D’un côté, l’œuvre en elle-même est plutôt réussie. Elle a une force propre puisque déjà chacun y voit une symbolique différente. Outre les symboles du Parc, le soleil et ses rayons, une étoile et la lune, mais pour d’autres une croix, un croissant et une étoile. Beau symbole.
D’un autre, et c’est probablement ce qui dérange le plus les gardiens du temple, la démarche en forme de coup de force d’une installation sauvage, sans concertation, et encore moins autorisation, n’est certainement pas la bonne. Dès le premier message, on est prévenu : les cons, et plus loin, la hache de guerre à enterrer avant discussion. Comme si l’installation sauvage était une déclaration de guerre : à qui ? à quoi ? Ce n’est pour le moins pas favorable à l’obtention d’un consensus minimal. L’ennui, c’est qu’on ne sait rien des motivations. Un minimum d’explications du sens de leur démarche de la part des promoteurs est indispensable.
Enfin, le Parc Régional et la commune concernée, mis devant le fait accompli, vont devoir se prononcer. La montagne n’appartient ni aux installateurs ni à leurs opposants et des règles sont à observer pour éviter que chacun y aille de sa construction. Il n’est pas sûr que le clin d’œil aux symboles du Parc soit suffisant.
Maintenant, l’œuvre est en place. Espérons qu’aucun autre comportement imbécile ne viendra envenimer la situation. Une concertation apparaît nécessaire, impliquant la commune et le Parc, mais un préalable à celle-ci pourrait bien être l’enlèvement de l’œuvre, d’autant plus que telle qu’on peut la voir, elle apparaît éphémère et aura bien du mal à résister à la foudre et au vent.
L’œuvre a son intérêt, elle mérite d’être conservée, mais plus raisonnablement dans un lieu où elle a des chances de perdurer. A l’Aupet, par exemple.