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« Alors quoi ? Il faut arreter ? Il faut se mettre au foot et à la télé ? »

Désolé mais il y a des gens qui meurent aussi dans des stades,… il n’y a pas de mort noble ou de belle mort… il n’y a qu’un point final et puis (???) ………….
la vie n’est pas un long fleuve tranquille et parfois beaucoup plus difficile a vaincre, bien que je n’aime pas ce mot, que la plupart de nos montagnes…mourrir en montagne ou dans son lit ou ailleurs, ca fait toujours chier… surtout quand c’est toi qui tient le role principale… c’est ce qui se passe avant qui est primordial… apres c’est trop tard.

Posté en tant qu’invité par invité_1960:

Attention quand même de ne pas se laisser aller a croire que le mort en montagne est une fatalité parce que les sports de Montagne sont dangereux.
Même si le risque zero n’existe pas, chaque accident doit etre analysé pour comprendre le pourquoi du comment qui a mené a cette fin tragique.
Mourir en montagne cela reste malgrés tout un echec.

C’est n’est parce que je ne suis pas croyant que je ne me cultive pas :smiley:

Y’a du bon à prendre de partout!

ce que je voulais dire c’est que tu aurais pu dire cela sans aucune culture car on vient au monde avec la pensée de
l’éternité dans notre coeur.

[quote=« mai, id: 1035027, post:24, topic:99617 »]

ce que je voulais dire c’est que tu aurais pu dire cela sans aucune culture car on vient au monde avec la pensée de
l’éternité dans notre coeur.[/quote]

Mouais… et le rapport avec le post de Ray?

Posté en tant qu’invité par Anonyme:

Je suis arrivé sur ce post en suiant les traces de Patrick…

A chaque mort en montagne, ou dans toute autre activité « extrème », se re-pose le débat des risques inutiles, de la fatalité… Alors à chaque fois je relis ce texte d’un grand bonhomme de la montagne, décédé il y a déja 7 ans au Rochail.

"Le premier versant du risque, auquel tout le monde pense d’abord, est tourné vers le danger, l’accident et la mort possibles ; c’est un versant qui provoque le rejet et la réprobation du plus grand nombre […] Mais l’autre versant du risque est tourné vers un possible surcroît de vie. C’est le versant de la découverte, de l’invention, d’une dynamique à maîtriser ; il motive et réjouit, pique la curiosité et incite à aller plus loin. Le risque est ici un facteur d’épanouissement de la personnalité. Il a valeur éducative. Il va de pair avec le développement individuel et collectif. Il s’apparente au « beau risque » (Daniel Taupin)

Bien sûr c’est triste de voir des amis, des connaissances et des inconnus mourir en montagne, quelle que soit la cause de leur mort, mais cela ne vaut il pas mieux que de ne pas oser vivre?

Oui et non.

En soi, bien sûr qu’il vaut mieux vivre ce qu’on a envie de vivre jusqu’à sa mort. C’est un programme plus réjouissant que de se refuser à prendre des risques au cas où. Parce que notamment, c’est aussi très risqué de refuser les risques de la vie, on passe à côté de sa vie et cela la rend insipide.

En même temps, j’avais tenté dans l’article « C’est au sujet de la mort d’Aurore » de dire en quoi on pouvait essayer d’interpréter pour Aurore et François cet accident comme quelque chose d’inconsciemment suicidaire. Avec le constat également d’un « comment aurait-il fallu (lui) tendre la main ? » pour sortir du désarroi dont elle témoignait ses derniers temps … qui n’est pas résolu.

La montagne devient alors pour moi secondaire. Ils auraient fait de la moto ou du deltaplane, ils seraient probablement morts à moto ou en deltaplane.

Donc, ce que je trouve triste pour ma part, ce n’est pas tant de « voir des amis, des connaissances et des inconnus mourir en montagne », mais plutôt de ne pas savoir tendre la main à des personnes que je voyais clairement déraper.

Sauf à accepter mon impuissance face à des libertés qui me dépassent. Et ça, je ne m’y résouds pas facilement.

Posté en tant qu’invité par Matt:

Certes mais respecter et aimer ses proches,est-ce leur laisser le libre-arbitre ou les inviter voire contraindre à changer ?

Je crois de toute façon on ne « laisse » pas le libre-arbitre à quelqu’un. Cette liberté lui est propre et consubstancielle. Sauf dans les cas graves où un psychiatre décide l’internement d’une personne ou déclare que telle personne a commis tel acte en n’étant pas en possession de sa capacité de jugement, on n’a pas à intervenir sur le libre-arbitre de quelqu’un. Et d’ailleurs, on se sait suffisamment chatouilleux lorsqu’un proche essaie de toucher à notre libre-arbitre. Ce libre-arbitre nous permet potentiellement de faire des choses magnifiques, alors cultivons-le chacun ?

« Respecter et aimer ses proches », c’est pour moi être suffisamment présent (au sens également où on devient un cadeau pour eux) et accompagnant pour le cas échéant les aider à voir les choses autrement que leur mouvement premier. Vouloir changer l’autre, c’est quand même un objectif voué par nature à l’échec. Y’a qu’à penser aux personnes qui auraient voulu nous faire changer dans le sens qu’elles estimaient bien pour nous, vu de leur fenêtre … on les renvoie dans leurs 22, non ?

Toi, Matt, tu en dirais quoi ?