TA --> matos?

Posté en tant qu’invité par nico59:

Salut,

suite au messages à propos du TA, je me pose une question. voila le TA est une chose qui me tente ,mais…:

  • je n’ai jamais vu de topo sur des voies possibles mais non équipées.
    -je suppose qu’on ne peut pas s’assurer en dalle dc soit une dalle est un passage tres exposé soit on oublie?
  • niveau matos, je suis un peu perdu; que faut-il emmener? bicoins, exentrics, coinceurs, friends?? quelles sont les différences? comment choisir car j’imagine que suivant le rocher on ne prend pas le même matos?

Bon c’est juste pour info car je suis à l’aise ne tête mais sur voie équipée, pourtant le TA me tente… les guides emmenent en TA? comment apprendre à se servir du matos, choisir le bon, l’emplacement, l’espacement, faire un relais adhoc?

merci

@+
Nico59

Posté en tant qu’invité par Claude:

Voila un message qui fait plaisir.

Il faudrait au moins dix pages pour repondre entierement a tes questions.

Pour les topos, tu peux deja jeter un oeil a « escalades faciles » de T.Margueritat. Il precise l’equipement de la voie et la materiel necessaire. Pour les voies plus dures ca depend de ou tu habites (tu peux deja regarder sur alpinisme.camptocamp.com avec un filtre aproprie).

Pour apprendre, tu peux commencer par aller en couenne avec tes coinceurs. Tu choisis une ligne avec des fissures et t’essayes de placer le maximum de points, puis tu profites de la securite des spits pour tester tes points en te pendant dessus.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Il est impossible de te repondre en 10 lignes. Il faudrait un bouquin et encore.
La meilleur facon d’apprendre est de sortir avec des gens qui pratiquent.
J’habite sur Bourgoin Jallieu mais j’aime beaucoup bouger. Tu peux me contacter au c_heydel@yahoo.fr

Si c’est vraiment trop loin, le plus simple : tu appele le Club (CAF, FFME etc…) le plus proche de chez toi et tu trouveras bien quelqu’un qui pourra te montrer.

A+

Christophe

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Attention aux 2 topos « Escalades faciles ». Ils sont bien pour donner des idées (certaines voies sont très interessantes), mais ils comportent des erreurs, imprecisions, même sur le matériel à emporter.
Le topo Cambon, comporte également de nombreuses voies mentionnées comme equipement ***, partiellements équipées en fait. Souvent les passages faciles sont à protéger. C’est bien pour apprendre : si on est deux degres en dessous de son niveau, on a le temps de réfléchir aux protections. C’est plutôt des voies en haute montagne.

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Pareil que mes prédécesseurs. Le TA ça ne s’apprend définitivement pas dans les livres.
Cherche des personnes expérimentées ( vérifie! il y a un paquet de Tartarins dans les Alpes ) et multiplie les expériences: comme tu as pu le constater si tu lis les dicussions du forum, il existe de nombreuses « écoles ». Comment se vacher à un relais? Comment assurer un premier? un second? etc… En fait chaque méthode a ses avantages et ses limites. Il est bon d’en connaître un maximum pour pouvoir s’adapter au mieux à chaque cas particulier. Autrement dit, on n’a jamais fini d’apprendre!

Les topos indiquent souvent l’état de l’équipement. Ce ne sont que des indications dans le cas des voies classiques, lieux de guerre ouverte entre les spiteurs enragés et les dépitonneurs fous.
Ma première voie en TA a été le pilier de gauche de Subéroque à la Ste Victoire. Sur le topo: voie D, équipée, 200 m , 2 pitons. Tout est dit! Les deux pitons sont plantés aux deux pas hors niveau de la voie ( 6b, je crois, pour le premier, pour un niveau moyen IV+ ) et le reste du temps c’est extrêmement facile de t’assurer naturellement.

Pour faire tes premiers essais de résistance de coinceurs, je te conseille de commencer par du granite. Un coinceur sur lequel on s’est pendu peut être très sioux à enlever dans une fissure calcaire…

Où commencer? Si le"59" de ton pseudo correspond à ta résidence dans le Nord, évite le Cap Gris-Nez: ça pourrait devenir une expérience… ultime. J’ai grimpé il y a très longtemps à Freyr, en Belgique. A l’époque il n’était pas ridicule de rajouter qq coinceurs pour compléter l’équipement. Ca a dû changer depuis ( soupir ). Mais à une vingtaine de km de là il y a de petites falaises sans grand intérêt technique, je crois que ça s’appelait les « Aiguilles de Chaleux »(?) dans la vallée de la Lesse (re-? ) très peu équipées. Sinon, plus loin, la Martinswand était pas mal aussi. Comme je le disais plus haut, dans le sud, la Ste Victoire ou les Calanques ( mais dépêche-toi, les spitophiles gagnent du terrain ) sont de super sites d’initiation.

Bonne suite et commence tout de suite à économiser. Le matos coûte trèèès cher ( friends ).

Posté en tant qu’invité par nico59:

Salut

et oui le 59 correspond bien à ma résidence du Nord. autant dire que pour grimper, il n’y a en effet pas grand chose à part Freyr. aujourd’uhi plus besoin d’y rajouter quoique ce soit. tu prends tes chaussons, ta corde, tes 10 dégaines et c’est parti. les voies sont hyperéquipées et protégées, spit ou broches tous les 3 m. donc c’est pas ici que je m’entrainerais au TA. ici c’est le royaume de la salle…

@+
Nico59

Posté en tant qu’invité par Arnaud Saint Léger:

Salut Nico,

Je dirais qu’il y a deux sortes de terrain d’aventures :

  • les voies en montagne, type arêtes ou ‹ piles d’assiettes ›, peu inclinées, faciles, où il n’y a pas de risque de facteur deux, mais où la chute te casse dans tous les sens.
    On se protège souvent avec des sangles autour des blocs, et quelques coinceurs.

  • et les voies verticales en falaises. C’est un peu comme une voie équipée, sauf que le rocher est parfois un peu pourris, et qu’il faut des bons points de repos pour mettre les protections. Là on met plus de coinceurs-friend-exentriques.
    Ici la chute peut être aussi violente qu’en falaise (il y a quand même plus de vires). Mais la chute est ‹ interdite › (on choisit des voies plus facile). Il faut limiter le facteur de choc.

L’intérêts des voies en TA ?

  • Nouvelles techniques (placements de coinceurs, gestion du tirage, et du choc potentiel, …)
  • Gestion de l’itinéraire (il n’y a pas toujours de points pour indiquer la voie)
  • Engagement (plus dangereux, et on est souvent la seule cordée)
  • Un sentiment de liberté et de responsabilité
  • Evoluer dans des coins sauvages, particulièrement en montagne

Pour t’entrainer, il faut mettre un max de matériel, sangles et coinceurs, plus que nécessaire, tu t’en fou, c’est pour aquérir l’expérience du bon placement.
Tu peux faire des voies équipée, en TA. Tu peux même mettre les points modernes pour ne pas risquer l’accident, au début.

Dans le Nord, tu peux

  • ‹ terrain montagne › : faire l’arête de la jeunesse
  • ‹ vertical › : Dans le jeunesse, tu as des coins à fissures, à droite de l’Eperon Walker
    et même audelà du Mérinos, vers Dinant, tu as un petit rocher pour mettre des coinceurs, je ne me rappelle plus le nom.

a+

Posté en tant qu’invité par Guy Don:

Y’a un livre qui parle de ça aux editions « Amphora »-