Techniques de respiration

Posté en tant qu’invité par PN:

[quote=« Samourai, id: 912433, post:19, topic:89904 »]

PN, merci pour ton dernier message.
Je ne voulais pas du tout t’agresser non plus.

Je crois que nous sommes en plein malentendu à cause de ta façon de t’exprimer.

Par exemple :

[quote=« PN, id: 912429, post:18, topic:89904 »]

[quote=« Samourai, id: 912426, post:17, topic:89904 »]

Tu te rends-tu compte de ce que tu as écrit ? Je résume :

  • Samourai : « Comprimer l’air dans tes poumons n’augmentera pas la quantité d’oxygène qui y est présente. »
  • PN : « Faux ! Comprimer l’air dans tes poumons augmentera la quantité d’oxygène qui y est présente pour un volume donné. »

C’est vraiment malin ! Il est évident que comprimer un gaz en augmente la quantité pour un volume donné : c’est une lapalissade !
Mais tu te trompes en affirmant qu’il est faux que comprimer l’air dans tes poumons n’augmentera pas la quantité d’oxygène qui y est présente.[/quote]

Ben justement si tu arrives à comprimer de l’air dans les poumons, tu augmenteras les pressions dans un même volume donc tu augmenteras la quantité d’air dans ce volume et donc la quantité totale d’oxygène augmente également.[/quote]
PN, sans vouloir t’agresser, je crois que tu as des difficultés avec la physique ou avec le français.

Relis bien ce que tu as écrit :

Cette phrase est un non-sens !

Afin d’essayer de nous comprendre, je vais décomposer ta phrase point par point, ce qui te permettra de me dire précisément, si tu veux, où tu n’es pas d’accord :

1° Posons tout d’abord : Vi=volume initial ; Mi=masse initiale ; Pi=pression initiale.

« si tu arrives à comprimer de l’air dans les poumons » : si on comprime un gaz, son volume diminue et sa pression augmente, sommes-nous d’accord ? Nous avons donc un volume final (appelons-le Vf) et une pression finale (appelons-la Pf). Et bien sûr, VfPi. Sommes-nous toujours d’accord ?

tu augmenteras les pressions dans un même volume : j’ai du mal à te suivre. En effet le volume a diminué, non ?

donc tu augmenteras la quantité d’air dans ce volume : de quel volume parles-tu ? Vi ou Vf ?

et donc la quantité totale d’oxygène augmente également. : tu conclus donc qu’en comprimant un gaz, on « crée » plus de ce gaz !

PN, je ne doute pas de tes compétences en tant qu’infirmier anesthésiste mais je suis étonné que tu considères avoir démontré que si on parvenait à comprimer l’air qu’on a dans les poumons (soyons bien clairs : j’ai bien parlé de comprimer l’air qu’on a dans les poumons et non de faire rentrer de l’air comprimé dans les poumons), on en créerait !

Pour être encore plus clair, si au départ, dans un demi-poumon, il y a une quantité initiale d’oxygène et que tu comprimes tes poumons, il est vrai qu’il y aura dans le même volume de départ (celui qui était défini par un demi-poumon avant la compression) une quantité finale d’oxygène supérieure. Mais il ne faut pas oublier de considérer que, suite à la compression, les poumons occupent un volume moindre.
Pour illustrer cette dernière idée, crois-tu vraiment qu’en pressant, qu’en comprimant donc, un ballon gonflé d’air, on augmente la quantité d’air qu’il contient ?[/quote]

Ok tout à fait d’accord. Je me suis mal exprimé. Si tu comprime l’air déjà présent dans tes poumons le volume va diminuer, les pression augmenter et la quantité de gaz rester stable.
Ce que je voulais écrire était ce que tu appelles de l’air comprimé, raison pour laquelle je parlais de caisson hyperbar. En parlant d’une capacité pulmonaire fixe et grâce à l’air comprimé les pressions augmentent donc la quantité également. Est-ce plus clair?

Sinon juste pour terminer avec ce climat de tension, je tiens à m’excuser pour le ton parfois agressif!

Posté en tant qu’invité par PN:

Par contre pour revenir à mon poste d’il y a 2 min, si tu arrives à comprimer l’air de tes poumons en diminuant le volume, les pressions vont monter et donc les échanges gazeux seront plus performants.

Posté en tant qu’invité par PN:

J’aurais aussiquelques petites questions: si on diminue le volume des poumons, je comprends bien que la pression va augmenter. Mais l’air va ressortir des poumons pour équilibrer les pression intra-alvéolaire et atmosphérique, il s’agit du phénomène d’expiration. Soit admettons qu’on arrive à diminuer le volume sans faire sortir l’air (je ne sais pas comment le faire de manière contrôlée, peut-être est-ce possible en arrivant à contrôler ses muscles laryngés?).
Les pressions vont alors augmenter, mais la surface d’échange ne va-t-elle pas diminuer? Alors ma deuxième question est la suivante: Est-ce l’augmentation de la vitesse d’échange qui va être plus significative ou la baisse de surface d’échange?
De toute façon j’ai l’impression que ces concepts purement théoriques ne sont pas du tout applicable en pratique et qu’il ne s’agit que d’une gymnastique de neurones!

Et oui on revient à la notion de caisson.
Je pense que le plus simple et le plus réalisable (je ne parle pas d’éthique…) est d’augmenter le pourcentage d’O2 dans l’air inspiré avec des bouteilles d’O2 et un bon vieux détendeur…

PN et Samouraï, vos échanges sont vraiment intéressants (désolé si par ma question j’ai provoqué des échanges… animés).

Je comprends beaucoup mieux les échanges O² / sang maintenant. Si j’ai ces questions, c’est donc que je ne suis pas du tout dans la médecine, vous l’aurez compris. Par contre, j’aurais tendance à penser, et à la lueur de vos explications, que :

  1. comprimer l’air dans les poumons ne change pas la surface d’échange (alvéolaire). Mon raisonnement vient du fait que j’ai cru comprendre que le poumon n’est pas un muscle, et le modèle que j’ai dans la tête (peut être complètement faux ?) est celui de l’accordéon. La surface du soufflet reste identique que l’accordéon soit comprimé ou détendu.
  2. augmenter la pression du gaz sur la paroi (membrane ?) de l’alvéole devrait favoriser l’échange. Le raisonnement est : plus de pression = plus de molécules heurtant la membrane par unité de temps, donc plus de possibilités (probabilités ?) que la molécule de O² franchisse la membrane poreuse = plus de O² dans le sang. D’ailleurs, le site de Franck Packard le dis bien :
    "LA DIFFUSION dépend :
  3. du gradient de pression partielle (des zone de pression haute vers basse pression), cela va déterminer la vitesse et le sens de diffusion
  4. de l’épaisseur de la paroi (0,2 et 0,4 µ) [nb : le surfactant s’altère avec l’âge…]
  5. le temps de contact normal entre 0,7 et 1 s ,or le débit cardiaque est modulable donc influe sur la respiration.
  6. la surface d’échange 70 à 85 m2 et 50 m2 de surface capillaire (d’où VA/Q) "

C’est quoi le surfactant ?

J’aurais aussi tendance à penser que la température de l’air inspiré pouvait influer (pas pris en compte dans l’équation, peut être parce que il est supposé que l’ai est à température du corps, donc constante ?). Mais peut être respirer par le nez réchauffe plus l’air avant qu’il ne parvienne dans les poumons (?) => vitesse des molécules augmentées => probabilité de franchir la membrane plus élevée ?

Il doit y avoir aussi un optimum entre garder l’air dans ses poumons (favorisant l’échange - mais quand on expire, j’imagine que l’échange se fait quand même ?) et respirer rapidement (=> hyper ventilation, pas forcémment synonyme de meilleur échange).

Voilà, encore une fois tout celà n’est que suppositions. Peut être ces effets sont tout simplement négligeables, ou peut être que certains utilisent ces mécanismes naturellement sans le savoir. Par exemple, parmi ceux qui jouent d’un instrument à vent, certains ont le souffle continu sans jamais avoir appris, et d’autres mettent des années à l’acquérir (et certains n’y arrivent jamais). J’imaginais benoitement qu’il en était de même avec les alpinistes doués…

Je m’adresse aux spécialistes en physiologie respiratoire… et à ceux parmi vous qui grimpent des 8000 sans oxygène (la majorité, je n’en doute pas).

Posté en tant qu’invité par hugo 38:

y en a qui sont chauds ici…

bref, pour en revenir à la discussion :

entre autres, le surfactant permet l’expansion alvéoles lors de l’inspiration, et les maintient ouvertes au cours de l’expiration. Il joue également un rôle anti oedemateux en influant sur la perméabilité alvéolaire.

Non, l’air est réchauffé est humidifié dans l’espace mort (volume des voies aériennes, environs 150 ml)
Pour cela, c’est l’eau contenue dans les voies aériennes qui est utilisée. Donc plus l’air est froid et sec, plus le volume d’eau nécessaire sera important. En cas de dessiccation des voies aériennes, se produit une réaction inflammatoire aboutissant à un rétrécissement du diamètre des voies respiratoire. (type asthme d’effort).

au sujet de la diffusion de l’oxygène, celle-ce est régie par la loi de Fick :

  • diffusion proportionnelle à la surface du tissu (50 à 100m2 pour barrière alvéolo-capillaire)
  • inversement proportionnelle à son épaisseur (0.5 micron)
  • proportionnelle au gradient de pression de part et d’autre du tissu
  • proportionnelle à la constante de diffusion (caractéristique du gaz)
  • inversement proportionnelle à la racine carrée de son poids moléculaire

les limites de la diffusion de l’O2 alvéolaire dans le sang capillaire sont :

  • le gradient de pression (au niveau de la mer 100 mmHg dans alvéoles et 40 mmHg dans capillaires)
    au repos au niveau de la mer, les pressions partielles d’O2 dans l’alvéole et dans le globule rouge s’équilibrent alors que le globule rouge n’a parcouru que le tiers de la longueur du capillaire.
  • Au niveau de la mer, lors d’un exercice musculaire intense, la diffusion reste normale même si le débit sanguin augmente. La diffusion ne devient anormale que si la barrière alvéolo-capillaire est épaissie, ralentissant alors le passage de l’O2.
  • En altitude la PiO2 (PO2 dans l’air inspiré) et donc le gradient de pression diminue, ce qui devient un facteur de limitation de diffusion alvéolo-capillaire, et ce d’autant plus que l’exercice associé est élevé (diminution du temps de passage des globules rouges dans les capillaires)

au final, en altitude, la pression artérielle en oxygène diminue.

compensation physiologique pour ce qui est de la diffusion :

  • hyperventilation (immédiate, mais limitée par l’alcalose respiratoire due à l’élimination massive de CO2)
  • compensation rénale de l’alcalose respiratoire permettant une augmentation de la ventilation (24/48h)
  • expression de HIF 1, facteur de transcription à l’origine de nombreux effets physiologiques dont une croissance capillaire, permettant ainsi l’augmentation de la surface d’echange, et donc l’augmentation de la diffusion (au bout de 10 jours passés en altitude).

La baisse de PO2 alvéolaire en altitude étant le facteur principal de la limitation de la diffusion, il apparait intéressant de la limiter artificiellement pour ainsi limiter la diminution de pression artérielle en oxygène.

Ce qui amène à répondre à la question de départ de ce sujet :
en augmentant la pression alvéolaire, on favorise la diffusion. Pour cela, l’utilisation d’une résistance expiratoire pourrait se révéler efficace (Valve PEEP ou respiration « lèvres pincées », comme suggéré plus haut.)

Cela étant on n’est pas sûr que la diminution de la diffusion alvéolo-capillaire soit un facteur déterminant de la tolérance et de la performance en altitude.

Pour information il a déjà été montré que l’utilisation d’une résistance expiratoire diminue la survenue de symptômes du Mal Aigu des Montagnes en altitude.

Posté en tant qu’invité par PN:

[quote=« Bruno M, id: 912598, post:24, topic:89904 »]PN et Samouraï, vos échanges sont vraiment intéressants (désolé si par ma question j’ai provoqué des échanges… animés).

Je comprends beaucoup mieux les échanges O² / sang maintenant. Si j’ai ces questions, c’est donc que je ne suis pas du tout dans la médecine, vous l’aurez compris. Par contre, j’aurais tendance à penser, et à la lueur de vos explications, que :

  1. comprimer l’air dans les poumons ne change pas la surface d’échange (alvéolaire). Mon raisonnement vient du fait que j’ai cru comprendre que le poumon n’est pas un muscle, et le modèle que j’ai dans la tête (peut être complètement faux ?) est celui de l’accordéon. La surface du soufflet reste identique que l’accordéon soit comprimé ou détendu.
  2. augmenter la pression du gaz sur la paroi (membrane ?) de l’alvéole devrait favoriser l’échange. Le raisonnement est : plus de pression = plus de molécules heurtant la membrane par unité de temps, donc plus de possibilités (probabilités ?) que la molécule de O² franchisse la membrane poreuse = plus de O² dans le sang. D’ailleurs, le site de Franck Packard le dis bien :
    "LA DIFFUSION dépend :
  3. du gradient de pression partielle (des zone de pression haute vers basse pression), cela va déterminer la vitesse et le sens de diffusion
  4. de l’épaisseur de la paroi (0,2 et 0,4 µ) [nb : le surfactant s’altère avec l’âge…]
  5. le temps de contact normal entre 0,7 et 1 s ,or le débit cardiaque est modulable donc influe sur la respiration.
  6. la surface d’échange 70 à 85 m2 et 50 m2 de surface capillaire (d’où VA/Q) "

C’est quoi le surfactant ?

J’aurais aussi tendance à penser que la température de l’air inspiré pouvait influer (pas pris en compte dans l’équation, peut être parce que il est supposé que l’ai est à température du corps, donc constante ?). Mais peut être respirer par le nez réchauffe plus l’air avant qu’il ne parvienne dans les poumons (?) => vitesse des molécules augmentées => probabilité de franchir la membrane plus élevée ?

Il doit y avoir aussi un optimum entre garder l’air dans ses poumons (favorisant l’échange - mais quand on expire, j’imagine que l’échange se fait quand même ?) et respirer rapidement (=> hyper ventilation, pas forcémment synonyme de meilleur échange).

Voilà, encore une fois tout celà n’est que suppositions. Peut être ces effets sont tout simplement négligeables, ou peut être que certains utilisent ces mécanismes naturellement sans le savoir. Par exemple, parmi ceux qui jouent d’un instrument à vent, certains ont le souffle continu sans jamais avoir appris, et d’autres mettent des années à l’acquérir (et certains n’y arrivent jamais). J’imaginais benoitement qu’il en était de même avec les alpinistes doués…

Je m’adresse aux spécialistes en physiologie respiratoire… et à ceux parmi vous qui grimpent des 8000 sans oxygène (la majorité, je n’en doute pas).[/quote]
Dans l’ensemble tu as l’air d’avoir assez bien compris le mécanisme.
Comme tu as dû comprendre, comprimer l’air dans les poumons semble difficile. Simplement parceque la pression dans les poumons tend à être la même que celle atmosphérique. Donc si tu comprimes ton air, l’air va sortir par la bouche et par le nez (c’est rien d’autre que l’expiration).
En fait pour les échanges gazeux, tu peux te rappeler que la nature n’aime pas les déséquilibres, elle va donc tenter d’équilibrer les pressions des gaz des 2 côtés de la membre alvéolaire.
Pour le surfactant, c’est un liquide visqueux sécrété dans les poumons et qui tapisse la paroi des alvéoles. Ce liquide permet aux alvéoles de rester ouvertes, donc évite les atélectasies. Il favorise également les échanges gazeux et joue un rôle de protection contre les micro-organismes.
Pour la température de l’air dans les poumons, l’air est réchauffé par les passage dans les voies aériennes supérieures. Dans des conditions normales la T° de l’air dans les poumons est plus ou moins stable. Après lors d’efforts intenses par très grand froid, ca peut peut-être jouer un rôle, mais ca serait à confirmer…
C’est clair que les échanges se font durant tout le cycle respiratoire. L’hyperventilation agit plus sur le CO2 et seulement dans une moindre mesure sur l’O2 pour différentes raisons. Une raison importante est que le CO2 diffuse 20 fois plus rapidement et beaucoup plus facilement que l’O2 à travers la parois alvéolaire. Mais bon après ca devient vite complexe. Jusqu’à maintenant on a parlé que d’un poumon « parfaît » en occultant toutes pathologies qui pourraient survenir en altitude (oedème du poumon, bronchites,…) et qui interfèrent sur les échanges gazeux.
De plus pour avoir des échanges gazeux, il faut une ventilation mais aussi une perfusion. Il y a donc également un lien avec le rapport perfusion-ventilation. En simplifié, on peut dire que la partie supérieur des poumons est mieux ventilée que perfusée. On appelle ca l’effet espace mort. La partie du milieux a le meilleur rapport perf-vent. C’est donc là que les échanges se font le mieux. Et enfin la partie inférieur est bcp mieux perfusée que ventilée, on appelle cela l’effet shunt. Il s’agit des 3 zones de West.
Bref je crois que ca vient vite trop complexe pour en parler sur un forum. Par contre si tu veux réellement approfondir le sujet, je ne peux que te conseiller le livre « L’essentiel sur la physiologie respiratoire » de John B. West aux éditions Maloine, ISBN 2.224.02799.0

Posté en tant qu’invité par PN:

Je comprends bien le mécanisme, mais est-ce réellement envisageable de respirer les lèvres pincées en plein effort?
Pour la PEEP c’est un peu le même problème, il faudrait se balader avec une C-PAP ou quelque chose de similaire. Je ne sais pas si c’est facile de supporter une PEEP en plein effort…
Enfin en théorie ca a l’air intéressant, mais je me pose juste des questions sur la mise en place pratique d’un tel système

Posté en tant qu’invité par Hugo 38:

oui c’est sûr que respirer lèvres pincées est difficile.

une CPAP n’est pas nécessaire pour autant (Pression Positive Continue).
on peut utiliser une valve PEEP montée sur un masque (Pression Positive Expiratoire)

c’est léger, 100% mécanique.
si la pression de la valve n’est pas trop élevée (5cm H2O par exemple), l’utilisation à l’effort en altitude semble supportable (des tests sont en cours).

c’est plutôt les effets induits qui sont encore assez flous.

Posté en tant qu’invité par hugo 38:

PN, tu devrais peut-être vulgariser un peu plus tes posts quand tu t’adresses à des gens qui ne sont pas coutumier du vocabulaire médical (atélectasies, perfusion, etc.)…

enfin bon, je dis ça comme ça…

Les gars, inspirez, expirez…
Un peu plus lentement…
Ca va ?
Eh bien, en altitude, ça fonctionne pareil, faut juste un peu d’acclimatation. :stuck_out_tongue:

Et pincez vous les lèvres ou le nez (y’a des trucs pour ça) si ça vous fait plaisir mais vous reviendrez vite aux pratiques basiques ! :lol:

Inspirez, expirez…

Posté en tant qu’invité par dfhd:

et surtout la vasoconstriction pulmonaire hypoxique

[quote=« Samourai, id: 912371, post:7, topic:89904 »]

A première vue, je te dirais qu’il ne saurait exister de telle technique.

En effet, ce n’est pas la moindre pression qui pose problème, c’est une conséquence de cette moindre pression : le fait que, dans un volume donné, il y ait moins de masse gazeuse.

Autrement dit, en altitude, où l’air est à moindre pression qu’en plaine, tu captureras moins de molécules d’O2 dans une inspiration que tu ne le ferais en plaine. Comprimer l’air dans tes poumons n’augmentera pas la quantité d’oxygène qui y est présente.

En fait, il existe une excellente technique de respiration que ton corps met en place tout seul pour pallier le manque d’oxygène : l’hyperventilation.[/quote]

Posté en tant qu’invité par hugo 38:

[quote=« Olivier-C., id: 912727, post:30, topic:89904 »]Les gars, inspirez, expirez…
Un peu plus lentement…
Ca va ?
Eh bien, en altitude, ça fonctionne pareil, faut juste un peu d’acclimatation. :stuck_out_tongue:

Et pincez vous les lèvres ou le nez (y’a des trucs pour ça) si ça vous fait plaisir mais vous reviendrez vite aux pratiques basiques ! :lol:

Inspirez, expirez…[/quote]

et si par une méthode simple on pouvait limiter l’utilisation des bouteilles d’oxygènes qui polluent et qu’on laisse trainer en haute altitude ?..

et si la curiosité n’était pas un vilain défaut ?

Je n’y crois pas, la physiologie humaine n’est pas conçue pour la haute altitude et je ne vois pas l’intérêt de développer un homme bionique pour cela !
Et puis, ça ne limiterait que les bouteilles, petite partie des détritus…

Ceci dit, certains sont capables pour une courte période d’aller au-dessus de 8000, ce qui prouve que c’est surtout une question d’entraînement, d’acclimatation, peut-être de prédisposition et…de volonté.

On peut toujours faire quelques travaux de recherche mais ça reste plus du domaine de l’exercice de style et souvent de la théorie.

Posté en tant qu’invité par hugo 38:

la physiologie humaine n’est pas concue pour dépasser les 5500m, même avec la meilleure adaptation.
il n’est pas question de permettre à l’homme de vivre au delà, mais de permettre à certains de s’adonner à leur passion, avec un impact minimum sur l’environnement.

l’idée du masque est la même que celle du caisson hyperbarre utilisé dans le traitement des oedèmes sur le terrain, mais réalisée à l’échelle pulmonaire.

donc à ton avis, si l’on n’est pas capable de supprimer tous les déchets de la montagne d’un coup, autant ne rien faire et continuer à polluer.
… réponse triste… argument minable.

Oui, certains en sont capables. Il existe de grosses différences inter-individuelles auxquelles on ne peut rien, et c’est comme ça. Tu as raison de dire que l’acclimatation, l’entrainement et la volonté y sont également pour beaucoup.

oui, surtout quand on n’y connait rien.
intéresses-toi un minimum à l’organisme, à l’altitude et au froid, tu verras que c’est plus que ce que tu crois.

Posté en tant qu’invité par PN:

[quote=« hugo 38, id: 912712, post:29, topic:89904 »]PN, tu devrais peut-être vulgariser un peu plus tes posts quand tu t’adresses à des gens qui ne sont pas coutumier du vocabulaire médical (atélectasies, perfusion, etc.)…

enfin bon, je dis ça comme ça…[/quote]
Hugo, j’ai relu mes posts et je suis bien d’accord avec toi. J’ai essayé d’être simple et de ne pas parler de tout (Entre autre de la notion d’alcalose respiratoire dont tu as fait allusion) mais je n’ai pas vraiment réussi. En plus j’ai fait de gros raccourcis qui peuvent porter à confusion et qui impliquent certaines imprécisions.
Je te remercie de ta remarque et si je interviens à nouveau sur ce sujet, j’essaierai dans tenir compte!

Posté en tant qu’invité par PN:

[quote=« Hugo 38, id: 912708, post:28, topic:89904 »]oui c’est sûr que respirer lèvres pincées est difficile.

une CPAP n’est pas nécessaire pour autant (Pression Positive Continue).
on peut utiliser une valve PEEP montée sur un masque (Pression Positive Expiratoire)

c’est léger, 100% mécanique.
si la pression de la valve n’est pas trop élevée (5cm H2O par exemple), l’utilisation à l’effort en altitude semble supportable (des tests sont en cours).

c’est plutôt les effets induits qui sont encore assez flous.[/quote]
Ok je pensais pas que ca soit supportable… Il faut un masque bien étanche pour garder une PEEP? J’avais l’impression que ca devait faire une sensation d’étouffement?
Par contre ca me laisse perplexe quant à l’effet, on ne peut guère compenser plus de 5cmH2O de pression sur une perte qui se chiffre en plusieurs dizaines, mais c’est vrai que c’est intéressant comme concept.

[quote=« hugo 38, id: 912792, post:34, topic:89904 »]il n’est pas question de permettre à l’homme de vivre au delà, mais de permettre à certains de s’adonner à leur passion, avec un impact minimum sur l’environnement.

l’idée du masque est la même que celle du caisson hyperbarre utilisé dans le traitement des oedèmes sur le terrain, mais réalisée à l’échelle pulmonaire.[/quote]
A condition que ce soient des capitaux privés qui financent cette recherche médicale qui n’aurait pour objet que de satisfaire la passion d’une minorité.

Quant à l’impact sur l’environnement, cet argument est vraiment spécieux vu la répercussion au niveau planétaire et le coût de ces travaux de recherche.

Je ne referais pas le débat sur les connaissances de chacun, lu plus haut, c’est sans intérêt.
Alors libre à toi de penser ce que tu veux à mon sujet, c’est bien le dernier de mes soucis. :cool:

Juste une chose sur la connaissance: pour le caisson, hyperbare ne prend qu’un ‹ r ›.
Note bien, je m’en fiche mais quand on attaque, il faut être clean soi-même…
Sans rancune. :wink:

Posté en tant qu’invité par hugo 38:

ce qui est le cas.

non je ne crois pas. D’une part ce sont des travaux simples qui ne coûtent pas bien plus qu’un peu de temps.
Et d’autre part il n’est pas question de répercussion au niveau planétaire, mais bien de respect de l’environnement.

[quote=« Olivier-C., id: 912823, post:37, topic:89904 »]Je ne referais pas le débat sur les connaissances de chacun, lu plus haut, c’est sans intérêt.
Alors libre à toi de penser ce que tu veux à mon sujet, c’est bien le dernier de mes soucis. :cool:[/quote]
Content de te l’entendre dire.

[quote=« Olivier-C., id: 912823, post:37, topic:89904 »]Juste une chose sur la connaissance: pour le caisson, hyperbare ne prend qu’un ‹ r ›.
Note bien, je m’en fiche mais quand on attaque, il faut être clean soi-même…
Sans rancune. ;)[/quote]
Je dis merci.

Bien d’accord, sans rancune.
d’ailleurs si cela t’intéresse : des conférences grand public autour du thème de l’altitude (santé, physiologie, acclimatation, entrainement, mal aigu des montagnes, gelures, asthme d’effort, etc.) vont prochainement être organisées sur Grenoble par des médecins, guides et chercheurs, aux mois de septembre, octobre et novembre.
Je me ferais un plaisir de t’y inviter si cela te dis.

Posté en tant qu’invité par hugo 38:

[quote=« PN, id: 912811, post:36, topic:89904 »]

[quote=« Hugo 38, id: 912708, post:28, topic:89904 »]oui c’est sûr que respirer lèvres pincées est difficile.

une CPAP n’est pas nécessaire pour autant (Pression Positive Continue).
on peut utiliser une valve PEEP montée sur un masque (Pression Positive Expiratoire)

c’est léger, 100% mécanique.
si la pression de la valve n’est pas trop élevée (5cm H2O par exemple), l’utilisation à l’effort en altitude semble supportable (des tests sont en cours).

c’est plutôt les effets induits qui sont encore assez flous.[/quote]
Ok je pensais pas que ca soit supportable… Il faut un masque bien étanche pour garder une PEEP? J’avais l’impression que ca devait faire une sensation d’étouffement?
Par contre ca me laisse perplexe quant à l’effet, on ne peut guère compenser plus de 5cmH2O de pression sur une perte qui se chiffre en plusieurs dizaines, mais c’est vrai que c’est intéressant comme concept.[/quote]

PN merci de tes remarques.
c’est vrai qu’il n’est pas du tout certain que l’effet soit suffisant à 5 cmH2O, on essaie, on verra ce que ça donne.
Si tu es sur grenoble, je t’invite à venir faire des essais avec nous un jour.

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