Tournette enneigée: randonnée interdite au dessus de 1700m

Pff… Que de blabla et de dérives (après le point Godwin, il faudrait dorénavant parler d’un point Covid?) pour juste un maire qui essaie de faire quelque chose pour ne pas avoir d’autres morts sur sa commune… Cela me rappelle un syndic (en Suisse donc) rencontré il y a qlq années en finissant une rando en Gruyères qui nous parlait plein d’émotion d’une avalanche qui avait fait une victime sur sa commune la semaine d’avant…

Il me semble que si li on lit le communiqué on peut le comprendre comme « si vous connaissez un peu la montagne et savez ce que vous faites, ceci ne vous concerne pas ». Et ne peut-on par partir sur un bon sentiment et espérer que l’application respectera cette interprétation?

Et il me semble rencontrer de plus en plus souvent au printemps des randonneurs en shorts et baskets s’enfonçant jusqu’au cuisses et essayant de monter alors que moi je suis sur des skis… Je pense qu’il est possible que ces nouveaux enthousiastes ne se rendent absolument pas compte du danger que représente un névé dur ou une plaque de glace sur un chemin de randonnée au printemps ou en automne.

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Faudrait quand même pas exagérer :crazy_face:
Ce n’est pas nouveau qu’un arrêté municipal interdise une zone dangereuse et met un tel panneau. Cela met en garde ceux qui souhaitent passer, et il n’y a pas un garde armé sur place pour coincer ceux qui veulent passer quand même.

Parfois c’est bien de s’informer sur les dangers réels (pour soi, ou autrui) avant d’outrepasser l’interdiction.

Le maire se protège aussi : en cas d’un nouvel accident, s’il n’avait pas mis cette interdiction alors qu’il vient d’y avoir 2 décès, il aurait été mis en cause.

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Et ton dépôt de plainte sera classé sans autre forme de procès: un sentier n’est pas un élément de voirie dont l’entretien entraîne responsabilité (du Maire, département, etc…).
Que le Maire informe et alerte sur les dangers, soit, qu’il interdise ne sert strictement à rien, sinon à empêcher une éventuelle indemnisation en cas d’accident.

Quand un grave accident de la route avec décès survient sur une commune parce qu’il y a eu imprudence, alcool ou je ne sais quoi, la compassion du maire qui va « essayer de faire quelque chose » ira-t-elle jusqu’à interdire la circulation ? Quand il y a un élément dangereux objectif (virage serré, manque de visibilité, carrefour accidentogène, etc…), on réglemente, on met un panneau, un flash, on limite la vitesse, on avertit, mais on n’interdit pas la circulation sur la route.

Mais mettre en place une interdiction, c’est quand même fait pour ne pas l’« outrepasser », non ? A quoi sert d’interdire si c’est pour raisonner ensuite « de toute façon ça ne sera pas respecté… » ?

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Justement, je me pose la question. Peut il être mis en cause? Si c’est le cas, je comprends les maires qui démissionnent à tour de bras !

Je trouve qu’un panneau annoncant les dangers de l’itinéraire, éventuellement placé à l’endroit critique, serait + intelligent. Le dit panneau peut inciter à faire demi tour en cas de neige et absence de crampons, par exemple…

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Bonjour,

Ce que je trouve dramatique, c’est que des personnes puissent aller en montagne sans se rendre compte que la pluie ça mouille et la neige ça glisse…

Bernard

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Des gens sans expériences ne peuvent anticiper l’état de la neige.
Ils voient de la neige au sud, elle est molle, ils se disent que la neige sera molle partout. Ils ne pensent pas qu’ils vont se retrouver au Nord, avec peut-être de la neige tassée, éventuellement au dessus d’une barre rocheuse.
Ce qui est dommage, c’est la manque de capacité à évaluer la situation, et à faire demi-tour. On peut arriver devant un névé en basket, poser un pied, et se dire que ca n’est peut-être pas une bonne idée de se lancer dans sa traversée…

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Et la pluie sur de la roche, ça glisse aussi :slightly_frowning_face:.

On peut mais j’avoue que j’avais quand même été tenté de le traverser ce névé le jour où j’ai finalement fait demi-tour. Donc c’est pas forcément de la pure inconscience, on peut hésiter et puis prendre finalement la mauvaise décision… Moi je savais qu’il y avait régulièrement des accidents à la Tournette à cause de ça donc je me suis méfié mais sinon peut-être que j’aurais tenté (et peut-être même que ça passait)

S’il n’est pas pėnalement responsable, il pourrait ne rien faire et se dire après tout, chacun est libre et s’il y a des accidents, ce n’est pas mon problème. Mais il a une conscience à protèger et en tant qu’élu, il peut agir et limiter la casse. Surtout qu’en plus des 2 traileurs, il y a aussi eu le samedi 2 randonneuses qui ont glissé sur un nevé sur le même itinėraire et ont appelė les secours. Moins téméraires peut-être, elles ont échappė au pire. Après comme déjà dit, personne ne va rester au départ de la rando pour contrôler qui monte équipé ou pas. Mais au moins, le maire aura fait ce qu’il peut pour prévenir d’autres accidents de ce type et n’aura rien à se reprocher ou å regretter.

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Bien sûr que si qu’il peut être mis en cause et c’est pour ça qu’il le fait pas pour autre chose.
Même sur un sentier non officiel sa responsabilité peut être engagée
Exemple

Observatoire Smacl des risques de la vie territoriale & associative - Le pouvoir de police du maire s’exerce aussi sur les sentiers non aménagés et faisant l’objet d’un balisage sauvage.

« Dans ces circonstances, alors même que les sentiers de randonnée de l’île de La Réunion présenteraient un danger supérieur au danger moyen des sentiers de randonnée et justifieraient de ce fait une prudence particulière de la part des promeneurs, et sans préjudice des obligations qui pouvaient également incomber à d’autres personnes morales telles que l’ONF ni des fautes éventuelles des victimes, il incombait au maire de Cilaos, en vertu des dispositions de l’article L. 2212-2 du code général des collectivités territoriales, de prendre toute mesure pour informer les randonneurs du danger »

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Merci à pasinvite.
Article très intéressant qui éclaire bien la notion de responsabilité du maire.
Mais ma solution me semblerait satisfaire tt le monde : un panneau expliquant le / les dangers me semblerait permettre de conserver l’accès normal tout en dégageant la responsabilité du maire, non ?

@Marik73 a bien précisé « le maire ne peut être pénalement responsable ».
Ce qui juridiquement est bien différent de la responsabilité civile de la commune telle que finalement dégagée par l’arrêt du Conseil d’Etat.

Je peux me tromper, mais il me semble qu’étendre le principe de cette responsabilité civile à tous les accès aux " sites pittoresques et dignes d’intérêt dûment répertoriés par les principaux guides touristiques et de randonnée" poserait de sérieux problèmes à une foule de communes en France, de montagne ou non… (le premier étant de déterminer ce qui est un « site pittoresque et digne d’intérêt » de ce qui n’en est pas)

Il pourrait monter avec un sèche-cheveux faire fondre la neige, ce serait plus efficace que tout ce blabla.
Non mais.

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Sensibiliser, informer, mais interdire non !!!

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Mais où va t’on ? On pourrait aussi interdire toutes les routes où des accidents de voitures, moto où autres se produisent…allons y , au point où on en est ?

Effectivement on pourrait interdire les routes enneigées aux voitures non équipées, ce serait un scandale n’est ce pas ?
Ou dans un monde encore plus dystopique, interdire d’emprunter une route en voiture sans ceinture de sécurité. On serait alors bien proche de perdre toute liberté de circuler !

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Dans une des communes en Savoie où je pratique la rando il est écrit au départ de la route forestière qui donne accès à bon nombre de sentiers :
« Circulation aux risques et périls des usagers ». L’information est donnée et je pense que la commune est en partie couverte, d’autant que la commune peut facturer les secours en vertu de la loi montagne. Décision du conseil municipal.
Cette* participation, que les communes peuvent exiger sans préjudice des dispositions applicables aux activités réglementées aux intéressés ou à leurs ayants droit peut porter sur tout ou partie des dépenses et s’effectue dans les conditions déterminées par les communes » *(15° de l’article L.2331-4 du CGCT).
Les communes prévoyant par exemple un dispositif de secours faisant appel à des organismes privés peuvent donc exiger le remboursement des frais. Lorsqu’il est demandé, il appartient aux communes d’en déterminer les conditions par une délibération du conseil municipal.

Je pense que pour la route on considère que les gens ont le permis de conduire, donc une formation de base.
Pour la montagne n’importe qui peut s’aventurer n’importe où, et par exemple suivre en basket un sentier d’été par une trace GPS, malgré la neige.
Il faut dont indiquer « en clair » à quel danger les gens s’exposent, même si ca parait totalement évident aux habitués…