Posté en tant qu’invité par Saute-Cailloux:
Pascal, tu as parfaitement raison de parler de problème de société.
Doublé, de façon peu visible mais décryptable, d’un problème politique (le cercle vicieux équipement/subventions/clientélisme)
Au delà de tous les arguments plus ou moins objectifs s’opposent deux conceptions radicalement différentes de la vie et je dirais même, pour certains intervenants, deux idéologies. « Tout est politique », disent certains et ils ne se privent pas de mettre cet adage très marqué politiquement dans notre activité favorite.
En lousdé, bien entendu, ils n’avoueront jamais.
Ce qui est en jeu, à mon humble avis, est une certaine conception de la liberté; celui qui spite une voie trad’ que j’aime bien ou que j’avais envie de faire, empiète sur ma liberté.
Si j’ôte des spits dans une voie , sous prétexte que je n’en ai pas besoin, j’empiète sur la liberté de ceux qui veulent la faire avec ce ou ces spits.
L’honnêteté et le respect serait qu’un vaste débat (là, je rêve, je sais) détermine les sanctuaires de chaque pratique et s’y tienne. Ex: Verdon. Voies nouvelles spitées normalisées ou à compléter ou trad’.
L’ouvreur décide et la voie reste en l’état, destinée à son public. Et non pas convoitée par d’autres au nom de je ne sais que élitisme.
Il y a des voies que je n’ai jamais osé faire parce que « ça engage » velu, trop pour moi, par exemple Banzaï au Corno Stella (une voie Berhaut). Eh bien je le ferai si je me sens, un jour peut-être, mais je ne réclame pas de spits supplémentaires sous prétexte que je ne peux la faire ainsi.
Le besoin de sécurité (dans absolument tous les domaines) est tel, dans la société, qu’escalade et alpinisme n’échappent pas à la tendance.
Pour reprendre ton terme, moi, je ne veux pas qu’on m’ôte la possibilité de vibrer.
PS: « un gars qui fait de la SAE l’hiver, qui fait de la couenne aux beaux jours » On espère qu’il possède un cerveau!!
C’est tout l’intérêt du trad’, du TA, le corps ET l’esprit! 