Je trouvais l’approche du kiné-ostéopathe lorsque j’avais eu ce diagnostic très saine. Quand je lui avais demandé ce qu’il pensait de l’opération, il m’avait répondu :
« Est ce que vous avez ce problème, depuis 6 mois, 1 an, 2 ans, ou vous l’avez eu toute votre vie ? Si vous ne l’avez pas eu toute votre vie, c’est qu’un équilibre dans votre corps a été rompu. Avant de vouloir opérer, il est peut-être mieux de trouver l’origine de cette rupture d’équilibre et de chercher à le retrouver ».
En gros plutôt que d’employer la méthode bulldozer, il vaut mieux essayer de comprendre d’où vient le problème et de travailler sur l’origine.
Pour ma part, je pratiquais beaucoup trop d’activité physique, trop d’intensité, et surtout quasi tous les jours. Je ne m’étirais jamais. Au final j’avais un déséquilibre important entre les faisceaux supérieurs des trapèzes et les faisceaux inférieurs. le muscle contracté comprimait le défilé thoraco-brachial et comprimait les nerfs, les artères, d’où les problèmes de douleurs, fourmillements et d’absence de sensations.
Il m’a guidé à travers des exercices posturaux et d’assouplissement, une pratique plus raisonnée. Le tout m’a permis de canaliser, contrôler le syndrome et de vivre correctement avec en l’oubliant la plupart du temps. Quand les douleurs reviennent, c’est toujours pour les mêmes raisons, manque de souplesse des faisceaux supérieurs car je suis une feignasse des assouplissements, que je ne muscle jamais les antagonistes pour les mêmes raisons, et que je ne prends pas la peine d’y faire attention.
Tout ça pour dire qu’une opération n’est pas un geste banal et pas forcément la solution, contrairement à ce que beaucoup de chirurgiens voudraient nous faire croire. Je ne doute pas que beaucoup d’opérations fonctionnent, mais l’origine du syndrome était elle génétique (côte surnuméraire) ? liée à une surcharge de travail ? Une rupture d’équilibre musculaire ? Bref… c’est des questions sur lesquelles on doit se pencher car une opération reste une approche qui s’attaque aux conséquences et non aux origines du problème la plupart du temps.
Prendre des anti-inflammatoires au quotidien est un vrai problème. Si il y de l’inflammation c’est pour une raison, en prenant les AI, on ne corrige pas la source de l’inflammation et on tend à la masquer sans s’attaquer à la source du problème. De plus sans écouter son corps, on peut renforcer la source de l’inflammation. A un moment donné ils ne suffiront plus, sans parler des nombreux effets secondaires et destructeurs qu’implique une consommation prolongée d’anti-inflammatoires.
S’interroger sur son niveau de stress (qui intervient directement sur la tension au sein des faisceaux supèrieurs des trapèze), sur sa posture, son environnement de travail, sa pratique sportive, sa pratique des étirements et/ou assouplissements, son hygiène de vie (alimentation, prise répétée de médicaments, tabac, alcool), et l’ancienneté de la « maladie » sont des questions que l’on doit se poser avec ce syndrome.