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tu trouveras peut être une réponse dans le livre de l’ecclésiaste qui est toujours d’actualité
courage
Ray, il me semble que c’est une question que beaucoup se posent.
Une définition usuelle des mots croisés est « Condamné à mort » en 9 lettres : « naissance ». Ca peut sembler cynique mon introduction, ou au contraire un leitmotiv pour essayer de bien vivre.
Comme dirait Bubu (j’espère ne pas déformer sa pensée, il me corrigera sinon), la seule fatalité qui existe est que l’on va disparaître un jour où l’autre. Nous sommes donc des privilégiés à deux titres : on nous a donné la vie, notre seule préoccupation n’est pas de chercher à manger. A nous de décider de ce que l’on veut faire de ce moment éphémère.
Il nous faut donc vivre ce moment - tranche de vie - le plus intensément possible, avec passion, que ce soit pour ce que l’on fait et pour ce qu’on laisse, parfois des nouveaux itinéraires, mais surtout des moments de bonheur partagés avec d’autres. C’est une de mes philosophie; si un moment d’effort en montagne a été un moment de bonheur, c’est la plupart du temps grâce à celui, celle, ceux avec qui on l’a fait. L’itinéraire n’est que le support.
C’est le principe du collectif ou du collaboratif gratuit (raison pour laquelle j’aime tant C2C).
Tous ceux qui disparaissent dans notre univers ont cherché à vivre intensément et par choix ont choisi de s’épanouir au travers de la montagne. Ils ont apporté beaucoup de bonheur car ils ont partagé ou fait partager leur passion.
C’est pour ça que ça perdurera, que ce soit de continuer à sortir, que ce soit d’échanger des pensées, que ce soit malheureusement les événements dramatiques.
Chacun est libre, de continuer, de changer ou de s’arrêter. Je pense que quelqu’un qui ne serait plus qu’obsédé par la peur que ce soit lui le prochain, devrait s’arrêter et passer à autre chose car heureusement la montagne n’est pas l’unique lieu ou activité pour s’épanouir. Par contre si la peur est de perdre une nouvelle connaissance demain, alors je crains que ce soit vain, c’est le propre de ceux qui continuent à vivre.
Bon courage Ray.
ouais, c’est la vie, ça ne gène pas forcément
je n’ai rien d’autre à faire dans les années à venir
[quote=« Lutin, id: 1026455, post:3, topic:99617 »]Comme dirait Bubu (j’espère ne pas déformer sa pensée, il me corrigera sinon), la seule fatalité qui existe est que l’on va disparaître un jour où l’autre. Nous sommes donc des privilégiés à deux titres : on nous a donné la vie, notre seule préoccupation n’est pas de chercher à manger. A nous de décider de ce que l’on veut faire de ce moment éphémère.
Il nous faut donc vivre ce moment - tranche de vie - le plus intensément possible, avec passion, que ce soit pour ce que l’on fait et pour ce qu’on laisse, parfois des nouveaux itinéraires, mais surtout des moments de bonheur partagés avec d’autres. C’est une de mes philosophie; si un moment d’effort en montagne a été un moment de bonheur, c’est la plupart du temps grâce à celui, celle, ceux avec qui on l’a fait. L’itinéraire n’est que le support.
C’est le principe du collectif ou du collaboratif gratuit (raison pour laquelle j’aime tant C2C).
Tous ceux qui disparaissent dans notre univers ont cherché à vivre intensément et par choix ont choisi de s’épanouir au travers de la montagne. Ils ont apporté beaucoup de bonheur car ils ont partagé ou fait partager leur passion.[/quote]
Tout à fait d’accord avec cette philosophie. Il faut continuer à être positif.
Bravo et merci Lutin pour ce magnifique texte.
Posté en tant qu’invité par stefhighclimber:
bravo Lutin et merci !!!
Ce genre de chose, on le sait tous !! Mais quand qn l’écrit, ça a encore plus de gueule !!!
Tiens, je me disais un peu le même genre de truc.
En moins d’un an, j’ai « vu » mourir deux personnes de C2C.
Toutes les personnes qui m’entourent actuellement font de la montagne et la plupart sont sur C2C.
Alors quoi ? C’est notre lot à tous de nous voir mourir en montagne ?
Je me dis que de toutes façons nous y passerons tous à un moment ou à un autre. Nous avons une passion qui comporte des risques. Des risques qui mènent souvent à la mort. C’est si vite arrivé.
Alors quoi ? Il faut arreter ? Il faut se mettre au foot et à la télé ?
Les rares copains ou la famille qui ne font pas de montagne n’ont pas ce genre de questions. Ils ne voient pas leurs amis mourir sur un terrain de basket, sur la plage ou devant la télé.
ça fait chier des fois.
Mais je ne peux me résoudre à changer de passion. Je ne peux me résoudre non plus à chercher des amis dans un milieu que je n’apprecie pas. Mes amis Cédeucistes sont imprégniés par la nature et la montagne. Ils sont simples, gentils, naturels.
Il n’y a pas de faux-semblant chez eux. Il sont vrai. Comme l’étaient ceux qui nous ont quitté ici.
Pour rien au monde je ne voudrais d’autres amis que ces passionnés de montagne. Ils sont généreux.
Alors même si ce n’est que pour quelques années, faisons en sorte que ces années soient belles et profitons-en.
[quote=« Thierry C, id: 1026551, post:5, topic:99617 »]
[quote=« Lutin, id: 1026455, post:3, topic:99617 »]Comme dirait Bubu (j’espère ne pas déformer sa pensée, il me corrigera sinon), la seule fatalité qui existe est que l’on va disparaître un jour où l’autre. Nous sommes donc des privilégiés à deux titres : on nous a donné la vie, notre seule préoccupation n’est pas de chercher à manger. A nous de décider de ce que l’on veut faire de ce moment éphémère.
Il nous faut donc vivre ce moment - tranche de vie - le plus intensément possible, avec passion, que ce soit pour ce que l’on fait et pour ce qu’on laisse, parfois des nouveaux itinéraires, mais surtout des moments de bonheur partagés avec d’autres. C’est une de mes philosophie; si un moment d’effort en montagne a été un moment de bonheur, c’est la plupart du temps grâce à celui, celle, ceux avec qui on l’a fait. L’itinéraire n’est que le support.
C’est le principe du collectif ou du collaboratif gratuit (raison pour laquelle j’aime tant C2C).
Tous ceux qui disparaissent dans notre univers ont cherché à vivre intensément et par choix ont choisi de s’épanouir au travers de la montagne. Ils ont apporté beaucoup de bonheur car ils ont partagé ou fait partager leur passion.[/quote]
Tout à fait d’accord avec cette philosophie. Il faut continuer à être positif.
Bravo et merci Lutin pour ce magnifique texte.[/quote]
+1
La vie est la première maladie mortelle, profitons en avant !
c’est pire, ils meurent à petit feu.
Posté en tant qu’invité par vivant, pour l’instant:
[quote=« Lutin, id: 1026455, post:3, topic:99617 »]Ray, il me semble que c’est une question que beaucoup se posent.
Une définition usuelle des mots croisés est « Condamné à mort » en 9 lettres : « naissance ». Ca peut sembler cynique mon introduction, ou au contraire un leitmotiv pour essayer de bien vivre.
Comme dirait Bubu (j’espère ne pas déformer sa pensée, il me corrigera sinon), la seule fatalité qui existe est que l’on va disparaître un jour où l’autre. Nous sommes donc des privilégiés à deux titres : on nous a donné la vie, notre seule préoccupation n’est pas de chercher à manger. A nous de décider de ce que l’on veut faire de ce moment éphémère.
Il nous faut donc vivre ce moment - tranche de vie - le plus intensément possible, avec passion, que ce soit pour ce que l’on fait et pour ce qu’on laisse, parfois des nouveaux itinéraires, mais surtout des moments de bonheur partagés avec d’autres. C’est une de mes philosophie; si un moment d’effort en montagne a été un moment de bonheur, c’est la plupart du temps grâce à celui, celle, ceux avec qui on l’a fait. L’itinéraire n’est que le support.
C’est le principe du collectif ou du collaboratif gratuit (raison pour laquelle j’aime tant C2C).
Tous ceux qui disparaissent dans notre univers ont cherché à vivre intensément et par choix ont choisi de s’épanouir au travers de la montagne. Ils ont apporté beaucoup de bonheur car ils ont partagé ou fait partager leur passion.
C’est pour ça que ça perdurera, que ce soit de continuer à sortir, que ce soit d’échanger des pensées, que ce soit malheureusement les événements dramatiques.
Chacun est libre, de continuer, de changer ou de s’arrêter. Je pense que quelqu’un qui ne serait plus qu’obsédé par la peur que ce soit lui le prochain, devrait s’arrêter et passer à autre chose car heureusement la montagne n’est pas l’unique lieu ou activité pour s’épanouir. Par contre si la peur est de perdre une nouvelle connaissance demain, alors je crains que ce soit vain, c’est le propre de ceux qui continuent à vivre.
Bon courage Ray.[/quote]
Toutes celles et ceux qu’on a connu, avec qui on s’est encordés ou on a fait la trace dans la poudreuse, et qui ont pris une pierre, une avalanche, ou sont tombés, ont fait ce qu’ils voulaient, comme nous. Ce qui leur est arrivé peut aussi nous arriver, nous arrivera peut-être, mais cela ne nous empêchera pas de continuer avant que les irrémédiables atteintes de l’âge nous renvoient à la case souvenirs, à moins que …
Et puis, plus on avance en âge et plus on pense aux gens de sa génération, voir à de plus jeunes, qui meurent, et pas seulement en montagne, loin de là. Sans même parler des anciens qui sont partis « naturellement » en emportant une part de nous même.
Les morts restent vivants tant qu’il se trouve encore des vivants pour penser à eux avec chaleur. C’est notre seule consolation.
Peut être vais je en choquer quelques uns mais tant pis: j’ai un cancer qui se généralise un peu plus chaque jour. Pour l’instant je ne souffre pas beaucoup mais le toubib me donne 3/4 mois à vivre normalement. Alors mon rêve, oui, mon envie finale serait de mourir là-haut, là où j’ai aimé vivre, grimpé, courir, rigoler, partager. Je ne sais pas où, dans les Pyrénées, sur le tour du Manasalu, dans l’Oisans, sur le Toubkal, n’importe où j’ai eu du plaisir. Et une fois réduit en cendres, je voudrais que mes copains, ceux avec qui j’avais fait le projet de grimper l’Anidesh chuli, la Vague Blanche, porte mon urne sur les 14 contours et me disperse au creux du Van. Mourir ne me semble pas difficile mais souffrir, ne plus faire ce que l’on aime, végéter, j’aimerais mieux pas.
Profitez de chaque instant, vivez
PS: prenez le temps de faire une coloscopie ou une mammographie de temps à autre, on est jamais trop prudent
Ce que tu dis n’est pas choquant. Je le comprends totalement.
Ton témoignage courageux doit nous inviter au respect, à l’humilité et à la réflexion.
Tu as raison, la vie est trop précieuse pour la gaspiller à n’en rien faire, mais aussi trop précieuse pour la risquer de façon légère: à chacun de trouver son cheminement entre ces deux balises.
Peut-être que ton parcours de vie jalonné d’expériences alpines parfois heureuses, parfois dures, t’apportera un peu plus de force.
Courage à toi et à tes proches.
Courage Pat !
thomas
Posté en tant qu’invité par paris:
il parait que la vie n’a de sens que parce qu’elle a une fin
quand j’étais jeune je voyais mes amis mourir en montagne
maintenant je les vois mourir de maladie
je ne crois pas qu’on puisse se faire à l’idée de la mort, que ce soit la sienne ou celle de proches
Saut Pat, depuis 2 ans, je te vois vendre ton matos de montagne au fur et à mesure, et à chaque fois, ça me fait de la peine. Profite du temps qui reste, en espérant que ceux qui t’aiment pensent bien à te le dire, et que tu leur dises aussi. Je pourrais te dire Courage!, mais est-ce utile? Si tu peux encore aller en montagne, même à ton rythme, alors saisis ces instants qui doivent te rendre heureux!
Salut.
Comme m’a dit une de mes meilleures amies, qui a perdu son père le jour de la naissance de mon fils:
Une âme qui part, une âme qui arrive.
De beaux messages…
Quelques soit l’âge, c’est toujours dur de voir quelqu’un partir… C’est sûr qu’en voyant cette page, on ne peut qu’avoir des frissons…
Hier matin, sur le marché, en 2 minutes de conversation, l’agirculteur nous lâche qu’il vient de perdre sa fille de 47ans d’une rupture d’anévrisme… Que répondre ? La vie est parfois si imprévisible et s’arrête de manière si abrupt… Alors comme le dit si bien Lutin, essayons de la déguster jusqu’au bout et dans chaque minute qui s’écoule…
Bonjour,
Malheureusement nous côtoyons tous la mort à moment ou à un autre de notre vie… Mon rêve depuis quelques temps est de faire de l’alpinisme.
Je lis donc pas mal de livres sur ce sujet et bien sûr la mort y est de mise… Mais une chose me réconforte en pensant à ces personnes tombées trop tôt, aimées… c’est qu’elles sont décédés dans un lieu qu’elles aimaient…
J’ai aussi eu mon lot de morts autours de moi… dont 3 qui se sont suicidés… Et dans ce cas là je n’éprouve aucun réconfort, ils ont eu peur de la société, de l’homme…
J’aime à penser que la mort d’un alpiniste est quand même belle… je ne dis pas heureuse bien sûr… Je pense à Paul Preuss, son ‹ lit de mort › est infiniment plus beau que n’importe quel cimetière… J’ai peut-être une vision romantique de tout cela mais à l’image des étoiles que vous postés lors du décès d’un alpiniste (ou autre) j’aime me dire que les étoiles qui brillent là-haut sont quelqu’un…
Je ne crois pas en la religion, je crois juste à la beauté de la nature et ces étoiles sont d’une beauté étincelante, comme un beau sourire! Ils sont la-haut, flottants dans l’infini, dans le beau… dans l’éclat!
« … il faut que ce qui est mortel revête l’immortalité. »
-DeK-
Dans ce cas pourquoi tu cites un morceau de verset biblique