdiction (« Certes vos droits sont restreints, mais c’est pour votre bien »). C’était déjà la logique mise en oeuvre pour les mesures de confinement pendant le Covid, mais comme ça touchait toute la société en inter-action, c’était fondé (non, non, je relance pas le débat !!).
Mais si on commence à étendre de plus en plus le principe à d’autres domaines, ça finit par poser la question sur le plan des libertés publiques.

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