Comme je suis un lecteur assidu depuis 4 décennies …
Pour une fois c’est un article qui ne parle pas de corruption, détournement d’argent , escroquerie pollution et autres scandales de grande ampleur.
Le format des articles du Canard enchaînée (sur seulement 8 pages - depuis 1916 - et qui se finance sans aucune subvention ni publicité contrairement à tous les autres journaux nationaux) ne permet pas de développer des problématiques aussi complexes qui peuvent s’étaler sur des centaines de pages.
Si j’ai publié cet article ici c’est d’abord en rapport au dessin centrale qui ne semble bien collé au titre de fil de discussion ( le syndrome de l’expert ) .
Et qu’il met en perspective selon moi trois questions :
Faut il faire évoluer / améliorer la philosophie qui soustend la formation des professionnels avec la «culture du renoncement», cycle de recyclage etc… ?
M.Batard qui n’est pas peut être pas le mieux placé pour en parler évoque à ce sujet une «omerta générale ». Comment justifie-t-il cette sentence ?
Est il possible et efficace de durcir la réglementation et les contrôles en direction des professionnelles ?
En cas d’accident y-aurait il un déséquilibre entre la préservation des intérêts des victimes et celle des professionnels devant les tribunaux ?
Bref un problème complexe et sensible aux multiples facettes vu les particularités de ce métier et de son environnement.
Donc article bien équilibré je trouve.
Pour les avoir subit pendant des années (politique massive de prévention des risques électrique professionnelle ) je trouve intéressant ces indicateurs.
Mais la question est de savoir si on donne une suite à ces chiffre . Faut il s’en remettre à la fatalité ? Ou alors que faut il mettre comme moyen ( volonté politique , argent, temps, compétences ) pour faite faire évoluer les pratiques individuelles et collective d’une communauté professionnelle dans le but de tenter d’épargner des vies humaines ?
Cela demande des analyse et synthèse d’experts dans tout un spectre de disciplines des sciences humaines ( sociologie psychologie etc…) ainsi qu’une mise en pratique de formation au long court étant entendu que l’humain est par nature rétif à tout changement et remise en question de ses habitudes .
Une petite leçon que je tiens d’un kayakiste pro , maintenant à la retraite, et qui formait des guides de raft.
il leurs demandait sur une section de rivière ou les risque objectif était bien présent : est-ce que sur la section de rivière qui vous permet de gagner votre vie et que l’on va faire vous embarqueriez des clients ?
Si la réponse était oui alors venait de une autre question : est ce que sur cette même section de rivière vous embarqueriez votre père, mère, compagne ou enfants ?
Si la réponse était non alors il leur reposait la première question en leur demandant pourquoi il faisait une différence entre un client lambda et une personne de sa famille pour ce qui est d’assumer la prise de risque qu’impliquait le fait de naviguer sur ce parcours .
Il n’attendait pas de réponse et les laissait réfléchir et mariner avec ce dilemme .
Dilemme, qu’évoque l’article, et qui met en exergue, le problème des pressions sur le professionnel de la part du client qui en veut (adrénaline , prestige etc…) pour son argent, ainsi que les contraintes financières qui s’impose à ce professionnel pour faire bouillir la marmite à hauteur de ses espérances et prévision et qui le pousse à ( faire) prendre des risques.
Tu peux développer ?